Palais d'Iéna

Le palais d'Iéna est un bâtiment du 16e arrondissement de Paris construit par l'architecte Auguste Perret en 1937. Ayant accueilli de 1939 à 1955 le musée national des Travaux publics, il est depuis 1960 le siège du Conseil économique, social et environnemental et de la Chambre de commerce internationale.

Pour les articles homonymes, voir Iéna (homonymie).

Palais d'Iéna
Présentation
Destination initiale
Destination actuelle
Style
Art Déco
Architecte
Construction
Occupant
Patrimonialité
Site web
Localisation
Pays
Région
Commune
Arrondissement
Adresse
Coordonnées
48° 51′ 50″ N, 2° 17′ 33″ E
Localisation sur la carte de Paris

Avec le palais de Tokyo et le palais de Chaillot, il est l'un des trois édifices permanents résultant de l’Exposition universelle de 1937.

Situation

Le palais se trouve avenue d'Iéna et 9 place d'Iéna, à la sortie du métro Iéna (ligne 9).

Histoire

Construction

Le palais d'Iéna est réalisé sur la colline du quartier de Chaillot à l'occasion de l'Exposition universelle de 1937, pensé pour recevoir un nouveau musée consacré aux travaux publics.

L'édifice est conçu par l'architecte Auguste Perret, qui avait alors perdu l'espoir de reconstruire le nouveau monument (palais de Chaillot) devant succéder au palais du Trocadéro, et édifié par la « Société des grands travaux en béton » des Frères Perret.

Bien que les travaux ne soient pas encore achevés, le musée national des Travaux publics est inauguré en dans une première aile de l'édifice parallèle à l'avenue d'Iéna.

La Seconde Guerre mondiale retarde l'avancement des travaux et la rotonde ne sera terminée qu'en 1943.

Le palais d'Iéna abrite un hémicycle de trois cents places couverte d'une double coupole. Le hall présente un monumental escalier suspendu en fer à cheval[1].

Réorganisation des années 1950 et 1960

En 1955, par manque d'attractivité, le musée national des Travaux publics ferme ses portes[2]. L'année suivante, s'installe provisoirement l'Assemblée de l'Union française. Le réaménagement de l’hémicycle du palais d’Iéna date de l’installation de cette assemblée. Auguste Perret avait prévu deux accès situés de part et d’autre de l’entrée principale à la rotonde, ce qui permettait d’entrer de plain-pied dans la salle. L’Union française supprima ces accès et fit ouvrir, de part et d’autre et au centre de la tribune, trois entrées depuis la salle hypostyle. Elle fit également aménager les gradins de l’hémicycle.

Après sa disparition, cette institution laisse la place au Conseil économique et social en 1959[3]. Le palais abrite également le siège de l'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale jusqu'à sa disparition en 2011.

En 1960, l'architecte Paul Vimond, élève d'Auguste Perret, lance les travaux de la seconde aile du palais d'Iéna, le long de l'avenue du Président-Wilson.

La partie construite par Auguste Perret (comprenant la rotonde et les sols située devant elle, ainsi que l'aile longeant l'avenue d'Iéna) a été classée au registre des monuments historiques par un arrêté du [1].

Le , le palais accueille le conseil de la Métropole du Grand Paris pour l’élection de son président[4]. Par la suite, ce conseil se réunit dans l'hémicycle du conseil régional d'Île-de-France. Fin 2019, le palais accueille la Convention citoyenne pour la transition écologique.

Galerie

Dans la fiction

Le palais d'Iéna accueille volontiers les équipes de tournage dans ses locaux. La salle hypostyle permet de nombreux aménagements, notamment une vue dégagée sur la tour Eiffel.

Parmi les productions ayant eu recours à ce décor :

Notes et références

  1. Notice no PA00086707, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « L'ancien musée des TP : Histoire », sur le site de l'Association pour la connaissance des travaux publics.
  3. « Auguste Perret et le Palais d'Iéna », sur le site du Conseil économique, social et environnemental, 17 août 2012.
  4. « Présidence du Grand Paris : les grandes manœuvres ont commencé », sur www.leparisien.fr

Annexes

Lien externe

Bibliographie

  • Joseph Abram, Le Palais d'Iéna d'Auguste Perret, éditions du Patrimoine, coll. « Itinéraires du patrimoine », Paris, 2000, 47 p. (ISBN 2-85822-288-6)
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