Paul Sordes
Paul Sordes (Paris, - ) est un artiste peintre, pianiste et scénographe français.
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(à 60 ans) 14e arrondissement de Paris |
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Biographie
Paul Auguste Octave Sordes est né le 9 février 1877 dans le 9e arrondissement de Paris. Il a un frère, Charles. Les frères Sordes vont vivre une partie de leur vie dans un appartement situé dans l'immeuble dit Villa du Phénix au 39 rue Dulong[1].
Pianiste accompli[2], Paul expose des dessins, des pastels et des aquarelles aux Salon des indépendants[3], peut-être avant 1902. Il y noue une relation d'amitié avec Tristan Klingsor, lequel admire son travail et dit de lui qu'il est « une sorte de Ravel de la palette »[4].
C'est également vers cette époque qu'il participe aux réunions du cercle des Apaches, regroupant des musiciens, des écrivains et des plasticiens ; les premières réunions, de 1902 à 1904, ont lieu rue Dulong ou chez Klingsor, au 31 de la rue du Parc-de-Montsouris. Ce fut la création de Pelléas et Mélisande de Claude Debussy le 30 avril 1902 qui servit de détonateur et de prétexte à réunir ces jeunes gens venus d'horizons différents[5].
Le musicien Maurice Ravel devient un intime de Paul Sordes, et lui dédie entre autres la troisième pièce, « Une barque sur l'océan », de Miroirs[6]. D'autres réunions des Apaches eurent lieu soit chez Maurice Delage, qui lui dédie la mélodie Intermezzo, soit chez Florent Schmitt et cessèrent après 1914.
Lors de son mariage, le 22 juin 1905, parmi les témoins figuraient trois Apaches Michel Dimitri Calvocoressi, Maurice Delage et Charles Sordes.
Fin 1907, il cofonde la Société d'art français, où l'on compte Klingsor, Antoine Bourdelle, Paul Deltombe, Gaston Prunier, Émile Roustan, Ardenne de Tizac ; leur première exposition se tient au Cercle de la librairie, en février 1908[7].
En tant que scénographe, Sordes travailla aux côtés de Georges Mouveau. Dans les années 1920, Sordes expose avec les membres de la société artistique La Croûte[8].
Paul Sordes meurt le 20 mai 1937 dans le 14e arrondissement de Paris.
Bibliographie
- Alain Cambon, Dessins de décors de théâtre, de ballets d'architecture et d'ingénieurs.... Catalogue n°13, Paris, Librairie-Galerie Alain Cambon, (BNF 42106430)Catalogue richement illustré d'œuvres artistiques de Paul Sordes provenant de son atelier
- Manuel Cornejo, « La première rencontre de Maurice Ravel et Léon-Paul Fargue chez Paul Sordes », Ludions, no 15, , p. 109-121 (ISSN 1621-4714)
- Maurice Ravel, L'intégrale : Correspondance (1895-1937), écrits et entretiens : édition établie, présentée et annotée par Manuel Cornejo, Paris, Le Passeur Éditeur, , 1769 p. (ISBN 978-2-36890-577-7 et 2-36890-577-4, BNF 45607052) Contient 2 correspondances de Paul Sordes à Maurice Ravel du 21 août 1905 n°103 et du 24 août 1915 n°704, 1 correspondance de Maurice Ravel à la belle-sœur de Paul Sordes -Marguerite Sordes née Lapuszewska, épouse de Charles Sordes- du 6 juin 1905 n°74 et une quinzaine d'autres correspondances mentionnant Paul Sordes
Notes et références
- Marguerite Sordes, épouse Charles Sordes, 39 rue Dulong, expose en 1903 des broderies au Salon de la SNBA, in: « Fiche exposant SNBA 1903 », base salons du musée d'Orsay.
- « Les peintres modernes et la musique » par Madeleine Portier, in: L'Art musical, 9 décembre 1938, p. 273 — lire sur Gallica.
- La Revue mondaine, 25 janvier 1903, p. 191.
- « Cipa Godebski et les Apaches » par Malou Haine, in: Revue belge de musicologie. Actes du colloque international: Les relations musicales entre Bruxelles et la Pologne 1800-1950, vol. 60, Bruxelles, Belgian Musicological Society, 2006, pp. 221-266 — extrait sur Jstor.
- « Deux entretiens inédits de Tristan Klingsor avec Stéphane Audel à propos de Maurice Ravel (1958) », transcrits, présentés et annotés par Malou Haine, in: Revue musicale de Suisse romande, no 60/2, juin 2007 — lire sur Rmsr.ch
- (en) Arbie Orenstein, Ravel: Man and Musician, New York, Dover Publications, 1991, p. 28 — extraits en ligne.
- Mercure de France, 16 janvier 1908, p. 383.
- Comoedia, 26 décembre 1920, p. 2.
Liens externes
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