Pégou
Pégou, que les Birmans écrivent Bago (ပဲခူးတုိင္း) depuis 1989, est une ville de Birmanie, capitale de la région du même nom. Elle est située à 80 km au nord-est de Rangoun. Sa population est de 220 000 habitants.
Ne doit pas être confondu avec Bago (rivière).
Pégou Bago, Nico | ||
Une vue de Pégou (2003) | ||
Administration | ||
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Pays | Birmanie | |
Région | Région de Bago | |
Démographie | ||
Population de l'agglomération | 220 000 hab. | |
Géographie | ||
Coordonnées | 17° 20′ nord, 96° 29′ est | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Birmanie
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L'existence de deux graphies latines vient de la différence entre la graphie littérale birmane et la prononciation réelle.
Histoire
Pégou fut une des trois capitales des Môns, avec Thaton, située plus à l'est, et Nakhon Pathom, aujourd'hui en Thaïlande.
Selon la légende, ce sont deux princesses mônes de Thaton qui auraient fondé la ville en 573 de notre ère, après un présage favorable : Un couple d'oies sacrées brahmaniques se serait posé sur un minuscule îlot du golfe de Martaban, si petit que la femelle, faute de place, dut se poser sur le dos du mâle[1]. C’est à ce couple légendaire que Pégou doit son premier nom, Hamsawaddy ou Hanthawaddy, le « royaume de l’oie ».
C'est en référence à cette légende que le symbole de Pégou est un hamsa (oie ou cygne femelle, monture du dieu Brahmā) et que le sceau de la Région de Bago porte deux oies superposées.
Dès le VIIIe siècle, le royaume de Pégou perdit toute importance et fut englobé dans celui de Thaton.
Il tomba avec l'ensemble des Môns de l'ouest sous la domination des birmans du Royaume de Pagan en 1057. En dépit d'une révolte en 1084, les Môns ne retrouvèrent leur indépendance qu'après la chute de Pagan devant les mongols en 1287.
Une dynastie mône s'établit alors en Basse-Birmanie, d'abord à Martaban puis à Pégou. De 1369 à 1539, la capitale du royaume môn de Ramanadesa porte le nom d'Hanthawaddy.
Durant le règne du roi Rajadhirat (1383-1422), Pégou est en guerre continuelle avec le royaume birman d'Ava (Guerre de Quarante ans). Le règne de la reine Baña Thau (en birman Shin Saw Bu, 1453-72) est pacifique. Elle choisit le moine bouddhiste Dhammazedi pour lui succéder (1472-92). Sous ce dernier, Pégou devient un centre commercial et de bouddhisme theravada.
La région retombe sous la domination birmane en 1539, avec son annexion par le roi Tabinshweti. Les souverains de la dynastie Taungû font de Pégou leur capitale, mais la perdent en 1599, pour ne la reprendre qu'en 1613. Ils l'utilisent comme base pour leurs invasions répétées du Siam. La ville était un port important, fréquemment visité par les Européens, mais trop exposé : Les Birmans déplacèrent de nouveau leur capitale à Ava en 1634.
En 1740, les Môns se révoltent et connaissent une brève période d'indépendance, mais le roi birman Alaungpaya pille et détruit complètement la ville en 1757.
Pégou est reconstruite par le roi Bodawpaya (1782-1819). Entretemps, le fleuve avait changé de cours, et la ville se retrouve coupée de la mer. Elle ne regagnera jamais son importance. Après la Deuxième Guerre Anglo-Birmane, les Anglais annexent Pégou en 1852. En 1862, ils créent la « province de Birmanie Britannique » et déplacent la capitale à Rangoon.
Lieux intéressants
- Bouddha couché de Shwethalyaung. La statue est vue comme un sanctuaire dans un pays où le bouddhisme a deux mille ans d'histoire et où 89 % de la population est croyante.
- Shwemawdaw Paya.
- Kyaikpun Paya.
- Pagode Hintha Gon
- Palais de Kanbawzathadi.
- Maha Kalyani Sima.
- Mahazedi Paya.
- Monastère du Serpent
- Shwegugale Paya.
- Bago Degree College.
Notes et références
- (en) « Pégou », dans Encyclopædia Britannica, 1911 [ (en) Lire en ligne sur Wikisource].
- On raconte en plaisantant que c'est de là que vient la réputation des femmes de la région d'être toujours « sur le dos » de leurs époux — comme de celle des hommes de Pégou d’être plus chevaleresques que les Birmans en général.
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