Panzer General

Panzer General est un jeu vidéo de type wargame publié en 1994 par Strategic Simulations, Inc. (SSI). Le joueur incarne un général qui participe aux principales batailles terrestres survenues en Europe, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, durant la Deuxième Guerre mondiale.

Panzer General

Développeur
Strategic Simulations
Éditeur
Compositeur
Doug Brandon

Date de sortie
Genre
Mode de jeu
Plateforme
Ordinateur(s) :
Console(s) :

Langue
Anglais
Moteur
Panzer General

Ce wargame constitue le premier de la série 5-Star General (Panzer General, Allied General[1], Fantasy General, Pacific General, Star General). Il a été suivi de Panzer General II[2].

Synopsis

Panzer General propose 38 scénarios de la Deuxième Guerre mondiale, de l'invasion de la Pologne (1939) à la chute de Berlin (1945), et cinq campagnes où le joueur incarne un général des forces de l'Axe : Pologne (1939), Afrique du Nord (1941), Barbarossa (1941), Italie (1943), Kharkov (1943) ; en fonction des performances du joueur, ces campagnes peuvent inclure des scénarios fictifs (exemple : invasion de l'Angleterre).

Système de jeu

Succession historique des évènements sur le front européen durant la Deuxième Guerre mondiale.

La carte du front est divisée en hexagones, chacun représentant un type de terrain (forêt, rivière, ville, désert, montagne, etc.). Au début d'une bataille, un brouillard de guerre masque les ennemis (sauf ceux déjà à portée de vue) ; le joueur ne connait donc que la topographie des lieux et la localisation de ses objectifs[3] ; la victoire doit être obtenue avant la fin d'un nombre prédéfini de tours.

Les unités se divisent en plusieurs catégories : infanterie, véhicules blindés, véhicule de reconnaissance militaire, anti-tank, artillerie, défense antiaérienne, aviation, unités navales. Chaque unité possède plusieurs caractéristiques : mode de déplacement, réserves de carburant (si elle utilise un moteur), réserves de munitions, initiative, portée de repérage des ennemis, portée de tir, expérience, force (une unité est détruite quand sa force tombe à zéro), niveau de retranchement, capacités d'attaque contre différents types d'adversaires, capacités de défense face aux différents types d'attaque. Les conditions météorologiques, qui évoluent en cours de partie, peuvent perturber les capacités opérationnelles des armées qui s'affrontent.

En fonction de ses résultats, le joueur gagne et perd du prestige (qui sert à recruter de nouvelles unités).

Accueil

Aperçu des notes obtenues
Panzer General
MédiaPays Notes
Computer Gaming WorldUS5/5[4]
Gen4FR82 %[5]
PC TeamFR81 %[6]
PC Gamer USUS93 %[7]

Panzer General connaît dès sa sortie un important succès commercial avec plus de 100 000 copies vendues aux États-Unis et plus de 50 000 copies vendues en Europe dès novembre 1995[8]. En août 1996, il dépasse les 250 000 copies vendues, ce qui lui vaut d’être considéré comme le wargame sur ordinateur le plus vendus de tous les temps[9], et qui en fait le plus gros succès de Strategic Simulations dans ce domaine[10].

En 1994, il est notamment élu « meilleur wargame de l’année » par la rédaction du magazine PC Gamer US qui juge que, s’il n’est pas forcement destiné aux passionnés du genre du fait de ses règles simplifiés, il offre aux autres joueurs une expérience « captivante », qu’on ne trouve généralement pas dans wargames[11]. En 1996, il est classé en 15ème position d’un classement des « 150 meilleurs jeux de tous les temps » publié dans Computer Gaming World. La rédaction du magazine estime en effet que s’il manque parfois de réalisme, il compense largement ce défaut par la variété des scénarios proposés, et qu’en faisant du wargame un genre amusant et attractif, il rend possible la création de wargames plus réaliste comme Steel Panthers de Gary Grigsby[12].

