Free-to-play
Le terme free-to-play (abrégé en F2P), littéralement « Libre de jouer », indique un type de jeu vidéo à l'accès gratuit.
Pour le film documentaire, voir Free to Play (film).
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Les jeux F2P utilisent souvent le principe des micropaiements au sein d'une boutique virtuelle pour se rentabiliser et se viabiliser. Ces jeux sont souvent crées avec volontairement peu de budget pour faire plus de bénéfices.
Dans le domaine des jeux vidéo, de très nombreux jeux sont gratuits, c'est le cas de la plupart des Abandonwares. Cependant, la notion de free-to-play n'a vraiment pris son essor en tant que modèle d'entreprise qu'avec les jeux en ligne, notamment les jeux de rôle en ligne massivement multijoueur (MMORPG en anglais).
Le modèle économique initial des jeux de rôle en ligne massivement multijoueur était celui de l'abonnement : on y joue moyennant un paiement mensuel en plus parfois d'acheter le jeu en boite comme EverQuest ou World of Warcraft. Mais, en 2001 en Corée, sont apparus des jeux comme Maple Story dont le logiciel pouvait être librement téléchargé et qu'il était possible d'utiliser sans abonnement. Ce modèle s'est par la suite popularisé, notamment à travers Second Life et nombre de jeux massivement multijoueur d'origine coréenne comme Flyff, Archlord, Twelve Sky 2, etc.
Les jeux en ligne gratuits sont financés soit par la publicité, soit par un système d'achat de biens virtuels (objets ou monnaie notamment).
Par ailleurs, le modèle économique free-to-play n'est pas exclusif. Un même jeu peut être proposé à la fois en version achetée en version free-to-play. C'est le cas de Second Life qui propose également une version « par abonnement ». Quelques jeux en ligne sont free-to-play dans leurs versions alpha et bêta puis deviennent payants en phase d'exploitation.
Concepts de base
La frustration
Le joueur, dans ses premières minutes de jeu, pourra avoir accès à de nombreuses ressources et jouer sans problème. Il sera au fur et à mesure confronté à de plus en plus de difficulté ; on lui proposera alors de nombreux moyens (objets, personnages, sorts, ressources, etc.) qui vont lui permettre de dépasser sa frustration en les achetant.
Tous jeux free-to-play sont considérés pay to win (littéralement « payer pour gagner »), dans le sens qu'ils incitent fortement les joueurs à dépenser de l'argent, que ce soit par des limitations dans le gameplay ou encore des pop-ups de publicité de la boutique qui mettent en exergue des réductions alléchantes pour une monnaie virtuelle ou des objets.
Les pay to win contrairement à de nombreuses idées reçues n'ont pas vocation à faire gagner les joueurs automatiquement une fois passée par la boutique mais à leurs conférer des avantages de temps de jeu, que ce soit utile comme des équipements ou que ce soit purement pratique comme des boosts d'xp, d'argent etc.. cela revient au même. Un jeu free to play est forcément pay to win car il a été crée dans le but de générer de l'argent en grande quantité et c'est bien pour cela que ce modèle économique s'est autant démocratisé et que de plus en plus de jeu free to play sortent. Les développeurs jouent volontairement sur l'impatience du joueur pour le faire payer et de nombreuses technique de manipulation sont utilisés dans ces jeux comme le démontre Diablo Immortal
L'engagement
Fortement lié à la routine, le concept d'engagement consiste à chercher à faire rentrer le jeu dans les habitudes quotidiennes du joueur. De nombreuses mécaniques liées au temps sont ainsi mises en place, comme le gain journalier d'avantages (quêtes journalières par exemple) ou bien la construction étalée dans le temps d'un bâtiment.
Pay to win
Littéralement, « payer pour gagner », le pay to win consiste en l'achat d'objets pour avoir un avantage significatif dans le jeu.
L'argent devient alors un moyen de gagner, dans une mécanique injuste mais addictive. Pourtant, de nombreux jeux l'utilisent, qu'elle soit très légère (dans League Of Legends par exemple) ou très importante (Candy Crush Saga, etc.). Les jeux d'Electronic Arts gratuits tels que Need for Speed World ou Clash of Clans ont un positionnement moyen, où il est possible de gagner sans jamais payer, mais l'argent dépensé permet de gagner très rapidement les niveaux d'expérience.
Les « baleines »
On appelle « baleines » (« whales » en anglais) les joueurs qui dépensent beaucoup d'argent dans un free-to-play et jouent régulièrement au jeu. On constate que ce montant peut augmenter jusqu'à des milliers de dollars pour certaines personnes. C'est grâce aux objets à acheter en jeu que les baleines sont « possibles »,on peut appliquer l'Optimum de Pareto aux free-to-play et les baleines sont souvent plus de l'ordre du 1% de la masse totale des utilisateurs.[réf. souhaitée]
La première expérience utilisateur
Appelée aussi First User Experience (FUE) en anglais, la « première expérience utilisateur » désigne le ressenti du joueur qui découle de sa première session de jeu, dans un free-to-play cette première expérience utilisateur va avoir pour objectif d'engager le joueur, de favoriser la viralité autour du jeu et de l'inviter à revenir le lendemain.
Une première expérience utilisateur bien conçue va fidéliser le joueur, on mesure notamment le taux de retour (fidélisation), c'est-à-dire le pourcentage de joueurs qui reviennent dans le jeu le lendemain. Pour les jeux Facebook par exemple, on considère qu'un bon taux de retour est de l'ordre de 25 %.
