Paul Alexandre du Bois-Berthelot

Paul Alexandre du Bois-Berthelot, né le à Canihuel et mort le à Saint-Brieuc, est un officier de marine français. Il prend part au débarquement des émigrés à Quiberon en . Exilé, il est autorisé à rentrer en France sous le Consulat.

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Paul Alexandre du Bois-Berthelot
Naissance
Canihuel
Décès  71 ans)
Saint-Brieuc
Origine Français, Breton
Allégeance Royaume de France
Armée des émigrés
Chouan
Arme Infanterie/ Marine Royale
Grade Lieutenant de vaisseau
Maréchal de camp
Conflits Guerre de Sept Ans
Chouannerie
Faits d'armes Bataille de Quiberon

Biographie

La Marine royale

En 1759, il commande, en tant qu’enseigne[1], la corvette la Calypso qui fait partie de l'escadre de 21 vaisseaux du maréchal de France Hubert de Brienne de Conflans concentrée à Brest en vue d'un débarquement en Angleterre[2]. À son bord, il participe à la bataille des Cardinaux le .

Au lendemain de la défaite française, la Calypso se réfugie avec 6 autres vaisseaux, le Brillant, le Robuste, l’Inflexible, le Glorieux, l’Éveillé, le Dragon et le Sphinx, accompagnés de deux frégates  la Vestale et l’Aigrette  et d’une autre corvette  le Prince Noir  dans l’estuaire de la Vilaine. En raison du manque de visibilité, le Glorieux et l’Éveillé s’envasent[3]. Si les dommages de l’Éveillé sont sans conséquences, le Glorieux déplore une voie d’eau ; l’Inflexible, d’autre part, a perdu ses mâts de misaine et de beaupré[3].

Il faut plus de deux ans et demi d'effort aux deux officiers nommés par le duc d'Aiguillon[4], Charles-Henri-Louis d'Arsac de Ternay[N 1] et Charles Jean d'Hector[N 2], pour sortir les navires de l’embouchure de la Vilaine. Dans la nuit du 6 au , par une forte brume, puis au milieu d'un violent orage, le Dragon et le Brillant, sous le commandement de Ternay et d'Hector, puis la Vestale, l’Aigrette et la Calypso réussissent à rejoindre Brest ou Rochefort ; la frégate la Vestale est reprise le par le HMS Unicorn[4],[7], alors que l’Aigrette remporte son affrontement contre le Seahorse. La Calypso, désormais sous le commandement de l’enseigne Desforges, atteint Brest mais doit subir un combat durant son voyage et son capitaine meurt à son arrivée[8].

Il quitte la Marine royale en 1776 avec le grade de lieutenant de vaisseau et la croix de Saint-Louis[9].

La Révolution

Il émigre, avec sa famille, à Jersey en 1792 et rejoint l’armée des Princes avec son fils Charles du Bois-Berthelot[9]. Il participe au débarquement des émigrés à Quiberon où il commande une division de chouans sous le grade de maréchal de camp. Il prend part à la bataille d’Auray en et à celle de Carnac en juillet suivant. Blessé, il parvient à rejoindre l’Angleterre[9]. Il devient ensuite l’aide de camp de Georges Cadoudal[9].

Il reçoit l'autorisation de pouvoir retourner vivre en France lors du Consulat[réf. nécessaire].

Notes et références

Notes

  1. D'Arsac de Ternay est nommé capitaine le en récompense de ses efforts durant le blocus[5].
  2. D'Hector est nommé capitaine le pour avoir sauvé le Brillant et l'Éveillé durant le blocus[6].

Références

  1. La Condamine 2004, p. 98.
  2. Lacour-Gayet édition revue et augmentée en 1910, p. 352-367 et p.519-520.
  3. Perrochon 2011, p. 36.
  4. Perrochon 2011, p. 38.
  5. Mascart 2000, p. 448.
  6. Mascart 2000, p. 473.
  7. Alain Boulaire, « L’évasion des bateaux de la Vilaine », sur un site du journal Le Télégramme, (consulté le ).
  8. Le Moing 2003, p. 108.
  9. « Saint-Nicolas-du-Pélem », sur infobretagne.com (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • René Kerviler, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, vol. 10, J. Plihon, (lire en ligne), p. 4-5
  • Pierre de La Condamine, Le combat des Cardinaux : 20 novembre 1759, baie de Quiberon et rade du Croisic, La Turballe, Éditions du Bateau qui vire, rééd. Alizés - L'Esprit large, (1re éd. 1982), 143 p. (ISBN 2-911835-03-4, BNF 37624571)
  • Georges Lacour-Gayet, La Marine militaire de la France sous le règne de Louis XV, Honoré Champion éditeur, édition revue et augmentée en 1910 (1re éd. 1902) (lire en ligne)
  • Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, t. 9, Paris, Administration du grand dictionnaire universel, (lire en ligne), p. 1194
  • Guy Le Moing, La Bataille navale des « Cardinaux » : 20 novembre 1759, Paris, Economica, coll. « Campagnes et stratégies », , 179 p. (ISBN 2-7178-4503-8, BNF 38940411)
  • Prosper Levot, Biographie Bretonne, recueil des notices sur tous les bretons qui se sont fait un nom, t. 2 (lire en ligne), p. 27-30
  • Jean Mascart, La vie et les travaux du chevalier Jean-Charles de Borda, 1733-1799 : épisodes de la vie scientifique au XVIIIe siècle, Paris, Presses de l'université de Paris-Sorbonne, coll. « Bibliothèque de la Revue d'histoire maritime », (1re éd. 1911), 817 p. (ISBN 2-84050-173-2, BNF 37219533, lire en ligne)
  • Cécile Perrochon, Les Cahiers du Pays de Guérande, Société des Amis de Guérande (no 53), (ISSN 0765-3565)
  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français (nouvelle édition revue et augmentée), Paris, éditions Tallandier, , 573 p. (ISBN 2-84734-008-4)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins »,

Articles connexes

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