Paul Richer

Paul Marie Louis Pierre Richer, né le à Chartres et mort le à Paris, est un neurologue, anatomiste, historien de la médecine, illustrateur, sculpteur et médailleur français.

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Paul Richer
Paul Richer, gravure d'après Braun & Cie.
Biographie
Naissance
Chartres
Décès (à 84 ans)
Paris
Nationalité Française
Thématique
Profession Médecin, sculpteur ou sculptrice, neurologue (en), illustrateur ou illustratrice, physiologiste (en), anatomiste (d), médailleur, photographe et peintre
Employeur École des beaux-arts de Paris
Distinctions Officier de la Légion d'honneur (d) () et chevalier de la Légion d'honneur‎ (d) ()

Biographie

Carrière artistique

Le Bûcheron de la forêt de La Londe (1899), Roubaix, la Piscine.

Doué pour l'observation et le dessin d'après modèle vivant, Paul Richer a rapidement été distingué comme l'un des meilleurs dessinateurs et illustrateurs d'anatomies humaines de son époque. Il a aussi produit des bas-reliefs (médailles) et sculptures en ronde bosse confirmant son talent d'anatomiste et de physiologiste[1]. Lauréat de l'Institut de France, il a aussi été titulaire de la chaire d'anatomie artistique de l'École des beaux-arts de Paris en 1903[2].

Ses études en terre-cuite de paysans d'un style proche de celui de son ami Jules Dalou, dont il a été l'un des exécuteurs testamentaires, sont conservées à Paris au musée d'Orsay, au Petit Palais, à l'École des beaux-arts de Paris, au musée national de Céramique de Sèvres et au musée de la Piscine de Roubaix.

Carrière médicale

Attaque démoniaque, planche 5 des Études cliniques sur l'hystéro-épilepsie ou grande hystérie (1881).

Élève de Jean-Martin Charcot à la Salpêtrière, puis ancien interne des hôpitaux, Paul Richer a été chef de laboratoire à la Faculté de médecine, membre de l'Académie de médecine (1898), récompensé comme lauréat de l'Assistance publique, de la Faculté et de l'Académie de médecine.

Ses compétences et son talent en matière d'anatomie artistique l'ont notamment fait apprécier de Charcot avec lequel il a écrit plusieurs ouvrages, dont un traité sur L’Hystéro-épilepsie (alternance de crises d'épilepsie authentique et de crises d'origine névropathique)[3]. Plus de cent de ses dessins, réalisés d'après modèle vivant ou d'après photographies dans le service de l'hôpital de la Salpêtrière, témoignent des « crises ». Cet ouvrage montre la difficulté qu'ont eue les cliniciens du XIXe siècle à distinguer l’épilepsie de crises dues à des intoxications ou à des névropathies simulées (l'électroencéphalographie sera inventée par Hans Berger en 1929).

Mort

Paul Richer meurt le à son domicile au 30, rue Guynemer dans le 6e arrondissement de Paris[4], et est inhumé dans la même ville au cimetière du Montparnasse (10e division)[5].

Distinctions

  • 1907-1908 : président de la Société française d'histoire de la médecine.
  • 1921 : officier de la Légion d'honneur[6].

Publications

Personnelles

  • Étude descriptive de la grande attaque hystérique ou attaque hystéro-épileptique et de ses principales variétés, 1879.
  • Études cliniques sur l'hystéro-épilepsie ou grande hystérie , 1881[7].
  • avec Gilles de La Tourette, Hypnotisme, Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales , Paris, Masson et Asselin, 1887[8].
  • Nouvelle Iconographie de la Salpêtrière, 1888-1917.
  • Anatomie artistique : description des formes extérieures du corps humain au repos et dans les principaux mouvements : avec 110 planches renfermant plus de 300 figures dessinées, 1890[9],[10].
  • Paralysies et contractures hystériques, 1892.
  • L'Anatomie dans l'art : proportions du corps humain, canons artistiques et canons scientifiques, conférence faite à l'Association française pour l'avancement des sciences, 1893.
  • Canon des proportions du corps humain, Paris, Librairie Charles Delagrave, 1893[11].
  • Physiologie artistique de l'homme en mouvement, 1895.
  • Dialogues sur l'art et la science, 1897.
  • Introduction à l'étude de la figure humaine, 1902.
  • Nouvelle anatomie artistique du corps humain, 6 volumes, 1906-1929.
  • Nouvelle anatomie artistique. Les animaux, 1910.
  • Morphologie de la femme, Paris, Librairie Plon, 1920[12].
  • Lettre à en-tête de l'Institut de France, « profession de foi », 1925[13].
  • Le nu dans l'Art - l'Art grec, Collection « Nouvelle anatomie artistique du corps humain », Paris, Plon, 1926.

En collaboration avec Jean-Martin Charcot

  • Les Démoniaques dans l'art, 1887, In-40 avec 67 figures. Paris, Delahaye et Lecrosnier éditeurs[14],[15].
  • Le mascaron grotesque de l'église Santa Maria Formosa, à Venise, et l'hémispasme glosso-labié hystérique, 1888[16]
  • Les Difformes et les malades dans l'art, In-4° avec figures, Paris, Lecrosnier et Babé éditeurs, 1889.

Œuvres dans les collections publiques

Notes et références

  1. (en)L. Forrer, Biographical Dictionary of Medallists : Richter, Paul, t. V, London, Spink & Son Ltd, , 738 p., p. 111-115.
  2. Philippe Comar (sous la direction de), Figures du corps, une leçon d'anatomie à l'Ecole des Beaux-Arts, Paris, Editions Beaux-Arts de Paris, , 514 p. (ISBN 9-782840-562696), p. 56-60 et 477-478
  3. Définition du Dictionnaire de la Psychiatrie des éditions du CILF : [www.cilf.fr]
  4. Archives de Paris 6e, acte de décès no 2029, année 1933 (vue 4/16).
  5. Registre journalier d'inhumation de Paris Montparnasse de 1933, en date du (vue 20/31).
  6. Notice sur la base Léonore, consultée le .
  7. Texte en ligne
  8. Texte en ligne.
  9. Texte en ligne.
  10. Planches.
  11. En ligne sur Gallica.
  12. [PDF] Morphologie de la femme.
  13. Texte en ligne.
  14. Charcot, Jean-Martin et Paul Richer : Les Démoniaques dans l’art. Avec 67 figures intercalées dans le texte. Paris: A.
  15. Gérard Corneloup et Bruno Thévenon, Inventaire de la statuaire lyonnaise, Lyon, 1989-1992, Lahaye et E. Lescrosnier, 1887.
  16. En ligne aux États-Unis.
  17. « Monument au docteur Saturnin Arloing » sur anosgrandshommes.musee-orsay.fr.
  18. « Monument au docteur Arloing – Cours Tracy – Cusset » sur e-monumen.net.
  19. Notice sur le site de l'Université Paris-Descartes.
  20. Tres in Una », notice sur musee-orsay.fr.
  21. Réplique de la figure du Monument au docteur Saturnin Arloing (1921) à Cusset.
  22. « Richer, Paul », sur musee-orsay.fr.
  23. no inventaire : 4796-1301-40.

Annexes

Bibliographie

  • Georges Gilles de la Tourette, « Les médecins contemporains. Le Dr Paul Richer », Le progrès médical, 3e série, t. 8, , p. 10 (lire en ligne).
  • Philippe Comar (dir.), Figures du corps : une leçon d'anatomie à l'école des Beaux-Arts, Paris, ENSBA éditeur, 2008.

Liens externes

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