Ligne K du Transilien

La ligne K du Transilien, plus souvent simplement dénommée ligne K, est une ligne de trains de banlieue qui dessert le nord-est de l'Île-de-France. Elle relie Paris-Nord à Crépy-en-Valois.

Ligne K

Carte de la ligne

Le premier Francilien de la ligne en gare de Paris-Nord

Réseau Transilien
Région de Paris-Nord
Terminus Paris-Nord
Crépy-en-Valois
Communes desservies 13
Histoire
Mise en service 1860
Mise en service de la première section
2004
Création de la ligne K
Exploitant SNCF
Infrastructure
Conduite (système) Conducteur
Exploitation
Matériel utilisé Francilien (Z 50000)
(102 éléments au 29/06/2022,
matériel en exploitation commune avec la ligne H)
Dépôt d’attache Les Joncherolles
Points d’arrêt 10[1]
Longueur 61[1] km
Jours de fonctionnement Tous les jours
Fréquentation
(moy. par an)
1 400 (le Dimanche),
2 800 (le Samedi)
et 15 800 (en Semaine) (2018)[2]
soit env. 4,19 millions de voyageurs par an (2018)[3]
Lignes connexes RER :

Transilien :


Secteurs : Nord, Est, Sud-Est, Rive-Gauche, Saint-Lazare

Lancée en 2004, la ligne K est longue de 61 kilomètres. Exploitée par la SNCF, elle totalise en moyenne 15 800 voyages par jour ouvré en 2018. Jusqu'à la gare de Dammartin - Juilly - Saint-Mard, au point kilométrique (PK) 34,261, la ligne se situe en Île-de-France, donc dans le ressort d'Île-de-France Mobilités tandis que l'extrémité nord se situe dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France. Les gares de ce département ne sont donc pas soumises à la tarification Île-de-France.

Plan de la ligne.

Histoire

Chronologie

Création de la ligne

Carte postale d'un train desservant la gare de Compans.

Le , un décret concède à titre définitif la ligne de La Plaine à Soissons à la Compagnie des chemins de fer du Nord. La compagnie a trois années pour réaliser cette ligne à ses risques et périls[4].

Le [4], la ligne est mise en service entre la gare de Paris-Nord et la gare de Sevran puis, le [4], la section SevranCrépy-en-Valois (– Villers-Cotterêts) l'est à son tour.

Durant les années 1920, le réseau de la banlieue Nord souffre de plusieurs défauts qui rendent la desserte insuffisante. Alors que le réseau Ouest connaît une importante modernisation avec l'électrification partielle, la mise en place d'automotrices modernes et d'un service à horaires cadencés, le réseau Nord reste peu adapté à une desserte de type banlieue. La traction vapeur est maintenue, les gares sont trop espacées, les terminus intermédiaires ont trop peu de capacités pour les évolutions ou le retournement des machines et le nombre de voies de réception à la gare du Nord est insuffisant. Une première amélioration est néanmoins mise en place avec la mise en service de rames réversibles[5] et de locomotives à vapeur plus puissantes possédant de meilleures accélérations[6].

Modernisation de la ligne

En , l'axe Paris - Mitry - Crépy-en-Valois est électrifié. Les locomotives à vapeur cèdent la place aux BB 16500 du dépôt de La Chapelle, mais elles remorquent des rames formées de voitures de banlieue Nord des années 1930. Plus tard, ces compositions seront remplacées par des rames inox de banlieue (RIB) et des automotrices Z 6100[7].

Jusqu'en 1991, la ligne de Paris-Nord à Crépy-en-Valois est entièrement située au sein du périmètre de tarification de banlieue, et la tarification liée à la carte Orange s'applique donc. Puis le périmètre de banlieue est adapté aux limites administratives de la région Île-de-France, et toutes les sections de ligne situées dans l'Oise en sont exclues[7].

Le , la première classe est supprimée dans tous les trains du réseau de banlieue, ainsi que dans le RER[8]. Elle n'était utilisée à l'époque que par 1 % des voyageurs. Elle avait déjà été abandonnée dans le métro de Paris en 1991.

Le , le label Transilien est lancé. Il institue une norme minimale d'aménagement et de rénovation des gares et du matériel roulant, et un signe pour la caractériser de manière visible auprès du grand public. Le nom devient très rapidement une marque commerciale, à l'image du TGV, du TER ou d'Intercités, pour désigner l'offre de transport public de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) en Île-de-France[9].

