Vevey

Vevey (/və.vɛ/ [4]) est une ville et une commune suisse du canton de Vaud située sur la rive nord du lac Léman. Sixième commune du canton par sa population, elle est le chef-lieu du district de la Riviera-Pays-d'Enhaut. Au 31 décembre 2018, la commune de Vevey compte 19 904 habitants[5].

Pour l’article homonyme, voir Vevey (bateau).

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Vevay (Indiana).

Vevey

Vue du nord-ouest de Vevey.

Héraldique

Drapeau
Administration
Pays Suisse
Canton Vaud
District Riviera-Pays-d'Enhaut
Localité(s) Vevey
Communes limitrophes Corseaux, Corsier-sur-Vevey, Saint-Légier-La Chiésaz, La Tour-de-Peilz
Syndic
Mandat
Yvan Luccarini[1] (décroissance alternatives)
2021-2026
NPA 1800
No OFS 5890
Démographie
Gentilé Veveysan
Population
permanente
19 752 hab. (31 décembre 2020)
Densité 8 299 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 27′ 56″ nord, 6° 50′ 56″ est
Altitude 383 m
Superficie 2,38 km2
Divers
Langue Français
Localisation

Carte de la commune dans sa subdivision administrative.
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Vevey
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Vevey
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
Vevey
Liens
Site web www.vevey.ch
Sources
Référence population suisse[2]
Référence superficie suisse[3]

    Géographie

    Localisation

    Vevey sur le cône de déjection de la Veveyse en haut de l'image.

    Vevey est située en Suisse romande à l'ouest de la Suisse, sur l'axe qui relie la ville de Genève au canton du Valais. Elle est distante de 23 km de Lausanne (A9), chef-lieu du canton de Vaud, 84 km (A12) de la ville de Berne, 88 km (A9-A1) de Genève, 205 km (A12-A1) de Zurich.

    Géographiquement, elle se situe sur la rive nord du Léman à l'embouchure de la Veveyse. Elle est dominée au nord-ouest par les coteaux orientaux de Lavaux et le mont Pèlerin. À l'est commencent les préalpes, avec Les Pléiades comme premier sommet. La commune s'étend sur 2,38 km2, comprenant le centre-ville au sud, la vieille ville au sud-est et le coteau de Charmontey au nord-est.

    Climat

    La ville de Vevey se trouve dans une région au climat tempéré semi-continental. Les températures oscillent entre 15 °C et 35 °C en plein été, et entre −5 °C et 5 °C durant l'hiver. Le Léman rafraîchit le climat en été et l'adoucit en hiver. Durant la saison froide, un fort taux d'humidité de l'air engendré par la proximité du lac et parfois le stratus accentue l'effet de froid ressenti.

    Relevé météorologique de Vevey
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température moyenne (°C) 2 3 5,4 8,8 13 16,4 19 18,3 15,5 11,3 6,2 2,9 10,1
    Précipitations (mm) 79 72 79 80 108 136 97 116 99 102 86 97 1 131
    Nombre de jours avec précipitations 11 11 12 11 13 13 10 10 9 9 10 10 120
    Source : Atlas de la Suisse (données:1961-1990)

    Étymologie

    La Veveyse, une des origines possible du nom de Vevey.

    L'origine du nom de Vevey n'est pas assurée, plusieurs hypothèses étant plausibles[6],[7],[8] :

