Peyrilhac
Peyrilhac [peʁijak], ou Pairilhac en occitan, est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Peyrilhac | |||||
L'église. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Haute-Vienne | ||||
Arrondissement | Limoges | ||||
Intercommunalité | Communauté urbaine Limoges Métropole | ||||
Maire Mandat |
Claude Compain 2020-2026 |
||||
Code postal | 87510 | ||||
Code commune | 87118 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Peyrilhacois | ||||
Population municipale |
1 278 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 33 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 57′ 02″ nord, 1° 08′ 12″ est | ||||
Altitude | Min. 257 m Max. 383 m |
||||
Superficie | 38,63 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Limoges (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Couzeix | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
| |||||
Ses habitants sont appelés les Peyrilhacois[1].
Géographie
Localisation
Située à 15 km au nord de Limoges sur la N 147 reliant Limoges à Poitiers, la commune fait partie de l'agglomération de Limoges et du canton de Couzeix
Communes limitrophes
Lieux-dits
La commune de Peyrilhac comprend 56 villages : l'Age, Banèche, Baraugout, la Béraudie, la Boisserie, Boissournet, les Borderies, le Boucaret, le Breuil, les Bruyères, les Cadophies, le Camp, la Cantine, la Châtaigneraie, Chauvour, Chavaignac, Conore, le Dejai, l’Étang de Conore, la Font-du-Breuilh, les Fosses, Fôt, Fourcelas, Gaudonneix, les Grenouilles, la Lande, Laurière, Lauriget, Lavaud, Maison-Neuve, le Mas d'Aixe, le Mas de la Vie, le Mas du Bost, Mont-Cocu, le Montezour, la Mothe, le Moulin-de-la-Roche, les Pâquerettes, la Petite-Roche, le Pic, le Picou, Pompadour, la Prade, le Puy-des-Elies, le Puy-Dieu, Puy-Seru, le Queyroix, la Roche, Trachaussade, la Tuilière, Vaugoulour, le Verger, la Vergne-Jourde, les Vergnes.
Elle compte également quelques habitations isolées ou lotissements nouveaux qui ne sont pas considérés comme des villages.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nantiat », sur la commune de Nantiat, mise en service en 1996[9] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 122,5 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, mise en service en 1973 et à 14 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,4 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Peyrilhac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (38,8 %), zones agricoles hétérogènes (26 %), forêts (25,5 %), terres arables (8,4 %), zones urbanisées (0,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Le jour même de l’arrestation de Kämpfe, durant l’après-midi, le lieutenant SS Gerlach, qui a reçu l’ordre de préparer les cantonnements à Couzeix avec six hommes répartis dans trois véhicules, décide sur la route de faire cavalier seul, mais se retrouve isolé avec son chauffeur. Comprenant son erreur, Gerlach demande à celui-ci de faire demi-tour. Il est capturé avec son chauffeur par les maquisards entre ce bourg et Peyrilhac. On leur lie les mains dans le dos. Les deux captifs sont remis entre les mains de la 2403e compagnie FTP, au Bois-du-Roi près de Bellac. Le chauffeur est fusillé. Gerlach parvient à s’échapper en atteignant la lisière de la forêt, où il se met à l'abri. Après plusieurs heures de traque, il échappe à ses poursuivants, atteint la voie ferrée Bellac-Limoges et rejoint le colonel SS Stadler, à qui il expose les faits
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].
En 2019, la commune comptait 1 278 habitants[Note 8], en augmentation de 2,73 % par rapport à 2013 (Haute-Vienne : −0,93 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
sur la base Mérimée[28]
- Château de Trachaussade (XVIIe siècle)
- Auberge de Conore (XVIIIe siècle)
- Le village et la paroisse de Conore sont mentionnés en tant que commanderie sur les cartes de Cassini et faisaient partie des membres de la commanderie hospitalière de Limoges (dite aussi du Palais) au sein du grand prieuré d'Auvergne. Cette seigneurie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem disposait d'un étang (l'étang de Conore) et d'un four banal auquel les habitants de Les Vergnes étaient tenus de moudre leurs grains[29]. Le commandeur percevait des rentes sur ces deux villages ainsi que sur ceux de Lage, Pisègre et Vaugoulour[30].
- Château de Queyroix (XVIIe siècle)
- Château de la Mothe (XIVe siècle)
- Château du Breuil (XVIIe siècle)
- Église Saint-Léger de Peyrilhac (XIIIe siècle). Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[31].
- Église de la-Décollation-de-Saint-Jean-Baptiste de Peyrilhac. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[32].
- Halle (XVIIIe siècle)
Personnalités liées à la commune
- Martial Bardet de Maison-Rouge, général de division français. Né le à Maison-Rouge, à Peyrilhac et décédé le au même endroit.
- Paul Gavarni (1804-1866), graveur et aquarelliste français ayant possédé le château de Trachaussade.
- Vincent Vidaud, maire de la commune de à .
- Marcel Dassonville, maire de la commune de à . Né le à Flavignac (Haute-Vienne) et décédé le à Limoges (Haute-Vienne), il fut aussi conseiller municipal et adjoint au maire de 1951 à 1977.
Pour approfondir
Bibliographie
- A. Lecler, « Monographie du canton de Nieul », Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, t. 42, , lire en ligne sur Gallica
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Nom des habitants », sur www.habitants.fr (consulté le ).
- Carte IGN sur Géoportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Nantiat - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Peyrilhac et Nantiat », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Nantiat - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Peyrilhac et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Limoges », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Les maires de la commune » (consulté le ).
- Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires (doc pdf)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Lieux et monuments de Peyrilhac », base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Lecler 1894, p. 127.
- Louis-Augustin Vayssière, « L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Limousin et dans l’ancien diocèse de Limoges », Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, , p. 111, lire en ligne sur Gallica.
- « Eglise paroissiale Saint-Léger », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- « Eglise paroissiale de la-Décollation-de-Saint Jean-Baptiste », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- Portail de la Haute-Vienne
- Portail des communes de France