En 2001, la SNCF élabore une nomenclature afin de désigner les lignes Transilien non RER. Celle-ci est portée à la connaissance de la clientèle, par le biais de la publication de l'édition 2001 du plan du réseau ferré francilien, uniquement sur la version affichée en gare. Dans cette nomenclature, la SNCF considère que l'axe Paris-Nord - Crépy-en-Valois fait partie intégrante de la « ligne H du Transilien », le réseau Transilien Paris-Nord[10].

À la mi-2004, à l'occasion du passage au service d'été, les codes missions font leur apparition sur la ligne H. Composés de quatre lettres, ils traduisent le numéro de train en un langage compréhensible pour les usagers[10].

Naissance de la ligne K

Fin 2004, la nomenclature des lignes Transilien est remaniée. Désormais, la ligne H ne désigne plus que la partie occidentale de l'ancienne ligne éponyme, c'est-à-dire celle desservant Luzarches, Persan - Beaumont, Pontoise et Creil. La partie orientale desservant Crépy-en-Valois constitue dorénavant la « ligne K du Transilien »[10],[11].

Jusqu'à la fin 2012, les rames Z 6100 ont circulé sur la ligne. Jusqu'au début 2013, les rames VB 2N ont circulé sur la ligne.

Le , le Syndicat des transports d'Île-de-France (STIF), au cours de son conseil d'administration, a validé l'acquisition de dix-huit rames Francilien (Z 50000) pour la ligne K d'ici la fin 2016[12].

Le , seize rames Francilien Z 50000 sont mises en service commercial sur la ligne. Elles assurent dès le lendemain la totalité du trafic, en remplacement des rames réversibles de type RIB attelées à des locomotives BB 17000[13].

Infrastructure

Logo de la ligne K pour Île-de-France Mobilités.

Ligne

Passage à niveau au sud de la gare du Plessis-Belleville, en .

La ligne K du Transilien part de Paris-Nord pour aboutir à Crépy-en-Valois. Elle traverse la Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne pour arriver dans l'Oise, au terminus technique[14] de Crépy-en-Valois, situé par conséquent en dehors de l'Île-de-France. Elle emprunte ainsi, majoritairement, la ligne ferroviaire La Plaine - Hirson.

La ligne est équipée du block automatique lumineux[15], du contrôle de vitesse par balises (KVB)[16] et d'une liaison radio sol-train sans transmission de données[17].

Tensions d'alimentation

La ligne K est électrifiée sur la totalité de son parcours comme tout le réseau Nord en 25 kV-50 Hz monophasé.

Vitesses limites

La vitesse limite des circulations sur les voies directes pour les trains V 140 (de type VB 2N) est jusqu'à la gare de La Plaine - Stade de France de 90 km/h, puis de 120 km/h de La Plaine - Stade de France à Aulnay-sous-Bois. Au-delà, jusqu'à Crépy-en-Valois, la vitesse limite est de 140 km/h[18].

Liste des gares

La ligne K dessert au total sept gares et trois points d’arrêt non gérés (PANG), dont trois gares et un point d'arrêt non gérés du ressort de TER Picardie[1].

      Gare Zone Communes Correspondances[19]
   Paris-Nord 1 Paris 10e (La Chapelle, à distance)


(Magenta)

Grandes lignes
   Aulnay-sous-Bois 4 Aulnay-sous-Bois
   Mitry - Claye 5 Mitry-Mory, Claye-Souilly
   Compans 5 Compans
   Thieux - Nantouillet 5 Thieux, Nantouillet
   Dammartin - Juilly - Saint-Mard 5 Saint-Mard, Juilly, Dammartin-en-Goële TER Hauts-de-France
   Le Plessis-Belleville * Le Plessis-Belleville TER Hauts-de-France
   Nanteuil-le-Haudouin * Nanteuil-le-Haudouin TER Hauts-de-France
   Ormoy-Villers * Ormoy-Villers
   Crépy-en-Valois * Crépy-en-Valois TER Hauts-de-France

* Hors zone Île-de-France.

(Les gares en gras servent de départ ou de terminus à certaines missions)

Exploitation

La gare terminus de Crépy-en-Valois en .

