Pierre Bonnemains
Pierre Bonnemains, puis baron de Bonnemains, né le à Tréauville dans la Manche et mort le au Mesnil-Garnier, dans le même département, est un général français de la Révolution et de l’Empire et un homme politique.
Pierre Bonnemains | |
Naissance | Tréauville, Manche |
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Décès | (à 77 ans) Mesnil-Garnier, Manche |
Origine | France |
Arme | Cavalerie |
Grade | Général de division |
Années de service | 1793 – 1848 |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes Expédition d'Espagne |
Distinctions | Vicomte Baron de l'Empire Grand officier de la Légion d'honneur Commandeur de Saint-Louis |
Hommages | Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 22e colonne |
Autres fonctions | Pair de France Député de la Manche |
Biographie
De la Révolution à l'Empire
Élevé au collège de Valognes, il entre au service en qualité d'adjudant-major d'un bataillon de gardes nationaux de la Manche. Le , il passe sous-lieutenant dans les dragons de la Manche, depuis 12e dragons, et en 1797, il est capitaine aide de camp du général Tilly. Il fait plusieurs campagnes aux armées du Nord et de Sambre-et-Meuse. Nommé chef d'escadron sur le champ de bataille le , puis major du 16e régiment de chasseurs à cheval le , et colonel du 5e chasseurs le , il fait les campagnes de 1806, et 1807 à la Grande Armée. Il se distingue à Schleiz, Iéna, Lübeck et Friedland. Il est fait dans l'intervalle baron de l'Empire le .
Officier de la Légion d'honneur le , Bonnemains passe en Espagne. Il se distingue à la bataille de Burgos, à Truxillo, à Medellín et à Talavera en 1809, ainsi qu'à la bataille d'Algésiras en 1812. Général de brigade le , il reste en Espagne jusqu'au commencement de 1813, puis passe en Italie et fait sous le prince Eugène de Beauharnais les campagnes de 1813 et 1814 en Saxe et en France. Il commande quelquefois l'avant-garde et se fait remarquer à la bataille de Caldiero et à celle de Villafranca, contribue au succès de la bataille du Mincio et est proposé pour le grade de lieutenant-général. Il est commandeur de la Légion d'honneur et chevalier de l'ordre de la Couronne de fer. Le , Bonnemains est fait chevalier de Saint-Louis et obtient pendant les Cent-Jours le commandement d'une brigade de cavalerie sous les ordres du maréchal Grouchy. Jusqu'au dernier moment, il témoigne de son dévouement à la cause de Napoléon Ier.
Au service du roi
Après la bataille de Waterloo, il est de nouveau désigné pour le grade de lieutenant-général mais cette nomination n'est pas confirmée par le roi. Pendant quelques années, le général Bonnemains reste dans l'ombre, mais il finit par s'entendre avec les Bourbons, est créé vicomte, fait la campagne d'Espagne en 1823 et est enfin nommé lieutenant-général le de la même année. Commandeur de Saint-Louis le mois suivant puis gentilhomme de la chambre du roi de France, il devient également commandant de la Corse et grand officier de la Légion d'honneur.
En 1830, candidat malheureux à la députation de la Manche pour la circonscription de Valognes contre un autre officier bonapartiste, Armand de Bricqueville, il est élu dans le collège du département de la Manche. De nouveau battu en 1831 (collège de Périers), les électeurs du 5e collège de la Manche (Coutances) l'élisent à la Chambre des députés en 1837, 1839 et 1842, où il soutient la majorité ministérielle. Le , il devient pair de France. Envoyé en Algérie en 1839, pour réorganiser la cavalerie, il est placé à son retour de cette mission, en 1840, dans le cadre de réserve avant d'être admis à la retraite le . Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, à Paris.
Un ancien cavalier du 5e chasseurs, le général François Dumonceau, évoque le « caractère loyal et droit » de Bonnemains et souligne que ce dernier continuait de jouir, même après son départ, d'une popularité importante au sein de cette unité, « qu'il parut mériter par ses formes aimables autant que par les mérites qu'on se plaisait à vanter »[1].
Famille
Il est le père de Charles-Frédéric de Bonnemains (1814-1885), qui fut général durant la guerre franco-prussienne et qui s'illustra à la tête de sa cavalerie lors de la bataille de Frœschwiller et le grand-père de Pierre de Bonnemains, dont l'épouse, Marguerite Brouzet, fut la maîtresse du général Boulanger.
Distinctions
- Légion d'honneur :
- Légionnaire le , puis,
- Officier le , puis,
- Commandant le , puis,
- Grand officier de la Légion d'honneur le ;
- Chevalier de l'ordre de la Couronne de Fer ;
- Chevalier de Saint-Louis le ;
Armoiries
Figure | Blasonnement |
|
Armes du baron Bonnemains et de l'Empire (décret du , lettres patentes de (Bayonne))
De sinople, à la cotice d'or chargée de trois étoiles d'azur, adextrée d'un lion couché d'or soutenu de deux sabres d'argent à poignée d'or renversés et croisés en sautoir, franc quartier de baron sorti de l'armée, bordure de gueules.[2],[3],[4] |
Annexes
Bibliographie
- « Pierre Bonnemains », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
- « Pierre Bonnemains », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Notes et références
- Alain Pigeard (préf. baron Gourgaud), Les étoiles de Napoléon : maréchaux, amiraux, généraux 1792-1815, Quatuor, , 768 p., p. 240-241.
- Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
- La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr
- PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Cote LH/286/41 », base Léonore, ministère français de la Culture ;
- Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 7 Yd 863.
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