    • Dérivation du latin Bivis Vicus (littéralement le bourg à la rencontre des deux chemins), en référence à la voie romaine venant du col du Grand-Saint-Bernard qui se séparait à Vevey en direction de Lousonna (Lausanne-Vidy) à l'ouest et Aventicum (Avenches) au nord.
    • Par hydronymie de la racine *uiuis (littéralement rivière double) en référence soit aux deux sources de la Veveyse (de Châtel et de Fégire, dans ce cas, Veveyse serait à l'origine du nom de Vevey et non l'inverse), soit aux deux rivières qui délimitent Vevey à l'ouest et à l'est, la Veveyse et l'Oyonne, ou encore pour la Veveyse et la Moneresse (rivière actuellement au cours entièrement souterrain).
    • Deux hypothèses, anciennes et plutôt désuètes : par dérivation du mot gaulois vevr (=castor) ou par ethnonymie avec le peuple celtique des Bituriges Vivisques.
    • Dans plusieurs documents de la fin du XVe siècle, le nom de Vevey est restitué en français sous la forme de Viviers. Il est possible que Vevey soit la forme franco-provençale d'un vivier, nom très courant dans les toponymes français, savoyards (ex : Viviers-du-Lac sur le lac du Bourget (en Savoie, en France) et européens. C'est l'hypothèse la plus plausible[réf. nécessaire]. Ex : l'ostel de Savoye de la ville de Viviers du côté de Romon (Archives Privées, CdM, c.1494°) renvoie à la ville de Vevey, proche de Romont (Canton de Fribourg, en Suisse).

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Panneaux d'exposition, œuvre d'Albert Naef, présentant les objets trouvés dans les tombes de l'âge de la Tène mises au jour au lieu-dit « En Crédeyles ».

    Au XXe siècle av. J.-C., deux stations lacustres sur pilotis sont déjà installées à Vevey, une dans le quartier de Sainte-Claire et une autre au Creux de plan[9].

    En 1898, lors du percement du boulevard Saint-Martin, une nécropole d'une trentaine de tombes de l'âge de la Tène est mise au jour au lieu-dit « En Crédeyles »[10]. Aucune autre trace d'habitation de cette période n’a pour l'instant été trouvée sur le territoire de la commune.

    Boulevard Saint-Martin: fouilles archéologiques de la nécropole celte, photographie d'Albert Naef, 1898 (Archives cantonales vaudoises).

    À l’époque romaine, Auguste commence à faire construire une voie de communication commerciale et militaire depuis l'Italie. Cette voie, qui part de Milan, passe par le col du Grand-Saint-Bernard pour rejoindre le Léman. À Vevey, elle se divise en deux, l'une se dirige vers le nord pour aller à Aventicum, l'autre part vers l'ouest et longe le lac puis le Rhône jusqu'à Lugdunum. Grâce à cette voie de communication, une agglomération, définie comme étant un vicus, voit le jour entre les rivières Veveyse et Oyonne dans le centre-ville actuel sur une surface d'environ 20 ha. La localité porte alors le nom de Ouikos dans la Géographie de Ptolémée. Indiquée comme étape, elle se nomme Vibisco dans l'itinéraire d'Antonin, Vivisco sur la table de Peutinger et Bibiscon dans l'Anonyme de Ravenne[11].

    Des ruines romaines datant du début du IIe à l’extrême fin du IVe siècle, notamment un temple et un quartier artisanal, ont été mises au jour dans le quartier de Sainte-Claire, lors de la construction du nouveau collège[12].

    Moyen Âge

    À la fin de l'époque romaine, la ville est probablement temporairement en grande partie abandonnée sous la poussée des invasions barbares. Cependant, la découverte de la très importante nécropole du Clos d’Aubonne à La Tour-de-Peilz, située à 500 m au sud-est du vicus romain, et datant du Ve au IXe siècle, prouve que la région est restée habitée[13].

    En 563, l'éboulement du Tauredunum provoqua un probable tsunami à Vevey et sur toutes les rives lémaniques.

    Plan de Vevey au Moyen Âge.

    La ville commence clairement à se reconstruire à partir du VIIIe siècle. Sigéric la mentionne en 990 dans la Via Francigena sous le numéro et nom d'étape en partant de Rome LIII Vivaec. Du Moyen Âge, plusieurs autres noms nous sont parvenus: Viviscum (1011), Vivesium (1017), Vivois (1163), Vives (1177), Vivex (XIIe siècle) et Viveis (1225).

    Passage de l'empereur Rodolphe III de Bourgogne en 1011.

    Passages de l'empereur Henri IV en 1076 et en 1087.