La ligne K est une ligne exploitée par la SNCF, qui fonctionne du lundi au vendredi entre 5 h et 0 h, les samedis entre 5 h 30 et 0 h et les dimanches et fêtes entre 6 h 30 et 22 h 40, à l'aide de trains Francilien (Z 50000). Le service n'est pas assuré durant le service spécial (1 h-5 h du matin) effectué à l'occasion d'évènements importants comme la Fête de la musique et la nuit du Nouvel An.

Noms des missions

Adoptés depuis 2004, les codes missions de la ligne K du Transilien sont composés de quatre lettres. En apparaissant sur les écrans d'affichage (Infogare), ils permettent de faciliter la compréhension des différentes missions assurées.

1re lettre : destination du train

2e, 3e et 4e lettres : desserte du train

Ces lettres permettent de différencier les missions assurées sur la ligne, qui ne desservent pas toutes les mêmes gares, notamment aux heures de pointe. Ainsi, seules les missions AEKY et KEPY desservent toutes les gares du parcours. Les missions AIKY et KIPY sont semi-directes et ne desservent pas Ormoy-Villers, Thieux - Nantouillet et Compans.

Noms des TER Picardie

Les trois premières lettres du nom d'un TER sont TER et la quatrième lettre indique sa destination. Ainsi, un TER à destination de Paris-Nord s'appelle TERP (P pour Paris) et un TER à destination de Laon s'appelle TERL (L pour Laon). Avec la ligne N, la ligne K est la seule ligne Transilien où les TER ont des noms. Il existe deux types de missions TER desservant les gares de la ligne K : des missions direct Crépy/Paris Nord et des missions semi-directes Crépy/Dammartin-Juilly-Saint Mard/Paris-Nord.

Tableau des missions

Destinations Codes missions
(régulières seulement)
Paris-Nord AEKY, AIKY
Paris-Nord (TER) TERP
Crépy-en-Valois KEPY, KIPY
Laon (TER) TERL

Plan de transport de la ligne

En 2012, le plan de transport de la ligne K se caractérisait en semaine par la circulation de 30 missions quotidiennes dont 14 aux heures de pointe[1], chiffrent qui passent à 32 et 16 fin 2016 lors de la mise en place du SA 2017[20]. Le SA 2017 a également entrainé la mise en place d'un cadencement partiel. La desserte des gares a été modifiée. La gare d'Aulnay-sous-Bois a notamment bénéficié d'un renforcement, notamment afin de compenser la disparition des RER B directs Aulnay-Paris en heure de pointe lors de la mise en service du RER B Nord + en 2013[21] : un train supplémentaire au départ de Crépy-en-Valois à 7 h 27, alors que les trains de 7 h 20 en direction de Paris, 16 h 19, 17 h 31 et 17 h 51 en direction de Crépy marquent un arrêt à Aulnay-sous-Bois[22],[23].

En 2017, le temps de trajet entre Paris et Crépy est calibré à 56 minutes[23].

La desserte de l'axe Paris - Crépy est assurée conjointement par les trains de la ligne K et ceux du réseau TER Picardie. En effet, certains de ces derniers s'arrêtent dans le cadre des missions Paris-Nord - Laon, dans les gares comprises entre Dammartin et Crépy. Par conséquent, le plan de transport s'organise comme indiqué ci-après.

Heure de pointe

Le plan de transport prévu durant les heures de pointe n'est appliqué que du lundi au vendredi et diffère selon que l'on est dans le sens de la pointe ou en contre-pointe.

Dans le sens de la pointe, l'exploitation de la ligne comprend :

  • le matin, dans le sens Crépy - Paris, un départ toutes les demi-heures omnibus sur tout le parcours (Mission AEKY) entre 5 h et 7 h ;
  • entre 7 h et 9 h, quatre trains par heure aux dessertes variées :
    • omnibus sur la totalité du parcours (missions AEKY vers Paris) une fois par heure,
    • semi-directs : missions AIKY (ne dessert pas Ormoy, Thieux et Compans), une toutes les demi-heures,
    • TER: missions desservant Crépy, Dammartin puis Paris, une par heure ;
  • le soir, dans le sens Paris - Crépy, trois départs par heure entre 16 h et 21 h aux dessertes variées :
    • omnibus sur la totalité du parcours (missions KEPY vers Crépy) (h:12 au départ de Paris-Nord),
    • semi-directs : missions KIPY (ne dessert pas Compans, Thieux et Ormoy) (h:42 à Paris-Nord),
    • TER : semi-direct de Paris à Dammartin puis Crépy. (h:32 à Paris Nord).

