Palluau
Palluau est une commune française située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire.
Pour les articles homonymes, voir Palluau (homonymie).
Ne doit pas être confondu avec Palluaud ou Palluau-sur-Indre.
Palluau | |||||
Église Saint-Gilles et plan d'eau. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Vendée | ||||
Arrondissement | La Roche-sur-Yon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Vie et Boulogne | ||||
Maire Mandat |
Marcelle Barreteau 2020-2026 |
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Code postal | 85670 | ||||
Code commune | 85169 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Palludéen | ||||
Population municipale |
1 106 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 148 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 48′ 21″ nord, 1° 37′ 06″ ouest | ||||
Altitude | 43 m Min. 18 m Max. 64 m |
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Superficie | 7,49 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Challans | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Vendée
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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Liens | |||||
Site web | Site officiel | ||||
Géographie
Le territoire municipal de Palluau s’étend sur 749 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 43 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 18 et 64 mètres[1],[2].
Palluau est l’ancien chef-lieu de son canton, située à moins de 10 km du Poiré-sur-Vie, 22 km de Challans et 26 km de La Roche-sur-Yon, la préfecture. Elle dépend administrativement de la sous-préfecture des Sables-d'Olonne.
Urbanisme
Typologie
Palluau est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,5 %), prairies (18,9 %), zones urbanisées (11,3 %), forêts (6,4 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Économie
En tant que chef-lieu de canton, Palluau possède un collège (le collège Saint-Paul) dont la particularité est d'avoir une forte section athlétisme, avec de très fréquentes participations aux championnats de France (athlétisme, cross entre autres).
Palluau dispose de quelques commerces (épicerie, boulangerie, garage), d'un bureau de poste, d'un cabinet médical, d'une antenne de l'ADMR. Les entreprises présentes sur le territoire sont principalement artisanales, et l'on retrouve quelques exploitations agricoles et vinicoles.
Histoire
Pendant la guerre de Cent Ans, Palluau fut assiégée par les Anglais, sans qu'elle ne leur soit cédée, en 1371.
Au XVe siècle, la seigneurie de Palluau était dépendante de la vicomté de Thouars, qui appartenait alors à la famille d'Amboise. Les familles qui possédèrent la seigneurie de Palluau furent :
- les Belleville, aussi seigneurs de Montaigu et de nombreux autres fiefs dans la région ;
- les Clisson : Jeanne de Belleville (~1300-~1359), fille de Maurice IV de Belleville et Létice de Parthenay, vit son troisième époux Olivier IV de Clisson décapité sur ordre du roi Philippe VI de Valois pour trahison. Ils eurent pour fils le connétable Olivier ;
- les Penthièvre : Marguerite de Clisson, † 1441, fille du connétable, marie Jean Ier de Châtillon-Blois-Bretagne comte de Penthièvre ;
- les de Brosse : leur fille Nicole de Châtillon épouse en 1437 Jean II de Brosse ;
- les Gouffier : leur arrière-petite-fille Françoise de Brosse épouse en 1545 Claude Gouffier, duc de Roannais[10] ;
- les Clérambault : parmi les fils de Claude Gouffier, on trouve le duc Gilbert et son frère cadet Claude Gouffier, sire de Palluau ; à la génération suivante, Louis Gouffier — soit le duc Louis fils de Gilbert, soit son cousin germain homonyme Louis, fils de Claude — vend Palluau le à Jacques de Clérambault[11], † 1631, père du maréchal Philippe (1606-1665 ; comte de Palluau dit le maréchal de Palluau), père lui-même d'un autre Philippe de Clérambault comte de Palluau, † 1704 ;
- les Phélypeaux : Jérôme Phélypeaux comte de Pontchartrain (1674-1747), secrétaire d'Etat à la Maison du Roi et à la Marine, achète en 1713 à la Maréchale douairière de Clérembault, Louise Bouthillier de Chavigny (1634-1722) ;
- les d'Asnières : en 1774, Les Phélypeaux de Pontchartrain vendent au marquis Henri d’Asnières (1736-1814), seigneur d’Aizenay. A la Révolution, ce dernier émigra en 1791.
Remarque : on confond souvent, mais à tort, la seigneurie de Belleville en Poitou avec celle de Palluau aux confins de la Touraine et du Berry, que posséda notamment le gouverneur de la Nouvelle-France Louis de Buade de Fontenac ; l'erreur peut d'autant plus s'expliquer que la mère de Frontenac était Anne Phélypeaux de La Vrillière, 1595-~1633, cousine germaine de Louis Ier de Pontchartrain, le grand-père de Jérôme.
Pendant la guerre de Vendée, Palluau fut le théâtre de divers affrontements :
- en 1793, les insurgés chassèrent la garde nationale de Palluau, entre le 12 et le , et s'emparèrent du Marais.
La bataille de Palluau, le , opposa les républicains du général Boulard aux insurgés commandés par Charette pour la prise de cette place forte située sur l’axe de communication Nantes - Les Sables.
- en 1795, les forces républicaines y affrontèrent de nouveau les insurgés.
Héraldique
Blasonnement :
De gueules au château de deux tours couvertes d'or, à la bordure burelée d'argent et de sable de dix pièces.
Commentaires : La devise de Palluau : Palude Excrevit Acer : « Du marais est sorti le champ » ; ou Labore Improbo Crevit A Palude Ager : « Par un travail constant, du marais est sorti le champ ». |
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2019, la commune comptait 1 106 habitants[Note 3], en augmentation de 1,94 % par rapport à 2013 (Vendée : +4,57 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,5 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 558 hommes pour 548 femmes, soit un taux de 50,45 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,84 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Lieux et monuments
- Le château de Palluau, inscrit aux monuments historiques par arrêté du . Château fort construit au XIIIe siècle, dont ne subsistent que des vestiges. A l'emplacement de l'ancienne forteresse a été reconstruit un château en 1661 pour le maréchal de Clérambault, modifié au XVIIIe siècle par le comte de Pontchartrain. Le château, incendié en 1793, pendant la Révolution, est demeuré en ruine depuis cette époque. L'intérêt de l'édifice tient autant aux vestiges médiévaux qu'à ceux du château du XVIIe siècle[19],[20].
- Église Saint-Gilles, reconstruite en 1887, à l’emplacement de l’ancienne église et du cimetière contigu.
- Le musée de l'hyménoptère, installé dans le bourg, est consacré au monde des insectes bâtisseurs tels les abeilles, bourdons, guêpes ou les fourmis [21].
Personnalités liées à la commune
- Le maréchal de France Philippe de Clérembault, dit « Le maréchal de Palluau ».
- Charles-François-Gabriel Morisson, homme politique français.
- Jacques Nanteuil, poète et écrivain français.
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Réélu en 1995 et 2001.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Commune 14278 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
- « La Meilleraie-Tillay », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Maison de Gouffier, p. 5 à 7 », sur Racines & Histoire (consulté le ).
- « Le château de Palluau », sur Ville de Palluau (consulté le ).
- Site officiel de la préfecture de la Vendée - liste des maires(doc pdf)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Palluau (85169) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Vendée (85) », (consulté le ).
- Notice no PA00110195, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Office de Tourisme de Palluau - Visitons les châteaux - Le château de Palluau
21. https://www.tourisme-vie-et-boulogne.fr/fiche-tourisme/musee-de-lhymenoptere/ (consulté le 26juillet 2022).
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