Patrie (cuirassé)

La Patrie est un cuirassé pré-Dreadnought de la classe République construit pour la Marine française. Lancé en 1903, le navire entre en service en 1907 et rejoint l'escadre de Méditerranée où il est encore lorsque la Première Guerre mondiale éclate en 1914. Avec son sister-ship le République, il participe au combat d'Antivari puis au blocus de la flotte austro-hongroise dans la mer Adriatique jusqu'en 1916, où les deux navires rejoignent Thessalonique et les eaux grecques qu'ils ne quittent plus jusqu'à la fin de la Guerre. La Patrie est mise en réserve en 1919, transformée en navire-école de torpillage puis démolie en 1928.

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Patrie

La Patrie en 1913.
Type Cuirassé pré-dreadnought
Classe République
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Architecte Louis-Émile Bertin
Chantier naval Forges et Chantiers de la Méditerranée
Quille posée [1]
Lancement
Armé
Statut 1921 : Navire d'entraînement
1928 : rayé des listes
Équipage
Équipage 825 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 133,8 m
Maître-bau 24,3 m
Tirant d'eau 8,30 m
Déplacement 14 870 tonnes
Propulsion 3 hélices
Machines à triple expansion
24 chaudières Niclausse
Puissance 18 500 ch
Vitesse 19,3 nœuds (35,7 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 2 × 2 canons de 305 mm
6 × 2 canons de 164 mm
6 × 1 canons de 164 mm
13 canons de 65 mm
10 canons de 47 mm
02 TLT de 450 mm
Rayon d'action 930 milles marins (1 700 km) à 18 nœuds (33,3 km/h)
8 400 milles marins (15 600 km) à 10 nœuds (18,5 km/h)

Conception et construction

Les cuirassés de la classe République sont plus lourds de 16,4 % que le Suffren ; celui-ci déplaçait 12 800 tonnes, les République 14 900. Ils restent ainsi en dessous de la limite des 15 000 tonnes qui « effraie » certains concepteurs. Ils sont commandés lors du programme de 1900, mais la mise en chantier n'est pas faite avant l'année suivante[2]. La construction est longue, car émaillée de remises en question de la conception même de ces cuirassés. Le ministre de l'époque, Camille Pelletan, est un fervent défenseur de la Jeune École et des torpilleurs numérotés. Il fait tout pour retarder la construction de ces grands navires qui sont finalement armés entre 1906 et 1907[3].

Notes et références

  1. Gille 1999, p. 114.
  2. Gille 1999, p. 109.
  3. Gille 1999, p. 110.

Bibliographie

  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
  • Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
  • Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, éditions LTP, , 530 p. (lire en ligne)
  • Éric Gille, Cent ans de cuirassés français, Nantes, Marines éditions, , 160 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-909675-50-5, présentation en ligne)
  • (en) Roger Chesneau et Eugène M. Koleśnik, Conway's All the World's Fighting Ships (1860-1905), [détail de l’édition]
  • (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [détail de l’édition]

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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