    Vers 1152-1153, passage de Nikulas de Munkathvera qui descend d'Islande, en pèlerinage vers Rome et la Terre Sainte. Vers 1155 il décrira cet itinéraire dans le Leiðarvísir où il cite Vevey comme point de jonction entre l'itinéraire de Sigeric et sa propre route venant de Scandinavie et d'Allemagne. Il précise même qu'ici se rencontrent des voyageurs variés, francs, flamands, gallois, anglais, saxons, scandinaves. Son pèlerinage rejoint ainsi l'itinéraire développé sous le nom de Via Francigena[14].

    En 1260, Pierre de Savoie devient seigneur de Vevey, au détriment de la maison de Zähringen[15].

    Plusieurs épisodes de peste viennent ponctuer l'histoire de Vevey, notamment en 1450 (1 400 morts), en 1502, en 1613 (1 500 morts) et en 1631.

    De la Renaissance au XVIIIe siècle

    Plan de la ville de Vevey en 1726, dressé par A. de Mandrot (lieutenant-colonel fédéral) en 1862
    Vue de Vevey vers 1640.

    Le , à la suite de l'invasion bernoise du pays de Vaud, les députés veveysans se rendent à Morges afin de soumettre leur ville au général bernois Hans Franz Nägeli (de), non sans avoir hésité à rejoindre Fribourg[16]. Le bailli bernois est logé dans un premier temps au château de Chillon, puis dès 1733 dans le bâtiment de l'actuel musée du Vieux-Vevey.

    1584 : tremblement de terre important qui fit s'écrouler une partie des murailles.

    1659 : crue de la Veveyse qui emporta le pont Saint-Antoine.

    Durant la nuit du 30 juin au 1er juillet 1688, la ville est presque entièrement ravagée par un incendie. Selon les témoins de l'époque, ce sont 220 à 250 bâtiments qui sont entièrement détruits sans compter les dégâts aux autres habitations[17].

    1726 : crue de la Veveyse qui emporta le pont Saint-Antoine.

    Sous l'Ancien Régime, les autorités de la Ville et les principaux fonctionnaires étaient choisis par un tirage au sort dit ballotte, en utilisant de petites boules blanches ou noires, argentées ou dorées, que les votants plaçaient dans une urne spécialement construite à cet usage. De rares témoins de cet usage ont été conservés dans quelques archives communales, dont Morges (boules) et Vevey (distributeur de balottes); Yverdon en possède l'un des exemples les plus remarquables[18].

    Époque contemporaine

    Vue sur Vevey au XIXe siècle par Johann Ludwig Bleuler (1792–1850).
    Pont roulant supportant 120 tonnes aux ateliers de constructions mécaniques de Vevey (ACMV).

    Après la Révolution vaudoise de 1798, et durant tout le XIXe siècle, Vevey connaît une période de prospérité et d'expansion. Les industries de la construction mécanique (Ateliers de Constructions Mécaniques de Vevey), du chocolat, du lait en poudre (Nestlé) et de nombreuses manufactures de tabac (en 1890 : Rinsoz, Ormond, Hoffman, Taverney & Cie, Ermatinger, Dupraz & Cie) sont créées. Des édifices publics sortent de terre, alors que les murs de ville et portes médiévales disparaissent.

    Le , le Premier Consul Napoléon Bonaparte passe en revue sur la Grand Place les quelque 6 000 officiers et soldats de la Division Boudet, avant sa traversée des Alpes quatre jours plus tard par le col du Grand Saint-Bernard.

    Fondation en 1802 de la ville de Vevay dans l'Indiana par des émigrants de Vevey.

    En 1807 le pont Saint-Antoine est rebâti sur les plans de Nicolas Céard.

    Le , les premiers trains de la Compagnie de l'Ouest-Suisse (OS) traversent la ville et s'y arrêtent dans une gare provisoire ; la gare définitive ne sera achevée qu'en 1862.

