Paglia Orba (navire)
Le Paglia Orba est un navire mixte appartenant à la compagnie française Corsica Linea. Construit de 1992 à 1994 aux Ateliers et chantiers du Havre pour la SNCM, il est nommé d'après un sommet corse, la Paglia Orba. Il est affecté depuis au transport de fret et de passagers entre Marseille et la Corse, tout d'abord sous les couleurs de la SNCM puis de Corsica Linea à partir de 2016.
Pour les articles homonymes, voir Paglia Orba et Paglia (homonymie).
Paglia Orba | |
Le Paglia Orba à L'Île-Rousse en octobre 2021. | |
Type | Navire mixte |
---|---|
Histoire | |
Chantier naval | ACH, Le Havre, France (#290) |
Commandé | |
Quille posée | |
Lancement | |
Mise en service | |
Statut | En service |
Équipage | |
Équipage | 8 officiers et 32 membres |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 165,80 m |
Maître-bau | 29,02 m |
Tirant d'eau | 6,63 m |
Tirant d'air | 41,60 m |
Déplacement | 21 324 t |
Port en lourd | 6 325 tpl |
Tonnage | 29 718 UMS |
Propulsion | 4 moteurs Wärtsilä-Vasaa 16V32 |
Puissance | 19 700 kW |
Vitesse | 20,5 nœuds |
Caractéristiques commerciales | |
Pont | 9 |
Capacité | 1994-2002 : 196 passagers Depuis 2002 : 544 passagers 120 véhicules 147 remorques |
Carrière | |
Armateur | SNCM (1994-2016) MCM (2016-2017) Corsica Linea (depuis 2017) |
Affréteur | Maritima Ferries (2016) Corsica Linea (2016-2017) |
Pavillon | France |
Port d'attache | Bastia |
Indicatif | (FNIL) |
IMO | 9050826 |
Histoire
Origines et construction
Au début des années 1990, une étude menée par l’Observatoire régional des transports de la Corse parvient au constat que la flotte de cargos assurant le transport de marchandises entre le continent et la Corse ne sera plus en mesure d'assurer la bonne fluidité du trafic à l’horizon 1993-1994. La Société nationale maritime Corse-Méditerranée (SNCM) et la Compagnie méridionale de navigation (CMN) sont donc invitées à pourvoir au remplacement d’un navire de leur flotte par une unité plus importante afin de se prémunir de l’augmentation du trafic fret. Conformément à la convention particulière signée avec l'État pour l'exploitation des lignes maritimes entre le continent et la Corse, renouvelée le et couvrant la période 1991-1995, la SNCM a pour obligation de remplacer le Monte Rotondo par une nouvelle unité ayant une capacité de roulage de 2 200 mètres dont la mise en service est envisagée pour , peu de temps après celle d’une unité semblable par la CMN. Ce programme de flotte est alors nécessaire, faute de quoi les deux armateurs se retrouveraient dans l’incapacité de répondre à leurs obligations, ce qui entraînerait une réduction des subventions. En vue d’obtenir de meilleures conditions de prix, la SNCM et la CMN lancent le un appel d'offres commun pour la construction de deux navires identiques. Quatre chantiers retiennent l’attention des directions. Le sud-coréen Samsung Heavy Industries, le finlandais Aker Finnyards et les Chantiers de l’Atlantique proposent la réalisation simultanée des deux navires, aux échéances fixées par la convention. Enfin, les Ateliers et chantiers du Havre se proposent de construire une des deux unités, son plan de charge ne lui permettant pas de s’aligner sur ses concurrents. Si dans un premier temps l'offre des chantiers Aker Finnyards apparaît comme la plus intéressante en raison de leur coût moins élevé, l’État interviendra cependant afin de soutenir la construction navale française en crise. Dans les limites autorisées par Bruxelles, il octroie des aides supplémentaires afin que la future unité de la SNCM soit construite aux ACH. C’est ainsi qu’après de nombreuses tractations, la SNCM peut passer commande de son nouveau cargo mixte, alors que la CMN fera construire le sien en Finlande[1].
Conçu prioritairement pour répondre aux besoins de la Corse en matière de transport de marchandises, ce sont les caractéristiques fret qui vont avant tout définir le nouveau navire. Ainsi, celui-ci sera doté d'une capacité de roulage de 2 200 mètres linéaires, de quoi transporter environ 150 remorques. Cette capacité d'emport est principalement permise par les très grandes dimensions du navire de l'ordre de 165 mètres de long et 30 mètres de large, ce qui représente également une évolution significative par rapport au Monte d'Oro. Le garage sera accessible par l'arrière mais également par l'avant et disposera de huit files, permettant des gains de temps considérables sur la manutention. Sur le plan technique, ce navire doit être équipé des dernières technologies de navigation mais également de maintien de la sécurité. La passerelle est pensée comme une véritable tour de contrôle jusque dans son apparence avec des ailerons de manœuvre entièrement couverts, une première sur un navire de la SNCM. Les systèmes informatiques permettent de tout piloter, y compris le compartiment machine. Les instruments de navigation sont équipés d'un dispositif d'automatisation qui est capable, en plus de diriger le navire sur le tracé indiqué, de corriger sa trajectoire, ou lui signaler des points de passage obligatoires préalablement déterminés. Enfin, cette nouvelle unité se distingue également, à sa sortie, par ses stabilisateurs, qui sont les plus grands jamais posés sur un navire marchand[1].
