Ligne 4 du métro de Paris
La ligne 4 du métro de Paris est l'une des seize lignes du réseau métropolitain de Paris. Entièrement située dans les limites de la capitale durant plus d'un siècle depuis sa création[2], elle relie désormais le terminus nord Porte de Clignancourt au terminus sud Bagneux - Lucie Aubrac et traverse le cœur de Paris. Elle est la seule ligne en correspondance avec toutes les autres lignes de métro (hormis les courtes lignes de rabattement 3 bis et 7 bis) et toutes les lignes de RER. Elle est également la deuxième ligne la plus fréquentée du réseau après la ligne 1, avec 172 millions de voyageurs en 2010. La ligne 4 est la première à relier la rive droite à la rive gauche de la Seine par une traversée sous-fluviale, occasionnant de 1905 à 1907 au cœur même de la capitale des travaux spectaculaires.
Métro ligne 4 | ||
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Réseau | Métro de Paris | |
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Terminus | Porte de Clignancourt Bagneux - Lucie Aubrac |
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Communes desservies | 3 | |
Histoire | ||
Mise en service | ||
Dernière extension | ||
Exploitant | RATP | |
Infrastructure | ||
Conduite (système) | Conducteur avec pilotage automatique | |
Exploitation | ||
Matériel utilisé | MP 89 CC (49 rames au 01/07/2020) | |
Points d’arrêt | 29 | |
Longueur | 14 km | |
Temps de parcours | 36 min | |
Distance moyenne entre points d’arrêt | 500 m | |
Fréquentation (moy. par an) |
158,5 millions (2019)[1] 2e/14 (2019) |
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Lignes connexes | En service : En construction : |
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Schéma de la ligne | ||
Elle est la ligne du métro de Paris dont la température était la plus élevée car les rames sur pneus, les MP 59 anciennement en service sur la ligne, plus puissantes que les anciennes rames sur fer, gaspillaient de l'énergie au démarrage en raison de l'utilisation d'un rhéostat diffusant beaucoup de chaleur, le parcours entièrement souterrain contribuant en outre à sa non-dissipation. Le retrait des MP 59 et l'utilisation des seules rames MP 89 améliore cette situation, car celles-ci, bien que plus puissantes que les précédentes, disposent d'une régulation électronique et leurs moteurs de type asynchrone ont un meilleur rendement.
La ligne 4 est pour la première fois prolongée en banlieue parisienne le 23 mars 2013, au sud jusqu'à la nouvelle station Mairie de Montrouge puis jusqu'à Bagneux - Lucie Aubrac le 13 janvier 2022. Son automatisation est prévue pour 2023. Les travaux à cet effet commencent en 2016 en rehaussant les quais de certaines stations pour les façades de quais, dont l'installation se termine en juillet 2021.
Histoire
Chronologie
- : le Conseil municipal de Paris adopte le projet de réseau de Fulgence Bienvenüe
- : déclaration d'utilité publique des six premières lignes du « chemin de fer métropolitain »
- 1905 : lancement des travaux de la ligne
- : mise en service de la section Porte de Clignancourt - Châtelet
- : mise en service de la section Raspail - Porte d'Orléans
- : jonction des deux sections entre Châtelet et Raspail
- octobre 1966 à octobre 1967 : conversion en ligne sur pneumatiques avec matériel MP 59
- : exploitation avec du matériel sur pneumatiques MP 59
- : déviation du tracé et nouvelle station Les Halles
- : un incendie sur une rame à Simplon intoxique légèrement dix-neuf personnes
- : circulation du premier MP 89 (CC01)
- : retrait des deux derniers MP 59 (rames 6016 puis 6021)
- : prolongement à Mairie de Montrouge
- : prolongement à Bagneux - Lucie Aubrac
Les origines
La ligne 4, ouverte en 1908 est la dernière ligne de la concession initiale de la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris et la première à traverser la Seine de manière souterraine (la ligne 5, actuelle ligne 6, la traverse sur le viaduc de Passy, rebaptisé plus tard pont de Bir-Hakeim, à partir de 1906). Le tracé fait l'objet de longs débats qui retardent d'autant la mise en chantier du tunnel. Celui prévu à l'origine, rectiligne, passe sous la rue du Louvre, traverse la Seine dans l'axe de cette rue, passe sous l'Institut de France et rejoint directement la rue de Rennes pour obliquer ensuite sous le boulevard Raspail et rejoindre la porte d'Orléans.
Mais compte tenu du report de la mise en chantier du prolongement de la rue de Rennes jusqu'à la Seine - qui n'a finalement jamais été réalisé - et de l’opposition catégorique des académiciens qui refusent le passage de la ligne sous l'Institut de France, le tracé est finalement modifié vers l'est par le boulevard Saint-Germain, la place Saint-Michel et l'île de la Cité[3]. Ce nouveau tracé possède également plus de cohérence pour un axe nord-sud, suivant les grands courants de circulation parisiens. Une seconde modification du tracé est retenue : la déviation temporaire par la gare Montparnasse est décidée afin de ne pas entraîner un nouveau retard pour cette ligne très attendue par les Parisiens. Elle est rendue nécessaire par le retard du percement du boulevard Raspail entre la rue de Rennes et le boulevard du Montparnasse[4]. Une fois le boulevard Raspail percé dans son intégralité, il est prévu de couper au plus court sous celui-ci et ne plus desservir la gare Montparnasse. On peut d'ailleurs remarquer au sud de la station Vavin que le tunnel est prévu pour le passage final par le boulevard Raspail. Mais l'intérêt majeur de la desserte de trois grandes gares parisiennes par la ligne fait plus tard abandonner ce choix[5].
Un chantier spectaculaire
Le chantier, réalisé par l'entreprise de Léon Chagnaud, ancien maçon de la Creuse, peut enfin être lancé en 1905, et la ligne 4 devient la première à franchir la Seine en souterrain. La méthode retenue de traversée sous-fluviale est celle de caissons métalliques de vingt à quarante mètres de longueur montés sur les berges et foncés verticalement dans le lit du fleuve. Les extrémités des caissons sont obstruées, puis ceux-ci sont remorqués à leur emplacement avant d'être lestés d'eau et coulés dans le lit du fleuve. Au niveau inférieur de ces caissons, une chambre de travail emplie d'air sous pression accueille le travail des ouvriers. Le caisson s'enfonce au fur et à mesure du dégagement du sol jusqu'à sa position définitive. Le grand bras nécessite l'emploi de trois caissons, le petit bras, deux caissons.
Le passage de la Seine est aussi marqué par l'utilisation de la congélation du sol trop humide entre la station Saint-Michel et la Seine, sous la voie du chemin de fer de la Compagnie du Paris-Orléans (aujourd'hui RER C) en 1908 et 1909. L'installation de deux usines frigorifiques permit la circulation de saumure refroidie à −25 °C dans plusieurs dizaines de tubes pour stabiliser le terrain[6].
