Philippe Gengembre

Philippe Gengembre, né à Houdain dans le Pas-de-Calais le et mort à Indre en Loire-Inférieure le , est un chimiste et inventeur français, inspecteur général des Monnaies sous l'Empire, puis directeur de la Manufacture royale des machines à vapeur d’Indret, près de Nantes.

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Philippe Gengembre
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activités
Enfant
Colomb Gengembre (d)
Plaque commémorative
Vue de la sépulture.

Biographie

Fils de Jean-Philippe Gengembre, qui travaillait dans les Galeries Royales du Louvre à faire des plans, et de Marie-Anne Preux.

Philippe Gengembre entre l'École du génie maritime, installée au Louvre ; il est recruté par Antoine Lavoisier pour la Régie des poudres et salpêtre, car il publie un mémoire remarqué en 1783 sur la phosphorine, recherches qu'il poursuit, présente à l'Académie des sciences de Berlin, et qui provoquent l'intérêt de Louis-Claude Cadet de Gassicourt et Claude-Louis Berthollet[1],[2]. Par la suite, Gaspard Monge, qui connaissait son père, depuis que l'Académie des sciences a son siège au Louvre, lui obtient une place près de la sienne, en tant que professeur de physique, attachée au lycée.

En 1789, il invente un procédé de stéréotypie adapté au principe de la taille-douce, qui est utilisé pour imprimer des assignats dès 1790.

Il part en Amérique d' à , officiellement pour y développer du commerce, mais en réalité pour y jouer un rôle d’espion auprès des Britanniques, au profit des Américains. Revenu en France, il entre dans l’administration des Monnaies, où il progresse rapidement, servi autant par ses réelles qualités de chimiste et de mécanicien (bien qu’il soit accusé de s’approprier les travaux de ses confrères, comme Jean-Pierre Droz) que par son opportunisme et ses relations, entre autres avec Berthollet.

Il met au point un nouveau balancier et une frappe en virole pleine, pour frapper les monnaies d’abord à Paris, puis dans les ateliers de province, entre autres à la Monnaie de Nantes. Son balancier est acheté par la Royal Mint de Londres.

En 1828, il est nommé, à Indret, dans la commune d’Indre, à côté des forges et de l’arsenal, à la tête de la Manufacture royale de machines à vapeur pour la marine[3]. C’est là qu’il meurt en 1838. Il est enterré dans le carré protestant du cimetière Miséricorde.

Son fils, Colomb Gengembre (1790-1863), architecte et ingénieur, est l'auteur des plans du phalanstère de La Colonie à Condé-sur-Vesgre, en 1833, puis émigre aux États-Unis à partir de 1849[4].

Références

  1. P. Gengembre, « Mémoire sur un nouveau gas obtenu, par l'action des substances alkalines, sur le phosphore de Kunckel », In: Mémoires de mathématique et de physique, 10, 1783, pp. 651-658en ligne.
  2. (de) Gengembre, « Über eine neue Luft, welche man durch die Wirkung von Laugensalzen auf Kunckels Phosphor erhält », In: Crells Chemische Annalen, Band 11, 1789, S. 450–457.
  3. S. Girandier, « L’établissement d’Indret des origines à 1914 », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, 1993, n° 3, p. 357-378.
  4. « Gengembre (ou Gingembre), Charles Antoine Colomb », par Bernard Desmars, Les Cahiers Charles Fourier, octobre 2013.

Voir aussi

Bibliographie

  • Collectif, Indret, des canons du Roi à la propulsion nucléaire, Nantes, Pôle Historique d’Indret DCNS,
  • Thierry Boisgard, « Moulage du buste de Philippe Gengembre », Armor-Numis, no 124,
  • Jean-Marie Darnis, « Le clan Gengembre », Armor Numis, no hors-série,
  • Michel Duchamp, « Philippe Gengembre (1764-1838), Inspecteur Général de la Monnaie de Paris », The Medal, no 16,
  • Gildas Salaün, « Philippe Gengembre (1764-1838), du mécaniciens des Monnaies, au Directeur de la Manufacture Royale de Machines à Vapeur d’Indret », Neptuna, no 305,
  • Gildas Salaün, « Catalogue des essais monétaires de Philippe Gengembre, du Directoire à l’Empire », Armor-Numis, no 124,
  • Gildas Salaün, « L’hommage de l’Association Numismatique Armoricaine à Philippe Gengembre », Armor-Numis, no 124,
  • Gildas Salaün, " Philippe Gengembre, Inspecteur général des Monnaies sous l'Empire", Revue Napoléon, n° 19,

Articles connexes

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