Palm Springs (Californie)
Palm Springs est une municipalité américaine située en Californie dans le comté de Riverside. En 2010 sa population s'élevait à 44 552 habitants. La ville est une station touristique appréciée, en particulier par la communauté LGBT . Elle est réputée pour ses parcours de golf, de tennis, d'équitation, de cyclisme et pour ses itinéraires de randonnée pédestre dans les régions désertiques et montagneuses qui l'environnent[1].
Ne pas confondre avec Palm Springs en Floride
Pays | |
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État | |
Comté | |
Superficie |
245,98 km2 () |
Surface en eau |
0,9 % |
Altitude |
146 m |
Coordonnées |
33° 49′ 26″ N, 116° 31′ 49″ O |
Population |
44 575 hab. () |
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Nombre de ménages |
24 767 () |
Densité |
181,2 hab./km2 () |
Statut |
Station intégrée, charter city (d), quartier gay |
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Fondation |
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Code postal |
92262–92264, 92262, 92264 |
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Code FIPS |
06-55254 |
GNIS | |
Indicatif téléphonique |
(+1) 442, (+1) 760 |
Site web |
Géographie
Palm Springs se trouve à 60 km à l'est de San Bernardino, à 179 km à l'est de Los Angeles, à 219 km à l'est de San Diego et à 433 km à l'ouest de Phoenix en Arizona. Le territoire de la municipalité couvre une superficie de 246,3 km2. Le climat de Palm Springs est de type (BWh) c'est-à-dire un climat chaud du désert , ensoleillé et sec (presque 300 jours de soleil par an et moins de 150 millimètres de précipitations annuelles) fait de cette petite ville un lieu de villégiature très apprécié des stars hollywoodiennes et les riches retraités californiens. Cependant, les étés sont caniculaires avec des moyennes de températures maximales d'environ 42 °C. Le record absolu de chaleur est de 52 °C.
Histoire
L’origine du terme « palm » dans le toponyme de la ville pourrait s’expliquer du fait que les explorateurs espagnols appelaient l’endroit La Palma de la Mano de Dios ou La paume de la main de Dieu[2]. La mention connue la plus récente du toponyme « Palm Springs » est celle du Corps américain des ingénieurs topographes (en) qui utilise le terme sur des cartes en 1853[3]. Le mot « palm », lorsqu’il est employé dans des toponymes en Californie référerait plutôt au palmier à jupon ou palmier de Californie (Washingtonia filifera), qui abonde dans la région de Palm Springs[4]. D’autres noms comme « Palmetto Spring » et « Big Palm Springs » sont également employés. Ainsi, le lieu est montré comme Big Palm Springs sur une carte de von Leicht-Craven en 1874[5].
Cahuillas
Les recherches archéologiques montrent que les Cahuillas vivent dans la région depuis les 350 à 500 dernières années. Les Cahuillas appellent la région du nom de Se-Khi (eau bouillante). Lorsque le gouvernement américain établit la réserve Agua Caliente (en) en 1896, son territoire se compose de sections alternantes en damier parsemées dans le désert et couvrant au total 640 acres. Les sections du damier non incluses dans la réserve sont octroyées au Southern Pacific Railroad comme incitatif pour implanter un chemin de fer dans le désert.
Explorateurs mexicains
En 1821, le Mexique devient indépendant de l’Espagne et en , la monarchie tombe et la Première république fédérale est instaurée. José María Estudillo (en) et le capitaine José Romero sont envoyés pour trouver la route de Sonora à la Haute-Californie ; au cours de leur expédition, ils consignent la présence des « Agua Caliente » à Palm Springs, en Californie[6],[7]. Lors du traité de Guadeloupe Hidalgo, la région est cédée aux États-Unis d’Amérique en 1848.
Les premiers Anglo-Saxons
Le premier habitant anglo-saxon est Jack Summers, qui y exploite une halte de diligences en 1862[8]. Quatorze ans plus tard, en 1876, le Southern Pacific Railroad est implanté une dizaine de kilomètres plus au nord, marginalisant ainsi la halte[9]. En 1880, l’amérindien Pedro Chino vend des parcelles situées près des sources à William Van Slyke et à Mathew Bryne dans une série de transactions douteuses, lesquels transigent avec W. R. Porter pour commercialiser leur propriété par le biais de la Palm City Land and Water Company[10]. En 1885, alors que John Guthrie McCallum, avocat de San Francisco, plus tard connu comme « juge », commence à acheter des propriétés à Palm Springs, le nom est alors largement usité. Le juge McCallum appelle la région également sous l’expression de « Palm Valley » quand il incorpore la Palm Valley Land and Water Company avec ses associés O.C. Miller, H.C. Campbell, et le médecin James Adams[11],[12].