Le tronçon nord est le premier achevé : il est ouvert le de Porte de Clignancourt à Châtelet. Le tronçon sud est ouvert le de Porte d'Orléans à Raspail. La jonction entre les deux tronçons est réalisée le . Pourtant, cette ligne si attendue est fermée au trafic quelques jours plus tard : en janvier 1910, le niveau de la Seine dépasse sa cote d'alerte, avant de provoquer la plus grave inondation du siècle. Le matin du , d'importantes infiltrations d'eau à la traversée de la Seine font interrompre le service entre Châtelet et Vavin ; le service est néanmoins repris dans la journée. Mais les infiltrations devenant de plus en plus inquiétantes, le trafic est à nouveau interrompu dans l'après-midi. Le 26, l'eau noie complètement la station Châtelet et la traversée sous-fluviale, avant de remonter lentement le tunnel. Dans la nuit du 27 au 28, elle atteint Réaumur puis Gare de l'Est : la ligne est alors réduite à son exploitation minimale : de Clignancourt à Gare du Nord et de Vavin à Porte d'Orléans. La décrue durant le mois de février permet une reprise progressive de l'exploitation ; il faut néanmoins attendre le 6 avril pour voir la ligne rouverte dans son intégralité après réparation des nombreux dégâts causés à l'infrastructure[7].
- Fonçage d'un caisson dans le petit bras de la Seine en 1906.
- Fonçage du caisson central dans le grand bras de la Seine.
- Fonçage de la station Saint-Michel.
Durant les années 1930, la ligne 4 est le cadre d'un drame durant une période politiquement troublée : le 27 juillet 1934, un paquet abandonné dans une voiture est emporté par un contrôleur dans le bureau du chef surveillant, situé sur un des quais de la station Montparnasse. Le paquet explose et tue ce dernier, blesse l'autre agent ainsi que quatre voyageurs. Les auteurs de l'attentat ne sont pas retrouvés[8].
Durant la Seconde Guerre mondiale, le plus violent bombardement que subit Paris dans la nuit du 20 au 21 avril 1944 vise la gare de marchandises de la Chapelle et l'atelier central du réseau routier, rue Championnet. La voûte de la station Simplon est atteinte par une bombe et s'effondre sur les voies et quais. Des réparations hâtives permettent de remettre en service la ligne quelques jours plus tard[9].
Le métro sur pneus et la déviation de la ligne
L'expérimentation du métro sur pneumatiques sur la ligne 11 à partir de 1956 donne satisfaction à la RATP. Celle-ci décide donc d'équiper en priorité les lignes 1 et 4 pour le roulement sur pneus, qui permet d'augmenter la capacité des lignes par de meilleures accélérations et décélérations du matériel grâce à une adhérence bien supérieure.
Au début des années 1960, ces deux lignes sont les deux plus chargées du réseau, atteignant aux heures de pointes un niveau de fréquentation critique (140 % de charge à la pointe du soir). Cependant, cette seule évolution étant insuffisante pour résorber cette saturation, la longueur des stations est allongée de soixante-quinze à quatre-vingt-dix mètres, ce qui permet de porter les compositions de cinq à six voitures par rame. Ces travaux sont menés très rapidement, et dès le mois d'octobre 1965, des trains sur fer de six voitures parcourent la ligne, grâce à l'ajout d'une motrice M2 supplémentaire par rame. Le , le premier train sur pneus MP 59 roule sur la ligne ; ce matériel est identique sur les lignes 1 et 4, en composition à quatre motrices et deux remorques par rame. Le parc MP 59 comporte alors 556 voitures, soit 376 motrices et 180 remorques. Le , le dernier train fer quitte la ligne, ce qui permet de renforcer le service d'autres lignes et de réformer une centaine de voitures construites avant 1914[10]. En , la ligne 4 est la seconde du réseau après la ligne 11 à être équipée d'une grecque pour le pilotage automatique électronique[11].
Depuis lors, un seul changement a eu lieu début octobre 1977 avec la déviation de la ligne et le déplacement de la station Les Halles. Réalisé à ciel ouvert lors des immenses travaux du complexe des Halles, le déplacement de la station légèrement vers l'est permet de la rapprocher de la gare RER de Châtelet - Les Halles afin de faciliter les correspondances. Pour cela trois-cent-trente mètres de tunnel sont construits pour rejoindre l'ancien tracé. Le basculement s'opère en trois nuits consécutives du à 22 heures au lundi 3 octobre au début du service. La première nuit, la voie 2 nouvelle est raccordée, la seconde nuit, la voie 1 est préparée, la dernière nuit, la voie 1 est raccordée. Ainsi, l'exploitation durant ce week-end particulier provoque une situation insolite : les voyageurs sur la voie 1 arrivent dans l'ancienne station, ceux de la voie 2 dans la nouvelle station, sans forcément se rendre compte que le tracé venait d'être modifié[12].
Le à 16 h 42, un incendie sur une rame à Simplon dû au dysfonctionnement d'un bogie provoque l'évacuation de deux rames MP 59 et intoxique légèrement dix-neuf personnes. Le feu est maîtrisé par les pompiers aux alentours de 18 h[13].
Modernisation du matériel roulant et première extension en banlieue
Au début des années 2010, après une trentaine d'années sans changements majeurs, la ligne connaît de nouvelles évolutions : le la première rame moderne de type MP 89 (rame CC01), provenant de la ligne 1, est mise en circulation commerciale. Ce nouveau matériel roulant remplace progressivement l'ancien matériel datant des années 1960 et voué à la réforme : le , les dernières rames MP 59 (rames 6016 puis 6021) cessent définitivement de circuler sur la ligne[14], laissant ainsi place aux rames MP 89 CC, toutes en provenance de la ligne 1.
La ligne est par ailleurs en cours de prolongement au sud sur 2,6 kilomètres à travers les communes de Montrouge et Bagneux[15]. Le projet a été déclaré d'utilité publique le 15 février 2005[16] et les travaux ont débuté en juin 2006. Trois nouvelles stations, Mairie de Montrouge, Barbara et Bagneux - Lucie Aubrac sont prévues à terme.
Toutefois cette extension est « phasée » pour des raisons budgétaires, et commence par l'ouverture de la seule station Mairie de Montrouge[17]. Le commence une marche à blanc des rames, c'est-à-dire de l'ensemble des circulations commerciales mais sans voyageurs[18]. Le , le prolongement à Mairie de Montrouge est mis en service commercial[19].
