République (cuirassé)

La République est un cuirassé pré-dreadnought de la Marine française, navire de tête de sa classe. Lancé en 1902, le navire entre en service en 1906 et rejoint l'escadre de Méditerranée où il est encore lorsque la Première Guerre mondiale éclate en 1914. Avec son sister-ship la Patrie, il participe au combat d'Antivari puis au blocus de la flotte austro-hongroise dans la mer Adriatique jusqu'en 1916, où les deux navires rejoignent Thessalonique et les eaux grecques qu'ils ne quittent plus jusqu'à la fin de la Guerre. Le République est mis en réserve en 1919, désarmé en 1920 puis démoli en 1921.

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République

La République en 1913.
Type Cuirassé pré-dreadnought
Classe République
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Architecte Louis-Émile Bertin
Chantier naval Arsenal de Brest
Quille posée [1]
Lancement
Armé
Statut 1919 : mis en réserve
1920 : désarmé
1921 : rayé des listes
Équipage
Commandant Favereau (1907)
Équipage 825 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 133,8 m
Maître-bau 24,3 m
Tirant d'eau 8,30 m
Déplacement 14 870 tonnes
Propulsion 3 hélices
Machines à triple expansion
24 chaudières Niclausse
Puissance 18 500 ch
Vitesse 19,3 nœuds (35,7 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 2 × 2 canons de 305 mm
6 × 2 canons de 164 mm
6 × 1 canons de 164 mm
13 canons de 65 mm
10 canons de 47 mm
02 TLT de 450 mm
Rayon d'action 930 milles marins (1 700 km) à 18 nœuds (33,3 km/h)
8 400 milles marins (15 600 km) à 10 nœuds (18,5 km/h)

Conception et construction

Les cuirassés de la classe République sont plus lourds de 16,4 % que le Suffren ; celui-ci déplacé 12 800 tonnes, les République 14 900. Ils restent ainsi en-dessous de la limite des 15 000 tonnes qui « effraie » certains concepteurs. Ils sont commandés lors du programme de 1900, mais la mise en chantier n'est pas faite avant l'année suivante[2]. La construction est longue, car émaillée de remises en question de la conception même de ces cuirassés. Le ministre de l'époque, Camille Pelletan, est un fervent défenseur de la Jeune École et des torpilleurs numérotés. Il fait tout pour retarder la construction de ces grands navires qui sont finalement armés de 1906 à 1907[3].

Histoire

La construction de la République commence le sous la direction de l'ingénieur Max Bahon, et le navire est lancé le avant d'être armé le [4]. Après les essais en mer, le cuirassé rejoint l'escadre de Méditerranée (2e escadre) et patrouille au large de la Provence et de l'Algérie. Il rejoint la 1re division en puis participe aux revues présidentielles de Bizerte et de Toulon en 1911. En , la République est à Malte afin de saluer le roi de Grande-Bretagne George V, avant d'aller à Toulon subir des modifications. En août de l'année suivante elle reçoit l'escadre russe dans cette même ville, et retourne à Malte en . La Première Guerre mondiale éclate en juillet, et le mois suivant le cuirassé rejoint la 2e division de la 2e escadre. Il engage le combat avec deux croiseurs autrichiens, et le SMS Zenta est coulé durant l'engagement[4]. Le reste du conflit le voit patrouiller en mer Ionienne et participer aux évènements politiques en Grèce. La République est mise en réserve en 1919, désarmée l'année suivante puis rayée des listes et vendue en 1920[5].

Notes et références

  1. Gille 1999, p. 114.
  2. Gille 1999, p. 109.
  3. Gille 1999, p. 110.
  4. Gille 1999, p. 112.
  5. Gille 1999, p. 113.

Bibliographie

  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
  • Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
  • Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, éditions LTP, , 530 p. (lire en ligne)
  • Éric Gille, Cent ans de cuirassés français, Nantes, Marines éditions, , 160 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-909675-50-5, présentation en ligne)
  • (en) Roger Chesneau et Eugène M. Koleśnik, Conway's All the World's Fighting Ships (1860-1905), [détail de l’édition]
  • (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [détail de l’édition]

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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