En plus de sa vocation d'acheminer le fret en Corse, le nouveau navire doit également être équipé pour transporter un certain nombre de passagers, conformément à la volonté de l'OTRC qui avait guidé les transformations des cargos Monte Cinto et Monte Stello ainsi que la conception du Monte d'Oro. À la différence toutefois de ce dernier, aménagé pour le transport d'environ 500 passagers, la nouvelle unité aura une capacité plus proche de celle requise par l'OTRC, soit 190 passagers. Ceux-ci auront à leur disposition des locaux basiques tels qu'un restaurant, un bar et un snack agrémentés cependant d'un confort similaire à celui des ferries de la compagnie, ceci se traduisant essentiellement par le soin apporté à la décoration avec des revêtements de marbres et de bois de qualité ainsi que des cabines toutes équipées de sanitaires[1].
Comme le veut la tradition au sein de la SNCM, le futur navire mixte est baptisé du nom d'un sommet corse, à l'instar de ses prédécesseurs. C'est ainsi que la nouvelle unité reçoit le nom de la Paglia Orba, sommet montagneux situé dans le massif du Monte Cinto en Haute-Corse.
Le contrat de construction entre la SNCM et les Ateliers et Chantiers du Havre est signé le . Le Paglia Orba est mis sur cale le et lancé le . Les essais à la mer ont lieu le . Malgré un contexte social tendu aux chantiers, le navire ne sera livré qu’avec peu de retard, le .
SNCM (1994-2016)
Le à 16h00, sous les ordres du commandant Routier, le Paglia Orba quitte Le Havre pour Marseille. Le navire accoste dans le port de la cité phocéenne le à 8h00, quai du Maroc au poste 78. Il appareille le en soirée pour sa première exploitation commerciale, à destination de Bastia. C’est dans cette même ville que le Paglia Orba est baptisé le , sa marraine est Mme Michelle Baggioni, épouse du président de l'Assemblée territoriale de Corse.
Au mois d', le Paglia Orba inaugure une toute nouvelle ligne reliant Bastia à Gênes, exploitée par la filiale Corsica Marittima. La première escale dans la capitale ligure a lieu le à 17h30.
Entre mars et , le cargo mixte est transformé aux chantiers navals Lloyd Werft de Bremerhaven en Allemagne en vue d’accroître sa capacité passagers, portée à 500 comme l’oblige le nouveau cahier des charges de la délégation de service public. Un roof supplémentaire contenant de nouvelles cabines est ajouté derrière ses cheminées. À l’issue de cette transformation, le navire dispose de 50 places en fauteuils et de 141 cabines, soit un total de 542 places.
Dans la journée du , le Paglia Orba effectue un aller-retour entre L'Île-Rousse et Livourne afin de livrer des véhicules neufs, chargés la veille à Fos-sur-Mer.
Durant son arrêt technique au mois d’, la marque "Ferryterranée" disparaît de la coque au profit de l’inscription en rouge de l’adresse du site. En raison de la nécessité d’autres travaux plus urgents, le navire n’est pas repeint aux nouvelles couleurs de la SNCM et conserve sa coque noire d'origine.
Le en soirée, à Porto-Vecchio, le Paglia Orba faisant mouvement entre les postes P2 et P3 s’échoue sur un banc de sable. Le navire, avec l’assistance du pilote, parvient à se dégager par ses propres moyens, sans subir d'avarie.
En , la porte avant du garage est condamnée, celle-ci n'étant plus conforme aux nouvelles normes de sécurité.
À l’issue de son arrêt technique du mois de , le Paglia Orba arbore la nouvelle livrée de la SNCM avec sa coque repeinte en bleu.
Dans la nuit du 20 au , le navire rompt ses amarres dans le port de Marseille et heurte le quai. Transféré au poste 7, le cargo mixte reprend ses traversées le soir même, sa coque n'ayant été que faiblement endommagée.
Le à 8h00, le Paglia Orba arrive à Marseille et achève la dernière traversée commerciale de la SNCM, reprise par le groupe Rocca et liquidée au profit de la nouvelle entité MCM. Les logos de la SNCM sont par la suite effacés sur la coque du navire.