Le tracé entièrement souterrain prend naissance au sud de la boucle de garage de la porte d'Orléans. Il est composé de deux tunnels d'une et deux voies qui se rejoignent au bout de 230 mètres pour former un tunnel unique jusqu'au terminus futur de Bagneux - Lucie Aubrac, constitué de trois voies à quai. Cet ouvrage à deux voies a une largeur de 7,30 mètres pour une hauteur de 5,30 mètres. Certaines sections sont cependant plus larges en fonction des courbes et des voies de garage aménagées. Les tunnels ont été construits à la manière traditionnelle de l'avancement, avec des machines à attaque ponctuelle, sans le recours à un tunnelier. L'ensemble, d'une longueur de 2,6 kilomètres à terme, sera équipé de 3,2 kilomètres de voies.
Le tracé en première phase d'une longueur de 780 mètres de voies de circulation passe sous le square du Serment-de-Koufra, plonge sous le boulevard périphérique de Paris qui a été atteint le 17 février 2010, pour se diriger plein sud sous l'avenue de la République à Montrouge en souterrain profond. Le tunnel a atteint la future station Mairie de Montrouge le 25 novembre 2010[20],[21]. En seconde phase, le tracé se poursuit plein sud sur mille mètres sous l'avenue de la République puis l'avenue de Verdun jusqu'au carrefour avec l'avenue Marx-Dormoy où se situera la station Barbara. Il se poursuit enfin sur 860 mètres en direction du sud-est sous l'avenue de Stalingrad et la cité des Martyrs de Chateaubriant. La station terminale Bagneux - Lucie Aubrac se trouvera au début de l'avenue Henri-Barbusse.
Le coût de la première phase du prolongement est estimé à 150,9 millions d'euros dont 6,9 millions d'euros pour le matériel roulant, soit deux rames supplémentaires. Les fréquences en vigueur sont maintenues, soit 1 minute 45 secondes d'intervalle aux heures de pointe ; la totalité du prolongement sera parcourue en 4 minutes 20 secondes à la vitesse commerciale de 37 km/h[22],[23].
La seconde phase du prolongement prévu jusqu'à Bagneux est d'abord estimée à 226,6 millions d'euros, dont 13,7 millions d'euros pour l'acquisition de quatre rames supplémentaires nécessaires à l'exploitation. Elle porte la longueur totale de la ligne 4 de 10,6 à 13,3 kilomètres[24].
Du 9 janvier au , une nouvelle enquête publique présente les ajustements apportés au projet initial pour le prolongement de Montrouge à Bagneux, à la suite du retour d'expérience de la première phase. Ces ajustements concernent la modification de l'emplacement de la station Barbara, le tracé en amont de cette dernière et la création d’un atelier de maintenance en arrière-gare de la station Bagneux - Lucie Aubrac. Les travaux sont prévus à partir de 2014 pour une ouverture prévue en 2019[25] (soit deux ans de plus que le projet initial), pour un coût estimé à 337,3 millions d’euros aux conditions économiques de 2011 (soit 100 millions d'euros de plus que le projet initial)[26]. Le prolongement à Bagneux - Lucie Aubrac permettra en 2025 une correspondance avec la ligne 15 du Grand Paris Express.
Le chantier est officiellement lancé le 8 juillet 2015 et la date de mise en service repoussée à 2020[27], puis à 2021 à cause de difficultés d'acquisitions foncières, la pose des rails ainsi que l'aménagement du futur terminus devant toutefois commencer au cours de l'année 2018[28]. Le prolongement est reporté à fin 2021 à cause de la crise sanitaire liée au Covid-19[29] puis en , selon une annonce de la RATP au début d'[30].
Les travaux de génie civil de la station Bagneux - Lucie Aubrac sont achevés en mars 2018. Le prolongement revient à 430 millions d'euros, dont une centaine pour le génie civil. La région Île-de-France apporte 60 % du financement (250 millions d'euros), l'État 25 % (110 millions) et le département des Hauts-de-Seine 15 % (60 millions)[31].
Le , la mise en service des stations Barbara et Bagneux - Lucie Aubrac est annoncée pour le [32]. Avec l'ouverture de ces deux stations, la ligne 4, utilisée chaque jour par 700 000 voyageurs, devrait être empruntée quotidiennement par 37 000 personnes supplémentaires[33].
Tracé et stations
Tracé
La longueur totale de la ligne 4 est de 14 kilomètres, entièrement souterraine[34],[35]. Elle dessert 29 stations[34], la longueur moyenne des interstations est alors de 500 mètres. Elle est la seule en correspondance avec la totalité des lignes de métro (à l'exception des courtes antennes 3 bis et 7 bis). Avec la ligne 2 et la ligne 14, elle est l'une des trois lignes de métro à proposer au moins une correspondance avec les cinq lignes du RER.
La ligne naît au nord de Paris à la porte de Clignancourt, où se situent deux boucles terminales entre le boulevard Ney et le boulevard périphérique : une petite boucle à une seule voie de cinq cents mètres de développement utilisée pour le retournement des rames, et une grande boucle à trois voies, plus longue, qui sert au garage des trains. Une voie partiellement dédoublée relie en outre le terminus aux ateliers de Saint-Ouen qui entretiennent le matériel roulant.
La station terminale à deux voies se situe sous l'extrémité septentrionale du boulevard Ornano. La ligne se dirige sous le boulevard, dessert la station Simplon, puis passe au-dessus de la ligne 12 avant de desservir la station de correspondance avec cette dernière, Marcadet - Poissonniers. Elle se poursuit plein sud sous le boulevard Barbès en desservant au passage Château Rouge et la station de correspondance avec la ligne 2, Barbès - Rochechouart.
Après une interstation relativement longue de 685 mètres sous le boulevard de Magenta, elle se place sous la rue de Dunkerque, se raccorde aux lignes 2 et 5 et à la voie d'instruction des conducteurs de métro et dessert la station Gare du Nord. Elle oblique à nouveau vers le sud sous la rue d'Alsace en pente et dessert la station Gare de l'Est (Verdun), par une station à plancher métallique située juste sous l'ouvrage commun des lignes 5 et 7.
Maintenant positionnée sous le boulevard de Strasbourg, la ligne est en alignement droit durant 1 200 mètres, à fleur de sol, et dessert successivement Château d'Eau, Strasbourg - Saint-Denis puis Réaumur - Sébastopol, passant au-dessus des lignes 8, 9 puis 3, avant d'obliquer vers le sud-ouest sous la rue de Turbigo ; elle dessert alors la station Étienne Marcel puis se place sous le complexe des Halles. La station Les Halles, déplacée en 1977, donne correspondance à trois lignes de RER. Après la station de correspondance Châtelet, la ligne plonge par une rampe de 40 ‰ sous trois lignes de métro, puis sous le grand bras de la Seine, dessert Cité, unique station parisienne située sous une île[36], puis franchit le petit bras de la Seine en forte rampe avant de desservir la station Saint-Michel. Ces deux dernières stations sont édifiées dans des caissons métalliques assemblés en surface et foncés dans le sol.
