Pic Lénine
Le pic Lénine (en russe : Пик Ленина, Pik Lenina), officiellement renommé pic Abu Ali Ibn Sina (Avicenne) au Tadjikistan en 2006 et appelé à l’origine mont Kaufmann[1], est le plus haut sommet du chaînon Trans-Alaï en Asie centrale et le second du Pamir, uniquement dépassé par le pic Ismail Samani (7 495 m). Il est situé à la frontière entre le Tadjikistan et le Kirghizistan. Il est le 7 000 m le plus gravi au monde.
Pic Lénine | |||
Vue du pic Lénine. | |||
Géographie | |||
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Altitude | 7 134 m | ||
Massif | Chaînon Trans-Alaï (Pamir) | ||
Coordonnées | 39° 20′ 55″ nord, 72° 52′ 37″ est | ||
Administration | |||
Pays | Tadjikistan Kirghizistan |
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Province autonome Oblasty |
Haut-Badakhchan Och |
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Ascension | |||
Première | par Karl Wien, Eugene Allwein et Erwin Schneider | ||
Voie la plus facile | camp d'Atchik Tash sur le versant nord | ||
Géolocalisation sur la carte : Tadjikistan
Géolocalisation sur la carte : Kirghizistan
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Histoire
La montagne tient son nom du révolutionnaire russe et premier chef de l'Union soviétique, Lénine. On crut que le pic Lénine était le plus haut sommet de l'Union soviétique jusqu'à ce qu’en 1933 le pic Ismail Samani (alors appelé « pic Staline ») fût escaladé et son altitude précisément mesurée.
Le pic Lénine fut gravi pour la première fois en 1928 par Karl Wien, Eugene Allwein et Erwin Schneider, membres d’une expédition germano-soviétique. En 1934, l'alpiniste Vitali Abalakov y porta un buste de Lénine[2].
En 1974, de nombreuses expéditions internationales tentèrent l'ascension du pic Lénine. En août de cette année, toute une cordée, constituée uniquement d'alpinistes féminines russes (huit femmes au total), fut tuée alors qu'elle s'était trouvée bloquée par le mauvais temps au niveau du sommet[3]. En 1990, une avalanche déclenchée par un tremblement de terre tomba sur le camp II et tua 43 alpinistes. C'est l'accident le plus meurtrier de l'histoire de l'alpinisme[réf. nécessaire].
Alpinisme
Il existe seize voies connues sur le pic Lénine. Neuf sont sur la face sud et sept sur la face nord. Le pic est assez couru des alpinistes et est un des « sept mille » les plus gravis[4], en raison de son accès facile et de l’absence de difficultés de certaines voies. Cependant, le pic, comme souvent à ces altitudes, a connu de nombreux accidents.
Le camp de base est à Atchik Tash (3 750 m). Le début de l'ascension vers le camp I (4 200 mètres) emprunte le col des Voyageurs (4 200 m). Le camp II est à 5 200 mètres. Le camp III est à 6 000 mètres. Il est situé sur le col qui sépare le Rasedlnje et l'arête est du pic Lénine.
La zone du sommet est très plate et est constituée de nombreux petits « sommets ». Il est par conséquent difficile d'identifier le sommet officiel.
L'ascension des cinq sommets de plus de 7 000 mètres de l'ancienne URSS, dont fait partie le pic Lénine avec le pic Ismail Samani (7 495 m), le pic Pobedy (7 439 m), le pic Korjenevskoï (7 105 m) et le Khan Tengri (7 010 m), est récompensée par le « prix Léopard des Neiges »[5].
Notes et références
- D'après le nom du premier gouverneur général du Turkestan, Constantin Petrovitch von Kaufmann.
- Cédric Gras, Alpinistes de Staline, Paris, Stock,
- (en) Alison Osius, « Frozen in Time », CNN, .
- Sylvain Jouty et Hubert Odier, Dictionnaire de la montagne, Omnibus, 568 p.
- Jean-Paul Labourdette et Dominique Auzias, Le Petit Futé Kirghizistan, Nouvelles éditions de l'Université, 2010 (ISBN 2-7469-2870-1), p. 71.
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