Pierre Termier

Biographie

Pierre Marie Termier prépare le concours de 1876 à 1878 à Sainte-Geneviève à Versailles et sort major de Polytechnique à 21 ans en 1880 puis entre au prestigieux Corps des mines. Il est très vite passionné par les sciences de la Terre et surtout, dès 1879, par l'étude de la chaîne alpine.

Le , il succède à François Ernest Mallard à la Chaire de minéralogie et pétrographie de l'École des mines de Paris, après avoir occupé depuis 1885 celle de géologie, minéralogie et physique à Saint-Étienne, où Marcel Bertrand et Auguste Michel-Lévy l'avaient remarqué. Il exécute des missions géologiques dans les Alpes, en Tunisie, en Russie, au Maroc...

En 1903, il est le premier lauréat du prix Prestwich de la Société géologique, décerné par Albert de Lapparent.

Il est fait docteur honoris causa de l'Université d'Innsbruck.

En 1906, le prix Wilde lui est décerné par l'Académie des sciences. La même année, il effectue des recherches sur le bassin minier de Ronchamp et son prolongement potentiel dans le bassin houiller stéphanien sous-vosgien[1].

En 1909, il entre en section minéralogie à l'Académie des Sciences, dont il deviendra président. En 1911, à la mort d'Auguste Michel-Lévy, il lui succède comme directeur du service de la Carte géologique. En 1914, il est nommé inspecteur général des Mines.

Le prix Albert-Gaudry lui est décerné par la Société géologique de France en 1920.

Il est élevé à la dignité de Commandeur de la Légion d'honneur le .

Il fut un ami fidèle de Léon Bloy de 1906, année de leur rencontre, à 1917, année de la mort de l'écrivain. Pierre Termier, catholique pratiquant, était par ailleurs Tertiaire de saint François d'Assise.

Il réalise un Portrait de François Ernest Mallard (son prédécesseur à la chaire de minéralogie), huile sur toile, fin XIXe, conservé à l'Ecole des mines de Paris[2].

Hommage

Deux établissements scolaires catholiques portent son nom : l'un situé à Grenoble (lycée catholique Pierre-Termier, ex-institution Bois-Rolland), l'autre situé à Lyon (école, collège, lycée Pierre-Termier d'enseignement catholique privé) dans la rue des Alouettes, dans le quartier de Monplaisir. Au fort de la Bastille à Grenoble, la terrasse accueillant les visiteurs du téléphérique porte le nom de terrasse des géologues, en hommage aux trois géologues Wilfrid Kilian, Charles Lory et Pierre Termier.

Notes et références

  1. Jean-Jacques Parrietti, Les houillères de Ronchamp I : La mine, 2001, p. 42.
  2. Wilfried Zeisler, Le patrimoine de l'Ecole des mines de Paris, monographie de l'Ecole du Louvre, Paris, , page 24

Voir aussi

Bibliographie

Œuvres de Pierre Termier
  • À la gloire de la terre. Paris, Desclée de Brouwer, 1922.
  • La Joie de connaître. Paris, Nouvelle Librairie Nationale, 1926.
  • La Vocation de savant. Paris, Desclée de Brouwer, 1929.
  • Introduction à Léon Bloy. Paris, Desclée de Brouwer, 1930.
Études
  • Alexis Chermette, « Pierre Termier (1859-1930), géologue, écrivain et poète, inspecteur général des Mines, membre de l'Institut », Bulletin mensuel de la Société linnéenne de Lyon, vol. 57e année, no 2, , p. 1-15 (lire en ligne, consulté le ).
  • André Allix, « Pierre Termier (Nécrologie) », Géocarrefour. Les études rhodaniennes, vol. 6, no 4, , p. 460 (lire en ligne, consulté le ).
  • "Hommage à Pierre Termier" - La Nouvelle Revue des Jeunes, n°5 , 4e année,

Liens externes

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