Pascal Brunner
Pascal Brunner, né Pascal René-Louis François-Arrigoni[1] le à Sarcelles et mort le à Nice, est un imitateur, un animateur de télévision et de radio et un comédien français.
Ne doit pas être confondu avec Pascal Bruckner.
Pour les articles homonymes, voir Brunner.
Naissance | |
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Décès |
(à 51 ans) Nice (Alpes-Maritimes, France) |
Nom de naissance |
Pascal René-Louis François-Arrigoni |
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Biographie
Enfance, formation et débuts
Pascal François est élevé par son beau-père (qui l'adoptera en 2007), son père biologique ayant disparu. Il apprend, plus tard, que celui-ci a été incarcéré pour braquage de banques, et c'est seulement en 2006 qu'il le rencontre pour une seule et unique fois, à sa sortie de prison[2].
Pascal passe son enfance à Sarcelles où il gagne son premier radio-crochet à sept ans[3]. Il arrive ensuite dans l'Aisne à 14 ans et passe son adolescence à Saint-Quentin, ses parents tenant une librairie[réf. nécessaire] rue de Paris[3]. Il étudie au collège Jean-Moulin et au « LHM », le lycée Henri-Martin de Saint-Quentin[3].
En , il effectue son service militaire au 4e régiment d’artillerie à Couvron-et-Aumencourt près de Laon[réf. souhaitée].
En , il reçoit son premier disque de Thierry Le Luron, en spectacle à L'Olympia, qui devient pour lui son mentor[3] : « C'est celui qui a donné ses lettres de noblesse à l'imitation »[3]. En , il remporte le concours régional d'imitation, ce qui lui permet de faire ses premiers pas dans une émission de radio[3].
Il commence sa carrière artistique au café-théâtre sous son nom de naissance Pascal François. Il anime tous les soirs le restaurant-spectacle Le Nostalgie, rue des Ternes à Paris, dans lequel beaucoup d'artistes des années 1960 font leur come-back, et où des jeunes artistes, comme Dany Brillant sous l'égide de Willy Lewis, font leurs débuts[réf. souhaitée].
Entre 1985 et 1987, il est animateur au Club Med en tant que GO. Il est découvert par Guy Lux qui l'incite à participer en 1989[3] à l'émission d'humour La Classe présentée par Fabrice sur FR3[4]. Il choisit comme nom de scène Pascal Brunner, en hommage à Yul Brynner[réf. souhaitée].
À la radio
En 1990, Claude Villers le remarque et l'engage dans Le Vrai-Faux Journal sur France Inter. Il est l'imitateur de l'émission aux côtés des animateurs-chroniqueurs, Laurent Ruquier, Isabelle Motrot, l'imitateur Laurent Gerra, Virginie Lemoine, Laurent Tastet. À la suite de l'arrêt de l'émission en 1991, Pascal Brunner devient chroniqueur radio dans l'émission Rien à cirer de Laurent Ruquier sur France Inter. Il est le premier imitateur de cette émission et y officiera jusqu'en 1995. De 1995 à 1996, il anime Brunner à vif sur Europe 1. En 1995, il est l'un des sociétaires de l'émission Les Grosses Têtes de Philippe Bouvard sur RTL, puis il l'est à nouveau de 2012 à 2014 (à titre honorifique) jusqu'à la nouvelle version de Laurent Ruquier.
À la télévision
À partir de 1989, il participe régulièrement à l'émission d'humour de FR3 La Classe créée par Guy Lux, dans laquelle il officie en tant qu'imitateur. Durant l'été 1991, il coprésente Intervilles[5].
Remplaçant Lagaf', Pascal Brunner anime du [6] sur FR3 au [7] sur France 3 l'émission de divertissement Yacapa également créée par Guy Lux, les samedi et dimanche à 20 h 10. De nombreuses personnalités sont invitées, des comiques y font des sketches et des jeux musicaux, et des chroniqueurs font diverses rubriques (animées notamment par Sabrina Belleval). Pascal Brunner y fait également de nombreuses imitations. Après la spéciale "Yacafaire la fête" diffusée à 20h55 le [8], l'émission se termine par la spéciale "Yacafaire la fête : spécial vacances" diffusée à 20h55 le [9].
Le , il fait partie du jury de l'élection de Miss France 1994, diffusée en direct sur France 3 du CNIT de La Défense à Paris et présentée par Julien Lepers. Il interprète, durant la cérémonie, la chanson Hey Crooner de Guy Marchand.
