Pierre d'Oron (évêque de Sion)

Pierre d'Oron, mort en à Sion, est un ecclésiastique valaisan, prince-évêque de Sion du XIIIe siècle, issu de la famille d'Oron.

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Pierre d'Oron
Fonctions
Évêque de Sion
-
Évêque diocésain
Diocèse de Sion
à partir de
Rodolfo di Valpelline (d)
Évêque catholique
Évêque élu (d)
Biographie
Décès
Activité
Famille
Autres informations
Religion

Biographie

Origines

Pierre d'Oron est le cinquième fils de Rodolphe Ier, seigneur d'Oron et co-seigneur de Vevey[1] et d'Alice/Alix N.N.[2],[3].

Il est mentionné en 1236, aux côtés de ses frères, lorsque leur père, co-seigneur de Vevey accorde des franchises à la ville neuve de Vevey[3],[4]. Dans le tableau généalogique familiale, il est dit Pierre II[5].

Son frère, Rodolphe [II] († avant 1267), hérite des biens de leur père. Toutefois, la coseigneurie de Vevey est en indivision entre Rodolphe II, Pierre et Girard[5].

Épiscopat

Pierre d'Oron est doyen de Vevey en 1271[1],[3]. L'année suivante, il est chanoine de la cathédrale de Lausanne[3]. Il est en charge à partir de 1274[1], mais monte sur le trône épiscopal de Sion en 1275[3].

Évêque, il fait face aux rivalités entre l'Empire et les comtes de Savoie. Le nouveau prélat se charge, au cours des deux premières années, de fortifier les édifices détruits par le comte Pierre II de Savoie dans les décennies précédentes[6],[7] Il entreprend de restaurer le château de la Bâtiaz, à Martigny[3] (1281)[6]. Il fait également fortifier Montorge[3].

Afin de financer les travaux, le trésor épiscopal étant épuisé[7], Pierre d'Oron engage sa mitre, « sa crosse et les ornements de sa chapelle »[6] contre une forte somme d'argent, auprès de banquiers italiens installés à Vevey, notamment la famille Caorcini[8]. Il met en place de nouveaux statuts pour le chapitre[3].

Testament et mort

Pierre d'Oron rédige son testament en 1287[3]. Il institue son frère, Girard, comme son héritier[8],[2]. Girard était chantre du Chapitre de Lausanne et doyen de Vevey[1],[2]. Son testament fait mention de son emprunt[8].

Il meurt le 12, le 13 (selon Pasche/Montet)[5],[2] ou le , dans la ville épiscopale de Sion[3]. Il laisse derrière lui des dettes[3].

Notes et références

  1. Charles Pasche, La contrée d'Oron : Soit le district de ce nom dans les temps anciens, au moyen âge et sous la domination bernoise, essai historique, (lire en ligne), p. 108.
  2. Albert de Montet, Dictionnaire biographique des Genevois et des Vaudois : qui se sont distingués dans leur pays ou à l'étranger par leurs talents, leurs actions, leurs œuvres littéraires ou artistiques, etc., vol. 1, Lausanne, Georges Bridel, 1877-1878 (lire en ligne [PDF]), p. 257-258
  3. Gregor Zenhäusern Traduction : Florence Piguet, « Pierre d'Oron » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  4. François Forel, Chartes communales du pays de Vaud dès l'an 1214 à l'an 1527, G. Bridel, , 366 p. (lire en ligne), p. 12-15.
  5. Charles Pasche, La contrée d'Oron : Soit le district de ce nom dans les temps anciens, au moyen âge et sous la domination bernoise, essai historique, (lire en ligne), p. 134.
  6. Jos. Morand, « Le château de la Bâtiaz », Petites Annales valaisannes, no 1, , p. 11-16 (lire en ligne [PDF]).
  7. François Huot, L'Ordinaire de Sion. Étude sur sa transmission manuscrite, son cadre historique et sa liturgie, vol. 18, Fribourg, Éditions universitaires, coll. « Spicilegium Friburgense », , 800 p., p. 138.
  8. Frédéric Gingins de la Sarraz, Histoire de la ville de Vevey et de son avouerie, Lausanne, G. Gabriel, (lire en ligne), p. 40-42.

Annexes

Articles connexes

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