Paul Marthès
Paul Marthès (état-civil inconnu) est un acteur de théâtre et de cinéma français, actif du début des années 1900[1] à la fin des années 1930.
Nationalité | Française |
---|---|
Décès |
Après avril 1939 Lieu inconnu |
Profession | Acteur |
Films notables |
Monsieur le maréchal La Femme idéale |
Biographie
En dehors de ses apparitions sur les scènes de théâtres où il débute en 1907 et sur les plateaux de cinéma où il monte vingt ans plus tard en 1927, on ne connait pratiquement rien de la vie de Paul Marthès dont on ignore même s'il s'agit de son véritable nom. On sait seulement qu'il perdit son fils Roger en décembre 1933 des suites d'une longue maladie à l'âge de 19 ans[2].
Avant tout cela, on le trouve mentionné épisodiquement dans la presse régionale comme chanteur comique de café-concert[3] généralement sous le seul nom de Marthès[4],[5]. Il y est souvent présenté comme un artiste parisien.
Son nom n'apparaît plus dans la presse entre juin 1914 et septembre 1917, ce qui semble indiquer qu'il a été mobilisé pendant toute cette période[6].
Sa carrière ne va véritablement décoller qu'autour de la cinquantaine quand il va entrer dans la troupe de grands théâtres parisiens comme le théâtre du Palais-Royal, le théâtre de l'Ambigu et surtout le théâtre de l'Atelier où sa rencontre avec Charles Dullin va être déterminante et lui permettre de quitter enfin son personnage de comique excentrique et d'accéder à des rôles plus consistants dans des pièces d'auteurs dramatiques reconnus.
On perd définitivement sa trace au début de 1939 après un dernier rôle au cinéma dans Petite Peste de Jean de Limur sorti sur les écrans parisiens en février et, au théâtre, dans Volpone représenté à Marseille en avril de la même année. Né vraisemblablement vers 1880, il devait avoir une soixantaine d'années à l'époque.
Carrière au théâtre
- 1908 : Démolissons !, revue de fin d'année, au Casino-Kursaal de Grenoble (décembre)[7]
- 1909 : Le nommé Tartempion, vaudeville en un acte de Lebreton et Saint-Paul, à l'Alcazar-Kursaal de Dijon (mars)
- 1909 : Ma Colonelle, comédie-bouffe en un acte d'Henry Moreau et Alphonse Gramet, à l'Apollo-Cristal de Toulouse (19 juin) : Bréchu
- 1909 : La D'moiselle de chez Maxime, folie-parodie en 1 acte et 3 tableaux de Gardel-Hervé, à l'Apollo-Cristal de Toulouse (4 juillet) : le docteur Patapon
- 1909 : La Petite Carmen, opérette pastiche en 1 acte et 3 journées d'Henry Moreau et Saint-Cyr, à l'Apollo-Cristal de Toulouse (23 juillet) : le renondeur
- 1912 : Monsieur chasse, comédie en 3 actes de Georges Feydeau, au Casino-Théâtre de Genève (janvier)
- 1912 : Penses-tu qu'on aura la gare ?, revue locale en 3 actes et 12 tableaux de Martin et Henriot, au Casino-Théâtre de Genève (février)
- 1914 : Mon cher Maître, comédie en un acte d'Édouard Loisel et Édouard Noël, au Casino du Creusot (mai)
- 1914 : Le Truc d'Octave, vaudeville en un acte de Daniel Jourda[8], au Casino du Creusot (juin)[9]
- 1917 : Miss Bridget, opérette franco-anglaise en 2 actes d'Adolphe Couturet[10], au Nouveau-Théâtre d'Alger (20 septembre) : Chique[11]
- 1917 : Félicien, ou Mam'zelle Gros Lot, fantaisie en 3 actes avec chants d'André Mas, au Nouveau-Théâtre d'Alger () : Félicien
- 1917 ; Le Légionnaire, pièce à thèse de Victor Roullet, au Nouveau-Théâtre d'Alger (4 octobre) : le légionnaire
- 1917 : Le Capricorne, opérette nautique de Lévy et Paul Meyan, musique de Victor Herpin, au Nouveau-Théâtre d'Alger (4 octobre)[12]