En contre-pointe, l'exploitation de la ligne comprend :

  • le matin, dans le sens Paris - Crépy, un départ toutes les trente minutes puis toutes les heures. Les trains desservent toutes les gares du parcours (missions KEPY).

Ils sont complétés par un TER direct Dammartin puis Crépy une fois par heure :

  • le soir, dans le sens Crépy - Paris, un départ par heure entre 17 h 30 et 20 h 15 aux dessertes variées :
    • omnibus sur la totalité du parcours (missions AEKY vers Paris),
    • semi-directs : missions AIKY (ne dessert pas Thieux, Compans, Ormoy).

Les deux missions sont en alternance heure par heure.

Heures creuses

Du lundi au vendredi, l'exploitation de la ligne comprend essentiellement la circulation de quelques trains entre Paris et Crépy. Les navettes Mitry et Crépy sont supprimées depuis le service annuel 2017.

Les samedis, dimanches et fêtes, l'exploitation de la ligne comprend :

  • 10 trains par jour le samedi, tous omnibus entre Paris et Crépy (missions AEKY vers Paris ; KEPY vers Crépy) ;
  • 5 trains par jour les dimanches et fêtes, tous omnibus entre Paris et Crépy (missions AEKY vers Paris ; KEPY vers Crépy).

Soirée

En soirée, l'exploitation de la ligne comprend à partir de 20 h 50, dans le sens Paris - Crépy :

  • du lundi au samedi, deux derniers départs de Paris-Nord pour Crépy (20 h 42 et 22 h 42), desservant toutes les gares du parcours ;
  • les dimanches et fêtes, un dernier départ de Paris-Nord pour Crépy à 21 h 42, desservant toutes les gares du parcours.

Dans le sens contraire, l'exploitation de la ligne se termine après 20 h 14.

Information en temps réel

La plupart des gares du parcours disposent encore d'écrans de téléaffichage de type Infogare, installés sur les quais. Ces écrans annoncent en temps réel, les six prochains trains desservant la gare et délivrent des informations à caractère conjoncturel.

Matériel roulant

Depuis le , la ligne est exploitée intégralement avec 16 rames Francilien Z 50000[13],[24], en remplacement des rames réversibles de type RIB attelées à des locomotives BB 17000. Jusqu'au début 2013, on pouvait rencontrer des rames Z 6100, présentes depuis l'électrification de la ligne en 1963, ainsi que des VB 2N. Ces dernières ont été transférées sur la ligne N afin de remplacer quelques Z 5300.

Ateliers

Les Z 50000 de la ligne K sont entretenus, comme ceux de la ligne H, par le Technicentre de Paris-Nord, situé sur le site des Joncherolles.

En effet, depuis la fermeture du site de La Chapelle, l'entretien des rames de la ligne est réalisé sur le site des Joncherolles. Pour ce faire, le site a été réaménagé et étendu sur plus de quatre hectares, pour un coût de 70 millions d’euros pour SNCF, auquel la communauté d'agglomération PlaineCommune a contribué à hauteur d’environ 4 millions d’euros. Ses installations existantes (voies, passerelles, caténaires, atelier…) ont également été modernisées et réaménagées, en relation avec l'arrivée du Francilien. Un nouvel atelier a également été réalisé et aménagé dans le respect des critères de haute qualité environnementale (HQE).

Depuis 2015, le « Grand Joncherolles » emploie 500 personnes dont environ 330 agents SNCF et 170 employés de l’entreprise chargée du nettoyage des rames. Le site a bénéficié d'investissements importants en outillage, et comprend notamment un nouveau vérin en fosse traversant de deux voies, permettant de traiter les rames Francilien sans devoir démonter chaque voiture[25].

Agents de conduite

Poste de conduite d'une automotrice Z 50000, en .

Les agents de conduite ne sont pas tous uniquement affectés à la ligne K. En effet, les conducteurs de la ligne dépendant de la région Paris-Nord peuvent selon leur roulement assurer les trains des lignes B et D du RER, de la ligne H du Transilien, ainsi que ceux du réseau TER Hauts-de-France.

Gestion de la ligne

La gestion opérationnelle de la ligne K est assurée par le Responsable opérationnel ligne K (ROK) avec l'appui des agents du Centre opérationnel Transilien (COT) de la ligne H. Ce COT est situé au sein de l'ex-Centre régional des opérations (CRO) de Paris-Nord à la gare du Nord.