Dorénavant placée sous la rue Danton et la rive gauche de la Seine, la ligne 4 se dirige vers le sud-ouest, passe sous la ligne 10 à laquelle elle se raccorde par une voie en impasse qui impose un rebroussement, et dessert la station Odéon, établie sous le boulevard Saint-Germain. Elle passe alors sous le collecteur de la Bièvre, sur le tunnel de la ligne 10, et dessert Saint-Germain-des-Prés. Par une courbe de soixante-quinze mètres de rayon, elle oblique en direction du sud sous la rue de Rennes qu'elle parcourt entièrement après être repassée une nouvelle fois au-dessus de la ligne 10, puis au-dessus de la ligne 12, en desservant au passage deux stations, Saint-Sulpice et Saint-Placide.
Par une nouvelle courbe de soixante-quinze mètres de rayon, elle oblique franchement vers l'est sous le boulevard du Montparnasse et dessert la station de correspondance Montparnasse - Bienvenüe. Après une interstation de seulement 285 mètres, une des plus courtes du réseau, elle atteint Vavin et oblique sous le boulevard Raspail où se situe l'ouvrage de déviation de la ligne sous la section nord du boulevard prévue à la construction de la ligne et qui n'a jamais été mise en œuvre. Un raccordement la relie à la ligne 6 avant d'atteindre la station Raspail. Maintenant en rampe, elle passe au-dessus de la ligne 6 et dessert la station de correspondance Denfert-Rochereau. Située pour sa dernière ligne droite sous l'avenue du Général-Leclerc, elle atteint la station Mouton-Duvernet après une interstation de seulement 263 mètres, la plus courte de la ligne, puis la station Alésia avant d'atteindre Porte d'Orléans (Général Leclerc), station anciennement à trois voies et à couverture métallique située à l'extrémité sud de l'avenue. La station se poursuit par une boucle de retournement majoritairement à deux voies servant au stationnement des rames[37]. Cette boucle a été modifiée pour le prolongement de la ligne en direction de Montrouge, qui s'effectue dans un tunnel à double voie.
La ligne passe ensuite sous le square du Serment-de-Koufra, plonge sous le boulevard périphérique de Paris, quittant ainsi Paris. Puis, elle se dirige plein sud sous l'avenue de la République à Montrouge en souterrain profond. Elle atteint Mairie de Montrouge, après une interstation de 800 m, la plus longue de la ligne avant le prolongement à Bagneux. Le tracé se poursuit ensuite par une longue ligne droite sous l'avenue de la République à Montrouge puis amorce une courbe pour se placer sous l'avenue de Verdun puis une contre-courbe pour enfin desservir la station Barbara au terme d'une interstation de 1150 m, la plus longue de la ligne. Cette station est située à la limite des communes de Montrouge et Bagneux et à proximité d'Arcueil. Après cette station, le tracé se poursuit sous l'avenue de Stalingrad tout en longeant le fort de Montrouge. La ligne oblique légèrement vers l'ouest pour passer au-dessus de la future ligne 15 et desservir le terminus Bagneux - Lucie Aubrac. Cette station est la seule de la ligne a ne pas présenter une configuration classique à deux quais latéraux. On retrouve ici un quai d'arrivée latéral et un quai central entouré de deux voies pour les départs vers Porte de Clignancourt. Le tracé se poursuit après le terminus sur 700 m avec trois voies de garage aboutissant à un petit atelier.
Liste des stations
Au début des années 2000, le système d'information des horaires des prochaines rames (SIEL) a été mis en place sur l'ensemble de la ligne. Les panneaux ont été changés début 2009 par des panneaux plus récents équipés de haut-parleurs indiquant les temps des prochains trains. La ligne 4 est une des rares lignes équipées de fosses anti-suicide entre les rails des stations et de barrières anti-franchissement entre les deux voies.
Le système SIEL a néanmoins été déposé provisoirement dans de nombreuses stations de la ligne du fait des travaux nécessaires à l'automatisation de la ligne.
Les stations de métro de la ligne sont présentées du nord au sud :
Station | Coordonnées | Communes | Correspondances[38] | |||
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■ | Porte de Clignancourt Puces de Saint-Ouen |
48° 53′ 50″ N, 2° 20′ 41″ E | 18e | |||
• | Simplon | 48° 53′ 41″ N, 2° 20′ 50″ E | 18e | |||
• | Marcadet - Poissonniers | 48° 53′ 29″ N, 2° 20′ 59″ E | 18e | |||
• | Château Rouge | 48° 53′ 14″ N, 2° 20′ 58″ E | 18e | |||
• | Barbès - Rochechouart | 48° 53′ 01″ N, 2° 21′ 02″ E | 9e, 10e, 18e | |||
• | Gare du Nord | 48° 52′ 49″ N, 2° 21′ 18″ E | 10e | (Magenta) Grandes lignes (Paris-Nord) | ||
• | Gare de l'Est | 48° 52′ 34″ N, 2° 21′ 29″ E | 10e | Grandes lignes (Paris-Est) | ||
• | Château d'Eau | 48° 52′ 21″ N, 2° 21′ 21″ E | 10e | |||
• | Strasbourg - Saint-Denis | 48° 52′ 10″ N, 2° 21′ 15″ E | 2e, 3e, 10e | |||
• | Réaumur - Sébastopol | 48° 51′ 59″ N, 2° 21′ 09″ E | 2e, 3e | |||
• | Étienne Marcel | 48° 51′ 50″ N, 2° 20′ 57″ E | 1er, 2e | |||
• | Les Halles | 48° 51′ 45″ N, 2° 20′ 46″ E | 1er | (Châtelet - Les Halles) | ||
• | Châtelet | 48° 51′ 31″ N, 2° 20′ 50″ E | 1er, 4e | |||
• | Cité | 48° 51′ 21″ N, 2° 20′ 46″ E | 4e | |||
• | Saint-Michel | 48° 51′ 13″ N, 2° 20′ 38″ E | 5e, 6e | (Saint-Michel - Notre-Dame) | ||
• | Odéon | 48° 51′ 08″ N, 2° 20′ 20″ E | 6e | |||
• | Saint-Germain-des-Prés | 48° 51′ 14″ N, 2° 20′ 00″ E | 6e | |||
• | Saint-Sulpice | 48° 51′ 05″ N, 2° 19′ 52″ E | 6e | |||
• | Saint-Placide | 48° 50′ 49″ N, 2° 19′ 37″ E | 6e | |||
• | Montparnasse - Bienvenüe | 48° 50′ 36″ N, 2° 19′ 23″ E | 6e, 14e, 15e | Grandes lignes (Paris-Montparnasse) | ||
• | Vavin | 48° 50′ 32″ N, 2° 19′ 46″ E | 6e, 14e | |||
• | Raspail | 48° 50′ 20″ N, 2° 19′ 51″ E | 14e | |||
• | Denfert-Rochereau Colonel Rol-Tanguy |
48° 50′ 02″ N, 2° 19′ 57″ E | 14e | | ||