- 1917 : Le Grand Mogol, opérette en 4 actes d'Edmond Audran, livret d'Alfred Duru et Henri Chivot, au Nouveau-Théâtre d'Alger (16 novembre)
- 1921 : Le Crime du Bouif, drame policier en 4 actes et 9 tableaux d'André Mouëzy-Éon et Georges de la Fouchardière, à l'Eldorado ()
- 1924 : Le Prince Jean, pièce en 4 actes de Charles Méré, au théâtre des Variétés de Toulouse (avril) : le patron du café
- 1927 : Le Vin nouveau, pièce en 4 actes de Jacques Deval, au théâtre de la Renaissance () : M. Blazier[13]
- 1927 : Monsieur de Saint-Obin, comédie en 3 actes d'André Picard et H.M. Harwood, au théâtre de la Renaissance (1er juin) puis en tournée : Carquefou
- 1927 : Le Chasseur de chez Maxim's, comédie en 3 actes d'Yves Mirande et Gustave Quinson, au théâtre de l'Alhambra de Lille (septembre) : le chanoine
- 1927 : Charly, comédie de Val et André Jager-Schmidt, au Casino de Vichy (octobre) : le mari
- 1927 : La Sonnette d'alarme, comédie en 3 actes de Maurice Hennequin et Romain Coolus, au Casino de Vichy (octobre)
- 1928 : Le Temps des cerises, comédie en 3 actes de Yoris d'Hansewick et Pierre de Wattyne, au théâtre de l'Alhambra de Lille (juillet)
- 1928 : Beulemans à Marseille, comédie en 3 actes de Frantz Fonson, au théâtre de l'Alhambra de Lille (août) : Marius Costebelle[14]
- 1929 : J'aurais Lulu, vaudeville d'Henry de Gorsse et André Mycho, au théâtre de l'Alhambra de Lille (avril) : Bardonnèche
- 1932 : Topaze, pièce en 4 actes de Marcel Pagnol, au théâtre de l'Ambigu (août) puis en tournée : Régis Castel-Vernac[15]
- 1933 : La Demoiselle de Mamers, pièce en 3 actes d'Yves Mirande et Gustave Quinson, au théâtre du Palais-Royal () : l'évêque
- 1934 : Pleine Lune, farce et satire en 3 actes de Pol Eber, au théâtre de Dix-Francs (16 novembre) puis en tournée : Oscar Leblond[16]
- 1935 : Le Cocu magnifique, pièce en 3 actes de Fernand Crommelynck, au théâtre des Mathurins () : le bourgmestre
- 1936 : Le Camelot, comédie en 4 actes de Roger Vitrac, mise en scène de Charles Dullin, musique de Georges Auric, au théâtre de l'Atelier, () : François Lacassagne
- 1936 : L'Ours et le Pacha, comédie-bouffe d'Eugène Scribe adaptée par Charles Vildrac et Henriette Pascar, au théâtre des Mathurins () : l'ours
- 1937 : Jules César, tragédie de William Shakespeare traduite et adaptée par Simone Jollivet, mise en scène de Charles Dullin, musique de Darius Milhaud, au théâtre de l'Atelier () : Popilius Lena
- 1937 : Atlas-Hôtel, comédie en 3 actes d'Armand Salacrou, mise en scène de Charles Dullin, au théâtre de l'Atelier () : le caïd[17]
- 1937 : Les Oiseaux, comédie grecque d'Aristophane, adaptation française de Bernard Zimmer, mise en scène de Charles Dullin, musique de Georges Auric, au théâtre de verdure de Cauterets (25 août) : l'homme politique[18]
- 1937 : L'Opéra de quat'sous, comédie en 3 actes de Bertolt Brecht traduite par André Mauprey et Ninon Tallon, musique de Kurt Weill, au théâtre de l'Étoile () : un bandit
- 1937 : Gustave, comédie en 1 acte de Georges Pacaud, au théâtre des Deux-Masques () : Gustave
- 1938 : L'Angélus de Millet, évocation en vers de Cita et Suzanne Mallard, au Studio de Télévision des P.T.T. () : Jean-François Millet[19]
- 1938 : La Terre est ronde, pièce en 3 actes d'Armand Salacrou, mise en scène de Charles Dullin, au théâtre de l'Atelier () : le boucher[20]
- 1939 : Volpone, comédie en 5 actes de Stefan Zweig et Jules Romains d'après la pièce de Ben Jonson, musique de Georges Auric, au Grand-Théâtre de Lille (25 mars) et au théâtre du Gymnase de Marseille (4 avril) : le juge[21].
