Pere Aragonès

Pere Aragonès i Garcia, né le à Pineda de Mar, est un homme politique espagnol et président de la Généralité de Catalogne depuis 2020.

Pere Aragonès

Aragonès en mai 2021 (portrait officiel).
Fonctions
Président de la généralité de Catalogne
En fonction depuis le [alpha 1]
(1 an, 11 mois et 7 jours)
Élection
Monarque Felipe VI
Gouvernement Torra
Aragonès
Législature XIIe et XIIIe-XIVe
Coalition ERC-Junts
Prédécesseur Quim Torra
Vice-président de la généralité de Catalogne
Conseiller à l'Économie et aux Finances

(2 ans, 11 mois et 22 jours)
Président Quim Torra
Lui-même (intérim)
Gouvernement Torra
Prédécesseur Oriol Junqueras
(indirectement)
Successeur Jordi Puigneró (VP)
Jaume Giró (Économie & Finances)
Député au Parlement de Catalogne

(9 ans, 1 mois et 15 jours)
Élection
28 novembre 2010
25 novembre 2012
27 septembre 2015
Législature VIIIe, IXe, Xe et XIe
Groupe politique JxSí (2015-2016)
ERC (2006-2015)
Biographie
Nom de naissance Pere Aragonès i Garcia
Date de naissance
Lieu de naissance Pineda de Mar (Catalogne)
Nationalité Espagnole
Parti politique ERC
Diplômé de Université ouverte de Catalogne
Université de Barcelone
Religion Catholicisme


Présidents de la généralité de Catalogne

Militant de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) depuis 2000, il est le porte-parole national des JERC de 2003 à 2007, puis membre de l'exécutif national d'ERC de 2003 à 2010. Il est député au Parlement de Catalogne entre 2006 et 2016 et conseiller municipal de Pineda de Mar de 2011 à 2018. Il est secrétaire à l'économie dans le gouvernement de Carles Puigdemont entre 2016 et 2017. Le , il devient conseiller à l'Économie et aux Finances et vice-président du gouvernement catalan. Le , le président Quim Torra est destitué à la suite du jugement rendu par le Tribunal suprême et Aragonès lui succède comme président par intérim.

Biographie

Origines, formation et carrière professionnelle

Pere Aragonès i Garcia est né le à Pineda de Mar, dans le Maresme, en Catalogne[1]. Il est issu d'une famille de notables locaux : les Aragonès sont une famille d'entrepreneurs connue à Pineda. Son grand-père a été maire pendant la période franquiste, puis élu démocratiquement. Son père a été conseiller municipal d'opposition pour Convergence et Union (CiU)[2].

Il est titulaire d'une licence de droit de l'université ouverte de Catalogne (UOC) et d'un master d'histoire économique de l'université de Barcelone (UB). Il a suivi des études en affaires publiques à la Kennedy School of Government de l'université Harvard. Il a obtenu un doctorat d'histoire économique de l'université de Barcelone[3].

Il travaille pour une étude d'avocat spécialisée dans le conseil juridique aux entreprises et aux administrations publiques. Il a également une activité académique, comme chercheur pour l'Institut Ignasi Villalonga d'Economia i Empresa (ca), et comme professeur associé à l'université de Perpignan en France[3].

Porte-parole des JERC

Pere Aragonès adhère aux Joventuts d'Esquerra Republicana de Catalunya (ca) (JERC) en 1998 et à Gauche républicaine de Catalogne (ERC) en 2000. Il connaît une première carrière militante au sein des JERC en étant est porte-parole de la section de Pineda de Mar de 1998 et 2003, porte-parole de la fédération comarcale du Maresme de 2001 à 2003, et membre du secrétariat national de 1999 à 2003[4]. En 2003, il se présente en troisième position sur la liste d'ERC aux élections municipales à Pineda[5].

Au XIXe congrès des JERC de , il est élu porte-parole national, la plus haute fonction de l'organisation. Son prédécesseur depuis 1997, Uriel Bertran (ca), quitte ses fonctions après avoir été élu député au Parlement de Catalogne lors des élections du 16 novembre 2003. Pere Aragonès, âgé de 21 ans, est le seul candidat à sa succession[5]. Il est réélu lors du XXe congrès en [4]. En , il s'enchaîne avec quatre autres militants aux fenêtres du siège de la COPE pour protester contre « les mensonges et les accusations injustes que cette chaîne de radio dirige contre la Catalogne, ses représentants légitimes et sa société »[6]. Sous sa direction, les JERC font campagne pour le « non » au référendum du 1 juin 2006 sur le nouveau statut d'autonomie (ca)[7].