• | Mouton-Duvernet | 48° 49′ 56″ N, 2° 19′ 49″ E | 14e | |||
• | Alésia | 48° 49′ 42″ N, 2° 19′ 37″ E | 14e | |||
• | Porte d'Orléans | 48° 49′ 23″ N, 2° 19′ 33″ E | 14e | |||
• | Mairie de Montrouge | 48° 49′ 06″ N, 2° 19′ 10″ E | Montrouge | |||
• | Barbara | 48° 48′ 33″ N, 2° 19′ 04″ E | Montrouge, Bagneux | |||
■ | Bagneux - Lucie Aubrac | 48° 48′ 10″ N, 2° 19′ 02″ E | Bagneux | |||
(Les stations en gras servent de départ ou de terminus à certaines missions)
Stations ayant changé de nom
Six stations de la ligne 4 ont changé de nom au fil des ans[39] :
- Rue Saint-Denis est devenue Réaumur - Sébastopol le 15 octobre 1907 ;
- Vaugirard est devenue Saint-Placide le 15 novembre 1913 ;
- Boulevard Saint-Denis est devenue Strasbourg - Saint-Denis le 5 mai 1931 ;
- Marcadet est devenue Marcadet - Poissonniers le à la suite de la fusion avec la station Poissonniers de la ligne 12) ;
- Initialement, Montparnasse (qui desservait la gare Montparnasse) et Bienvenüe (qui s'appelait auparavant Avenue du Maine) étaient des stations séparées. Les deux stations sont réunies sous le nom de Montparnasse - Bienvenüe le 6 octobre 1942 ;
- Gare de l'Est a reçu le nom annexe Verdun le 21 juin 1953. Son nom complet est donc devenu Gare de l'Est - Verdun.
Stations à thème ou particulières
Sept stations de la ligne possèdent une décoration culturelle thématique originale[40]. Elles sont déposées pour la plupart en raison des travaux liés à l'automatisation.
- Barbès - Rochechouart présente dans des vitrines des documents sur l'occupation de Paris durant la Seconde Guerre mondiale, dont des extraits de journaux, des photos et une carte illustrant l'insurrection de Paris en août 1944.
- Réaumur - Sébastopol dispose d'une exposition interactive consacrée au conservatoire national des arts et métiers (CNAM) situé à proximité. Des écrans à cristaux liquides présentent des entrevues et courts-métrages sur l'enseignement du conservatoire.
- Château d'Eau possède sur son tympan nord une fresque représentant la fontaine du Château d'eau érigée en 1811 sur la place du même nom (actuelle place de la République) à l'emplacement aujourd'hui occupé par le monument à la République.
- Odéon possède une vitrine sur le quai 2 en direction de Porte de Clignancourt consacrée à Danton. Elle expose un buste du révolutionnaire ainsi qu'une copie du décret proclamant la Première République en 1792.
- Saint-Germain-des-Prés est dotée d'une décoration évoquant l'histoire de la création littéraire dans le quartier. Des extraits d'œuvres littéraires sont projetés sur la voûte, la station étant dépourvue des habituels panneaux publicitaires. Des vitrines présentent des récits de jeunes talents de la littérature. Ces ornements sont pour le moment retirés en raison des travaux préparatoires à l'automatisation de la ligne qui comprennent entre autres la modernisation de certaines stations.
- Montparnasse - Bienvenüe associe au nom du quartier qu'elle dessert celui du père du métro de Paris, Fulgence Bienvenüe. Elle a ainsi été naturellement choisie comme lieu d'exposition sur la technologie du réseau et l'histoire littéraire du métro en l'an 2000 lors de son centenaire. De nombreux extraits d'ouvrages citant le métro ornent en particulier le grand couloir de correspondance équipé de tapis roulants.
- Mairie de Montrouge accueille une œuvre artistique contemporaine d'Hugues Reip[41]. En outre, elle a la particularité d'être voûtée au niveau des quais contrairement à l'essentiel des stations édifiées ces dernières décennies.
Mouton-Duvernet a été la première station rénovée durant les années 1970 avec du carrelage orange caractéristique d'une nouvelle décoration qui a rapidement été surnommée « style Mouton »[42]. Ce style disparaît progressivement des stations l'ayant reçu (dont Mouton-Duvernet elle-même) depuis les années 2000 au profit, à nouveau, du carrelage blanc biseauté, dans le cadre du programme « renouveau du métro ».
Porte d’Orléans, ancien terminus de la ligne, possède un quai direction Porte de Clignancourt très large. Ceci est dû au comblement de la voie qui revenait de la boucle utilisée avant le prolongement vers Mairie de Montrouge.
Par ailleurs, deux stations possèdent une structure originale : la structure métallique de Cité et Saint-Michel a été montée sur la voirie et foncée dans le sol à leur construction. On accède aux stations par un puits elliptique également métallique. La station Cité présente la particularité d'être éclairée par des globes.
- La fresque de la station Château d'Eau.
- La station Cité.
- La station Saint-Germain-des-Prés.
Raccordements
La ligne compte quatre raccordements avec le reste du réseau[43] :
- avec la ligne 2 entre les stations Barbès - Rochechouart et Gare du Nord sur la voie 1 direction Bagneux - Lucie Aubrac, en talon. Ce raccordement possède la particularité d'être, avec 750 m de long, le plus long raccordement du réseau[réf. nécessaire]. Il donne aussi accès, par rebroussement, à un raccordement vers la ligne 5 ;
- avec la ligne 10 entre les stations Odéon et Saint-Michel sur la voie 2 direction Porte de Clignancourt, en talon ; le raccordement s'effectue par une voie en impasse : le passage d'une ligne à l'autre impose un rebroussement ;
- avec la ligne 12 à l'entrée de la station Vavin sur la voie 1 direction Bagneux - Lucie Aubrac, en talon ;
- avec la ligne 6 à la sortie de la station Vavin sur la voie 1 direction Bagneux - Lucie Aubrac, en pointe et seul raccordement de la ligne permettant la circulation des rames sur pneumatiques.
Ateliers
Le matériel roulant de la ligne 4 est entretenu aux ateliers de Saint-Ouen, s'étendant sur une surface de 34 000 m2 et ouverts en 1908. Ils sont raccordés sur l'arrière-gare du terminus et situés sur cette commune juste au nord de Porte de Clignancourt.
