Pierre-Eugène Vibert
Pierre-Eugène Vibert né le à Carouge et mort dans la même ville le [1], est un artiste peintre, dessinateur, illustrateur et graveur suisse qui a partagé sa vie entre Genève et Paris.
Pour les articles homonymes, voir Vibert.
Naissance | |
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Décès |
(à 61 ans) Canton de Genève |
Sépulture |
Cimetière de Carouge (d) |
Nationalité | |
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Biographie
Pierre-Eugène Vibert est le frère cadet du sculpteur James Vibert. Il étudie à l'école cantonale des Arts industriels de Genève, où il apprend le dessin auprès des peintres Barthélemy Menn et Pierre Pignolat, et surtout l'art de la gravure sur bois auprès d'Alfred Martin. En 1892, il quitte la Suisse avec son frère James et s'installe à Paris. Là, les frères se lient d'amitié avec les poètes Remy de Gourmont et Paul Fort et se rapprochent du cercle des symbolistes.
En 1897, Pierre-Eugène est proche des graveurs sur bois regroupés autour de la revue L'Image. À partir de 1898, Vibert expose à Paris au Salon de la Société nationale des beaux-arts. Il est reconnu par le critique Noël Clément-Janin qui le rapproche de l'éditeur d'art Édouard Pelletan.
En 1903, il est membre fondateur du Salon d'automne à Paris, où il expose également. En 1914, Vibert est nommé professeur à l'École des beaux-arts de Genève. Par la suite il partage son temps entre Genève et Paris[2].
Il habita au no 31 route du Chêne Rogneux à Grosrouvre dans le département des Yvelines. Son fils Jean-Paul y installa par la suite une imprimerie d'art[3] dont l'activité se poursuivit jusqu’en 1995.
Sujets et techniques utilisées
Vibert a réalisé des portraits et des paysages. Il a pratiqué la xylographie, créé des affiches, des polices de caractères ainsi que des illustrations. Le plus souvent il a utilisé en gravure une technique en camaïeu, c'est-à-dire en deux couleurs.
En plus de ses créations personnelles, il a réalisé quelques gravures d'après des dessins de nus féminins faits par André Rouveyre[2], ainsi que des portraits réalisés par ce dernier[pas clair] et notamment celui d'Antonio de La Gandara[4].
Expositions
- Genève : Musée Rath : Musée de l'Athénée, 1957 (Cent ans de peinture genevoise : à l'occasion du centenaire de la Société des amis des beaux-arts)[5]
Quelques œuvres
- Autoportrait.
- Affiche pour la galerie de La Plume (vers 1900).
- Anatole France (1910).
- Remy de Gourmont (1911).
- Remy de Gourmont.
- Harmonie (1931)
- Ex-libris de Frédéric Raisin, bibliophile genevois.
- Portrait de l'éditeur Georges Crès
Ouvrages illustrés
- Pierre-Eugène Vibert, Des bois, [S.l.] : Bibl. d'art de La critique, 1898
- Anatole France, Aux étudiants : discours prononcé à la Maison des étudiants le samedi , Paris : E. Pelletan, 1910
- Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Paris : G. Crès, 1911
- Noël Clément-Janin, Coups d'œil sur Paris, illustrés de 84 compositions de Charles Heyman dont 21 eaux-fortes originales et 63 dessins gravés sur bois par Pierre-Eugène Vibert, Paris, Charles Hessèle, 1911.
- Villiers de L'Isle-Adam, Axël, Paris : G. Crès, 1911
- J. Barbey d' Aurevilly, Les diaboliques, Paris : G. Crès, 1912
- Maurice Barrès, Un homme libre, Paris : G. Crès, 1912
- Eugène Fromentin, Dominique, Paris : G. Crès, 1912
- Rémy de Gourmont, Divertissements : poèmes en vers, Paris : G. Crès, 1912
- J.-K. Huysmans, Là-bas, Paris : G. Crès, 1912
- Pierre Louÿs, La femme et le pantin, Paris : G. Crès, 1912
- Paul Hyacinthe Loyson, Les âmes ennemies, Paris : E. Pelletan, 1912
- Henri de Régnier, Contes de France et d'Italie, Paris : G. Crès, 1912
- J.-J. Rousseau, Les confessions, Paris : G. Crès, 1912
- Emile Verhaeren, Les blés mouvants, Paris : G. Crès, 1912
- Maurice Barrès, Sous l'œil des barbares, Paris : G. Crès, 1913
- Léon Bloy, Le désespéré, Paris : G. Crès, 1913
- Benjamin Constant, Adolphe, Paris : G. Crès, 1913
- Théophile Gautier, Emaux et camées, Paris : G. Crès, 1913
- Gœthe, Faust et le second Faust, Paris : G. Crès, 1913
- Remy de Gourmont, Lettres d'un satyre, Paris : G. Crès, 1913
- Villiers de L'Isle-Adam, Le Nouveau-Monde, Paris : G. Crès, 1913
- Pierre Louÿs, Aphrodite, Paris : G. Crès, 1913
- Pierre Louÿs, Les Chansons de Bilitis, Paris : G. Crès, 1913
- Pétrone, Le Satyricon, Paris : G. Crès, 1913
- Abbé Prévost, Histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut, Paris : G. Crès, 1913
- Marcelle Tinayre, La maison du péché, Paris : G. Crès, 1913
- Voltaire, Candide ou L'optimisme, Paris : G. Crès, 1913
- Maurice Barrès, L'abdication du poète, Paris : G. Crès, 1914
- Charles Baudelaire, Petits poèmes en prose, Paris : G. Crès, 1914
- Rémy de Gourmont, Lettres à l'Amazone, Paris : C. Crès, 1914
- Jules Renard, Poil de carotte, Paris : G. Crès, 1914
- H. Taine, Vie et opinions de M. Frédéric-Thomas Graindorge, Paris : G. Crès, 1914
- Paul Verlaine, Parallèlement, Paris : G. Crès, 1914
- Eugène Fromentin, Les maîtres d'autrefois : Belgique, Hollande, Paris : G. Crès, 1915
- Enrique Larreta, La gloire de don Ramire, Paris : G. Crès, 1915
- J.-K. Huysmans, Le drageoir aux épices, Paris : G. Crès, 1916
- Rachilde, La tour d'amour : roman, Paris : Les Maîtres du livre, 1916
- Pierre-Eugène Vibert, Dix gravures sur bois : environs de Paris, Paris, Georges Crès & Cie, 1916.