    L'essor du tourisme dans la région, bien que déjà naissant (l'hôtel des Trois Couronnes date de 1842) est particulièrement marqué dès l'arrivée du chemin de fer, avec notamment la construction de l'hôtel d'Angleterre dès 1866 et du grand-hôtel en 1867 (disparu à la suite d'un incendie en 1957, à l'emplacement actuel du bâtiment Nestlé)[19].

    En 1858 est construit l'hôpital du Samaritain grâce à des dons, il offre alors des services d'une permanence de proximité (infirmerie).

    En 1875, Daniel Peter invente le premier chocolat au lait.

    De 1884 à 1890, d’importants travaux de correction et d'endiguement de la Veveyse sont effectués, permettant de mettre la ville à l'abri des fortes crues de cette rivière.

    Tram à Vevey, vers 1890.

    Le , le deuxième tramway électrique du monde est inauguré entre Vevey, Montreux et le château de Chillon. L'usine électrique de Taulan sur les hauts de Montreux, fournit l'énergie en alternance pour les trams durant la journée, et pour l'éclairage public durant la nuit. Cette liaison fut définitivement remplacée par des bus en 1958[20].

    En 1892, la commune de Corsier cède à Vevey les quartiers de l'Arabie, de Plan-Dessous, de Plan-Dessus, de Sous-Crêt, des Crosets et du Faubourg-Saint-Antoine[21].

     : Inauguration du funiculaire Vevey – Chardonne – Mont Pèlerin.

    Le Nescafé a été mis au point à Vevey en 1936 par le chimiste Max Morgenthaler.

    L'important vignoble situé dans la partie supérieure de la ville disparaît progressivement durant le XXe siècle au profit de maisons d'habitation.

    Dès 1998, le concept Vevey, Ville d’Images est développé pour mettre en lumière la multitude d’entreprises et d’institutions liées à l’image et à la communication visuelle qui œuvrent sur le plan culturel et économique sur la Riviera vaudoise. La Fondation Vevey, Ville d'Images, dotée d'une structure de fonctionnement légère, est créée en 1999. Elle a pour but de mettre en place une stratégie visant à développer et coordonner toutes les initiatives liées à l'image, tant sur le plan culturel qu'économique et touristique. Les dernières éditions du Festival des Arts Visuels, Images, ont un succès international. Stefano Stoll, après l'avoir fait fructifié comme délégué culturel de la ville de Vevey, en a été nommé directeur par la Fondation et s'y consacre exclusivement.

    Culture

    Musées

    Le musée de l'alimentation à Vevey.

    La commune compte plusieurs musées, parmi lesquels :


    Patrimoine bâti

    Plusieurs édifices et monuments veveysans sont reconnus d'importance nationale.

    Photo Objet Type[22] Adresse Coordonnées
    A Arch B E M O S
    Alimentarium (Musée de l'alimentation)MQuai Perdonnet 2546° 27′ 30″ N, 6° 50′ 47″ E
    Château de l'AileEGrande Place 146° 27′ 33″ N, 6° 50′ 27″ E
    Cour au ChantreERue du Simplon 2246° 27′ 36″ N, 6° 50′ 44″ E
    Hôtel des Trois CouronnesERue du Château 146° 27′ 30″ N, 6° 50′ 54″ E
    Église catholique Notre-DameERue des Chenevières46° 27′ 32″ N, 6° 51′ 10″ E
    La Grenette et Place du MarchéOGrand-Place 2946° 27′ 38″ N, 6° 50′ 34″ E
    Musée Jenisch (Musée des Beaux-Arts, Cabinet cantonal des estampes)MAvenue de la Gare 246° 27′ 41″ N, 6° 50′ 43″ E
    Musée de la confrérie des vigneronsMRue du Château 2 / Rue d'Italie 4346° 27′ 29″ N, 6° 50′ 57″ E
    Bâtiment administratif et Archives Historiques de Nestlé SAArchEAvenue Nestlé 5546° 28′ 00″ N, 6° 50′ 05″ E
    Église orthodoxeERue des Communaux 1246° 27′ 43″ N, 6° 50′ 45″ E
    Hôtel de villeERue du Lac 246° 27′ 32″ N, 6° 50′ 50″ E
    Église réformée Saint-MartinEBoulevard Saint-Martin46° 27′ 44″ N, 6° 50′ 49″ E
    Musée suisse de l'appareil photographiqueMGrande Place46° 27′ 36″ N, 6° 50′ 29″ E
    Tour Saint-Jean et fontaineORue du Lac46° 27′ 32″ N, 6° 50′ 50″ E
    Fontaine du Vieux-MazelORue du Lac46° 27′ 32″ N, 6° 50′ 50″ E

    D'autres sont reconnus d'importance cantonale.