Ces ateliers assurent l'entretien courant des rames (AMT) mais également la maintenance lourde et la révision des matériels MF 77 des lignes 7, 8 et 13 ainsi que des véhicules auxiliaires. Ils sont par ailleurs spécialisés dans la révision des équipements électroniques de la totalité des matériels du réseau. En 2007, 60 agents y sont affectés à la maintenance des trains, 220 à la maintenance des équipements[44].
Un poste de visite (CDT) situé dans l'arrière gare de la station Mairie de Montrouge permet de réaliser des opérations de maintenance légère et le dépannage de premier niveau. (Avant le prolongement de la ligne jusqu'à Mairie de Montrouge, cet atelier était situé sur le quai 2 direction Porte de Clignancourt de la station Porte d'Orléans.)
La maintenance lourde et la révision régulière (batteries, bobinages, peintures) du matériel de la ligne 4, comme de tous les matériels sur pneumatiques du réseau, se déroule aux ateliers de Fontenay. Ils sont situés dans le prolongement des voies de la ligne 1 au-delà du terminus Château de Vincennes. Ils se décomposent en deux entités distinctes : un atelier de maintenance pour les rames de la ligne 1 (AMT) et un atelier de révision de l'ensemble des rames sur pneumatiques du métro. L'ensemble qui occupe une surface totale d'environ 39 000 m2 a été modernisé au début des années 1960 pour l'arrivée du matériel MP 59 ; puis les bâtiments ont été reconstruits pour l'arrivée du MP 89 durant les années 1990. Ces ateliers sont également reliés au réseau ferré national via les voies du RER A[45]. Trois cent trente agents sont affectés à cet atelier en 2007[44].
Exploitation
Desserte
En 2022, le parcours complet de la ligne demande environ 36 minutes dans le sens nord-sud et 35 minutes dans l'autre sens, aux heures creuses. Comme sur toutes les principales lignes du métro de Paris, le premier départ a lieu de la tête de ligne à 5 h 30. Mais une première circulation a lieu dans le sens nord-sud au départ de Gare du Nord à 5 h 33 précédant de trois minutes la rame partie de Porte de Clignancourt à 5 h 30 ; de même, une première circulation a lieu dans le sens sud-nord au départ de Montparnasse - Bienvenüe à 5 h 33 également précédant de quatre minutes la rame partie de Bagneux - Lucie Aubrac à 5 h 30.
Le dernier départ a lieu à 0 h 43 en direction de Bagneux - Lucie Aubrac, à 0 h 42 en direction de Porte de Clignancourt et à 1 h 47 et respectivement vers Bagneux - Lucie Aubrac et Porte de Clignancourt dans les deux sens les nuits des vendredis aux samedis, des samedis aux dimanches et des veilles de fête aux jours de fête. L'intervalle moyen entre les rames est de deux à quatre minutes en journée, de cinq à sept minutes en extrême soirée, de six à huit minutes le dimanche matin et de dix minutes les nuits des vendredis aux samedis, des samedis aux dimanches et des veilles de fête aux jours de fête après 0 h 30 (après 1 h 15 les nuits des vendredis aux samedis)[46].
Matériel roulant
Vers 1930, la ligne 4 est équipée du matériel M4 dit « Sprague ». Ils ne sont remplacés qu'à la transformation de la ligne pour l'accueil du métro sur pneus, après avoir parcouru plus de trois millions de kilomètres.
Le remplacement se fait progressivement entre octobre 1966 et juillet 1967 par des trains MP 59. Lors de l'arrivée en 1997 des MP 89 sur la ligne 1, les MP 59 rénovés de la ligne 1 sont transférés sur la ligne 4, les MP 59 rénovés de la 4 étant transférés, quant à eux, sur la ligne 11, ce qui a eu pour conséquence de faire disparaître les derniers MP 55 de la ligne 11 fin 1998, début 1999 pour le dernier. Les autres MP 59 non rénovés sont réformés. Les rames MP 59 de la ligne 4 sont composées de six voitures (M-N-A-B-N-M). Le parc de la ligne est composé de quarante-sept rames en 2010.
L'automatisation de la ligne 1 à partir de 2011 étant accompagnée d'un nouveau matériel roulant, le MP 05, les MP 89 de cette ligne sont progressivement affectés à la ligne 4[47] : la première rame (CC01) est mise en service commercial le 23 mai 2011[48]. Les anciens MP 59 sont progressivement réformés au fur et à mesure du transfert des rames. Début février 2012, onze rames de type MP 89 sont en circulation sur la ligne 4[49].
Le , les derniers MP 59 disparaissent complètement de la ligne[14], après 45 années d'utilisation sur cette ligne et 49 années depuis leur mise en service sur la ligne 1.
En 2016, il est décidé, à l'échéance 2018-2023, que les rames MP 89 CC iront à leur tour sur la ligne 6 et seront remplacées par trois matériels différents qui cohabiteront ensemble sur la ligne 4 : les MP 89 CA et les MP 05 venant de la ligne 14, ainsi que 20 nouveaux MP 14 en version six voitures[50],[51],[52]. Ces projets ont pris beaucoup de retard et en 2021, aucune circulation commerciale d'engins mutés n'a encore eu lieu.
Le personnel d'exploitation
On distingue deux catégories de personnel : les agents en station et les agents de conduite. Les agents de station ont pour mission de tenir la caisse, d'assurer le contrôle des voyageurs ainsi que la gestion des lieux, la vérification des installations ou d'autres tâches à définir selon les besoins du service. Quelques agents sont par ailleurs détachés pour la durée du service afin d'assurer les relèves de caisses. Les conducteurs assurent la marche des rames[53]. Le service est assuré sur trois roulements de travail (matin, après-midi, nuit)[54].
Tarification et financement
La tarification de la ligne est identique à celle en vigueur sur tout le réseau du métro. La ligne est accessible avec les mêmes abonnements, comme ceux pouvant être chargés sur une carte Navigo. Un ticket t+ permet un trajet simple, quelle que soit la distance, avec une ou plusieurs correspondances possibles avec les autres lignes de métro ainsi que le RER, mais uniquement dans Paris intra-muros pour ce dernier.
Le financement du fonctionnement de la ligne (entretien, matériel et charges de personnel) est assuré par la RATP. Cependant, les tarifs des billets et abonnements sont limités par choix politique et leur montant ne couvre pas les frais réels de transport. Le manque à gagner est compensé par l'autorité organisatrice, Île-de-France Mobilités, présidée depuis 2005 par le président du conseil régional d'Île-de-France et composé d'élus locaux. Elle définit les conditions générales d'exploitation, ainsi que la durée et la fréquence des services. L'équilibre financier du fonctionnement est assuré par une dotation globale annuelle aux transporteurs de la région grâce au versement mobilité payé par les entreprises et aux contributions des collectivités publiques[55].