McCallum, qui amène son fils malade pour qui le climat sec est favorable à la santé, s’adjoint Oliver Wozencroft, promoteur de l’irrigation, de même que l’ingénieur J.P. Lippincott pour construire le canal entre la rivière Whitewater (en) aux vergers de sa propriété. Il demande également à Welwood Murray d’établir un hôtel de l’autre côté de la rue, ce qu’il fait en 1886[13]. En 1893, les cultures et systèmes d’irrigation sont dévastés par une inondation provoquée par une pluie record, suivie d'une sécheresse de onze ans (1894–1905) qui causa davantage encore de dommages[14].
Développement de la station touristique
La ville devient un lieu de villégiature à la mode dans les années 1900[15], alors que les touristes recherchent un climat chaud et sec pour améliorer leur santé. En 1906, le chroniqueur de voyages et naturaliste George Wharton James décrit Palm Springs comme ayant de « grands charmes et attraits »[16].
Démographie
Historique des recensements | |||
Ann. | Pop. | %± | |
---|---|---|---|
1940 | 3 434 | — | |
1950 | 7 660 | ▲ +123,06 % | |
1960 | 13 468 | ▲ +75,82 % | |
1970 | 20 936 | ▲ +55,45 % | |
1980 | 32 359 | ▲ +54,56 % | |
1990 | 40 181 | ▲ +24,17 % | |
2000 | 42 807 | ▲ +6,54 % | |
2010 | 44 552 | ▲ +4,08 % | |
Est. 2017 | 48 142 | ▲ +8,06 % |
Groupe | Palm Springs | Californie | États-Unis |
---|---|---|---|
Blancs | 75,7 | 57,6 | 72,4 |
Autres | 11,4 | 17,4 | 6,4 |
Asiatiques | 4,4 | 13,1 | 4,8 |
Afro-Américains | 4,4 | 6,2 | 12,6 |
Métis | 3,1 | 4,9 | 2,9 |
Amérindiens | 1,0 | 1,0 | 0,9 |
Total | 100 | 100 | 100 |
Latino-Américains | 25,3 | 37,6 | 16,7 |
En 2010, plus de la moitié de la population asio-américaine de Palm Springs est composée de Philippino-Américains, qui représentent 2,8 % de la population totale de la ville[18]. Quant à la population latino et hispaniques, elle est composée aux quatre cinquièmes de Mexicano-Américains, qui représentent 20,5 % de la population totale de la ville[18].
Les personnes LGBT représentent aujourd'hui[Quand ?] 30 % de la population de la ville[19]. Le conseil municipal compte plusieurs personnalités ouvertement gays, comme les deux derniers maires (Steve Pougnet (en) et Ron Oden (en)).
La tribu amérindienne Agua Caliente des Cahuillas se compose de plusieurs petits groupes qui vivent dans la vallée de la Coachella et dans le Passage de San Gorgonio (en). La réserve de Agua Caliente couvre une superficie de 13 000 ha, dont 2 700 ha sont inclus dans les limites de la ville de Palm Springs, faisant de la tribu Agua Caliente la plus grande propriétaire foncière de Palm Springs. La population de la tribu est estimée à 410 personnes[20].
Selon l'American Community Survey, pour la période 2011-2015, 71,52 % de la population âgée de plus de 5 ans déclare parler anglais à la maison, alors que 19,94 % déclare parler l'espagnol, 2,17 % le tagalog, 1,01 % l'allemand, 1,01 % le français et 4,36 % une autre langue[21].
Économie
La ville est réputée pour ses parcours de golf. Un tournoi de golf féminin, le ANA Inspiration, y a lieu.
Culture
Palm Springs a été photographiée par le photographe Robert Doisneau en novembre 1960 dans le cadre d’un reportage pour le magazine Fortune sur la construction de parcours de golf. Les 300 diapositives que le photographe soumet au magazine illustrent le style de vie des riches retraités et des vedettes d'Hollywood dans les années 1960[23].