    Photo Objet Type[23] Adresse Coordonnées
    A C E
    Ancien bâtiment administratif Nestlé (act. Musée de l'alimentation)EQuai Perdonnet 25
    Ancien Hôtel Moser avec dépendances et parcEBoulevard Herni-Plumhof 3
    Ancienne maison de la Part-DieuERue d'Italie 2
    Archives communalesCRue du Lac 2
    Bibliothèque municipaleCQuai Perdonnet 33
    Casino du RivageERue Louis-Meyer 1
    Château bernois (avec Musée historique)ERue du Château 2 / Rue d'Italie 43
    CollègeERue du Château 2
    Collège de la VeveyseERue du Torrent 27
    École du ClosERue du Clos 15
    Église anglaiseERoute de Blonay 4
    Église réformée Sainte-ClaireERue Sainte-Claire46° 27′ 32″ N, 6° 50′ 53″ E
    Fontaine du Guerrier (Martin)ERue du Centre
    Galerie du Rivage (ancien marché couvert)ERue du Torrent 5
    GareEPlace de la Gare 3
    Hôtel du LacERue d'Italie 1
    Maison Le Castel (Mme de Warens)ERue du Conseil 23
    Maison Paschoud (annexe maison de la Part-Dieu)ERue des Chenevières 1
    Musée historique de VeveyCRue du Château 2 / Rue d'Italie 43
    Théâtre municipalERue du Théâtre 4
    Tour et fontaine de l'Horloge (1773)CRue d'Italie

    L'ancienne maison d'Herwarth (démolie et remplacée par le Casino du Rivage), faisait partie également du patrimoine remarquable de Vevey. Cette résidence de prestige, avec cour d'honneur, a été bâtie entre les années 1713 et 1728, sans doute par le banquier Aimé Grenier. Celui-ci vend en 1728 cette demeure « nouvellement bâtie » à Jacques-Philippe d'Herwarth, qui y apporte des modifications, comprenant notamment ses armoiries au fronton, ainsi que divers aménagements et décors intérieurs. Collaborent à ces travaux le scuplpteur Philippe Chéret artiste originaire de Montpellier et le peintre piémontais Giuseppe Antonio Petrini. Ce dernier y réalise des plafonds peints illustrant une monumentale architecture feinte, décors qui ne sont pas sans rappeler ceux du grand salon d'Hauteville. Jacques-Philippe d'Herwarth acquiert en effet en 1734 la seigneurie de Saint-Légier et y fait reconstruire le prestigieux château d'Hauteville[24]. L'ancienne maison d'Herwarth est transformée en douane cantonale en 1817 par l'architecte lausannois Henri Perregaux, puis est entièrement démolie en 1896[25].

    Théâtres

    • Le Reflet - Théâtre de Vevey (1867-1868) par l'architecte Samuel Késer[26]
    • Théâtre de poche de la Grenette
    • Théâtre des Trois-Quarts
    • Théâtre de l'Oriental
    • Espace Guinguette
    • Casino du Rivage (1906-1908) par l'architecte Charles Coigny[27]
    • Théâtre de verdure au Jardin du Rivage

    Manifestations

    • La Fête des Vignerons, qui a lieu tous les 25 ans environ. La dernière a eu lieu du 18 juillet au 11 août 2019[28].
    • La foire de la Saint-Martin. Très ancienne foire d'automne organisée généralement le 2e ou 3e mardi de novembre, proche du 11 novembre, fête de Saint Martin, patron de la ville[29].
    Ouverture de la foire de la St-Martin, Vevey.
    Festival des artistes de rue. Dalle commémorative sur la place Scanavin.
    • Le Festival Images (festival de photographie en plein air, avec les Grand prix européen des premiers films et Grand prix international de photographie de Vevey).
    • Festival des Artistes de Rue.
    • Le VIFFF (Vevey International Funny Film Festival).