Il quitte ses fonctions en et Gerard Coca lui succède[8].

Premier mandat de député et membre de la direction d'ERC

Les élections au Parlement de Catalogne de 2006 conduisent à la formation du gouvernement tripartite de José Montilla, avec la participation d'ERC. Josep Huguet (ca), nommé conseiller à l'innovation, aux universités et à l'entreprise, démissionne de son mandat parlementaire, ce qui permet à Pere Aragonès de lui succéder comme député au Parlement de Catalogne[9].

Au Parlement, il est porte-parole d'ERC à la commission sur les politiques de la jeunesse. Il est également membre de la commission de l'environnement et de l'habitat, de la commission de l'action extérieure et de l'Union européenne, de la commission des affaires sociales et de l'immigration, de la commission de la coopération et de la solidarité, de la commission de la justice, du droit et de la sécurité des citoyens, de la commission du Síndic de Greuges et, jusqu'en , de la commission de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche. Il est rapporteur pour ERC des projets de loi sur l'Agence de l'habitat de Catalogne, sur l'utilisation des moyens de communications électroniques dans le secteur public, sur les consultations populaires par voie de référendum, sur l'Institut catalan international pour la paix, sur les politiques de la jeunesse, sur la médiation en matière de droit privé, et sur le droit au logement[10].

Parallèlement, il accède à des fonctions de direction au sein d'ERC. En , il participe à la création du mouvement Esquerra Independentista (ca), un courant interne à ERC dirigé par Uriel Bertran, qui réclame un changement de stratégie et un congrès extraordinaire pour renouveler la direction du parti. Le mouvement, né à la suite des mauvais résultats électoraux aux élections autonomiques de novembre 2006 et aux élections municipales de , est critique envers le président du parti, Josep-Lluís Carod-Rovira. Représenté par la jeunesse d'ERC, il passe pour le « bras armé » de Joan Puigcercós (ca), le secrétaire général et principal adversaire de Carod-Rovira à l'intérieur du parti[11],[12].

Pere Aragonès prend cependant rapidement ses distances avec le secteur critique d'Esquerra independentista pour se rapprocher de la direction. Lorsqu'il quitte ses fonctions de porte-parole des JERC en , il est intégré à la direction nationale d'ERC[13]. Il devient secrétaire à la formation, succédant à Georgina Oliva, qui est nommée secrétaire à la femme[14]. Il se rapproche de Joan Puigcercós et devient son chef de campagne pour la présidence d'ERC[15]. Joan Puigcercós remporte la victoire au congrès d'ERC de et forme une équipe de direction exclusivement composée de membres de son courant interne. Pere Aragonès devient secrétaire aux mouvements sociaux, mais il est le deuxième candidat à recevoir le plus de votes négatifs des militants, avec 1 435 voix « pour » et 905 voix « contre »[16].

Aux élections législatives du 28 novembre 2010, ERC subit une grave défaite électorale et passe de 21 à 10 députés. Joan Puigcercós annonce qu'il abandonnera la présidence au congrès suivant. L'équipe de direction est réorganisée et Pere Aragonès doit quitter ses fonctions. Il est remplacé par Violant Mascaró (ca)[17].

Conseiller municipal de Pineda de Mar

En , Pere Aragonès est désigné tête de liste d'ERC pour les élections municipales de à Pineda de Mar. Il succède à Mònica Palacín, l'unique conseillère municipale depuis 2003, qui sera la deuxième sur la liste[18]. Il est la plus jeune tête de liste, mais celui qui a la plus grande expérience politique nationale : il exerce son deuxième mandat de député[2]. ERC obtient deux sièges au conseil municipal[19].

Aux élections municipales de , il est à nouveau tête de liste d'ERC et conduit une candidature paritaire alternant femmes et hommes[20]. La liste obtient 5 sièges, faisant d'ERC la deuxième force politique à Pineda[21].

En , Pere Aragonès négocie avec Convergence et Union (CiU) la signature d'un accord de gouvernement au conseil comarcal du Maresme, qui prévoit la répartition de la présidence entre Miquel Àngel Martínez (CiU) et Mònica Palacín (ERC)[22]. Le pacte est cependant rompu un an plus tard par Convergence et Union, qui s'allie avec le Parti des socialistes de Catalogne (PSC) pour expulser ERC de l'exécutif du conseil comarcal[23].

