Pierre Jules Amadieu
Pierre Jules Amadieu né le à Payrac, dans le Lot, et tué le à la bataille de Rezonville, est un colonel français.
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Biographie
Famille
Il est le fils d'Antoine Amadieu et d'Anne Vernet. Le 10 mars 1858, il épouse Marguerite Cavaignac de la Lande petite-fille de Jean-Baptiste Cavaignac de Lalande. Ils ont pour fils Raoul Amadieu né vers 1860.
Formation
Élève de la Flèche en 1827, admis dans la dix-septième promotion de Saint-Cyr le [1], il en sort le , comme sous-lieutenant. Il est promu lieutenant le au 23e régiment d'infanterie légère de Saint-Denis[2], et capitaine le [3].
Carrière
Le , Amadieu prend le commandement d'une compagnie. Le , il est nommé au 51e de ligne, alors en Algérie. Le , le capitaine Amadieu s'embarque pour traverser la Méditerranée. Il reste en Algérie jusqu'au , presque toujours en expédition[4]. Avec le premier bataillon, il prend part à l'expédition de 1850 en Kabylie sous les ordres du colonel de Lourmel. Le 21 mai 1850, Amadieu s'illustre lors du combat d'Aïn Fouila face à deux mille kabyles composés en partie de Beni Himmels[5]. Le 26 juin, lors du combat contre les Beni-Méraï et leurs alliés, il se distingue en se maintenant avec une poignée d'hommes sur une position vigoureusement attaquée par les kabyles. Il est récompensé le 9 août par la croix de chevalier de la Légion d'honneur[6].
En août 1854, durant la guerre de Crimée, il participe au débarquement et à la prise de la forteresse de Bomarsund en mer Baltique[7].
Nommé Chef de bataillon, le [8], il rejoint le 48e de ligne à Amiens. Amadieu retourne en Algérie, embarqué le pour Oran. Il y gagne la croix d'officier le [4]. Nommé lieutenant-colonel le , il se rend à Mostaganem au 82e de ligne [9]. Amadieu quitte l'Algérie le pour aller tenir garnison à Perpignan[4].
Mort
Colonel du 75e de ligne le [10], il fait la campagne de 1870. Au sein de la 3e division du 6e corps d'armée du maréchal Canrobert, son régiment est engagé dans la bataille de Rezonville, le 16 août 1870. Le colonel Amadieu conduit une seconde attaque contre Vionville. Blessé d'un coup de feu, il veut rester à cheval et continuer à commander son régiment. Il s'affaisse. Aux soldats qui viennent le relever, ses dernières paroles sont « Soldats ! Rappelez vous que la France se souvient de ceux qui meurent pour elle et que sur votre drapeau se trouvent ces mots : « Honneur, Patrie !» ». Il décède le lendemain[11],[12].
Décoration
- Croix de la Légion d'honneur le [14], promu officier le .
Notes et références
- « Historique de la 17e promotion de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr (1834-1836) », sur saint-cyr.org
- « Annuaire de l'état militaire de la France pour l'année 1845 », sur books.google.fr, p. 268
- « Annuaire de l'état militaire de la France pour l'année 1849 », sur books.google.fr, p. 225
- Narcisse Faucon, « Le livre d'or de l'Algérie : histoire politique, militaire et administrative, événements et faits principaux, biographie des hommes ayant marqué dans l'armée, les sciences, les lettres, etc. de 1830 à 1889 », Challamel et Cie Éditeurs, , p. 13-14
- lieutenant Painvin, « Historique du 51e régiment d'infanterie », , p. 425
- lieutenant Painvin, « Historique du 51e régiment d'infanterie », , p. 427
- lieutenant Painvin, « Historique du 51e régiment d'infanterie », , p. 437
- « Annuaire de l'état militaire de la France pour l'année 1858 », sur books.google.fr, p. 283
- « Annuaire militaire de l'Empire français pour l'année 1867 », sur books.google.fr, p. 332
- « journal des débats du jeudi 5 août 1869 », sur gallica.bnf.fr, p. 2
- Leroy, Osvald, Mars-la-Tour, 16-18 août 1870 (2e édition), Paris, (lire en ligne), p. 50
- Auguste Clément Gérome, « Historique du 75e régiment d'infanterie, fait sous la direction du colonel Pédoya ... d'après les documents puisés au Ministère de la guerre », H. Charles-Lavauzelle,
- Louis Tuetey, « Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France - Archives de la guerre tome 1 », , p. 170
- « journal des débats des vendredi 16 et samedi 17 août 1850 », sur gallica.bnf.fr, p. 2
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