Outremécourt
Outremécourt est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.
Outremécourt | |||||
Porte souterraine de la forteresse de la Mothe. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Haute-Marne | ||||
Arrondissement | Chaumont | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Meuse Rognon | ||||
Maire Mandat |
Christophe Charroyer 2020-2026 |
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Code postal | 52150 | ||||
Code commune | 52372 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Outremécourtois, Outremécourtoises | ||||
Population municipale |
84 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 9,2 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 13′ 25″ nord, 5° 41′ 05″ est | ||||
Superficie | 9,1 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Poissons | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Géographie
Localisation
Sartes Vosges |
Gendreville Vosges |
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Sommerécourt | N | Médonville Vosges | ||
O Outremécourt E | ||||
S | ||||
Vaudrecourt | Soulaucourt-sur-Mouzon |
Urbanisme
Typologie
Outremécourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (60,3 %), forêts (24,1 %), terres arables (12,3 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Sur le site de la commune s'élevaient autrefois la citadelle et la ville de la Mothe-en-Bassigny, appartenant au comté de Bar puis au duché de Lorraine, après 1431. Elle a été fondée à l'emplacement d'un château fort qui existait déjà, en juillet 1258 par une charte accordée par le comte Thiébaut II de Bar, qui accorda les droits de bourgeoisie et divers privilèges à tous ceux qui y habiteraient. C'est sous Thibaut II (1240-1291) que le comté de Bar atteint son apogée. Le bastion St-Nicolas est à l'altitude de 504 m, dominant de 190 m la rivière du Mouzon.
La forteresse et la ville furent détruites en 1645. En effet, après le siège de Nancy livré à l'armée française sous le commandement du duc de la Force par le duc de Lorraine Charles IV par le traité de Charmes le , La Mothe avait succombé le après un siège de plusieurs mois et le maréchal-duc de la Force y était entré. Le duc de Lorraine Charles IV, récupère La Mothe par le traité de Saint-Germain du . La paix de Saint-Germain ne dure pas même quatre mois car Charles IV, dont les traits de son caractère sont, si on écoute ses ennemis Richelieu et le roi Louis XIII, le manque de loyauté et la mauvaise foi, se précipite à Sedan dans le camp des Espagnols.
Le roi de France l'en punit en enlevant les dernières places qui pouvaient servir à maintenir l'indépendance de la Lorraine. En 1642 une petite armée française vient bloquer La Mothe, mais le duc venu à son secours la bat à Liffol-le-Grand. En 1644, l'armée française commandée par un protégé de Mazarin, Pierre Magalotti, revient assiéger La Mothe. La place forte se défendit vaillamment sept mois (du au ). Magalotti fut tué, mais le marquis de Villeroy, qui le remplaça, obligea la place à capituler. La vaillante garnison, que commandait Cliquot, eut la vie sauve, mais contrairement aux assurances données, les bourgeois furent obligés de s'expatrier et la place forte, comme la ville (dont l'église collégiale) à l'intérieur des remparts, furent rasées sur ordre de Mazarin. Les troupes lorraines n'avaient pu faire aucune tentative pour débloquer la place forte, dont la chute soulagea les villages voisins qui avaient souffert des brigandages de la garnison. Pourtant son héroïsme força l'admiration et La Mothe fut de plus en plus considérée comme le symbole de l'indépendance lorraine. Au milieu d'opérations décousues, sans plan défini, menées souvent par des partisans, ce duel loyal prit un relief extraordinaire. Ce plateau, dont rien ne rompt la solitude qu'un sobre mémorial « Ici fut La Mothe », ce mont aujourd'hui boisé, aux confins de la Champagne, demeure un des hauts lieux de la Lorraine.
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[9].
En 2019, la commune comptait 84 habitants[Note 2], en diminution de 15,15 % par rapport à 2013 (Haute-Marne : −4,96 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Patrimoine religieux
Une grande partie des matériaux de l'église Notre-Dame-en-sa-Nativité d'Outremécourt proviennent de La Mothe, c'est notamment le cas des blocs de pierre constituant les deux colonnes qui encadrent le porche. Elle a été construite entre 1698 et 1700 sous l'impulsion de l'abbé Nicolas de Landrian, fils d'un défenseur de la citadelle. Le dallage est en grande partie constitué de pierres tombales entières ou en fragments.
Le financement fut assuré par le seigneur local, le chevalier Nicolas Louis d'Ourches (1655 - 1718) et sa mère Élisabeth Marthe de Roncourt (fille du sénéchal de La Mothe René de Roncourt), qui firent établir leurs deux tombeaux familiaux au pied de l'autel (D'Ourches - Hazelberg et D'Ourches de Vidampierre).
On trouve à l'intérieur du bâtiment, le retable « Vision de Saint-Hubert » réalisé en 1710 autour du haut relief de Saint-Hubert provenant de La Mothe.
- Église Notre-Dame-en-sa-Nativité d'Outremécourt construite avec les matériaux de La Mothe.
- Vision de saint Hubert (XVIIIe).
- Première tombe Dourches.
Patrimoine civil
Archives
- Registres paroissiaux et d'état civil depuis :
- Dépouillements généalogiques :
- Délibérations municipales depuis :
Personnalités liées à la commune
- Étienne Evrard de Landrian (1740-1817], lieutenant-colonel puis député, décédé dans la commune.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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