    Population

    Gentilé et surnom

    Les habitants de la commune se nomment les Veveysans[30].

    Ils sont surnommés les Pâtés froids[30],[31].

    Économie

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    Siège social de Nestlé.

    Vevey doit son développement économique à sa situation sur la rive nord-est du lac Léman. Au début, c'était un point de transbordement important sur la route commerciale entre la France et la Suisse. Les marchandises ont été transportées par bateau depuis la France jusqu'à Vevey, où elles ont été chargées sur des chariots et transportées vers d'autres destinations.

    Au XVIIIe siècle, Vevey était encore dominée par l'agriculture et la viticulture. C'est ici que les produits agricoles de la région environnante étaient transformés et commercialisés. À cette époque, le commerce comprenait des manufactures de tabac et de tissus, des chapelleries, des tanneries, mais aussi des ateliers de marbrerie et d'horlogerie, qui étaient initialement réalisés à la maison.

    Au début du XIXe siècle, la ville s'est rapidement développée pour devenir un site industriel et, au cours du siècle suivant, le changement structurel en faveur des grandes entreprises a eu lieu. Cette période voit la création de la Caisse d'Epargne du district de Vevey, première caisse d'épargne du canton de Vaud (1814), l'ouverture des Ateliers de constructions mécaniques de Vevey (1842) et la création de la manufacture de tabac Rinsoz & Ormond (1852). Vevey devient un centre important de l'industrie chocolatière : sous François-Louis Cailler, la première chocolaterie de Suisse est fondée en 1819. Au cours du XXe siècle, il y a eu plusieurs crises, notamment dans l'industrie horlogère dans les années 1930 et dans le tourisme pendant la Seconde Guerre mondiale. En conséquence, la diversification a eu lieu dans de nombreux secteurs économiques. La récession de 1974 et 1975 a également frappé durement l'industrie, entraînant de nombreuses fermetures d'usines et un déclin démographique d'environ 2 000 personnes en 10 ans.

    Aujourd'hui, il y a environ 11 000 emplois à Vevey.

    L'entreprise la plus importante à ce jour est Nestlé S.A., le plus grand groupe agro-alimentaire au monde, dont le siège social est à Vevey. Il existe également de nombreuses autres entreprises dans l'industrie alimentaire et des boissons, l'industrie pharmaceutique, l'imprimerie et l'édition, la construction d'appareils, la mécanique de précision et la microtechnique. Vevey abrite également des banques et des compagnies d'assurance, des autorités municipales et de district et la compagnie d'électricité Holdigaz. La ville compte deux hôpitaux régionaux jusqu'en 2019, l'Hôpital de la Providence (depuis 1933) et l'Hôpital du Samaritain (depuis 1956). Ils sont remplacés à cette date par un hôpital régional situé à Rennaz.

    Voici une liste des entreprises connues de Vevey :

    • Éditions de l'Aire, maison d'édition littéraire.
    • Nestlé, multinationale de l'agroalimentaire, y a son siège social mondial.
    • La Société des Entrepôts de Vevey, qui gère le Port franc de Vevey.

    Autres entreprises, aujourd'hui disparues :

    • Ateliers de constructions mécaniques de Vevey[32]
    • CIPAG, entreprise créée en 1930 par Marcel Mutrux, spécialisée à l'origine dans la fabrication de chauffe-eau à gaz. Elle a connu un important développement et compté jusqu'à 220 collaborateurs. Cipag avec ses succursales en Suisse allemande et au Tessin a longtemps été le plus grand fournisseur de Suisse de chauffe-eau à gaz et électriques. L'entreprise s'est diversifiée au cours du temps dans la fabrication de chaudières et dans la construction d'appareils spéciaux (chaudronnerie fer et inox). Une nouvelle usine a été construite à Puidoux en 1986. En 2011, Cipag a été absorbée par Elcotherm, filiale du groupe Ariston.
    • TUSA, entreprise créée en 1937 spécialisée dans les tubes aluminium. En 2016, la société, alors propriété du groupe italien Scandolara, est délocalisée en Italie. Sa production était de 60 millions de tubes par année[33].

