Padrón (La Corogne)

Padrón, anciennement nommée Iria Flavia, est une commune en Galice (Espagne) située en amont d'un estuaire galicien, la ría de Arousa, sur les rives de la Sar et de l'Ulla que borde une promenade ombragée souvent évoquée dans les poèmes de Rosalía de Castro, à vingt kilomètres au sud-est de Saint-Jacques-de-Compostelle, dans la province de La Corogne. Cette petite ville, au sud de Saint-Jacques-de-Compostelle a donné son nom à une variété de piments verts, les pimientos de Padrón, grillés, en tapas ou en apéritif, ils sont connus dans toute l'Espagne.

Padrón
Nom officiel
(es) Padrón
Géographie
Pays
Communauté autonome
Province
Partie de
Mancomunidad de Municipios del Área de Santiago de Compostela (d), Comarque de Sar
Chef-lieu
Padrón (d)
Superficie
48,37 km2
Subdivisions
Carcacía (es)
Cruces, Padrón (es)
Herbón, Padrón (es)
Iria Flavia (en)
Padrón (es)
Coordonnées
42° 44′ 20″ N, 8° 39′ 37″ O
Démographie
Population
8 317 hab. ()
Densité
171,9 hab./km2 ()
Fonctionnement
Statut
Chef de l'exécutif
Antonio Fernández Angueira (d)
Jumelage
Identifiants
Code postal
15900
INE
15065
Site web
Géolocalisation sur la carte : Galice
Géolocalisation sur la carte : Espagne

Histoire

Iria Flavia

Iria Flavia est le nom sous lequel était connu la ville dans l'Antiquité et au Moyen Âge, actuellement appelée Padrón. Elle prit le nom d'Iria Flavia, lorsque Vespasien installa ses vétérans. Elle était la capitale de la région, située sur le chemin qui allait depuis Braga à Astorga. La colonie romaine a probablement été construite en raison de son emplacement favorable, surplombant l'entrée de la mer, la Ría de Arousa, et la convergence des deux vallées, celles des rivières Sar et Ulla.

Selon la tradition, c’est à Iria Flavia que l'Apôtre saint Jacques aurait prêché pour la première fois pendant son séjour en Espagne. Ses disciples Théodomir et Athanase auraient apporté son corps et sa tête, peu après son supplice depuis Jérusalem dans une barque de pierre, en sept jours, sans voile ni gouvernail. La barque fut amarrée à un pedrón (une pierre), et de là le toponyme actuel de Padrón. Les deux disciples (après avoir enterré le corps de l'apôtre) sont restés prêcher à Iria Flavia. Quand la ville de Padrón se développa, Iria Flavia ne devint plus qu'un simple arrondissement ou un lieu-dit.

Diocèse de Iria Flavia

Iria Flavia a été siège épiscopal, suffragant de l'archevêché de Braga dès le début du christianisme dans la Gallaecia romaine jusqu'au Moyen Âge. En fait jusqu'à ce que Alphonse II transfère l'évêché à Saint-Jacques-de-Compostelle, peu après la découverte de la tombe de saint Jacques.

La confirmation officielle de ce changement eut lieu au concile de Clermont-Ferrand en 1095, sous le pape Urbain II.

Patrimoine

L'église Saint-Jacques

Dans l'église Saint-Jacques, sous l'autel, est conservé la pierre (el pedrón qui a donné le nom à la ville) à laquelle l'embarcation fut arrimée. Un pèlerin du XVe siècle raconte que, sur une grosse pierre, « On peut encore voir dessus la trace du pied de saint Jacques. Là où son corps et sa tête avaient reposé, il y avait une empreinte comme si la pierre fut  de la cire. » Il s'agirait en réalité d'un autel sacrificiel, la cavité qu'elle présente serait destinée à recueillir le sang des victimes. Elle comporte une  inscription elliptique romaine, dédiée à une divinité marine. À km au nord de Padrón se trouve l’église de pèlerinage, Nuestra Señora de la Esclavitud.

Musée de Rosalía de Castro

Non loin de la ville se trouve une  maison de granit rustique, autrefois propriété de la célèbre poétesse Rosalía de Castro (1847 - 1885), galicienne d'inspiration mélancolique, qui vécut et mourut ici. La Casa da Matanza est aujourd'hui un musée.

Statue du pèlerin sur le chemin de Saint-Jacques.
Maison-musée de Rosalia de Castro.

Padrón est aussi la ville natale de l'écrivain Camilo José Cela, prix Nobel de la littérature en 1989.

Personnalités liées à la commune

Légendes

Le saint se serait arrêté sur el monte Santiaguino ; un ermitage et quelques ensembles de mégalithes rappellent son séjour. Des légendes populaires médiévales rapportent que certains des rochers se sont ouverts miraculeusement pour le soustraire aux païens qui voulaient le tuer. Au XVe siècle, des pèlerins allemands se glissèrent dans l'une de ces grottes dans l'espoir de se voir absous de tous leurs péchés. L'un d'eux y perdit connaissance et ses compagnons le sortirent à grand peine, «tout noir et affaibli». La Fuente de Santiago (fontaine de saint Jacques) : un jour, saint Jacques s'était retiré sur une colline pour pleurer car il n'avait pu convertir que deux hommes. Comme il avait soif, il enfonça son bâton dans la terre, d'où jaillit une source qui coule toujours.

Galerie d'images

Notes et références

    Annexes

    Article connexe

    Liens externes

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