Trafic
La ligne 4 a été un temps la ligne la plus chargée du réseau parisien, jusqu'à ce que la ligne 1 la dépasse à partir de 1997. De 1992 à 2004, le trafic est en augmentation de 3,7 %, ce qui ne place la ligne qu'en neuvième position en termes de croissance sur le réseau (hors ligne 14). Cette faible croissance s'explique, pour la ligne 4 elle-même ou globalement pour le réseau du métro, en partie par d'importants reculs de fréquentation lors des mises en service du RER B à Saint-Michel - Notre-Dame en 1988, du RER D en 1995 ainsi que du RER E en 1999.
Année | 1995[56] | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2009 | 2010 | 2012 | 2014 | 2016 | 2018 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre de voyageurs (en millions)[57] | 122,5 | 133,5 | 130,9 | 135,7 | 135,1 | 131,9 | 139,8 | 134,9 | 138,1 | 154,1 | 172[58] | 173,9[1] | 174,4 | 163,6 | 157,9 | 152,2 |
Les stations les plus fréquentées desservies par la ligne sont par ordre décroissant (en trafic annuel, toutes lignes incluses) : Gare du Nord (36,49 millions de voyageurs), Montparnasse - Bienvenüe (29,46 millions), Gare de l'Est (15,66 millions), Châtelet (12,84 millions), Les Halles (12,63 millions), Barbès — Rochechouart (9,14 millions), Strasbourg — Saint-Denis (8,76 millions)[59]. En 1998, le trafic quotidien atteint 463 974 voyageurs en moyenne chaque jour ouvré, 361 313 le samedi et 209 955 le dimanche[60]. En 2003, le trafic annuel atteint 137 939 350 voyageurs, avec un trafic quotidien de 458 148 voyageurs en moyenne chaque jour ouvré, 374 501 le samedi et 241 681 le dimanche[61]. En 2009, le trafic annuel est de 172 millions de voyageurs, soit 24,5 % d'augmentation en six ans. Le trafic d'un jour ouvré normal atteint 674 000 voyageurs en 2010[62], 676 000 en 2011[49] et 740 000 en 2012[63].
Prolongements envisagés
Prolongement au sud
En mars 2018, avant même l'inauguration du prolongement de la ligne jusqu'à Bagneux, le maire de la commune a émis l'idée de prolonger la ligne 4 au delà, jusqu'à la gare de Robinson. Cette extension qui passerait par Bourg-la-Reine pourrait permettre de remédier à la saturation du RER B dans sa partie sud. Une lettre a été envoyée le à Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d'Île-de-France, par les maires de Bagneux et des communes limitrophes, afin d'engager des études[31],[64].
Prolongement au nord
Un prolongement de la ligne jusqu'à Mairie de Saint-Ouen (correspondance avec les lignes 13 et 14), puis jusqu'aux docks de Saint-Ouen était inscrit à la phase 1 (horizon 2007-2013) du projet de schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF), adopté par délibération du conseil régional d'Île-de-France le , mais jamais rendu exécutoire[65].
Cette extension a fait partie des solutions étudiées en 2009 par le STIF pour désaturer la ligne 13. Cependant le schéma de principe relatif à la désaturation de la ligne 13 publié en 2011 a estimé qu'un prolongement de la ligne 4 vers Saint-Ouen, bien qu'attractif pour les Audoniens désirant rejoindre Paris, n'aurait eu qu'un effet marginal sur la ligne 13, en plus d'être limité à la seule branche en direction de Saint-Denis. C'est donc le prolongement de la ligne 14 jusqu'à Mairie de Saint-Ouen qui lui a finalement été préféré[66].
Le projet, qui ne fait l'objet d'aucune étude détaillée, ni d'un plan de financement, n'est plus inscrit dans le SDRIF adopté par le conseil régional d'Île-de-France le et approuvé par décret après avis du Conseil d'État le [67].
Automatisation intégrale
Après la mise en œuvre de l'automatisation intégrale de la ligne 1, achevée fin 2012, l'automatisation de la ligne 4 est mise à l'étude. Le projet d'automatisation est confirmé le 2 avril 2013 par Pierre Mongin, président-directeur général de la RATP. Il annonce que celle-ci pourra être mise en œuvre à partir de 2017 lorsque les rames MP 89 et MP 05 automatiques de la ligne 14 pourront être transférées sur la ligne 4 ; la ligne 14 recevra alors les nouvelles rames MP 14 de 8 voitures, pour faire face à l'augmentation de fréquentation attendue de son extension dans le cadre du Grand Paris. L'amélioration de la régularité et de la sécurité apportée par l'automatisation doit être accrue, tout comme sur la ligne 1, avec l'installation de portes palières[68] construites par Faiveley Transport, constructeur des portes palières de la ligne 14[69].
Compte tenu du bilan jugé positif de l'automatisation intégrale de la ligne 1, le 10 juillet 2013, le STIF autorise le lancement des études techniques dès 2013. L'automatisation de la ligne 4 est estimée à 256 millions d'euros, financés à hauteur de 100 millions d'euros par le STIF, le restant par la RATP, maître d'ouvrage de l'opération[63]. Le début des travaux est annoncé pour 2014 avec un achèvement du programme à l'horizon 2022[70],[71]. La convention de financement est adoptée par le STIF en juin 2014[72].
L'installation des façades de quai et les premiers essais du système commencent lors du deuxième trimestre 2018. À cette date, il est prévu que les premières rames sans conducteur devraient circuler en 2020 et la fin de l'automatisation est prévue pour 2022[73]. Le projet prend deux ans de retard : fin 2021, il est prévu que les premières rames automatiques circulent à l'été 2022, pour une automatisation intégrale terminée fin 2023[33].
Le , le nouveau poste de commande centralisé (PCC) est mis en service[74].
Tourisme
La ligne 4 dessert la gare du Nord, la gare de l'Est et la gare Montparnasse. Elle traverse des quartiers touristiques et des secteurs très animés de la ville parmi lesquels on peut citer (du nord au sud) :
- le quartier des Puces de Saint-Ouen, à proximité de la porte de Clignancourt ;
- le quartier Château Rouge où se trouve un grand marché exotique fréquenté par de très nombreux Africains affluant de toute l'Île-de-France ;
- le quartier populaire de Barbès où se trouvent des commerces d'importation au cœur du quartier de la Goutte-d'Or ;
- le forum des Halles et le quartier des Halles (station Les Halles) ;
- la place du Châtelet et son quartier (station Châtelet) ;
- l'île de la Cité, avec la cathédrale Notre-Dame de Paris, le palais de Justice, la Conciergerie et la Sainte-Chapelle (station Cité) ;
- le quartier Saint-Michel et une partie du Quartier latin ;
- l'église Saint-Sulpice (station Saint-Sulpice) ;
- le Palais du Luxembourg - où siège le Sénat - et le Jardin du Luxembourg ;
- le quartier du Montparnasse ;
- la place Denfert-Rochereau où l'on peut visiter les catacombes de Paris (station Denfert-Rochereau).
