Ours noir d'Asie

Ursus thibetanus

Pour les articles homonymes, voir Ours du Tibet.

L’ours noir d'Asie (Ursus thibetanus), aussi parfois appelé, ours du Tibet, ours à collier, ours à collier du Tibet ou encore ours-lune à cause de la tache en forme de croissant sur son poitrail, est un ours des montagnes d'Asie[1].

Répartition

Il est principalement localisé en Iran, en Afghanistan et au Pakistan, dans l'Himalaya, en Asie du Sud-Est, en Chine, dans les îles de Hainan et Taïwan, en Russie, en Corée et au Japon.

Aire de répartition de l'ours noir d'Asie (en brun : présent ; en noir : éteint ; en gris : présence incertaine).

Description

L'ours noir d'Asie mesure 1,2–1,5 m (corps et tête), a une courte queue de 6,5–10 cm et il pèse environ 100 kg[2].

En captivité, l'ours à collier peut vivre jusqu'à vingt ans.

Ses poils sont courts et lisses, sauf sur les épaules et le cou où ils sont longs.

Il vit dans des forêts de zones montagneuses et sort surtout la nuit. La journée, il dort dans des cavernes ou des arbres car c'est un très bon grimpeur. Il passe la moitié de son temps dans les arbres.

Deux ours à collier dans les arbres, Parc national de Khao Yai, Thaïlande.

En été, il vit à 3 000 m d'altitude alors que l'hiver, il redescend jusqu'à 1 500 m et parfois plus bas.

L'ours noir américain semble être l'espèce la plus proche de son cousin asiatique. L'ours d'Asie occupe d'ailleurs une niche écologique similaire et au même niveau que son équivalent américain.

Alimentation

Son alimentation est essentiellement végétarienne : fruits, noix, glands, faines et autres graines, pousses et feuilles de bambous, herbes… mais il se nourrit aussi de nids d'abeilles, de larves et d'insectes dont des fourmis, d'invertébrés, de petits vertébrés et de charognes.

Reproduction

Dès l'âge de trois ou quatre ans, les femelles peuvent donner naissance à des oursons qui naissent en octobre et en février, l'accouplement se faisant d'avril à juin. La gestation dure huit mois et la femelle met bas en moyenne à deux petits.

Relation avec l'homme

L'ours à collier est un animal sacré pour certaines populations locales, au Japon, notamment.

Par contre, depuis 3 000 ans, la médecine populaire chinoise attribue à sa bile des vertus curatives. On sait, depuis 1955, fabriquer en laboratoire l'acide ursodésoxycholique qui en est la matière active, mais depuis les années 1970, on trouve en Chine, au Vietnam et en Corée du Sud des élevages où on prélève quotidiennement jusqu'à 100 ml de bile par animal : les ours sont enfermés dans des cages étroites, certains depuis plus de vingt ans, et selon l'association Animals Asia Foundation () qui lutte contre cette pratique, plus de 10 000 ours à collier seraient concernés[3],[4].

Menaces

L'ours à collier est chassé : sa viande est cuisinée et sa vésicule biliaire est utilisée en médecine asiatique[5].

Il est classé comme vulnérable dans la Liste rouge de l'UICN.

Notes et références

Attention : bien que très herbivore, l'Ours noir d'Asie peut être très agressif contre les humains et il a déjà souvent attaqué des gens qui ne l'avaient pas du tout provoqué[6]. Quand son habitat est fragmenté par les activités humaines, il saccage les cultures et devient dangereux.

  1. Annexes au Journal officiel des Communautés européennes du . Lire en ligne.
  2. (th + en) Sompoad Srikosamatara et Troy Hansel (ill. Sakon Jisomkom), ในอุทยานแห่งชาติเขาใหญ่ / Mammals of Khao Yai National Park, Bangkok, Green World Foundation, , 3e éd., 120 p. (ISBN 974-89411-0-8), หมีควาย / Asiatic Black Bear pages 58 et 59.
  3. Eric Baccega, SOS espèces menacées, Milan Jeunesse, , 94 p. (ISBN 978-2-7459-3481-9), Les ursidés : six des huit espèces sont menacées de disparition page 56.
  4. « Une vie d’horreur pour des milliers d’ours en Chine » (consulté le ).
  5. Collectif (trad. Sylvie Menny), Le règne animal, Gallimard Jeunesse, , 624 p. (ISBN 2-07-055151-2), Ours à collier page 189.
  6. (en) Parcs nationaux de Thailande, « Asian Black Bear », sur thainationalparks.com (consulté le ).

Liens externes

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