Pierre Pappacarbone

Pierre Pappacarbone ou Pierre de Cava, né à Salerne en 1038 et mort le à l'abbaye de Cava, est un religieux catholique italien du Moyen Âge, vénéré comme un saint par l'Église catholique est dans les mémoires comme l'abbé 3e de l'abbaye de Cava de' Tirreni.

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Saint Pierre Pappacarbone

Roger Sanseverino était prostatectomie au pied de Saint-Pierre Pappacarbone
Naissance
Salerne
Décès  
Badia di Cava de' Tirreni
Nationalité Italienne
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Vénéré à Abbaye de la Sainte Trinité de Cava
Canonisation 1893 Rome
par Leon XIII
Vénéré par catholique romaine
Fête 4 mars

Issu de la famille lombarde des Pappacorboni de Salerne, il fut moine à l'abbaye de Cluny, évêque de Policastro puis troisième abbé de Cava, une abbaye fondée par son oncle Alferio Pappacarbone.

Il est localement célébré comme saint catholique le 4 mars.

Éléments biographiques

Devenu moine à l'Abbaye de Cava, il suit les traces de son oncle et se rend à l'abbaye de Cluny où il demeure cinq années. De retour en Campanie, il est nommé évêque de Policastro grâce au soutien du prince de Salerne Gisolf II mais renonce à sa charge après quelques années pour rejoindre l'abbaye de Cava où il tente d'imposer la réforme clunisienne, d'abord infructueusement, ce qui le contraint à se retirer. Rappelé à sa charge, il dirige l'abbaye pendant plusieurs décennies, contribuant à la diffusion de la réforme clunisienne dans tout le sud de l'Italie.

Il est l'auteur du Commentaire sur le livre des rois que l'on a très longtemps cru l'œuvre de Grégoire le Grand[1].

Écrits

Pierre Pappacarbone ou Pierre de Cava était moine en Italie au XIIe siècle[2].

Commentaire selon saint Marc (Mc 1, 29-39) :

Pourquoi une telle mise en scène ?
Eli et Samuel enfant, 1780, John Singleton Copley, Wadsworth Atheneum.

« Pourquoi donc Dieu tout-puissant fait-il entendre son appel dans une telle mise en scène, au point que l'esprit de celui qui est appelé soit empêché de reconnaître celui qui l'appelle ; de lui faire croire, alors qu'il entend Dieu, qu'il s'agit de son maître humain ; de faire retentir son appel sans dire pourquoi ; de le laisser se rendre auprès de son maître pour être autant de fois renvoyé prendre le repos du sommeil, sans pourtant lui permettre de se reposer en dormant ?

Si grand que soient les mérites d'un fidèle commençant, puisqu'il n'en est pas encore à la perfection, mais progresse dans la vie spirituelle, il ne peut percevoir la parole que Dieu tout-puissant prononce par lui-même. En appelant ainsi d'une voix qui a été prise pour celle d'Héli, il ne s'est pas fait connaître, afin que l'enfant courût auprès de son maître et, s'entendant dire qu'il n'avait pas été appelé, montrât, grâce à cette méprise, en quel haut degré de vertu il se tenait. L'enfant qui, humblement soumis à un homme et élevé au sublime sommet de l'obéissance, s'approcha quand on l'appela et s'en retourna quand on lui en donna l'ordre, quel exemple nous donne-t-il, sinon celui de la plus haute obéissance ?

Samuel ne connaissait pas encore le Seigneur. En effet, nous connaissons Dieu par la foi comme par ouï-dire ; mais c'est par amour contemplatif que se révèle à nous, comme par une manifestation de sa présence, celui qui s'est fait connaître par ouï-dire. »

 Pierre de Cava. Commentaire sur le premier livre des Rois, II, 124-125, 129, trad. Adalbert de Vogüé, Paris, Cerf, 1993, Sources Chrétiennes 391, p. 199-203, 211.

Vénération

Les quatre premiers abbés de Cava - Alferio Pappacarbone, Léon Ier de Cava, Pierre Pappacarbone et Costabile Gentilcore (Alferius, Leo, Petrus et Constabilis) - ont été officiellement reconnus comme des saints en 1893 par le pape Léon XIII[3].

Références

  1. Selon la démonstration d'Adalbert de Vogüé dans Grégoire le Grand/Pierre de Cava, Commentaire sur le Premier Livre des Rois, III, éd. et trad. Adalbert de Vogüé, Paris, Le Cerf (Sources chrétiennes), 1998.
  2. Pierre de Cava (11..?-1156) ??? - {BnF Data.
  3. cf. Studien und Mitteilungen zur Geschichte des Benediktinerordens und seiner Zweige, vol. 14, éd. Anton Pustet, 1893, p. 171

Bibliographie

  • (la) Vitae quatuor priorum abbatum cavensium Alferii, Leonis, Petri et Costabilis, éd. Leone Mattei Cerasoli, in Rerum italicarum scriptores, Bologne 1941
  • Grégoire Ier et Pierre de Cava ? (trad. Le frère Adalbert de Vogüé), Commentaire sur le Premier livre des rois - tome 1, Les éditions du Cerf, , 495 p. (ISBN 978-2-2040-3155-4)
  • Grégoire le Grand/Pierre de Cava, Commentaire sur le Premier Livre des Rois, III, éd. et trad. Adalbert de Vogüé, Paris, Le Cerf (Sources chrétiennes), 1998.
  • (it) Joseph Ratzinger, Santi. Gli autentici apologeti della Chiesa, éd. Lindeau, Turin, 2007

Sources partielles

  • Vies des pères des martyrs et des autres principaux saints, tirées des actes originaux et des monuments les plus authentiques, vol.3, éd. Vanlinthout et Vandenzande, 1828, pp. 352-355

Articles connexes

Liens externes

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