Paule Constant
Paule Constant est une critique littéraire et femme de lettres française née le à Gan dans les Pyrénées-Atlantiques.
Pour les articles homonymes, voir Constant.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activité |
Dir. de thèse | |
---|---|
Site web | |
Distinctions |
Biographie
Paule Michèle Constant (ou Bourgeade[1]) passe une grande partie de sa vie à l'étranger, notamment en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud. Elle vit ensuite à Aix-en-Provence.
Elle entreprend en 1968 une carrière d'universitaire. En 1974[2] puis 1987, elle soutient une thèse de doctorat ès lettres[3].
Elle reçoit le prix Goncourt en 1998 pour Confidence pour confidence et, le , est élue à l'unanimité à l'Académie Goncourt au couvert de Robert Sabatier[4].
En 2010, elle est faite officier de la Légion d'honneur[5], puis en 2015 grand officier de l'ordre national du Mérite[6].
Œuvres
Romans
- Ouregano, 1980, éditions Gallimard – prix Valery-Larbaud
- Propriété privée, 1981, Gallimard
- Balta, 1983, Gallimard
- Un monde à l’usage des demoiselles, 1987, Gallimard, Grand Prix de l'essai de l'Académie française
- White Spirit, 1989, Gallimard – Grand prix du roman de l'Académie française
- Le Grand Ghâpal, 1991, Gallimard – Prix Jackie-Bouquin
- La Fille du Gobernator, 1994, Gallimard
- Confidence pour confidence, 1998, Gallimard – Prix Goncourt
- Sucre et Secret, 2003, Gallimard
- La Bête à chagrin, 2007, Gallimard
- C'est fort la France !, 2013, Gallimard
- Des chauves-souris, des singes et des hommes, 2016, Gallimard
- Mes Afriques : romans, Paris, Gallimard Quarto, , 1120 p. (ISBN 978-2-07-281939-1, lire en ligne)
- La Cécité des rivières, Gallimard, 2022.
Divers
Elle a collaboré à des documentaires de télévision :
- pour Arte : L'Éducation des jeunes filles de la Légion d'honneur (1992) ;
- pour La 5 : dans la série Mon héros préféré : la Princesse de Clèves (1996) ;
- pour France 2 : dans la série Les Grands Fleuves racontés par des écrivains : L'Amazone (1997) ;
- pour La 5 : dans la série Galilée : Paule Constant sur les traces de Jean Giono (2001).
Hommages
L'école de Gan, village où elle est née, porte son nom[7]
Sur quelques ouvrages
Des chauves-souris, des singes et des hommes (2016)
Vers 1975 ou 1976. En lisière d'un petit village du Zaïre, de langue boutoul, d'une petite ethnie, loin de tout, proche de la grande forêt, une jeune fille de sept ans, Olympe, rejetée par les garçons presque de son âge (8-14 ans) partis chasser, découvre une petite chauve-souris, si douce, et la tient enfermée dans sa main, avant de retourner au village, près de la rivière Ebola, dans le bassin du fleuve Congo.
Agrippine, médecin d'origine bruxelloise, spécialisée en maladies infectieuses et tropicales, lancée depuis longtemps dans les actions humanitaires en pays défavorisés, loin des caméras, avec des ONG comme Médecins sans frontières, elle débarque dans un aéroport et rejoint une mission dans la boucle du Madulé, près de l'hôpital de Yambuku, dans la province de l'Équateur (Zaïre), majoritairement bangala, en taxi-brousse puis en pirogue-pétrolette, dans laquelle elle fait la connaissance d'un commerçant itinérant, Docteur Désir. Les sœurs assurent depuis 80 ans une assistance médicale dans la région, et les campagnes de vaccination contre la rougeole sont une nécessité, inscrite dans les programmes de l'OMS.
Au village, les garçons sont enfin rentrés, ramenant, avec leurs aînés, le cadavre avancé d'un grand singe Silverback. Le chef accepte et les ripailles peuvent commencer avec cette viande faisandée et déjà assez pourrie. Docteur Désir (avec ses aides) fait escale dans ce village, y mange, et en ramène la fourrure du gorille.
Au dispensaire, Agrippine fait la connaissance de Virgile, ethnologue et sociologue de formation à l'ENS, et qui étudie le rapport entre les plantations d'hévéas et le réveil de maladies endémiques, par bouleversement de l'écosystème (p. 59), depuis trois jours dans ce dispensaire pour saigneurs d'hévéa et très critique envers les méthodes médicales encore pratiquées dans la région. Son grand-père, médecin-général colonial, et peut-être père, a été confronté au scandale de la lomidine au Cameroun en 1954. Sa sœur Violaine est devenue thérapeute.
Puis tout se noue, avec la guérisseuse Reine-Ma, Sœur cimetière, les sœurs du dispensaire, l'interprète Thomas, Joseph au noma, le début de campagne de vaccination d'Agrippine embarquée sur la pirogue de Presque-Chrétien, les assistantes Bienvenue et Obéissance, la découverte d'Olympe abandonnée sur une pirogue, puis du village ravagé, la rencontre de primatologues...
Notes et références
- BNF 11897548.
- Notice sur le Système universitaire de documentation.
- Notice sur theses.fr.
- Nicolas Guégan et Grégoire Leménager, « Paule Constant, une nouvelle tête chez les Goncourt », sur nouvelobs.com,
- Décret de nomination sur Légifrance.
- Décret d'élévation sur Légifrance.
- De Jules Ferry à Pierre Perret, l'étonnant palmarès des noms d'écoles, de collèges et de lycées en France par Luc Bronner et Maxime Vaudano, Les Décodeurs, sur Le Monde.fr, 18 avril 2015
Liens externes
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Service bibliothécaire national
- Bibliothèque nationale de la Diète
- Bibliothèque nationale d’Espagne
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale d’Israël
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Base de bibliothèque norvégienne
- Bibliothèque nationale tchèque
- Bibliothèque nationale du Portugal
- Bibliothèque nationale de Lettonie
- WorldCat
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Site officiel
- Présentation de Des Chauve-souris, des singes et des hommes (2016) sur Femmes de lettres
- Portail de la littérature française
- Portail des Pyrénées-Atlantiques