La ville accueille chaque année un festival lesbien (le Dinah Shore Weekend), fréquenté par environ 10 000 femmes[19].
Palm Springs est un film d'Aubrey Scotto sorti en 1936 ; Broute-minou à Palm Springs est un téléfilm d'Anna Margarita Albelo sorti en 2006 ; The Dinah Girls est un téléfilm d'Athena Maroulis sorti en 2011 ; Christmas in Palm Springs est un film de Fred Olen Ray sorti en 2014 ; Palm Springs est un film de Max Barbakow sorti en 2020.
Transport
- Routes :
- : Interstate 10
- : California State Route 111
- : California State Route 74
- : California State Route 62
- Trains :
- Le « Bradshaw Trail », la ligne est gérée par la compagnie Southern Pacific Transportation Company, la ligne passe à San Bernardino au Comté de La Paz.
- Aéroport :
- Palm Springs International Airport (IATA = PSP).
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Palm Springs, California » (voir la liste des auteurs).
- (en) Palm Springs: Parks and recreation
- (en) Roberta Gittens, « A Palm-filled Oasis: Palm Springs and the Desert Communities of the Coachella Valley », Art of California, Napa, Art Institute of California, vol. 5, no 5, , p. 45 (ISSN 1045-8913, OCLC 19009782).
- (en) City of Palm Springs: History.
- (en) William Bright, Fifteen Hundred California Place Names, University of California Press, , 170 p. (ISBN 978-0-520-21271-8, lire en ligne), p. 111.
- (en) Erwin Gustav Gudde et William Bright, California Place Names : The Origin and Etymology of Current Geographical Names, Berkeley, University of California Press, , 4e éd., 403 p. (ISBN 0-520-24217-3, LCCN 97043168), p. 277.
- (en) Greg Niemann, Palm Springs Legends : creation of a desert oasis, San Diego CA, Sunbelt Publications, , 286 p. (ISBN 978-0-932653-74-1, lire en ligne) Table des matières]).
- (en) Steve Lech, Along the Old Roads : A History of the Portion of Southern California that became Riverside County : 1772–1893, Riverside CA, Steve Lech, , 902 p. (OCLC 56035822).
- (en) Peter Wild, Tipping the Dream : A Brief History of Palm Springs, Johannesburg (Californie), The Shady Myrick Research Project, , 228 p. (OCLC 152590848), p. 44, 149.
- (en) Wild, 2007, p. 17.
- Lech, 2004, p. 275.
- (en) Lech, 2004, p. 280.
- (en) Bob Colacello, « Palm Springs Weekends », Vanity Fair, , p. 192–211 (lire en ligne).
- (en) Lech, 2004, p. 276–280. Welwood devient plus tard un célèbre horticulteur.
- (en) Niemann, p. 40.
- (en) Ethel T. Foster, Villa, Hernando G. (illustrations), « A Visit to Palm Springs », dans Little Tales of the Desert, Los Angeles, Kingsley, Mason and Collins Co., , 23 p. (ISBN 978-1176787933, OCLC 3726918, LCCN 13025440, lire en ligne).
- (en) George Wharton James et Carl Eytel (illustrateur), The Wonders of the Colorado Desert (Southern California), Boston, Little, Brown and Company, , 547 p. (ISBN 978-1-103-73361-3, OCLC 2573290, LCCN 06043916), disponible à (en) pdf file HathiTrust Digital Library.).
- (en) « Population estimates, July 1, 2016, (V2016) », sur www.census.gov (consulté le ).
- (en) « Profile of General Population and Housing Characteristics: 2010 », sur factfinder.census.gov.
- Françoise Dorelli, « Lesbienne party en Californie », dans Libération du 24-04-2008, [lire en ligne].
- (en) « 2010 Census CPH-T-6. American Indian and Alaska Native Tribes in the United States and Puerto Rico: 2010 » [PDF], sur www.census.gov.
- (en) « Language spoken at home by ability to speak english for the population 5 years and over », sur factfinder.census.gov (consulté le ).
- « Statistiques des États-Unis - Californie - Profils des communautés de 2010 » (consulté en )
- (en) « PALM SPRINGS 1960 - Robert Doisneau », sur actuphoto.com (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Robert Doisneau et Jean-Paul Dubois, Palm Springs 1960 : Robert Doisneau, Flammarion, (ISBN 978-2080301291)
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressource relative à la géographie :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
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