Du au , Brunner anime sur la même chaîne le jeu Fa si la chanter en quotidienne, en remplacement de La Classe, arrêtée quelques mois auparavant. Il présente le jeu quotidiennement du lundi au samedi à 20 h 10. Ce jeu musical donne encore l'occasion à l'animateur d'exercer ses talents d'imitateur en interprétant les chansons trouvées par les candidats. Le jeu réunit en moyenne cinq millions de téléspectateurs. Il anime également plusieurs émissions spéciales diffusées en première partie de soirée dont la première a lieu le . Elles recevront, le , le 7 d'or de la meilleure émission de divertissement et d'humour. L'émission perd ensuite un peu de téléspectateurs et France 3 souhaite la changer d'horaire, de 20 h à 17 h 30, ce que refuse Pascal Brunner.
En 1998, Brunner arrive sur TF1 et anime à partir du le jeu Une famille en or, reprenant l'émission à la suite de plusieurs autres animateurs. Cette version de l'émission connaît des variantes telles que des spéciales sosies ou une spéciale Coupe du monde de football. Il anime sur cette même chaîne Chéri Chéries, une émission de divertissement mensuelle diffusée en première partie de soirée, dans laquelle 10 hommes sont testés par un jury de 200 femmes. Si la première émission reçoit une bonne audience, les numéros suivants sont un échec et la chaîne arrête le divertissement. Brunner affirmera qu'il aurait mieux valu une diffusion trimestrielle que mensuelle. Une famille en or est également arrêtée en au bout de six mois de diffusion. Après avoir exercé dix mois sur la première chaine, Brunner retourne sur France 3[10].
Revenant sur France 3 au début de 1999, il y présente à partir du une nouvelle version de Fa si la chanter[11]. L'émission s'intitule Fa si la nouveau puis Fa si la. Ne recevant pas une audience satisfaisante, le programme est arrêté le . Dix ans après l'arrêt de l'émission, Cyril Hanouna reviendra avec une nouvelle version de Fa si la chanter le , diffusée le week-end et qui s'arrêtera au bout de cinq mois, elle aussi en raison de faibles audiences. À l'occasion du retour du jeu à l'antenne en 2010, Pascal Brunner reparle de son émission et confie :
« On avait arrêté l'émission d'un commun accord avec France 3, pour ne pas faire l'année de trop. J'avais reçu le 7 d'or du public du meilleur animateur. On s'est bien quitté, sans regret. La télé n'était pas un aboutissement. Je viens de la scène, j'y suis retourné[10]. »
Sur scène
Dans les années 1980, Pascal Brunner crée la société de production Choc Production, afin de monter le spectacle Et maintenant et préparer sa tournée.
Du au , il anime la revue Fous de joie au cabaret Royal Palace de Kirrwiller.
En 2004, il interprète durant 200 représentations le personnage du lieutenant Columbo dans la pièce de théâtre Une Femme de trop adaptée par Pierre Sauvil, mise en scène par Brian Scott. Il joue aux côtés de Roger Pierre, Agnès Blanchot, Marie Bénédicte Roy, Sylvie Bault, puis avec Olivier Lejeune, Amandine Blanquart, Agnès Blanchot, Emmanuelle Clove, Maryline Anger…
En 2006, il joue Alain, un photographe play-boy, lors de 115 représentations de la pièce Rien ne va plus, de Francis Joffo avec Vannick Lepoulain, Julie Arnold, Marie Bénédicte Roy, Amandine Blanquart, Jean Lenoir, Alexandre Penard.
En 2008, le cabaret de ses débuts, le Don Camilo, au 79 rue La Boétie dans le 8e arrondissement de Paris, devient Chez Pascal Brunner. L'imitateur y donnera leurs chances aux jeunes talents. Le spectacle Un pour Tous y est monté avec l'équipe de Fa si la chanter. L'année 2009 voit la fin du partenariat avec le cabaret Don Camilo. Pascal Brunner se consacre alors à ses deux spectacles : Et maintenant, qui rend hommage à Gilbert Bécaud, et Un pour Tous, sur les chansons françaises de 1960 à 2000.
Il travaille ensuite à l'écriture et à la mise en scène de L'Affaire Brunner, un spectacle musical au théâtre[3].
En 2013 et 2014, il devait jouer le rôle de Georges Audefey dans la pièce Ma femme s'appelle Maurice, en tournée dans toute la France. À la suite de ses problèmes de santé, il ne pourra assurer les représentations.
Chanson
En , Pascal Brunner sort l'album de chansons Simplement qu'il a lui-même produit. Certains titres ont été écrits et composés par Didier Barbelivien, Pierre Billon ou Pierre Barouh. Il fait alors une tournée de 40 dates.
En 1998, il sort le single Comme ci, comme ça, un zouk mélangé à des sonorités pop. Il existe une version dance et une version techno.
Vie privée
En , il rencontre Valérie à bord du Mermoz, alors qu'elle organise les excursions et qu'il anime une soirée consacrée à Johnny Hallyday[12]. Mariés, ils auront une fille prénommée Marine. Il dédie une chanson à sa fille dans l'album Simplement en 1997. Valérie fera également partie de sa société de production. Le couple divorce en 2010. Pascal fait alors la connaissance de Dominique qui deviendra sa compagne.