Mandats de député et ascension politique

Aux élections au Parlement de Catalogne du 28 novembre 2010, Pere Aragonès est candidat en septième position sur la liste d'ERC dans la circonscription de Barcelone. ERC subit une lourde défaite électorale, perd 11 députés et est reléguée au rang de cinquième force politique. L'ancien président du Parlement, Ernest Benach, démissionne et abandonne la vie politique, ce qui permet à Pere Aragonès, candidat malheureux aux élections, de retrouver son siège de député[24].

Deux ans plus tard, après la dissolution du Parlement, la nouvelle direction du parti le désigne candidat aux élections du 25 novembre 2012, en huitième position dans la circonscription de Barcelone. Il est l'un des rares membres de la direction précédente à occuper une position éligible, dans une candidature davantage caractérisée par le renouvellement[25]. ERC double sa représentation parlementaire et devient la deuxième force politique de Catalogne[26]. Pere Aragonès est l'un des quatre anciens députés réélus, alors que les 17 autres députés d'ERC le sont pour la première fois[26].

Au cours de ses deuxième et troisième mandat, il accède à des fonctions parlementaires importantes. Pendant la IXe législature, il est porte-parole d'ERC dans quatre commissions parlementaires : la commission de la justice, la commission de l'action extérieure et de l'Union européenne, la commission de la coopération et de la solidarité et la commission des politiques de la jeunesse. Pendant la Xe législature, il devient porte-parole d'ERC à la commission de l'économie, des finances et du budget, et à la commission de la justice et des droits humains. Il reste membre de la commission des politiques de la jeunesse, et de la commission de l'action extérieure, de l'Union européenne et de la coopération. En tant que membre des commissions, il est rapporteur pour ERC de divers projets de loi. Il est également membre de la commission d'enquête sur les entités financières, et de la commission d'enquête sur la faillite de Spanair. Il préside pendant quelques mois la commission d'étude des politiques publiques en matière d'économie collaborative, créée en [27],[28].

Par ailleurs il se voit confier des responsabilités croissantes dans la conduite des relations entre ERC et CiU. En 2011 et 2012, il est chargé de rechercher un accord avec CiU pour conclure un pacte sur l'adoption du budget ; celle-ci choisit cependant de s'allier avec le Parti populaire catalan (PPC)[29]. Après les élections du 25 novembre 2012, il est en première ligne des négociations avec CiU pour la conclusion d'un accord de gouvernement, avec Marta Rovira et Lluís Salvadó. Celles-ci aboutissent à la conclusion d'un accord nommé Pacte pour la liberté, et à la formation du deuxième gouvernement d'Artur Mas en [30].

A trente ans, Pere Aragonès a déjà une grande expérience politique et fait partie des personnes de confiance du président d'ERC, Oriol Junqueras. Bien qu'il ne soit pas membre de la direction nationale élue en , le président lui confie des affaires importantes en matière d'économie et entend lui donner un rôle plus important à l'avenir[31]. Ses nouvelles responsabilités lui attirent les critiques de l'opposition unioniste, notamment de Ciutadans (C's) qui le qualifie de « conseiller à l'économie de l'ombre »[32]. Il est le négociateur économique qui permet l'adoption des budgets pour 2014 et 2015 grâce à la conclusion d'accords entre CiU et ERC[33],[34].

En , l'équipe de direction menée par Oriol Junqueras et Marta Rovira est confirmée à la tête d'ERC. Tandis que la plupart de ses membres sont reconduits à leur poste, Pere Aragonès entre à nouveau dans l'équipe de direction dont il était écarté depuis 2010. Il est nommé secrétaire à la politique économique et à la connaissance, où il succède à Albert Castellanos[35].

Il est désigné candidat pour les élections plébiscitaires du 27 septembre 2015, au septième rang de la candidature d'ERC dans la circonscription de Barcelone[36]. Il est placé en 21e position sur la liste indépendantiste unitaire d'Ensemble pour le oui, où ERC se présente en coalition électorale avec Convergence démocratique de Catalogne (CDC) et des candidats indépendants[37]. Il entre au Parlement pour la quatrième fois, ce qui fait de lui le député le plus expérimenté d'ERC, à égalité avec Anna Simó[38]. Il démissionne en janvier pour entrer au gouvernement, et il est remplacé par Maria Assumpta Rosell (ca), candidate numéro 34 à Barcelone, issue de CDC[39].

Membre du gouvernement

En , Pere Aragonès est nommé secrétaire à l'Économie dans le nouveau gouvernement de Carles Puigdemont. Il occupe, avec le secrétaire à la Fiscalité Lluís Salvadó, une fonction centrale dans le ministère de l'économie dirigé par le vice-président Oriol Junqueras[40].

