Paul Sobol

Paul Sobol, né à Paris le et mort le [1] à Bruxelles issu d'une famille ouvrière d'origine juive polonaise, est un «passeur de mémoire»[2] qui a survécu à la déportation des Juifs de Belgique pendant la Seconde Guerre mondiale.

Pour les articles homonymes, voir Sobol.

Paul Sobol
Paul Sobol (2019)
Alias
Robert Sax dans la clandestinité
Naissance
Paris 4e (France)
Décès (à 94 ans)
Bruxelles (Belgique)
Pays de résidence Belgique
Activité principale
Autres activités
Passeur de mémoire
Conjoint
Nelly Vandepaer
L'entrée d'Auschwitz I où Paul Sobol arriva le 2 août 1944.

Paul Sobol faisait partie du dernier convoi de déportation des Juifs à quitter la caserne Dossin[3] en direction d'Auschwitz.

Publicitaire, il œuvra également au déploiement du tourisme maritime et subaquatique.

Il meurt à Bruxelles le .

Biographie

Paul Sobol naît à Paris en 1926. Deux ans plus tard sa famille s'installe à Bruxelles. Lors de l'invasion allemande, la famille Sobol se fond dans la population belge. Paul Sobol travaille un temps chez un fourreur, mais l'essai n'est pas concluant. En 1941, il reprend des études jusqu'en 1942. Le port de l'étoile juive et l'enregistrement pousseront la famille dans la clandestinité. Paul Sobol s’appellera durant ces années Robert Sax.

Le , tandis que les troupes alliées progressent en France, la famille Sobol est arrêtée par la Gestapo sur dénonciation. Emmenés à la Caserne Dossin à Malines, ils feront partie du convoi n°26 du 31 juillet 1944 qui, au départ de la caserne Dossin, sera le dernier à quitter le territoire belge en direction de Auschwitz.

À son arrivée au camp d'Auschwitz, Paul Sobol est affecté à un Kommando de menuisiers. Il exercera de multiples activités durant sa captivité. Le , en raison de l'avance alliée, il est contraint de prendre part à une marche de la mort vers le camp de Gross-Rosen d'où il sera enfermé avec tant d'autres dans des wagons à destination d'un camp annexe de Dachau (Mühldorf Waldlager) (Camp de Mühldorf (en)). Durant ce voyage, chacun lutte pour sa survie. Seuls 20 % des effectifs survivront à ce voyage. Le , à la suite d'un bombardement, Paul Sobol prend la fuite. Il trouvera refuge dans un village parmi des prisonniers français qui seront libérés par les Américains le et regagnera la Belgique où il retrouvera sa sœur. Son jeune frère et ses parents n'en revinrent jamais[3],[4].

La Famille[5]

Les parents :

  • Papa de Paul Sobol : Rywen (Romain) Sobol, né à Varsovie le , mort à Theresienstadt après la libération du camp par les Soviétiques le (date exacte du décès inconnue).

Les frères et sœur :

Après la guerre

Le [9], Paul Sobol épouse Nelly Vandepaer (1926-2012). Le couple aura dans les années qui suivent deux enfants, Alain et Francine. Paul Sobol travailla dans la publicité. Il créa sa propre agence en 1954. S'étant tu pendant plus de 40 ans, il commença à témoigner de son expérience auprès des plus jeunes à partir de 1987[10], notamment dans les écoles secondaires. Membre du conseil d'administration et de la commission pédagogique de la Fondation Auschwitz, il participe chaque année au voyage d'études de ladite fondation à Auschwitz. En 2010, il écrit un récit de témoignage : Je me souviens d'Auschwitz[4].

Ouvrage

  • Paul Sobol, Je me souviens d'Auschwitz. De l'étoile de shérif à la croix de vie , Bruxelles, Racine, 2010, 221 p. (ISBN 9782873866808).

Notes et références

  1. « Décès de Paul Sobol, l'un des derniers Bruxellois survivants d'Auschwitz », sur BX1, (consulté le )
  2. L'avenir.net, Paul Sobol, Passeur de mémoire
  3. Paul Sobol, un déporté belge et son talisman in le Monde.fr
  4. Paul Sobol, Je me souviens d'Auschwitz, Bruxelles, Racine, 2010, 221 p. (ISBN 9782873866808)
  5. Informations tirées de P. SOBOL, Je me souviens d'Auschwitz. De l'étoile de shérif à la croix de vie, nouv. éd. revue et corrigée, Bruxelles, Racine, 2010 (complété d'un Dossier pédagogique), pages 25, 29, 154 et 156. (ISBN 978-2-87386-680-8)
  6. L'extrait du registre des étrangers (Bruxelles, 1.9.1927) (fac simile présenté dans P. SOBOL, op. cit., p. 29) mentionne "Wiehum" en Pologne (lieu inconnu des moteurs de recherche), alors que l'auteur de l'ouvrage parle d'un "petit village russe"... (P. SOBOL, op. cit., p. 25). En réalité, le registre de la déportation de la caserne Dossin à Malines précise comme lieu de naissance Kalisz en Pologne (sous tutorat russe à la naissance de Marie Szmulewicz).
  7. Lieu inconnu des moteurs de recherche. L'extrait du registre des étrangers (Bruxelles, 1.9.1927) situe ce lieu en Pologne (fac simile présenté dans P. SOBOL, op. cit., p. 29).
  8. P. SOBOL, op. cit., p. 34.
  9. P. SOBOL, op. cit., p. 141.
  10. P. SOBOL, op. cit., p. 143-148.

Liens externes

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