Paul Revere

Paul Revere ( - à Boston) est un orfèvre américain, patriote de la révolution américaine. Immortalisé pour ses gestes héroïques lors de la bataille de Lexington et Concord, il est connu pour sa chevauchée dans la nuit du , la « Midnight Ride »[1].

Pour les articles homonymes, voir Revere.

Paul Revere
Paul Revere.
Naissance
Décès
(à 83 ans)
Boston
Sépulture
Nationalité
Activités
Orfèvre spécialisé dans le travail de l'argent, entrepreneur, Minutemen, militaire
Formation
Westford Academy (en)
Père
Apollos Rivoire (en)
Mère
Deborah Hitchbourn (d)
Conjoints
Rachel Walker (d)
Sarah Orne (d)
Enfants
Joseph Warren Revere (en)
Paul Revere, Jr. (d)
Signature
Gravure représentant le Massacre de Boston, réalisée par Paul Revere. Il ne s'agit pas d'une représentation réaliste de l'événement, celui-ci n'ayant pas eu lieu dans ces quartiers de Boston, avec le commandant britannique commandant ses troupes, ni en plein jour, mais peut-être du plagiat d'un dessin de l'artiste Henry Pelham. Ce jour-là un homme de couleur Noir dénommé Crispus Attucks et quatre autres ouvriers ont été tués.

Biographie

Le père de Paul Revere, Appollos Revere - à l'origine Rivoire - est né le dans la commune française de Riocaud (Gironde) dans une famille protestante qui a émigré en 1715, à la suite de la révocation de l'édit de Nantes[2].

Revere était un artisan bostonien prospère et important. Il a aidé à organiser le système de renseignements et d'avertissement qui a permis de garder l'œil sur l'armée britannique. Il fut l'un des dirigeants des Fils de la Liberté et appartenait à la franc-maçonnerie[3]: il a été Grand maître de la Grande Loge du Massachusetts en 1795[4]. Officier au moment de la désastreuse expédition de Penobscot, il fut plus tard disculpé pour son rôle dans la défaite.

Après la guerre, il fut l'un des premiers à découvrir le potentiel de la production à grande échelle de biens manufacturés, ce qui l'a fait considérer par certains historiens comme le prototype de l'industriel américain. En 1790, il créa une des premières fonderies de cuivre des États-Unis. Il mourut le 10 mai 1818, à l'âge de 83 ans, et fut inhumé dans le Granary Burying Ground au centre-ville de Boston. On peut encore aujourd'hui se rendre sur sa tombe.[réf. nécessaire]

Midnight ride

Dans la nuit du 18 au , quelques heures avant les batailles de Lexington et Concord, Revere a effectué sa « Midnight Ride ». William Dawes et lui avaient été chargés par le Dr Joseph Warren de chevaucher de Boston à Lexington pour avertir John Hancock et Samuel Adams des mouvements de l'armée britannique, qui avait commencé à marcher de Boston à Lexington, soi-disant pour arrêter Hancock et Adams et pour saisir les armes à Concord. L'armée britannique était en poste à Boston depuis que les ports avaient été fermés après la Boston Tea Party, et se trouvait sous la surveillance constante de Revere et des autres patriotes, comme il commençait à se répandre qu'ils prévoyaient un déplacement. Dans la nuit du , l'armée a commencé à se déplacer sur la rivière Charles vers Lexington, et les Fils de la Liberté se jetèrent immédiatement dans l'action. Vers 23 heures, Revere fut envoyé par le Dr Warren sur la rivière Charles à Charlestown, sur la rive opposée, où il pourrait commencer un périple vers Lexington, tandis que Dawes fut envoyé par le chemin le plus long, via le col de Boston et la route de terre à Lexington. Dans les jours précédant le 18 avril, Revere avait chargé Robert Newman, le sacristain de l'Old North Church, d'envoyer un signal d'alerte par la lanterne des colons à Charlestown sur les mouvements des troupes lorsque l'information serait confirmée. Ce qui est bien connu aujourd'hui par l'expression « un si par terre, deux si par mer », une lanterne dans le clocher serait le signal de l'armée passant par route de terre, tandis que deux lanternes signalerait la route « par l'eau » à travers la Charles River. Cela aurait été fait pour faire passer le message à Charlestown dans le cas où Revere et Dawes seraient capturés. Newman et le capitaine John Pulling montrèrent deux lanternes dans la vieille église du Nord, alors Revere monta sur son cheval, pour indiquer que les soldats britanniques étaient en train de traverser la rivière Charles ce soir-là. Revere montait un cheval prêté par John Larkin, diacre de l'Old North Church.