Le COT a pour objectif d'assurer l'exécution du plan de transport de la ligne, en prenant si nécessaire les mesures visant à optimiser la gestion des moyens tant en matériel (trains) qu'en personnel (agents de conduite, etc.), que ce soit en situation normale comme en situation perturbée. Le plan de transport transcrit les souhaits exprimés par Île-de-France Mobilités, l'autorité organisatrice des transports en Île-de-France en termes d'horaires, de dessertes des trains... et détermine entre autres la composition des trains (train court ou long).

Le COT gère également les perturbations, qu'elles soient d'origine interne à la SNCF (train en panne, train avarié...) ou d'origine externe (tirages de signaux d'alarme abusifs, vandalisme, agression, obstruction de la fermeture des portes, intempéries, accident de personne...), quitte à adapter le plan de transport afin de permettre un retour à la normale du trafic, le plus rapidement possible et dans les meilleures conditions, en supprimant le minimum de trains et en tentant de réduire les retards. De ce fait, il est également chargé de communiquer à la clientèle, les informations concernant l'état du trafic et, si nécessaire, ses conséquences sur le plan de transport (trains retardés, supprimés, mise en place de bus de remplacement), afin de pouvoir lui offrir la meilleure qualité de service possible.

Circulation des trains

La circulation des trains proprement dite est gérée par les régulateurs du Centre de commandement unifié (CCU) de Denfert-Rochereau, qui régule les lignes B et K.

Les COGC contrôlent des secteurs de circulation et des postes d'aiguillage, de technologie très variée, du poste mécanique des années 1930 au poste d'aiguillage à relais à commande informatique (PRCI). Ils sont gérés par SNCF Réseau (ex-RFF), et sont chargés de l'exploitation de l'ensemble des circulations ferroviaires, qu'elles soient de la SNCF (TER, Transilien, Fret, etc.) ou d'autres entreprises ferroviaires, tout en garantissant un accès équitable à toutes ces activités et entreprises, pour le compte de SNCF Réseau, propriétaire des voies du réseau ferré national depuis 1997. Le CCU de Denfert-Rochereau supervise les postes d'aiguillage situés sur le tracé de la ligne K.

Le COT des lignes H et K est ainsi un client du CCU de Denfert-Rochereau, au même titre que le sont les Centres opérationnels de proximité (COP) du TER Picardie, des lignes Intercités, des activités de fret, etc.

Régularité

Durant le premier semestre 2010, la régularité de la ligne est évaluée à 78,2 % de trains à l'heure selon les chiffres du STIF, soit un taux qui est, de loin, le plus faible du réseau ferroviaire francilien. La ligne est en effet affectée à la fois par les dysfonctionnements de son matériel roulant et la saturation de la ligne B du RER qui emprunte les mêmes voies entre Paris-Nord et Aulnay-sous-Bois, et qui possède alors le second plus mauvais taux de régularité du réseau ferré francilien[26].

La ligne K se redresse progressivement par la suite, notamment après la mise en place du RER B Nord + en [21] qui concentre les circulations du RER B sur des voies dédiées, parallèles au voies directes réservées à la ligne K, aux TER et certains trains de fret[27], puis gagnant sept points de régularité au second semestre 2017 après l'arrivée du nouveau matériel roulant pour atteindre 95 %, puis 96,7 % en [28].

Fréquentation

La ligne K totalisait en moyenne 10 230 voyages par jour ouvré en 2012[1]. La fréquentation a progressé d'un peu plus de 12 % au cours de la première moitié de la décennie 2010 pour atteindre en moyenne 11 500 voyages par jour ouvré en [2].

La refonte de desserte de la ligne au SA 2017, avec notamment une hausse du nombre de trains journaliers, la mise en place d'un cadencement partiel et l'augmentation du nombre de trains desservant la gare d'Aulnay-sous-Bois, a entrainé un fort accroissement de la fréquentation. En moyenne, 15 000 voyages par jour ouvré ont été enregistrés en 2017[20], soit une hausse de 30 % par rapport à . La hausse s'est poursuivie à une allure plus faible depuis, avec un nombre de voyages moyen par jour ouvré de 15 800 en [2], soit + 5 % par rapport à l'année précédente.

