Passage de l'Ancre

Le passage de l'Ancre est une voie privée du 3e arrondissement de Paris.

3e arrt
Passage de l'Ancre

Vue en direction de la rue Saint-Martin.
Situation
Arrondissement 3e
Quartier Sainte-Avoye
Début 221, rue Saint-Martin
Fin 30, rue de Turbigo
Morphologie
Longueur 68 m
Largeur 2,5 m
Historique
Ancien nom Passage de l'Ancre Nationale
passage de l'Ancre Royale
Géocodification
Ville de Paris 0306
DGI 0311
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 3e arrondissement de Paris
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Situation et accès

Il prend naissance dans la rue Saint-Martin, prolongeant ainsi la rue Chapon, et se termine rue de Turbigo, proche de son intersection avec le boulevard Sébastopol. Le passage est prolongé vers l'ouest un peu plus loin, dans le 2e arrondissement, par le passage du Bourg-l'Abbé.

Ce passage quasi rectiligne, long de presque 70 mètres mais relativement étroit, abrite des boutiques anciennes avec des enseignes pittoresques ainsi que des ateliers de confection. Sur toute sa longueur, il est agrémenté de plantes et de fleurs.

Ce site est desservi par les lignes à la station Réaumur - Sébastopol.

Origine du nom

Il doit son nom à une enseigne d'auberge[1].

Historique

Vers 1637, le premier loueur de voitures de place s'installa dans la voie. L'industriel Nicolas Sauvage, « facteur des maîtres de coches d’Amiens », eut, à cette époque, l'idée de réunir « rue Saint-Martin, en face celle de Montmorency » des carrosses que chacun pouvait louer à l'heure ou à la journée. Que le nom vinsse de l'Hôtel Saint-Fiacre (en) proche ou des portraits de saint Fiacre que l'on plaçait « dans les nouvelles voitures pour les protéger contre les accidens », le nom de fiacre resta attribué à ce genre de voitures publiques[1],[2]

« Garnie de boutiques » au début du XIXe siècle, la voie porta le nom de « passage de l'Ancre-Royale », puis de « passage de l'Ancre-Nationale » pendant la Révolution française, entre 1792 et 1805[3],[4],[1].

Les 16 et , lors de la rafle du Vélodrome d'Hiver, tous ses occupants, qui étaient juifs, furent déportés. Le passage ne fut rouvert qu'en 1998[réf. nécessaire].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Notes, sources et références

  1. Gustave Pessard, Nouveau dictionnaire historique de Paris, 1904 (Archive en ligne sur Internet Archive), p. 31, entrée « Ancre (passage de l') », et p. 1613, entrée « Voitures publiques ».
  2. Maxime Du Camp, « Les Voitures publiques dans la ville de Paris. — Les Fiacres et les Omnibus », dans Revue des deux Mondes, t. 69, Paris, , 1048 p. (lire sur Wikisource), p. 319 (318-353).
  3. Jean de la Tynna, Dictionnaire topographique, historique et étymologique des rues de Paris, Paris, , LVIII-610 p. (résumé, lire en ligne), p. 9.
  4. Félix Lazare et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments (1re éd. 1844) (BNF 32357628, lire en ligne), p. 11, sur Gallica.
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