Il est chargé de l'élaboration du budget pour 2016, pour lequel le gouvernement formé par Ensemble pour le oui est dépendant du soutien de la gauche anticapitaliste de la Candidature d'unité populaire (CUP)[41]. En , la CUP rejette le projet de budget présenté par le gouvernement[42].

Après la question de confiance remportée par le président Carles Puigdemont en , Pere Aragonès est à nouveau responsable de la négociation du budget 2017 pour Ensemble pour le oui[43].

Le , il devient conseiller à l'Économie et aux Finances, ainsi que vice-président, dans le gouvernement de Quim Torra.

Par intérim

Il succède à ce dernier le lorsque le Tribunal suprême rend un jugement d'inéligibilité de Torra d'un an et demi pour « désobéissance », ce qui entraîne sa destitution[44].

Élections de 2021 et premier échec à l'investiture

Le 26 mars, après les élections au Parlement de Catalogne de 2021, la candidature de Pere Aragonès est rejetée par le Parlement. Celle-ci reçoit seulement 42 suffrages favorables, ceux d'ERC et de la CUP, alors que Junts, en désaccord avec ERC sur la stratégie à mener face au gouvernement espagnol, s'abstient. Les autres partis votent contre[45],[46],[47]. Le 30 mars, au second tour, alors que la majorité relative était nécessaire pour être investi, Aragonès échoue avec le même score. Cet échec ouvre une période de deux mois  décomptée à partir du premier vote  à l'issue de laquelle le Parlement sera automatiquement dissous en l'absence d'une investiture[48]. Un accord est finalement trouvé entre les trois partis le 17 mai qui fera de Pere Aragonès le président. Ce sera la première fois depuis 1936 que l'ERC se retrouvera à la tête de l'exécutif catalan[49].

De plein exercice

Une nouvelle session d'investiture, convoquée pour le , se conclut le lendemain par la désignation de Pere Aragonès comme président de la Généralité avec 74 voix favorables[50]. Il entre en fonction le suivant, après avoir prêté serment au cours d'une cérémonie dans le patio du palais de la Généralité à laquelle assistent notamment le ministre de la Politique territoriale Miquel Iceta, de la déléguée du gouvernement Teresa Cunillera, la présidente du Parlement Laura Borràs et son prédécesseur Quim Torra[51].

Il est comme d'autres dirigeants politiques catalans espionné à l'aide du logiciel Pegasus par les services de renseignement espagnols[52].