Le nombre de voyages enregistrés le weekend a augmenté de manière encore plus prononcée. En moyenne, 1 700 voyages étaient dénombrés le samedi en , contre 2 800 en , soit une hausse de 67 %. Le dimanche, 700 voyages étaient enregistrés en , contre 1 400 en , soit un doublement de la fréquentation[2].

Tarification et financement

La tarification de la ligne est identique à celle en vigueur sur tout le reste du réseau et est accessible avec les mêmes titres de transport. Le prix d'un billet origine-destination varie en fonction de la distance. Comme pour les autres relations Transilien, un carnet de 10 tickets offre 20 % de réduction sur le plein ou le demi-tarif. Il est en revanche possible d'emprunter, dans le cas des RER et des lignes J et L, une ligne dans Paris intra-muros avec un simple ticket t+, avec une ou plusieurs correspondances possibles avec les autres lignes de métro ainsi que le RER. Cependant, les tarifs fixés par Île-de-France Mobilités se limitent à l'Île-de-France et ne s'appliquent pas aux relations avec les gares situées dans les régions voisines, les voyageurs devant ainsi s'acquitter d'un titre de transport TER pour accéder aux gares « hors zones » situées dans les régions Centre-Val de Loire et Hauts-de-France.

Le financement du fonctionnement de la ligne (entretien, matériel et charges de personnel) est assuré par la SNCF. Cependant, les tarifs des billets et abonnements dont le montant est limité par décision politique ne couvrent pas les frais réels de transport. Le manque à gagner est compensé par l'autorité organisatrice, Île-de-France Mobilités, présidée depuis 2005 par le président du conseil régional d'Île-de-France et composé d'élus locaux. Elle définit les conditions générales d'exploitation ainsi que la durée et la fréquence des services. L'équilibre financier du fonctionnement est assuré par une dotation globale annuelle aux transporteurs de la région grâce au versement mobilité payé par les entreprises et aux contributions des collectivités locales[29].

Déploiement du Francilien

Le , le Syndicat des transports d'Île-de-France (STIF, devenu Île-de-France Mobilités), au cours de son conseil d'administration, a validé l'acquisition de dix-huit rames Francilien (Z 50000) supplémentaires. Longues de 112,5 mètres chacune (version longue), elles équiperont à partir du [30] la ligne K du réseau Transilien en remplacement des rames inox. Elles permettront une augmentation de la capacité des trains, offrant 944 places assises pour un train long de deux éléments (1 844 places au total), soit 12 % de places en plus que précédemment[12].

L'investissement représente au total plus de 900 millions d’euros, montant comprenant également celui de la commande de vingt-cinq rames Francilien pour les lignes H et L ainsi que de quarante-huit rames Regio 2N pour la ligne R du réseau Transilien. Il est financé à parts égales par le STIF et par la SNCF dans le cadre du contrat STIF/SNCF[12].

Le , seize rames Francilien Z 50000 sont mises en service commercial sur la ligne et assurent dès le lendemain la totalité du trafic, en remplacement des rames réversibles de type RIB[13]. Avec ces nouveaux matériels, la ligne K gagne sept points de régularité pour atteindre les 95 % fin 2017, et affiche 96,7 % en [28]. Les meilleures performances du matériel roulant ont permis de renforcer l’offre d’un train le matin et le soir lors de la mise en place du SA 2017. La meilleure qualité de service et l'augmentation de l'offre de transport ont fait bondir sa fréquentation d'environ 25 % entre 2016 et 2017 (de 12 à 15 000 voyageurs par jour), augmentation due notamment à d'anciens usagers du RER B qui préfèrent prendre à Aulnay-sous-Bois un train direct pour Paris[20].

Projet de prolongement de la ligne B à Dammartin

Le prolongement du RER B est envisagé entre Mitry - Claye et Dammartin - Juilly - Saint-Mard.

Adopté par délibération du Conseil régional d'Île-de-France le , le Schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF) prévoit alors en phase 3 (horizon 2021-2027) une extension du RER B de la gare de Mitry - Claye jusqu'à celle de Dammartin - Juilly - Saint-Mard. Elle se substituerait alors la ligne K sur cette section[31].

Elle se ferait avec la création d'une nouvelle gare, conçue comme un terminus, probablement sur la commune voisine de Rouvres, à environ 3,5 km au nord de l'actuelle gare, située près de Saint-Mard, qui est ancienne et inadaptée à un tel projet[32]. Toutefois, la saturation du RER B fait que ce projet n'est plus évoqué par la suite.