    Mobilité

    Arrivée d'un InterRegio sur le quai 1 de la gare de Vevey.
    Ligne Vevey - Blonay.
    Le Vevey au débarcadère de Vevey-Marché.
    Port de Plaisance.
    Ferroviaires
    Réseau de bus des VMCV
    Navigation
    • Débarcadères pour les bateaux de la CGN de Vevey-Plan, Vevey-Marché et Vevey-La Tour
    • Ports de la commune : Port de Plaisance, Creux-de-Plan, Pichette-ouest (sur la commune de Corseaux)
    Réseau routier
    Réseau Vélo-Public Riviera
    Via Francigena

    Vevey est situé sur le parcours[35] de la Via Francigena décrite dans l'itinéraire de Sigéric. Elle constitue le point de jonction avec le chemin venu du nord décrit dans le Leiðarvísir de Nikulás de Munkaþverá[36].

    Formation

    Collège de la Veveyse. Bâtiment construit en 1909.

    Sport

    Associations, sociétés

    • Société Industrielle et Commerciale de Vevey-Riviera[37]
    • Société de Développement de Vevey[38]
    • Vibiscum (Association des amis du Vieux-Vevey). Cette association a pour but de promouvoir et cultiver la mémoire du passé monumental, culturel et social de la région veveysanne. Elle a été créée le 26 juin 1989. Le Prix Vibiscum est remis à une personne ayant œuvré pour l’histoire de la ville. Publications diverses[39].
    • Chœur symphonique de Vevey[40]

    Politique

    Conseil communal

    Date PS PRD PLS PLR VL DA PDC UDC Verts EAV
    2006[41] 30 14 12 - 13 8 8 8 7 -
    2011[42] 28 - - 22 13 7 7 11 12 -
    2016[43] 19 - - 21 17 16 6 10 11 -
    2021[44] 12 - - 22 9 23 5 6 13 10

    Liste des syndics

    • 1799-1803 : Louis-Phillipe de Mellet
    • 1803-1806 : Étienne du Fresne
    • 1806-1823 : Jean-Louis Couvreu de Dekersberg
    • 1823-1832 : Jean-Samuel-Béat de Palézieux Dit Falconnet
    • 1832-1837 : Paul-Henri Burnat
    • 1837-1846 : Frédéric Couvreu
    • 1846-1848 : Charles Dubois
    • 1848-1851 : Jules Cuénod
    • 1851-1853 : Eugène Dulon
    • 1854-1857 : Alexandre Richard
    • 1857 : Jules Cuénod
    • 1858-1872 : Édouard Couvreu
    • 1873-1876 : Jules Monnerat
    • 1877-1879 : Alfred Loude
    • 1879-1883 : Charles Nicati
    • 1884-1888 : Alfred Reller
    • 1888-1896 : Édouard Baer-Monnet
    • 1897-1898 : Rodolphe Nicollier
    • 1898-1912 : Jules Jomini, Parti radical-démocratique.
    • 1912-1929 : Eugène Couvreu, Parti libéral.
    • 1929-1936 : Gustave Chaudet, Parti bleu.
    • 1937 : Mise sous régie [45]
    • 1938-1960 : David Dénéréaz, Parti radical-démocratique.
    • 1960-1976 : Jean Kratzer, Parti libéral suisse.
    • 1976-1989 : Bernard Chavannes, Parti libéral suisse.
    • 1990-2001 : Yves Christen, Parti radical-démocratique.
    • 2002-2006 : Dominique Rigot, Parti radical-démocratique.
    • 2006-2016 : Laurent Ballif, Parti socialiste suisse.
    • 2016-2021 : Elina Leimgruber, Parti Les Verts.
    • 2021-(...) : Yvan Luccarini, Décroissance Alternatives

    Jumelages

    La commune est jumelée avec celles de Carpentras en France et Müllheim en Allemagne.