Corsica Linea (depuis 2016)
Transféré à la MCM, le Paglia Orba intègre la flotte de la marque commerciale Maritima Ferries à l'instar des autres unités de l'ex-SNCM. Malgré le changement de propriétaire, le navire conserve son exploitation habituelle entre Marseille, Porto-Vecchio et Ajaccio. Au mois d'avril, la MCM fusionne avec la société Corsica Maritima, consortium d'entreprises corses également candidat à la reprise de la SNCM. Le Paglia Orba, de même que les autres navires, est alors transféré au sein d'une nouvelle entité commerciale dénommée Corsica Linea.
Le vers 8h15, victime d'une avarie au niveau de son appareil propulsif, le navire, qui naviguait vers Porto-Vecchio, est dérouté vers le port de Bastia qu'il atteint en fin d'après-midi, assisté par le remorqueur Altagna.
La reprise de la flotte MCM par Corsica Linea se traduit par un changement d'identité de l'entreprise, notamment avec l'ajout d'une livrée rouge sur les navires de la flotte. Son arrêt technique ayant déjà été effectué, le Paglia Orba se voit paré le d'une livrée simplifiée aux couleurs de Corsica Linea.
En , un projet de vente du navire à la Collectivité territoriale de Corse dans le cadre de la mise en place d'une compagnie régionale est annoncé[2]. Conformément au plan de la CTC, cette compagnie régionale était censée démarrer leurs activités courant 2019, cependant, la vente du navire est finalement annulée en .
Le , le Paglia Orba entre en arrêt technique à Marseille. Des travaux d'envergure sont réalisés à bord, notamment en ce qui concerne les espaces de restauration qui sont entièrement rénovés. C'est durant ce passage en carénage que le navire est mis aux couleurs de Corsica Linea. Sa coque est repeinte en rouge et affiche à l'avant le logo de la compagnie à l'effigie de la tête de maure corse[3].
Durant son arrêt technique effectué à Bizerte du au , le navire est transformé afin d'être optimisé aux dispositifs de branchement à quai du port de Marseille, à l'instar des navires de La Méridionale. Le Paglia Orba est, de ce fait, le premier navire de Corsica Linea à être adapté à ce système visant à réduire les émissions de CO² durant ses escales dans la cité Phocéenne[4].
À l'instar du Pascal Paoli et du Jean Nicoli, des épurateurs de fumées, surnommés scrubbers, destinés à réduire les émissions de soufre, sont installés à bord du Paglia Orba au cours d'un arrêt technique effectué aux chantiers Palumbo de La Valette du au . La mise en place du dispositif entraîne quelques modifications au niveau de l'apparence des cheminées. Ces travaux devaient à l'origine être effectués au début de l'année 2020 mais ont été repoussés en raison de la pandémie de Covid-19.
Dans la matinée du , alors qu'il est sur le point d'achever une traversée entre Marseille et Bastia, le Paglia Orba se retrouve dans l'impossibilité d'accoster en raison de conditions météorologiques particulièrement mauvaises. Le navire se voit alors contraint de rester au mouillage à l'extérieur du port dans l'attente d'une éventuelle accalmie[5]. Ce n'est qu'en fin d'après-midi, aux alentours de 17h30, que les autorités autorisent le cargo mixte à accoster, mais durant la manœuvre, effectuée avec l'assistance du pilote du port de Bastia, le Paglia Orba talonne un haut fond, provoquant une voie d'eau ainsi que des dégâts au niveau de l'hélice bâbord[6]. Une fois la centaine de passagers et le fret débarqué, l'équipage, avec l'aide des pompiers et de plongeurs, parvient à colmater la brèche le lendemain[7]. Les dommages subit par le navire nécessiteront cependant son immobilisation pour plusieurs semaines. Après avoir demeuré dans un premier temps à Bastia, il prend par la suite la direction de la Tunisie le afin d'être remis en état aux chantiers de Menzel Bourguiba[8].
Le 7 février 2022, alors que des vents violents touchent le port de Marseille, les amarres du Paglia Orba rompent à quai avant que le navire percute la digue, causant l’annulation de sa traversée vers Porto-Vecchio. Il repartira 2 jours plus tard, le temps d’effectuer quelques réparations[9].
Aménagements
Locaux communs
Le Paglia Orba propose à ses passagers des installations classiques. Parmi ces installations, toutes situées sur le pont 5, on compte un bar-salon situé à la proue, un restaurant situé à la poupe et un espace de restauration rapide à la proue du côté bâbord. À l'occasion de son entrée dans la flotte de Corsica Linea, la décoration des aménagements est modernisée au début de l'année 2017.
Cabines
Le Paglia Orba dispose de 137 cabines privatives toutes situées sur le pont 4. Elles peuvent loger jusqu'à quatre personnes et sont toutes pourvues de sanitaires complets comprenant douche, WC et lavabo. Un salon de 48 fauteuils situé au pont 5 est à la disposition des passagers ne possédant pas de cabine.
