Pierre Le Moign'

Pierre Le Moign', né le à Gouarec dans les Côtes-du-Nord, mort le à Garches dans les Hauts-de-Seine, est un responsable de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est Compagnon de la Libération.

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Pierre Le Moign'
Le Breton
Naissance
à Gouarec (Côtes-du-Nord)
Décès
à Garches (Hauts-de-Seine)
Unité Mouvement de résistance des prisonniers de guerre et déportés
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Médaille militaire
Croix de guerre 1939-1945

Liste des compagnons de la Libération

Biographie

Pierre Le Moign' naît à Gouarec dans les Côtes-du-Nord en Bretagne le [1]. Fils d'un receveur des impôts, il suit des études supérieures de droit et de lettres, à Rennes, à Paris et à Dijon[1].

Il devient instituteur. Il effectue son service militaire dans l'infanterie, en 1936 et 1937[1].

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Pierre Le Moign' est mobilisé dans l'infanterie en août 1939. Il participe en mai 1940 au combat de Sedan puis en juin à Gault-La-Forêt[1].

Il est fait prisonnier le 14 juin 1940[1]. Emmené en Allemagne, il y suscite la résistance dans plusieurs camps d'internement et kommandos[1]. Il organise de la propagande, des sabotages et des filières d'évasion[1]. Il s'évade lui-même cinq fois, mais est repris[1].

Il se fait finalement passer pour malade et est rapatrié à ce titre en mars 1943[1]. Il entre aussitôt dans la Résistance, au sein du Mouvement de résistance des prisonniers de guerre et déportés (MRPGD), fondé par Michel Cailleau, dont il devient un des adjoints[1].

Le Moign' est chargé en mai 1943 de créer en Zone Sud l'organisation regroupant ceux qui doivent être soumis au Service du travail obligatoire ou à la « Relève »[1]. Il s'organise pour cela avec les différents maquis de la Résistance, mais il est arrêté par la Gestapo, et interné au camp de Compiègne[1].

Il s'évade de Compiègne le 13 août 1943, et devient responsable de l'ensemble du MRPGD pour la Zone Sud[1]. Arrêté fin août, de nouveau par la Gestapo, il est détenu pendant un mois et demi, puis libéré sur prononciation d'un non-lieu[1].

Il reprend ses responsabilités dans la Résistance, réorganise les services de son réseau, est nommé délégué général en février 1944[1]. La milice l'arrête le 5 mars 1944 sur un guet-apens, l'emmène, l'interroge et le torture au point de subir plusieurs syncopes, mais il réussit à ne pas parler[1]. Transféré à Lyon, il est de nouveau torturé, puis traduit en cour martiale, mais arrive encore une fois à s'évader[1].

Le Moign' est en mai 1944 le secrétaire général du Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés (MNPGD), fondé à partir du MRPGD et d'autres réseaux[1]. Il participe en août 1944 à la Libération de Paris, puis se charge de reclasser les anciens prisonniers et déportés[1].

Il est créé Compagnon de la Libération par le décret du [1]. Après la guerre, il retourne à l'enseignement comme professeur de lettres[1].

Pierre Le Moign' meurt le à Garches (Hauts-de-Seine) ; il est enterré à Lent, dans l'Ain[1].

Distinctions

Ouvrages

  • Pierre Le Moign', alias Le Breton, Les Chemins du refus, 1940-1944, Paris, INPR, 1983, 237 pages.

Notes et références

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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