Maladie et mort
En 2010[13], Pascal Brunner apprend qu'il souffre d'un cancer de la gorge[14]. Après une opération du palais, sa voix change, mais les cordes vocales ne sont pas touchées[13], il peut donc encore chanter, imiter, et se fait aider par un orthophoniste[13]. En 2012, il explique les causes de sa maladie : la cigarette et l'alcool. « J'ai toujours aimé faire la fête. Les tournées ont décuplé cette avidité. Le tabac et l'alcool en font partie. Sans cela, je n'aurais jamais eu de cancer. Quand on fait trop le con, on le paie[10]. »
Le , il publie un livre dans lequel il parle de sa descente aux enfers et de sa bataille contre le cancer, entre autres : Gloire, galère, cancer : Je paye la note, aux éditions Pygmalion. Il est aussi soutenu dans sa maladie par l'association La roue tourne qui vient en aide aux artistes handicapés ou qui ont de longues maladies. Il en parle alors dans l'émission Le Grand Direct des médias de Jean-Marc Morandini sur Europe 1, puis est l'invité de Michel Cymes et Marina Carrère d'Encausse dans Le Magazine de la santé diffusé en direct sur France 5. Il témoigne sur sa maladie, sur son parcours et ses activités artistiques. Il est invité, le , dans le JJDA animé par Jacky sur IDF1.
Le , il assiste à Paris au Noël de la Fondation Assistance aux Animaux, puis au 18e Trophée de la Nuit au Lido le .
Il est invité le dans l'émission Vivement dimanche prochain de Michel Drucker sur France 2. Le , il est l'invité de Sophie Davant dans l'émission L'histoire continue… (deuxième partie de l'émission Toute une histoire) sur France 2. Il y témoigne sur sa vie, sa nouvelle compagne Dominique, sa carrière, sa maladie et ses projets. Un reportage lui est également consacré.
Après trois années de soins, Pascal Brunner travaille avec des anciens membres de l'équipe de Fa si la chanter, dont les anciens choristes Valérie Barouille et Patrice Amate, en vue de faire une tournée en France pendant l'été 2015[13].
Il meurt le à l'hôpital l'Archet de Nice (Alpes-Maritimes) des suites de son cancer, selon une information de Julien Lepers, relayée par France Télévisions[15],[10] : « On a démarré ensemble à France 3 […] Pascal savait tout faire : la radio, la télé, la chanson, le théâtre… Il était très élégant sur scène[16]. »
Discographie
1997 : Simplement
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Publication
- Gloire, galère, cancer : Je paye la note, coécrit avec Isabelle Gaudon, Éditions Pygmalion, 2012, 307 p. (ISBN 978-2756408095) [présentation en ligne]
Récompense
- 1997 : Sept d'or de la Meilleure émission de divertissement et d'humour pour les spéciales de Fa si la chanter, France 3.
Notes et références
- Fichier des décès sur gouv.fr
- « L'ex animateur Pascal Brunner renaît à Nice », Nice-Matin.com - 10 novembre 2012.
- « Pascal Brunner, pas facile à imiter », www.aisnenouvelle.fr - 11 mars 2013.
- fiche de Pascal Brunner sur L'express.fr.
- « Intervilles 1991 - Générique » (consulté le )
- « FR3 30/05/1992 20:09:00 00:26:48 Yacapa : émission du 30 mai 1992 », sur ina.fr
- « France 3 12/06/1994 20:06:16 00:19:49 Yacapa du dimanche : émission du 12 juin 1994 »
- « France 3 31/12/1993 20:54:52 01:41:43 Yacafaire la fête YACAPA »
- « France 3 19/07/1994 20:55:25 01:17:52 Yacafaire la fête : spécial vacances YACAPA »
- « L'animateur de télévision Pascal Brunner est mort »
- « Pascal Brunner revient sur France 3 », sur l'Humanité.fr,
- Article consacré à P. Brunner dans Télé 7 jours no 1942 du 16 au 22 août 1997, pages 14-15.
- « Pascal Brunner : "Vingt-cinq ans de java, j'ai ensuite payé les abus" », Sébastien Bouchereau, La Depeche.fr, 28 novembre 2014.
- « Pascal Brunner est ruiné et gravement malade », Marie Astrid Kunerth - Voici.fr - 13 juin 2012.
- « Pascal Brunner, ancien animateur de l’émission “Fa si la chanter” sur France 3, est mort », France TV Info.fr, 26 février 2015.
- « L'animateur et imitateur Pascal Brunner terrassé par un cancer », Le Point.fr, 26 février 2015.
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
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