- Charles Baudelaire, Les paradis artificiels, Paris : G. Crès, 1917
- André Gide, L'immoraliste, Paris : G. Crès, 1917
- Rémy de Gourmont, Physique de l'amour, Paris : G. Crès, 1917
- Voltaire, L'Ingénu, Paris : G. Crès, 1917
- Maurice Barrès, Colette Baudoche, Paris : G. Crès, 1918
- Rudyard Kipling, Contes choisis, Paris : G. Crès, 1918
- Emile Verhaeren, Kato, Genève : W. Kundig, 1918
- Elémir Bourges, Le crépuscule des dieux, Paris : G. Crès, 1919
- R.-W. Emerson, Hommes représentatifs, Paris : G. Crès, 1919
- Maurice de Guerin, Le centaure ; La bacchante, Genève : Georg, 1919
- Philippe Monnier, Mon village, Genève : Georg ; Paris : G. Crès, 1919
- Gérard de Nerval, Sylvie, Paris : G. Crès ; Genève : Georg, 1919
- Albert Samain, Aux flancs du vase, Paris : G. Crès, 1919
- Jacques Cazotte, Le diable amoureux, Paris : G. Crès, 1920
- André Gide, La porte étroite, Paris : G. Crès, 1920
- Jules Laforgue, Moralités légendaires, Paris : G. Crès, 1920
- Louis Mercier, Les pierres sacrées, Lyon : H. Lardanchet, 1920
- Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie, Paris : G. Crès, 1920
- Carl Spitteler, Gustave, Genève : Georg ; Paris : G. Crès, 1920
- Gabriel Faure, Paysages passionnés, Paris : Perrin, 1921
- Salomon Gessner, Daphné, Genève : Philémon, 1921
- Maurice de Guerin, Le cahier vert, Paris : G. Crès, 1921
- Pierre Mille, Barnavaux, Paris : G. Crès, 1921
- Edgar Poe, Histoires grotesques et sérieuses, Paris : G. Crès, 1921
- Marcel Schwob, Vies imaginaires, Paris : G. Crès, 1921
- Paul Verlaine, Amour, Paris : G. Crès, 1921
- Paul Verlaine, Jadis et naguère, Paris : G. Crès, 1921
- Henri-Frédéric Amiel, Fragments d'un journal intime, Genève : Georg ; Paris : G. Crès, 1922
- Henry Bordeaux, La peur de vivre, Paris : H. Jonquières, 1922
- Chamfort, Maximes et pensées, Paris : G. Crès, 1922
- Alphonse Daudet, Numa Roumestan, Paris : G. Crès, 1922
- Edouard Estaunié, Solitudes, Paris : G. Crès, 1922
- Salomon Gessner, Idylles, Genève : Sonor ; Paris : G. Crès, 1922
- Rémy de Gourmont, Le chemin de velours, Paris : G. Crès, 1922
- Léon Tolstoï, La sonate à Kreutzer, Paris : G. Crès, 1922
- Honoré de Balzac, La peau de chagrin, Paris : G. Crès, 1923
- Alphonse Daudet, L'évangéliste, Paris : G. Crès, 1923
- Léon Savary, Le secret de Joachim Ascalles, Genève : A. Ciana ; Lausanne : Ed. Spes, 1923
- Paul Verlaine, Romances sans paroles, Paris : G. Crès, 1923
- Léon Bloy, La femme pauvre, Paris : G. Crès, 1924
- Chamfort, Caractères et anecdotes, Paris : G. Crès, 1924
- Charles Maurras, Les amants de Venise, Paris : G. Crès, 1924
- Arthur Rimbaud, Poésies complètes, Paris : G. Crès, 1924
- François Ruchon, Jules Laforgue (1860-1887) : sa vie, son œuvre, Genève : A. Ciana ; Paris : Champion, 1924
- Henri Bergson, L'intuition philosophique, Paris : E. Pelletan : Helleu et Sergent, 1927
- Maurice Maeterlinck, Serres chaudes, Paris : E. Pelletan : Helleu et Sergent, 1927
- Gœthe, Les affinités électives, Paris : Au Pot cassé, 1929
- Charles Baudelaire, Curiosités esthétiques, Paris : Helleu et Sergent, 1930
- Edouard Martinet, Verjus, Genève : A. Jullien, 1930
- Ami Frague, Reflets d'altitude, Genève : M. Slatkine, 1932
- Henri de Ziégler, Idylle, Neuchâtel ; Paris : V. Attinger, 1932
Notes et références
- « Pierre-Eugène Vibert », sur SIKART Dictionnaire sur l'art en Suisse..
- Source : Notice sur Idbury Prints.
- Cf. par exemple le Mercure de France, novembre 1933, p. 663 — sur Gallica.
- voir www.lagandara.fr qui consacre une longue anecdote aux relations avec Rouveyre
- P.-F. S., « Cent ans de peinture genevoise », Journal de Genève, (lire en ligne)
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