Pavillon (architecture)

Sorte de tente militaire, attesté en 1606, de plan carré, polygonal ou rond, terminée en pointe au-dessus, portée par un mât, ou arbre, central.

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  Tente médiévale en 1270 (peinture de 1460).
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  Pavillons de guerre de Louis XIV à Fontainbleau (XVII^e siècle)[1].

Le terme évolue en bâtiment de cette forme (attesté 1694), très fenestré et de petite dimension en général.

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  Pavillon de la Muette, pavillon de chasse à Saint-Germain-en-laye (1766-1775).
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  Pavillon de chasse du Poteau de Nouvion, Forêt de Crécy (Somme).

Des formes similaires sont typiques de l'architecture chinoise ou japonaise.

Par exemple : Temple du Pavillon d'argent, Pavillon de l'Harmonie suprême, etc.

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  Le pavillon de l’Harmonie suprême au centre de la cité interdite à Pékin (construit en 1640, puis reconstruit plusieurs fois jusqu'en 1697).
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  Le temple du Pavillon d'argent au Japon.
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  Temple du Pavillon d'or au Japon.

En Europe, dans l'architecture classique des jardins XVIII^e siècle, le terme évolue aussi en édicule ou fabrique de jardin, sous diverses inspirations stylistiques, parfois même chinoises. Ne pas confondre avec le kiosque qui est, en principe, ouvert. En général ce type de bâtiment est plus proche de rotonde ou du belvédère, et conservant du pavillon en toile, la salle unique, la légèreté (fenestrage très ouvert) et la toiture en pointe. Il est souvent inclus dans une composition plus vaste, dont il constitue une annexe prestigieuse.

Par exemple : Pavillon français, Pavillon du Rocher, Pavillon de Breteuil, etc.

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  Château du Grand Jardin à Joinville (XVI^e siècle).
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  Le Belvédère, ou Pavillon du Rocher, au Petit Trianon (1781).
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  Pavillon chinois du château de Cassan, L'Isle-Adam (1781-1785)[2].

Le pavillon désigne aussi un corps de bâtiment, construit en retrait ou en saillie d'un édifice important, au centre ou à un angle[3].

Par exemple : Pavillon de Flore, pavillons latéraux de l'hôtel de Lalande...

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  Pavillon de Flore, palais du Louvre à Paris.
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  Pavillon de l'horloge, pavillon central donnant sur la cour carré du Louvre.
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  L'hôtel de Lalande bordé de ses deux pavillons, Bordeaux.

Au XIX^e siècle et de nos jours, le terme s'élargit aussi à de vastes constructions légères et transparentes, souvent des lieux publics en annexe de grands équipements (hôpitaux, expositions, équipement thermal, etc.).

Par exemple : pavillon des cancéreux, pavillon des Sciences, pavillon de la Grande Source à Vittel, Pavillon Charles-De Koninck, pavillons du Futuroscope, pavillons d'expositions universelles, etc.

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  Le pavillon de la Grèce à l'exposition universelle de Paris en 1900.
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  Pavillon Charles-De Koninck, à Québec.
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  Pavillon de la Grande Source (1930), à Vittel.

Par souvenir du sens premier, ou par flatterie, en France, le terme dérive au XX^e siècle pour désigner de petites maisons quatre-façades, de dimensions modestes et souvent répétitives dans leurs modèles. Elles sont issus de l'architecture hygièniste de l'Habitation à bon marché ou du système de l'accession à la propriété en France troisième quart du XX^e siècle par la loi Albin Chalandon. Il existe des villages de pavillons-témoins qui présentent des modèles types (Domexpo en région parisienne, Homexpo à Bordeaux...).

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  Pavillon en meulière, Orry-la-Ville.
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  Pavillon à logement individuel dans la Cité-jardin des cheminots à Tergnier (Aisne).
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  Un pavillon semi-préfabriqué à Uccle (Belgique), rue Langeveld, par l'architecte Léon van Dievoet, 1946.
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  Maison pavillonnaire unifamiliale aux États-Unis.

L'expression « en pavillon » désigne une forme de toit à quatre versants, évoquant une tente[4].

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