Carrière au cinéma
- 1927 : Fleur d'amour / Fleurette, de Marcel Vandal
- 1931 : Monsieur le maréchal, de Carl Lamac : Janning
- 1932 : L'Amour et la Veine, de Monty Banks : le maître d'hôtel
- 1933 : Direct au cœur, d'Alexandre Arnaudy et Roger Lion : Rodibois
- 1933 : Bagnes d'enfants de Georges Gauthier
- 1933 : La Cloche et Cie, de Georges Monca
- 1934 : La Femme idéale, d'André Berthomieu : Mignon
- 1934 : Trois balles dans la peau, de Roger Lion : Casimir
- 1934 : Les Bleus de la marine, de Maurice Cammage : le premier adjoint
- 1934 : Minuit, place Pigalle, de Roger Richebé
- 1935 : La Torture, court-métrage de Roger Capellani
- 1935 : Vilaine histoire, court-métrage de Christian-Jaque
- 1935 : Le Tampon du colonel, de Max Lerel et Georges Pallu
- 1935 : La Rosière des halles, de Jean de Limur
- 1935 : Jim la Houlette, d'André Berthomieu
- 1935 : Fanfare d'amour, de Richard Pottier
- 1935 : Son frère de lait, court-métrage de Max Lerel et Georges Pallu : le colonel[22]
- 1935 : Le Vase étrusque, court-métrage de Max Lerel et Georges Pallu
- 1935 : Mademoiselle Mozart, d'Yvan Noé : le monsieur au chien
- 1935 : Paris mes amours, de Lucien Blondeau[23]
- 1936 : Jeunesse d'abord / Cette petite est parfaite, de Jean Stelli et Claude Heymann
- 1936 : Les Gaietés de la finance, de Jack Forrester : le médecin
- 1936 : Avec le sourire, de Maurice Tourneur
- 1936 : Faites comme chez moi, court-métrage de Pierre Lafond
- 1936 : Trois jours de perm', de Georges Monca et Maurice Kéroul
- 1937 : Le Porte-veine, d'André Berthomieu : le passager de l'ascenseur
- 1937 : L'Alibi, de Pierre Chenal : le gros danseur
- 1938 : L'Affaire Lafarge, de Pierre Chenal : le curé
- 1938 : Le Petit Chose, de Maurice Cloche : le portier
- 1938 : Clodoche, de Raymond Lamy et Claude Orval : Bombasset
- 1938 : La Maison du Maltais, de Pierre Chenal : un badaud
- 1938 : Katia, de Maurice Tourneur : l'ambassadeur turc
- 1938 : Le Héros de la Marne, d'André Hugon : le curé
- 1939 : Petite Peste, de Jean de Limur : l'aubergiste
Notes et références
- Programme officiel "Tournée TRAMEL -Le Crime du Bouif", page 5, production O. Dufrenne, 12p., 1924-1926
- Théâtre. Courrier. L'Intransigeant, 28 décembre 1933, p. 9, à lire en ligne sur Gallica.
- Chronique régionale. Cette. Eldorado. Le Midi, 22 octobre 1904, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
- Dans le Midi. Rodez. Concert de la Scala. Le Midi artiste, 18 mai 1901, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
- Lyon. Casino-Kursaal. La Comédie politique, 30 octobre 1902, p. 10, à lire en ligne sur Gallica.
- Aucun dossier de recrutement au nom de Marthès n'apparait sur le site Mémoire des hommes du ministère de la Défense, ce qui confirme apparemment que l'acteur utilisait bien un pseudonyme.
- La saison dans les Alpes. Au Casino-Kursaal. La Revue de fin d'année : Démolissons !. Les Alpes pittoresques, 15 janvier 1909, p. 11 à 13, à lire en ligne sur Gallica. Article avec photos des artistes dont celle de Marthès.
- Édition originale de 1912 à lire en ligne sur Gallica.
- Spectacles et concerts. Au Casino cette semaine. Le Creusotin, 3 juin 1914, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
- Adolphe Couture dit Couturet, acteur et auteur dramatique (1869-1945).
- Courrier des spectacles. Nouveau-Théâtre. Les Nouvelles (Alger), 20 septembre 1917, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
- Les spectacles. Nouveau-Théâtre. L'Écho d'Alger, 4 octobre 1917, p. 3, à lire en ligne sur Gallica
- Théâtres. Renaissance. L'Homme libre, 26 janvier 1927, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
- On joue cette semaine. Lille. Alhambra. Comoedia, 19 août 1928, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
- La vie théâtrale. Au-delà de la millième. L'Intransigeant, 19 février 1933, p. 6, à lire en ligne sur Gallica.
- Les théâtres. "Pleine Lune". L'Ordre, 17 novembre 1934, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
- Au théâtre de l'Atelier. Reprise de "Atlas-Hôtel" d'Armand Salacrou. Ce soir, 6 mai 1937, p. 7, à lire en ligne sur Gallica.
- Théâtre. Charles Dullin a joué sur une scène de plein air. L'Intransigeant, 28 août 1937, p. 7, à lire en ligne sur Gallica.
- Radio. Courrier. L'Intransigeant, 29 mai 1938, p. 4N à lire en ligne sur Gallica.
- Au théâtre de l'Atelier. "La terre est ronde". Paris-Midi, 8 novembre 1938, p. 5, à lire en ligne sur Gallica.
- Les Galas Karsenty au Gymnase. Le Radical de Marseille, 4 avril 1939, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
- Cinéma. Pour ne pas être treize à table... voici un film : "Son frère de lait" ! L'Intransigeant, 15 janvier 1935, p. 8, à lire en ligne sur Gallica.
- Cinéma. Bruits et nouvelles. L'Auto-Vélo, 25 février 1935, p. 4A, à lire en ligne sur Gallica.
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
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