Postérité

Surfant sur le succès critique et commercial de Panzer General, Strategic Simulations s’appuie sur son moteur de jeu pour en créer de nombreuses suites et adaptations qui forment une série connu sous le nom de Five-Star General[13]. Fin 1995, le studio publie ainsi une première suite, baptisée Allied General (Panzer General II en France), qui reprend le contexte et le système de jeu de son prédécesseur pour proposer quatre nouvelles campagnes qui se déroulent en Europe et en Afrique du Nord. En 1996, le jeu fait ensuite l’objet de deux adaptations Fantasy General et Star General. La première transpose le système de jeu de ses prédécesseurs dans un univers médiéval-fantastique alors que le second le transpose dans un univers de science-fiction et simule un conflit pour la conquête de la galaxie[14],[15]. Une nouvelle suite, baptisée Pacific General, est publiée en 1997 et transpose son système de jeu à la guerre du Pacifique de la Seconde Guerre mondiale[16]. Toujours en 1997, Strategic Simulations publie une nouvelle suite, basé sur un nouveau moteur de jeu, et baptisé Panzer General II (Opération Panzer en France) qui bénéficie ensuite d’une adaptation, People's General, qui transpose son système de jeu a une hypothétique Troisième Guerre mondiale au début du XXIe siècle[13] ,[17].

Le succès commercial de Panzer General influence également Strategic Simulations dans sa manière d’aborder le développement d’autres wargame. Lorsque Gary Grigsby commence à développer Steel Panthers en 1994, l’éditeur est ainsi réticent à l’idée d’abandonner l’attractivité que lui a donné Panzer General auprès du grand public. Le studio pousse donc Gary Grigsby à simplifier les mécanismes de jeu de son nouveau wargame afin de créer un jeu dans la lignée de son prédécesseur. Aucun des deux partis ne souhaite cependant faire de compromis. La relation entre Gary Grigsby et son éditeur est donc tendue tout au long du projet et, bien que les développeurs ne sont pas directement influencé par Panzer General, le moteur de jeu de Steel Panthers ressemble à celui de ce dernier, malgré leurs mécanismes de jeux complètement différents[18],[19].

Notes et références

  1. Appelé Panzer General II en France et en Allemagne.
  2. Appelé Opération Panzer en France et Panzer General 3D en Allemagne.
  3. Une option permet toutefois de désactiver ce brouillard et donc de localiser toutes les unités.
  4. (en) Terry Lee Coleman, « Der Reich Stuff », Computer Gaming World, no 126, , p. 216-220 (ISSN 0744-6667).
  5. Eric Ernaux, « Panzer general: L’Herr de la guerre », Gen4, no 74, , p. 120-122 (ISSN 1624-1088).
  6. « Ludi-express : Panzer General », PC Team, no 2, , p. 58.
  7. (en) William R. Trotter, « Panzer General », PC Gamer US, vol. 2, no 2, , p. 104-105 (ISSN 1080-4471).
  8. (en) William R. Trotter, «  The Desktop General; Equal Time for Allied Generals!  », PC Gamer US, vol. 2, no 11, , p. 186 (ISSN 1080-4471).
  9. (en) Terry Lee Coleman, «  No Joystick Required  », Computer Gaming World, no 145, , p. 179-180 (ISSN 0744-6667).
  10. (en) Craig Ritchie, « Developer Lookback – Stategic Simulations Inc (Part 2 of 2) », Retro Gamer, no 43, , p. 82-87.
  11. (en) « Best Wargame : Panzer General », PC Gamer US, vol. 2, no 3, , p. 49 (ISSN 1080-4471).
  12. (en) «  150 Best Games of All Times », Computer Gaming World, no 148, , p. 80 (ISSN 0744-6667).
  13. (en) Tim Carter, « Five-Star General », Computer Gaming World, no 162, , p. 261-264 (ISSN 0744-6667).
  14. (en) Elliott Chin, « Panzer Armee Fantasy », Computer Gaming World, no 143, , p. 178-180 (ISSN 0744-6667).
  15. (en) Tim Carter, « Vanilla General », Computer Gaming World, no 153, , p. 139-140 (ISSN 0744-6667).
  16. (en) Tim Carter, « Pacific Vacation », Computer Gaming World, no 160, , p. 320-321 (ISSN 0744-6667).
  17. Morgan Gillard, « People’s General : La Troisième guerre a commencé », Cyber Stratège, no 9, , p. 66-68 (ISSN 1280-8199).
  18. (en) Alex Dunne, « Interview with Gary Grigsby, Developer of SSI's Steel Panthers », sur Gamasutra, .
  19. (en) Terry Lee Coleman, « Panther General », Computer Gaming World, no 134, , p. 206-208 (ISSN 0744-6667).

Liens externes

  • Portail du jeu vidéo
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.