Notes et références

Notes

  1. Par intérim jusqu'au .

Références

  1. (ca) « Lluís Salvadó i Pere Aragonès, els homes forts de Junqueras a Economia », NacióDigital, (lire en ligne, consulté le )
  2. (ca) « Generació Internet per l'alcaldia de Pineda - Saül Gordillo », sur www.saul.cat, 6 / 2/ 2011 (consulté le )
  3. (ca) « I. Sr. Pere Aragonès i Garcia », Parlement de Catalogne.
  4. (ca) « Pere Aragonès serà el cap de llista de les JERC a les eleccions al Parlament de Catalunya », Racó Català, 5 juillet 2006.
  5. (ca) « Pere Aragonès aspira a liderar les JERC com a primera organització política juvenil del país », VilaWeb, 3 décembre 2003.
  6. (es) « El líder del PP reprocha a dos diputados de ERC su protesta ante la Cope », El País, .
  7. (ca) « Les JERC ratifiquen el seu "no" a l'Estatut en la seva Conferència Nacional », 324, 13 mai 2006.
  8. (ca) « El pinedenc Pere Aragonès acaba el cicle de portaveu de les JERC », VilaWeb, 12 novembre 2007.
  9. (ca) « Sis consellers renuncien al seu escó al Parlament », VilaWeb, .
  10. (ca) « Sr. Pere Aragonès i Garcia », VIIIe législature, Parlement de Catalogne.
  11. (es) « El impulsor de un manifiesto independentista deja la dirección de Esquerra », El País, 12 juin 2007.
  12. (es) « Esquerra vuelve a las andadas », El País, 14 juin 2007.
  13. (ca) « La direcció d'ERC 'recompensa' Pere Aragonès », e-Noticies, 2003.
  14. (ca) « Pere Aragonès s'incorpora a l'executiva d'Esquerra », sur Directe,
  15. (es) « El 20% de los afiliados de ERC avalan a Puigcercós y a Ridao », sur El Periódico,
  16. (ca) « El congrés d'ERC dóna el control del partit a Puigcercós, però veta la presència de Xavier Vendrell », sur 324,
  17. (ca) « Joan Puigcercós deixarà la presidència d´ERC després del congrés del 2011 », sur Diari de Girona,
  18. (ca) « ERC de Pineda tria com a candidat a les municipals del 2011 el diputat Pere Aragonès », El Punt Avui, 27 octobre 2009.
  19. (ca) « CiU guanya per punts el PSC i formarà govern per primera vegada a Mataró », La Xarxa, 23 mai 2011.
  20. (es) « Pere Aragonès abre la lista de ERC-Junts x Pineda a las municipales », La Vanguardia, 30 mars 2015.
  21. (ca) « Resultats de les eleccions municipals a Pineda de Mar », Ajuntament de Pineda de Mar, 25 mai 2015.
  22. (ca) « ERC y CiU se repartirán la presidencia del Consell Comarcal del Maresme », La Vanguardia, 15 juillet 2015.
  23. (ca) « PDC i PSC fan fora ERC del govern del Consell Comarcal del Maresme », El Món, 19 octobre 2016.
  24. (ca) « Benach s'enretira i renuncia a recollir l'acta de diputat », El Punt Avui, 1er décembre 2010.
  25. (ca) « ERC fitxa per a la seva llista l'advocada Gemma Calvet », El Periódico, 11 octobre 2012.
  26. (ca) « ERC, al capdavant de la renovació », e-Notícies, 17 décembre 2012.
  27. (ca) I. Sr. Pere Aragonès i Garcia, IXe législature, Parlement de Catalogne.
  28. (ca) I. Sr. Pere Aragonès i Garcia, Xe législature, Parlement de Catalogne.
  29. (es) « ERC confía en Aragonès y Rovira para negociar con CiU », El País, 3 décembre 2012.
  30. (ca) « Rovira, Salvadó i Aragonès seran el nucli dur de les negociacions d'ERC amb CiU », Ara, 3 décembre 2012.
  31. (ca) « La cort de Junqueras », Ara, 16 décembre 2012.
  32. (ca) « "Qui mana aquí? Pere Aragonès" », e-Notícies, 3 juillet 2013.
  33. (es) « Aprobados los presupuestos de la Generalitat con los votos de CiU y ERC », La Vanguardia, 22 janvier 2014.
  34. (ca) « Pressupostos socials? Deu claus per entendre els comptes de la Generalitat per al 2015 », Crític, 4 mars 2015.
  35. (ca) « ERC reelegeix la nova executiva amb Junqueras com a president amb el suport d'un 92,9% dels militants », La Vanguardia, 30 mai 2015.
  36. (ca) « Pere Aragonès en la lista de Junts pel Sí », La Vanguardia, 30 juillet 2015.
  37. (ca) « Junts pel Sí anuncia els 135 noms de la candidatura », Ara, 19 août 2015.
  38. (ca) « El 60% dels diputats s'estrenen al Parlament de Catalunya », El Periódico, 26 octobre 2015.
  39. (ca) « Un diputat de Demòcrates i una de CDC en relleven dos d'ERC », El Nacional, 21 janvier 2016.
  40. (ca) « Junqueras nomena els seus dos pilars per a Economia », El Periódico, 19 janvier 2016.
  41. (es) « El Govern prevé llevar en mayo los presupuestos al Parlament con el aval de CUP », La Vanguardia, 9 mars 2016.
  42. (ca) « Pere Aragonès descarta noves eleccions i contempla prorrogar els pressupostos », Nació Digital, 8 juin 2016.
  43. (es) « El Govern y la CUP inician la negociación sobre los presupuestos de 2017 », La Vanguardia, 8 septembre 2016.
  44. , El País, 29 septembre 2020.
  45. « Catalogne : la Generalitat n’a pas élu son nouveau président », L'Indépendant, (lire en ligne, consulté le ).
  46. « Catalogne. L’élection du président de la région bloquée par les divisions entre séparatistes », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
  47. « L’élection du nouveau président catalan bloquée », Le Matin, (lire en ligne, consulté le ).
  48. « Paralysie. Espagne : la Catalogne se cherche un président », Courrier international, (lire en ligne, consulté le ).
  49. Nico Salvado, « Les indépendantistes forment un gouvernement catalan », Equinox, (lire en ligne, consulté le ).
  50. (es) « Aragonès, investido president arropado por Junqueras y Torra », El Independiente, (lire en ligne, consulté le ).
  51. (es) « Pere Aragonès toma posesión como 'president' », El Periódico de Catalunya, (lire en ligne, consulté le ).
  52. François Musseau, « Scandale d’espionnage en Espagne: la cheffe des renseignements passe aux aveux », sur Libération,

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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