Paul-Esprit Feydeau de Brou

Paul-Esprit Feydeau de Brou est un administrateur français, né le [1] et mort le .

Pour les articles homonymes, voir Feydeau (homonymie) et Brou (homonymie).

Paul Esprit Feydeau de Brou
Fonctions
Garde des Sceaux de France
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Intendant de la généralité de Paris
-
Intendant de la généralité de Strasbourg
-
Intendant de Bretagne
-
Intendant de la généralité d'Alençon
-
Conseiller d'État
Biographie
Naissance
Décès
(à 85 ans)
Activité
Famille
Famille Feydeau (d)
Autres informations
Propriétaire de

Il appartient à la branche aînée de la famille Feydeau, appelée branche Feydeau de Brou ou parisienne, et en est le personnage le plus illustre.

Cette branche est éteinte depuis ; la famille Feydeau ne comporte plus aujourd'hui que la branche Feydeau de Saint Christophe, apparentée à Paul Esprit Feydeau de Brou au XVe siècle.

Il est notamment garde des sceaux de France en 1762. Il a donné son nom à l'île Feydeau, située à Nantes.

Biographie

Paul-Esprit Feydeau, chevalier, seigneur de Brou, Prunelay, La Villeneuve et autres lieux, est issu d'une ancienne et illustre famille de magistrats et d'officiers royaux. Il appartient à la même famille que Claude-Henry Feydeau de Marville.

Carrière

Reçu avocat au parlement de Paris le , il devient conseiller au parlement de Paris le et maître des requêtes de l'Hôtel du roi le [2].

Il est successivement intendant de police, justice et finances d'Alençon (1713-1715), de Bretagne (de juin 1716 à 1728), de Strasbourg (du à 1742), de l'armée d'Alsace (le ) puis de l'armée du Rhin, et enfin de Paris (du à 1744)[3].

Conseiller d'État semestre en 1725, et ordinaire en 1737, il est nommé conseiller au Conseil royal des Finances le , et en 1761, conseiller au Conseil royal des dépêches[4].

Consécration de sa brillante carrière, Louis XV le nomme garde des sceaux de France le [5] ; il démissionne de ces fonctions le [6].

Sa chancellerie est aujourd'hui conservée au Louvre, frappée de ses armoiries.

Famille

Il est fils de Denys II Feydeau (1633-1691), seigneur de Brou, qui fut successivement maître des requêtes, intendant de Montauban (1672) et de Rouen (1686), puis président au Grand Conseil (1689), et de Marie-Anne Voysin (1651-1721), cousine-germaine de Daniel Voysin de La Noiraye, chancelier de France (1714-1717).

En 1712, il épouse en premières noces Louise-Antoinette de La Bourdonnaye-Blossac (morte le ) dont il n'a pas d'enfant. Il se remarie en 1730 avec Marie-Anne Le Jay de Tilly dont il a quatre enfants :

Il est enterré dans la chapelle des Feydeau en l’église Saint-Merri à Paris. Son mausolée, ornée de statues de Louis-Claude Vassé (dont une Pleureuse aujourd'hui à Paris au musée du Louvre) fut détruit lors de la Révolution française.

Demeures

À Paris, il demeure à l'hôtel de Feydeau de Brou, édifié sur un emplacement acquis par sa mère en 1699, à l'actuel no 13 de la rue de l'Université. René-Ange-Augustin de Maupeou (1746-1794), marquis de Bully, alors colonel de Royal-Bourgogne-cavalerie, fils du chancelier de France, épousa en 1769 la petite-fille de Paul-Esprit Feydeau de Brou. À la mort de ce dernier, la marquise de Maupeou hérita l'hôtel avec ses frères et sœurs qu'ils se partagèrent le . Le , les Maupeou rachètent la part des autres héritiers "sur l'hôtel et les deux maisons de la rue de l'Université", et s'y installent. A la Révolution, le marquis de Maupeou fut emprisonné à Paris dans la prison de la Force où il meurt le . L'hôtel revint à son cousin germain Louis-René-Victor de Maupeou qui en est toujours propriétaire le , et le revend en 1816 à Anne-Elie-Pierre-Jean Commaille qui le conservera jusqu'en 1845. ("Rue de l'Université", Sté. d'Histoire et d'Archéologie du VIIe arrondissement, Imprimerie Alençonnaise, Alençon, 1987.)

Il fit remanier le château de Brou à Brou-sur-Chantereine (Seine-et-Marne), fief acquis par sa famille en 1608 et érigé en marquisat en en faveur de son fils. Dans cette ville, subsiste à l'entrée du cimetière de l'église le caveau des Feydeau de Brou, ainsi qu'une rue baptisée du nom de cette famille.

Hommage

La commune de Brou-sur-Chantereine, dont il tire son nom, porte les armoiries Feydeau : "D'azur au chevron d'or, aux trois coquilles de même".

À Nantes, c'est en son honneur que l'ancienne « grève de la Saulzaie » fut baptisée vers 1720 « île Feydeau ».

C'est également en son honneur que des rues sont baptisées "Rue Feydeau" à Saint Malo, à Paris, à Saint Gilles Croix-de-Vie...

Notes et références

  1. Anette Smedley-Weill, Les Intendants de Louis XIV, Paris, Fayard, , 369 p., 24 cm (ISBN 978-2-21359-4903)., p 47
  2. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k112011p/f146.image.r=feydeau.langFR
  3. Le Correspondant du 10 avril 1927, article de Cécile Gazier intitulé Une marquise libérale sous Louis XV - Madame de Mesmes et Gustave de Suède

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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