Paul Dislère

Paul Dislère, né à Douai le , mort le , est un polytechnicien français, fils d'Augustin Félix Joseph Dislère et de Sophie Augustine Thérèse Vanhacken. Il est décédé à Paris, à la suite d'un accident de la circulation en . Polytechnicien (promotion 1859), ingénieur naval et grand administrateur français, maître des requêtes, conseiller d'État, président de section des Finances puis de l'Intérieur et du Culte au Conseil d'État, il est le rédacteur de la loi de séparation de l'Église et de l'État. Il est président de section honoraire du Conseil d'État le .

Paul Dislère
Biographie
Naissance
Décès
(à 87 ans)
Paris (6ème)
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Distinction

Carrière et présidences

Élève à l'École polytechnique le , puis à l'école du Génie maritime le , il est nommé le sous-ingénieur naval de 3e classe au ministère de la Marine jusqu'au , date à laquelle il est admis à la retraite comme ingénieur naval de 1re classe.

Au Conseil d'État : Le  : maître des requêtes ; le  : conseiller d'État ; le  : président de Section de l'Intérieur ; le  : président de Section honoraire.

De 1868 à 1871, il dirige l’arsenal de Saïgon. Comme ingénieur naval, il fait les campagnes du Mexique et de Cochinchine.

L’artillerie n’ayant pas encore atteint une efficacité suffisante dans les premières décennies du XIXe siècle lors du passage de la galère au vaisseau il préconise, en 1876, l’éperonnage pour perforer les cuirasses des navires.

Le , il est nommé directeur des Colonies au ministère de la Marine et des Colonies, fonction qu'il occupe jusqu'au .

Le , il est nommé président de la commission de classement pour organiser l'application de la loi sur la relégation des récidivistes.

Le , il est président de la commission de liquidation de la Caisse des retraites de l'Opéra.

Le , il est nommé vice-président du conseil d'administration de l'École coloniale.

Le , il est nommé président de la commission relative à la limite de charge des navires de commerce.

En 1889, il est nommé président du conseil d’administration de l’École coloniale. Il le restera pendant 35 ans (jusqu'à sa mort à l'âge de 88 ans). L’École coloniale est créée sur décision de Félix Faure, sous-secrétaire d'État aux colonies, pour en faire une grande école d'administration couvrant toute la France d'outre-mer.

Le , il devient président de la commission de réorganisation du service pénitentiaire aux colonies.

En 1889, il est nommé président de la commission chargée de préparer la loi sur la Marine marchande.

Le , il devient vice-président de la commission chargée d'étudier l'application de la loi du aux troupes coloniales.

En 1891, il préside la commission chargée d'examiner les modifications à la comptabilité du Ministère de la Guerre.

Le , conseiller d'État en service extraordinaire, il est nommé commissaire du Gouvernement dans la discussion du Tarif général des douanes et directeur du Commerce extérieur au ministère du Commerce jusqu'au .

En 1896, il devient président de la commission d'enquête de la colonie de Kong, président du Comité des Contentieux des Colonies et du Conseil d'Administration de l'École Coloniale.

En 1896, il est élu président de l’Association française pour l'avancement des sciences.

De 1898 à 1910, il est président de la section de l’intérieur au Conseil d'État.

En 1899, il est président de la commission de gestion de la caisse de retraite de l'Opéra comique.

Le , il est nommé vice-président de la commission d'étude des moyens pratiques de combattre la propagation de la tuberculose.

En 1900, il est délégué des départements des Affaires étrangères et des Colonies à l'Exposition universelle de 1900.

Le , président du Conseil de l'ordre de la Caisse des recherches scientifiques.

Le , président de la commission chargée d'une étude sur la police des mœurs.

En 1903, il préside également la commission chargée de préparer un projet d'organisation de pensions pour la Comédie-Française.

Le , président de la commission relative aux achats de combustibles pour la Marine.

En 1909, président de la Commission chargée d'étudier la réorganisation des eaux de Versailles; Président de la sous-commission des monuments historiques.

Le , président de la commission de réforme du régime des Palmes académiques.

Le , vice-président de la commission relatives aux mesures à prendre à l'égard des immigrants pour protéger la santé publique.

En 1911, il est nommé 1er vice-président du conseil d'administration de l'Institut de paléontologie humaine.

Légion d'honneur

  •  : Chevalier de la Légion d'honneur.
  •  : Officier de la Légion d'honneur.
  •  : Commandeur de la Légion d'honneur.
  •  : Grand Officier de la Légion d'honneur.
  •  : Grand Croix de la Légion d'honneur.

Membre du Conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur.

Anecdotes

Le centre de documentation de l'Institut international d'administration publique, situé avenue de l'Observatoire (75006 Paris) comme les anciens locaux de l’École coloniale, signale que Paul Dislère a fait partie des rédacteurs de la loi de séparation des Églises et de l'État.

Le , Paul Dislère, en tant que président de la sous-commission des Monuments historiques, convoquée pour délibérer sur le classement définitif du site archéologique de Glozel auprès du ministère des Beaux-Arts, et en tant que président de l'Institut de paléontologie, déclare que toute l'« affaire de Glozel » lui paraît une « supercherie ». Les trois analyses au carbone 14 exécutées à Oxford en 1984, 56 ans plus tard, lui donneront raison.

Paul Dislère décède des suites d'un accident de la circulation, renversé par un fiacre en se rendant à son domicile avenue de l'Opéra, en .

Ouvrages

  • La Guerre d’escadre et la guerre de côtes, Paris, Gauthier-Villars, 1876, p. 163
  • Ministère de l'Intérieur. Application de la loi du sur la relégation des récidivistes. Rapports annuels par M. Paul Dislère, 1886-1887-1888, Melun, Impr. administrative, 1889, 99 p.
  • Les Devoirs des maires en cas de mobilisation générale, Nouv. éd., Paris, Dupont, (1913)
  • Les Pensions militaires en France et à l'étranger, Éditions Elibron Classics 1881 ou Éditions Berger-Levrault et Cie, Paris, 1881, ou réédition éditions Adegi Graphics LLC 1999, 2010 et 2011.
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