Bien que la ligne desserve des quartiers très touristiques, elle est considérée par certains de ses usagers comme une ligne peu agréable à parcourir. En plus de son parcours entièrement souterrain, c'est la ligne la plus lente du réseau[75] et elle souffre d'un certain inconfort (chaleur excessive notamment en été[76]) ainsi que d'une impression globale de saleté et d'insécurité, au vu notamment de sa très grande fréquentation. Enfin, les agressions de conducteurs et d'usagers y sont de loin les plus fréquentes du réseau, qu'il s'agisse des vols, avec ou sans violence, ou des menaces et violences (hors vols)[77].
Notes et références
- Observatoire de la mobilité en Île-de-France (Omnil), « Trafic annuel et journalier » [xls], (consulté le )
- Excepté l'atelier d'entretien des rames situé à Saint-Ouen.
- Jean Robert, Notre métro, p. 71. À vrai dire, l’opposition des académiciens est consécutive à l’absence d’association de l’Institut de France au projet urbain de la municipalité affectant les bâtiments annexes de l’Institut, rue Mazarine, dans le cadre du prolongement de la rue de Rennes vers le quai de Conti et couplé avec la construction de la ligne de métro. Plusieurs variantes ont été étudiées pour surmonter l’opposition de l’Institut : une première à l’ouest par la rue Bonaparte, le quai du Louvre et la rue du Louvre et deux autres à l’est, soit un tracé par le boulevard Saint-Germain, la rue Danton, place Saint-Michel et la Cité (projet réalisé), ou un tracé par le boulevard Saint-Germain, la rue Dante, rue Lagrange et la Cité. Fulgence Bienvenüe était réticent à ces variantes privilégiant le tracé originel (voir Yoann Brault et Baptiste Essevaz-Roulet, « La rue de Rennes, un siècle d’hésitation » (notamment chapitre IV « IV. Le troisième tronçon : cent ans de vains efforts »), in Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France, 134e et 135e années - 2007-2008, pp. 179-285).
- Jean Tricoire, Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor [détail de l’édition], p. 187
- Jean Robert, op. cit., p. 74
- Le Tac, Monique, « Premier passage du métro sous la Seine », sur francearchives.fr (consulté le ).
- Jean Robert, op. cit., p. 74 à 78
- Jean Robert, op. cit., p. 372
- Jean Robert, op. cit., p. 140
- Jean Robert, op. cit., p. 157-158
- Bernard Sirand-Pugnet, De la Grand-mère à Météor, 45 ans d'évolution de la technologie des voies au métro de Paris, p. 43
- Bernard Sirand-Pugnet, op. cit., p. 119 à 122
- Rapport du Bureau d'Enquêtes sur les Accidents de Transport Terrestre
- DÉPART DU MP 59 - RAMES RÉFORMÉES & ENCORE EN SERVICE, sur symbioz.net. Consulté le 22 décembre 2012.
- Le Moniteur no 5487 du 23 janvier 2009, p. 60
- Arrêté interpréfectoral DRCT1 2005-02 du 15 février 2005 déclarant d'utilité publique, au profit de la Régie Autonome des Transports Parisiens (RATP) le prolongement de la ligne 4 du métro de la Porte d'Orléans (Paris 14e arrondissement) à Montrouge et à Bagneux (Hauts-de-Seine) et emportant mise en compatibilité des Plans d'Occupation des Sols – Plans Locaux d'Urbanisme de Montrouge, Bagneux et Paris 14e arrondissement.
- [PDF] Rendez-vous avec la 4 (journal du prolongement de Porte d'Orléans à Mairie de Montrouge), no 2, décembre 2009
- Flash info sur les interruptions préalable à la mise en service, sur le blog du prolongement, consulté le 10 février 2013.
- RATP - La ligne 4 arrive à Montrouge
- [PDF] Communiqué de presse RATP - Prolongement de la ligne 4 du métro : jonction des deux tunnels à la station Mairie de Montrouge, paru le 25 novembre 2010
- 20 minutes - La ligne 4 perce vers la banlieue, article du 26 novembre 2010
- Voir le site de la RATP.
- « Le prolongement du métro 4 », sur le site du conseil général des Hauts-de-Seine. Consulté le 29 février 2012.
- [PDF]Dossier de presse Ouverture de la station Mairie de Montrouge - STIF - 23 mars 2013.
- [PDF] Délibération no 2012-0101 relative à la convention de financement des études pour le prolongement de la ligne 4 du Métro, STIF, Planning, page 32.
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- Adelaïde Tenaglia, « Ligne 4 : dernières finitions pour les nouvelles stations de métro à Bagneux et Montrouge », sur lesechos.fr, (consulté le ).
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- [PDF] « La ligne 4 rejoint Bagneux ce jeudi 13 janvier ! », dossier de presse du 10 janvier 2022.
- On peut également accéder à l'île de la Cité par une des sorties de la gare de Saint-Michel - Notre-Dame de la ligne B du RER.
- Jean Tricoire, op. cit., p. 185-191.
- Pour alléger le tableau, seules les correspondances avec les transports guidés ou en site propre (métros, trains, tramways, téléphériques, BHNS...) sont données. Les autres correspondances, notamment les lignes de bus autres que les BHNS, sont reprises dans les articles de chaque station.
- Jean Robert, op. cit., p. 491
- Clive Lamming, Métro insolite [détail de l’édition], p. 163
- « Hugues Reip à la station de métro Mairie de Montrouge » sur www.arter.net, consulté le 16 février 2017.
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- [PDF] Projet (non approuvé par le Conseil d'État) du SDRIF adopté le , voir notamment page 81 (page 83 du PDF).
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Voir aussi
Bibliographie
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- Sous la direction de François Gasnault et Henri Zuber : Métro-Cité : le chemin de fer métropolitain à la conquête de Paris, 1871-1945, édité par les musées de la ville de Paris, Paris, 1997, 191 p. (ISBN 2-87900-374-1)
- Jean Tricoire, Le métro de Paris : 1899-1911 : images de la construction, Paris Arles, Paris-Musées RATP Diff. Actes sud, , 215 p. (ISBN 978-2-879-00481-5, OCLC 42933473).
Articles connexes
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