Il passa à travers des villages connus aujourd'hui sous les noms de Somerville, Medford, et Arlington. Revere avertit les patriotes le long de sa route — dont un grand nombre sortirent à cheval pour émettre des avertissements de leur propre chef. À la fin de la nuit, il y avait probablement pas moins de 40 coureurs à travers le comté de Middlesex portant les nouvelles de l'avancement de l'armée. Revere n'a pas crié la célèbre phrase qui lui est attribuée (« Les Réguliers arrivent ! »), en grande partie parce que la mission dépendait du secret. Revere est arrivé à Lexington aux alentours de minuit, et Dawes est arrivé une demi-heure plus tard. Samuel Adams et John Hancock ont passé la nuit à la Maison Hancock-Clarke à Lexington, et ont passé beaucoup de temps à discuter de plans d'action sur la réception des nouvelles. Revere et Dawes, quant à eux, avaient décidé de monter vers Concord, où l'arsenal de la milice était caché. Ils ont été rejoints par Samuel Prescott, un médecin qui se trouvait à Lexington. Revere, Dawes, et Prescott furent arrêtés par les troupes britanniques à Lincoln par un barrage routier sur le chemin de Concord. Prescott sauta de son cheval sur un mur et put s'enfuir dans les bois ; Dawes s'échappa également, chuta de cheval et ne put arriver à bon port. Revere fut détenu et interrogé, puis escorté à main armée par trois officiers britanniques vers Lexington.

Son exploit a été immortalisé par le célèbre poème d’Henry Wadsworth Longfellow, qui l’a inscrit dans la conscience nationale américaine, mais d’autres ont fait aussi bien que lui, comme Sybil Ludington, âgée de 16 ans au moment de son exploit, ou Jack Jouett dont la chevauchée nocturne a consisté en 80 km de ravins, d’ornières et de plantes grimpantes.

Notes et références

  1. Bernard Cottret, La Révolution américaine : La quête du bonheur 1763-1787, Paris, Perrin, 2003, (ISBN 2-262-01821-9), p. 163.
  2. Bulletin des Amis de Sainte Foy, 2008 no 2
  3. Bernard Cottret, La Révolution américaine : La quête du bonheur 1763-1787, Paris, Perrin, 2003, (ISBN 2-262-01821-9), p. 163 ; voir aussi : http://freemasonry.bcy.ca/textfiles/famous.html.
  4. (it) State House de Boston : ouverte la boîte contenant une plaque en argent gravée par Paul Revere en 1795, "La Repubblica", 9 janvier 2015.

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) David Hackett Fischer, Paul Revere's Ride, Oxford University Press, Oxford, New York, 1995, 445 p. (ISBN 0195098315)
  • (en) Esther Forbes, Paul Revere & the World He Lived in, Houghton Mifflin Company, Boston, 1942, 510 p.
  • (en) Jayne E. Triber, A True Republican : The Life of Paul Revere, University of Massachusetts, Amherst, 1998, 314 p. (ISBN 1558492941)
  • (en) George Sullivan, Paul Revere, Bt Bound, 2000, 128 p. (ISBN 9780613265423)
  • (fr) Les Amis de Sainte-Foy et sa région, Paul Revere (1735-1818) Héros d'origine foyenne, de l'Indépendance américaine

Articles connexes

Liens externes

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