Avantages et inconvénients
Avantages
Pour un jeu free-to-play, il n'y a pas de barrière à l'entrée lorsqu'il s'agit du prix. N'importe qui ayant le matériel pour jouer au jeu sera libre de le télécharger. Une plus grande masse de joueurs est ainsi visée par les éditeurs du jeu. La base de joueurs peut ainsi augmenter et favoriser l'activité quotidienne d'un jeu multijoueur.
Ainsi, le free-to-play n'a aucun intérêt à être piraté. En effet, c'est une problématique majeure dans l'industrie du jeu vidéo et ce modèle contre grandement le piratage. Le joueur n'a aucun intérêt à pirater le jeu puisqu'il est gratuit. Il existe tout de même des logiciels de piratage concernant les objets à acheter en jeu, mais ceux-ci sont relativement peu utilisés.
De surcroît, un modèle free-to-play nécessite moins de moyens en communication. En effet, c'est le rôle du joueur qui ne débourse rien, en invitant ses amis il contribue à la promotion et l'animation du jeu. Prenons l'exemple de l'éditeur de jeux Gameforge où 85 % des nouveaux inscrits arrivent sur recommandation de leurs amis.
Inconvénients
L'inexistence de prix implique un biais psychologique selon lequel plus un objet est cher, plus le propriétaire cherchera à le rentabiliser[pas clair]. Les développeurs d'un jeu free-to-play doivent donc particulièrement faire attention aux premières minutes de jeu. Les joueurs sont ainsi plus enclins à ne pas aller très loin dans le jeu et à le désinstaller après seulement quelques minutes de jeu.
Pay to Accelerate/Freemium/Pay to Progress/Free to Start etc..
Ces termes ont été inventés par les joueurs et/ou journalistes spécialisés, ces termes ne signifie rien et ne sont là que pour dire la même chose. Pay to Accelerate par exemple signifie "Payer pour accélérer" sauf que c'est le but même du free to play de faire payer pour accélérer la progression, cela n'a donc aucun sens.
Liste non exhaustive de jeux Free-to-play actuels
Jeu de rôle en ligne massivement multijoueur (MMORPG) :
Nom du jeu | Version free-to-play |
---|---|
![]() | |
![]() | [1],[2],[3] |
![]() | Depuis le début |
![]() | Inconnue |
![]() | Depuis le début |
![]() | |
![]() | Novembre 2011 |
![]() | Depuis le début |
![]() | Depuis le début |
![]() | 16 mars 2012[4] |
![]() | Inconnue |
![]() | Depuis le début |
![]() | 29 août 2015[5] |
![]() | Inconnue |
![]() | Inconnue |
![]() | Depuis le début |
![]() | Depuis le début |
![]() | Inconnue |
![]() | Inconnue |
![]() | Depuis le début |
![]() | 12 juin 2013 |
![]() | Depuis le début |
![]() | Inconnue |
![]() | Depuis le début |
![]() | Depuis le début |
![]() | Depuis le début |
![]() | 17 janvier 2012 |
![]() | Inconnue |
![]() | Depuis le début |
![]() | 29 septembre 2015[6] |
![]() | 18 septembre 2011[7] |
Autres jeux en ligne massivement multijoueur :
Nom du jeu | Version free-to-play |
---|---|
![]() | 2011 |
![]() | Depuis le début |
![]() | 2017 |
![]() | Depuis le début |
![]() ![]() ![]() | Depuis le début |
![]() | Inconnue |
![]() | Depuis le début |
![]() | Inconnue |
![]() | Inconnue |
La plupart des jeux par navigateur | Depuis le début |
Jeu de cartes à collectionner :
Nom du jeu | Version free-to-play |
---|---|
![]() | Depuis le début |
![]() | Depuis le début |
![]() | Depuis le début |
Jeu de tir à la troisième personne ou à la première personne :
Nom du jeu | Version free-to-play |
---|---|
![]() | 2006 |
![]() | Depuis le début |
![]() | 23 juin 2011[8] |
![]() | Depuis le début |
![]() | Depuis le début |
![]() | 6 juin 2017 |
Jeu de stratégie :
Nom du jeu | Version free-to-play |
---|---|
![]() | Depuis le début |
![]() | Depuis le début |
Liste non exhaustive de jeux Free-to-play fermés
- Age of Empires Online (fermé en 2014)
- Archlord (fermé en 2014)
- Dream of Mirror Online (fermé en 2012)
- Legends of Norrath (fermé en 2016)
- Might and Magic: Duel of Champions (fermé en 2016)
- Motor City Online (fermé en 2003)
- Infinite Crisis (fermé en 2015)[9]
- Tous les free-to-play d'Electronic Arts : FIFA World (en), Battlefield Play4Free, Battlefield Heroes, Need For Speed World (fermés en 2015)
- Tom Clancy's Ghost Recon Phantoms (fermé en 2016)
Notes et références
- Gameforge, « AION est désormais free to play »,
- Mondes persistants, « La version free-to-play prend son envol »,
- Univers-Virtuels, « Aion F2P vient d'ouvrir ses portes »,
- (en) « Free-to-play. Your way. », Everquest.com.
- Guild Wars 2 : Jouez gratuitement dès aujourd’hui
- WildStar : Reloaded est disponible !
- L’édition Découverte de World of Warcraft
- « L'Über-Maj jour 4 : TF2 devient un F2P + Meet The Medic », Vossey.com.
- « Infinite Crisis : Le MOBA basé sur DC Comics va fermer ses portes », sur Jeux video.com (consulté le )
Voir aussi
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