Notes et références

  1. Transilien - « La ligne K de Transilien SNCF ».
  2. Île-de-France Mobilités, « Comité d'évaluation de l'amélioration de l'offre de transport en Île-de-France : Rapport pour l'année 2017 » [[PDF]], sur Iledefrance-mobilites.fr, Paris, (consulté le ), p. 49.
  3. Valeur annuelle obtenue à partir des données journalières.
  4. René-Charles Plancke, « La ligne Paris - Soissons », dans Histoire du chemin de fer de Seine-et-Marne, p. 421.
  5. Toutefois, le Ministère chargé des Transports n'autorise pas, dans un premier temps, la circulation à charge mais uniquement la mise à quai de rames vides.
  6. Bruno Carrière, op. cit., p. 244 à 247.
  7. Cf. Bernard Collardey, Les Trains de Banlieue. Tome II. De 1938 à 1999, Éd. La Vie du Rail, Paris 1997, (ISBN 2-902808-76-3), p. 22 et 294.
  8. Matériel Roulant du RER sur symbioz.net.
  9. Hors-série « Spécial Île-de-France », coll. « Rail passion », (voir dans la bibliographie), p. 61.
  10. Site personnel d'Aurélien Baro - « Les code-mission RATP/SNCF, mode d'emploi ».
  11. « La ligne H au fil du temps », sur transilien.com (consulté le )
  12. [PDF]STIF : « 91 nouveaux trains pour améliorer les transports en Île-de-France », communiqué de presse du conseil du STIF du .
  13. « Le Francilien prend la K » [PDF], communiqué de presse du 2 septembre 2016 (consulté le ).
  14. Dénomination administrative pour désigner les terminus, des trains Ile-de-France, situés en régions limitrophes
  15. [PDF] RFF - Carte des modes d’espacement des trains.
  16. [PDF] RFF - Carte des lignes équipées de contrôle de vitesses.
  17. [PDF] RFF - Cartes des lignes équipées de liaisons avec les trains.
  18. [PDF] RFF - Carte des vitesses maximales sur ligne (la carte RFF des vitesses maximales comporte des erreurs).
  19. Pour alléger le tableau, seules les correspondances avec les transports guidés ou en site propre (métros, trains, tramways, téléphériques, BHNS...) sont données. Les autres correspondances, notamment les lignes de bus autres que les BHNS, sont reprises dans les articles de chaque gare.
  20. Grégory Plesse, « Mitry-Claye-Dammartin : la renaissance de la ligne K », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  21. « Omnibus RER B+ Nord, ligne K, CDG Express : Pierre Serne, vice-président de la région Île-de-France chargé des transports et des mobilités, fait le point avec Aulnay libre ! », sur aulnaylibre.com, (consulté le )
  22. « Du nouveau matériel et des trains en plus pour améliorer la ligne Paris-Crépy », sur leparisien.fr, (consulté le )
  23. Marc Carémantrant, « Le Francilien s'approprie la ligne K », sur railpassion.fr, (consulté le )
  24. « La climatisation pour un meilleur confort », sur iledefrance-mobilites.fr, (consulté le )
  25. Source : Plaquette de communication interne de l'établissement de maintenance du matériel (EMM) de Paris-Nord, novembre 2007.
  26. [PDF] SITF - Les chiffres de la qualité de service (janvier-juin 2010).
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  29. « Le financement des transports publics franciliens », sur iledefrance-mobilites.fr (consulté le )
  30. « Il est déjà là », article du blog Maligne-TER Laon-Paris du , consulté le .
  31. [PDF] SDRIF - Développer le réseau pour accompagner le projet urbain, p. 81.
  32. Le Parisien : « Les élus plaident pour un terminus à Saint-Mard », du 26 novembre 2011.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, Éd. La Vie du Rail, 1997, 303 p. (ISBN 2902808666)
  • Bernard Collardey, Les trains de banlieue, tome II, Éd. La Vie du Rail, 1999, 335 p. (ISBN 2902808763)
  • Transports - L'an 2001 en Île-de-France, Hors-série, Éd. La Vie du Rail, , 120 p.
  • Hors-série « Spécial Île-de-France », La Vie du Rail, coll. « Rail passion », , 98 p.

Lien externe

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