Pavillon Hélène-de-Champlain

Le Pavillon Hélène-de-Champlain est un bâtiment qui se situe sur l'Île Sainte-Hélène à Montréal. Il est également connu sous les noms de Pavillon des sports, Pavillon d'honneur, Chalet de l'île Sainte-Hélène et Restaurant Hélène-de-Champlain (institution qui l'a habité pendant de nombreuses années)[1]. Il fait partie du site patrimonial de l'Île-Saint-Hélène et est la propriété de la Ville de Montréal[2].

Pavillon Hélène-de-Champlain
Présentation
Architecte
Émile Daoust, Donat Beaupré
Construction
1938-1953
Propriétaire
Ville de Montréal
Localisation
Pays
Ville
Adresse
200, chemin du Tour-de-l'Isle
Accès et transport
Métro
Station Jean-Drapeau
Coordonnées
45° 30′ 56″ N, 73° 31′ 53″ O

Historique

Construction

L’aménagement de l'île Sainte-Hélène en parc public est réalisé à partir de 1931 en suivant les plans de l'architecte-paysagiste Frederick G. Todd[1]. Une partie de ces travaux, dont la construction du chalet de l’île Sainte-Hélène, sera concrétisée dans le cadre des Travaux de chômage mis en place pour faire face à la crise économique des années 1930[1],[3]. Ces travaux sont lancés par la Cité de Montréal et le Gouvernement du Québec pour venir en aide aux chômeurs en créant des milliers d'emplois. Le chantier est interrompu de 1939 à 1951 à cause de la Seconde Guerre mondiale[1]. La construction ne sera terminée qu'en 1953.

Les plans du bâtiment sont conçus par Émile Daoust, architecte de la Cité de Montréal, et signé par Donat Beaupré, architecte en chef du service[1]. Son architecture s'inscrit dans le mouvement « régionaliste » de l'époque. La construction est réalisée en pierre de brèche, une pierre locale gris pâle à l’extraction qui, exposée à l’air, s’oxyde et devient brun rougeâtre. D'autres bâtiments sur l'île sont faits de cette même pierre.

Parc public

De 1953 à 1966, le bâtiment sert de pavillon dans le parc public de l'île Sainte-Hélène aménagé selon les plans de Frederick G. Todd[1]. L'aménagement comporte également d'autres bâtiments publics. Dès 1954, un restaurant est aménagé dans le bâtiment. Ce dernier ouvre ses portes le 12 juillet 1955 et porte le nom de restaurant Hélène-de-Champlain en l'honneur de la femme de Samuel de Champlain, Hélène Boullé[1],[4],[5]. Des expositions d'artistes locaux sont présentés dans le salon du restaurant[6],[7].

Pavillon d'honneur à l'Expo 67

Les îles Sainte-Hélène, Verte et Ronde sont choisies en 1963 comme futur site de l'exposition universelle de 1967[8]. Plusieurs bâtiments du site sont donc utilisés lors de l'événement. Le chalet de l’île Sainte-Hélène est rénové et converti en pavillon d’honneur en 1966[1],[3]. La décoration intérieure est réalisée par Claude Hinton alors président de l'Association des décorateurs d'intérieur du Québec [1],[9],[7]. Une roseraie est aménagée au sud de la propriété[1].

Pierre Dupuy, ancien diplomate canadien, est nommé commissaire général de l'Expo 67. Il recevra nombres de dignitaires, de chefs d'État et d'invités de marque au Pavillon d'honneur, ce dernier étant fermé au grand public durant l'événement[7]. Suite à l’Expo, le maire Jean Drapeau continue d’utiliser l’endroit comme lieu de réceptions officielles[1].

Restaurant Hélène-de-Champlain

Le restaurant redevient ouvert au public suite à l'Expo 67[7]. De 1983 jusqu'à sa fermeture en 2010, le restaurant est administré par l'animateur et homme d'affaires Pierre Marcotte qui se voit octroyer un bail locatif par la Ville de Montréal[1],[10]. Comme établissement de restauration de prestige, le restaurant Hélène-de-Champlain accueillera un nombre important de personnalités et d'événements.

Fermeture

Pavillon Hélène-de-Champlain en travaux en 2012.

Dès 2007, la fermeture du restaurant est annoncée pour janvier 2010, car le bâtiment nécessite des rénovations majeures[10],[3]. Les travaux visent entre autres à retirer l'amiante des murs et des planchers[11]. En 2018, après l'investissement de plusieurs millions de dollars, le bâtiment est toujours en travaux[12]. La Société du parc Jean-Drapeau réalise, la même année, une consultation publique d'où devait émerger la nouvelle vocation du bâtiment[12],[13]. Celle-ci n'est toujours pas connue en février 2021.

Notes et références

  1. « Chalet de l'île Sainte-Hélène - Inventaire des propriétés municipales d'intérêt patrimonial », sur patrimoine.ville.montreal.qc.ca (consulté le )
  2. « Pavillon des Sports - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
  3. « Restaurant Hélène de Champlain - Montréal », sur imtl.org (consulté le )
  4. « Ouverture officielle du restaurant Hélène de Champlain. - 12 juillet 1955 - Archives de Montréal », sur archivesdemontreal.ica-atom.org (consulté le )
  5. Le centre d'histoire de Montréal, « Le restaurant Hélène-de-Champlain », Le Journal de Montréal, (lire en ligne)
  6. Germaine Bundock, « L'Ile Ste-Hélène, un joyau de la métropole », Le Soleil, (lire en ligne)
  7. « Le pavillon d'honneur de l'expo », Montréal 67, (lire en ligne)
  8. « Choix du site d’Expo 67 | Chronologie de Montréal », sur chronomontreal.uqam.ca (consulté le )
  9. Nicole Bonin, « La décoration: Claude Hinton », Photo-journal : tout par l'image, (lire en ligne)
  10. « Le Hélène de Champlain fermera ses portes en janvier 2010 », sur Le Devoir (consulté le )
  11. « Pavillon Hélène-de-Champlain: «Un manque de planification» », sur La Presse, (consulté le )
  12. « Pavillon Hélène-de-Champlain: beaucoup reste à faire malgré 16 millions déjà investis », sur La Presse, (consulté le )
  13. Zone Société- ICI.Radio-Canada.ca, « Des consultations pour l’avenir du restaurant Hélène-de-Champlain », sur Radio-Canada.ca (consulté le )

Articles connexes

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