Caractéristiques
Le Paglia Orba mesure 165,80 mètres de long pour 29,2 mètres de large, son tirant d'eau est de 6,63 mètres et sa jauge brute est de 29 718 UMS. Le navire a une capacité de 544 passagers et possède un garage de 2 300 mètres linéaires de roll pouvant contenir 147 remorques ainsi que 120 véhicules et accessible par deux portes-rampes arrières de 16,50 mètres de haut pour 8 mètres de large. Le navire possédait à l'origine une porte-rampe avant qui a été condamnée en 2006. Sa propulsion est assurée par 4 moteurs diesel semi-rapides Wärtsilä-Vasa 16V32DF, 16 cylindres en V développant une capacité de 19 700 kW entraînant 2 hélices à pas variable faisant filer le bâtiment à plus de 19 nœuds. Le navire mixte est aussi doté de deux propulseurs d’étrave Ka Me Wa de 1 400 kW chacun et un stabilisateur anti-roulis à deux ailerons rétractables ACH. Le navire est équipé de deux embarcations de sauvetages fermées de grande taille, complétées par deux embarcations de taille moyenne, une embarcation semi-rigide ainsi que de nombreux radeaux de sauvetage. Depuis 2020, le Paglia Orba est équipé de scrubbers, dispositifs d'épuration des fumées visant à réduire ses émissions de soufre.
Lignes desservies
À sa mise en service en 1994, le Paglia Orba est exploité sur la ligne Marseille - Bastia en traversée de nuit.
À partir de 1995, le cargo mixte est positionné, en plus de son affectation principale, sur la ligne Bastia - Gênes de la filiale Corsica Marittima, jusqu'en 1999.
En 2003, remplacé sur la ligne de Bastia par le Pascal Paoli, le Paglia Orba est déplacé toute l'année sur la desserte d'Ajaccio et occasionnellement sur celle de Porto-Vecchio.
En 2009, à la suite de l'entrée en flotte du Jean Nicoli, le navire est affecté entre Marseille et Porto-Vecchio de mi-septembre à mi-juin et Marseille et Ajaccio de mi-juin à mi-septembre. Son affectation ne change pas malgré sa reprise par Corsica Linea en 2016.
À compter du , dans le cadre de la nouvelle délégation de service public (DSP) attribuée à Corsica Linea, le Paglia Orba se substitue au Girolata de La Méridionale entre Marseille et Ajaccio qu'il dessert conjointement avec le Jean Nicoli. Il a toutefois échangé son affectation avec le Vizzavona, victime d'un problème technique perturbant son exploitation, et a navigué sur la ligne de Bastia pendant une grande partie de l'année 2020[10].
Au cours de l'année 2021, en raison d'une avarie, le navire est resté hors service durant une longue période. Censé assurer la liaison Marseille - Ajaccio avec La Méridionale conformément à l'accord passé entre les deux armateurs dans le cadre d'une nouvelle convention de la DSP, il a finalement été remplacé sur cet axe par A Nepita et a effectué les traversées supplémentaires vers Bastia, Ajaccio et Porto-Vecchio jusqu'au mois de septembre. À partir de l'arrière saison, il remplace essentiellement les autres navires de la compagnie durant les périodes d'arrêt technique, tantôt sur L'Île-Rousse, tantôt sur Porto-Vecchio.
Notes et références
- SNCM, De la Corse au Maghreb, A. Lepigeon (2016)
- https://www.lantenne.com/La-Corse-se-dote-d-un-nouvel-outil-juridique-pour-gerer-sa-desserte-maritime_a33044.html
- https://www.meretmarine.com/fr/content/corsica-linea-le-paglia-orba-passe-au-rouge
- « Corsica Linea : Le "Paglia Orba" équipé de l’électrification à quai », sur Corse Net Infos - Pure player corse (consulté le ).
- https://www.corsenetinfos.corsica/Vent-violent-deux-bateaux-bloques-au-large-de-Bastia_a55120.html
- https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/haute-corse/grand-bastia/bastia-le-paglia-orba-de-la-corsica-linea-heurte-les-quais-a-son-arrivee-une-voie-d-eau-importante-constatee-1924375.html
- https://www.corsematin.com/articles/le-paglia-orba-percute-un-haut-fond-en-rentrant-au-port-de-bastia-115175
- https://www.corsematin.com/articles/bastia-le-paglia-orba-a-repris-la-mer-direction-le-chantier-naval-en-tunisie-115544
- « VIDÉO - Vents violents : un bateau Corsica Linea brise ses amarres à Marseille », sur France Bleu, (consulté le )
- « Corsica Linea : "gérer efficacement des aléas majeurs d’exploitation" », sur Corse Net Infos - Pure player corse (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
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