    Personnalités

    Naissances à Vevey

    Portrait de Françoise-Louise de Warens.

    Ont vécu à Vevey

    Statues de femmes chevauchant des hippocampes sur les rives du lac Léman. Sculptures d'Édouard-Marcel Sandoz.
    Portrait d'Edmund Ludlow.

    Hôtes célèbres

    • Fiodor Dostoïevski, écrivain, séjourna brièvement à Vevey en été 1868
    • Gustave Eiffel, ingénieur, séjourna régulièrement à Vevey, et y posséda une villa maintenant disparue
    • Nicolas Gogol, écrivain russe, séjourne un mois à Vevey en automne 1836. Il y rédige partiellement son roman Les Âmes mortes
    • Clara Haskil, pianiste, habita Vevey de 1951 à 1960
    • Victor Hugo, écrivain, séjourna à Vevey en 1861
    • Fredy Knie, directeur du cirque Knie.
    • Maurice Koechlin, concepteur de la tour Eiffel et de l'armature de la statue de la Liberté, épousa Emma Rossier à Vevey en 1886
    • Jules Massenet, compositeur, composa Esclarmonde en 1887 lors de son séjour au grand hôtel de Vevey
    • Paul Morand, écrivain, diplomate et académicien, vécu en exil dans le château de l'Aile de 1948 à sa mort en 1976
    • Jean-Jacques Rousseau habita Vevey en 1731 au café de la Clef. Son roman Julie ou la Nouvelle Héloïse a pour cadre les environs de Vevey : « Lettres de deux amants habitant d'une petite ville au pied des Alpes ».

    Notes et références

    1. https://www.vevey.ch/vie-politique
    2. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
    3. « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le ).
    4. Prononciation en français de Suisse standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
    5. Statistique Vaud, « Statistique annuelle de la population vaudoise au 31.12.2018 » (consulté le )
    6. Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » (consulté le )
    7. François Berger, « Les deux rivières qui bordent Vevey », 24 Heures, (lire en ligne)
    8. François Berger, « Vivis/Vibis-cum, un débat veveysan non résolu », 24 Heures, (lire en ligne)
    9. Ed Recordon, Études historiques sur le passé de Vevey, Imp. de Säuberlin et Pfeiffer, , p. 14
    10. (de) Stefanie Martin-Kilcher, Jahrbuch der Schweizerischen Gesellschaft für Ur- und Frühgeschichte : Das keltische Gräberfeld von Vevey VD, vol. 64,
    11. « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs », Henry Suter
    12. Annuaire de la société suisse de préhistoire et d'archéologie, vol. 84, , p. 250-253
    13. « La nécropole du Clos d’Aubonne à La Tour-de-Peilz (canton de Vaud). Origine, développement et abandon d’un ensemble funéraire du Ve au IXe siècle », Musée d'archéologie et d'histoire
    14. Arborescence de la Via Francigena (lire en ligne)
    15. Pascal Nicollier, « La Maison de Savoie en Pays de Vaud (du XIIIe au XVe siècle) »
    16. Ed Recordon, op. cit., p. 57-67
    17. Alfred Cérésole, Notes historiques sur Vevey, , p. 61-63
    18. Patricia Brand et Catherine Guanzini, « Rôle du tirage au sort dans les pratiques électorales au XVIIIe siècle. Le cas d'Yverdon et des villes vaudoises », dans Antoine Chollet et Alexandre Fontaine, Expériences du tirage au sort en Suisse et en Europe, Berne, Confédération suisse, , p. 145-169.
    19. « Vevey retrouve un des fleurons de son hôtellerie » (consulté le )
    20. « VMCV, Historique des transports publics » (consulté le )
    21. Elisabeth Salvi, « Corsier-sur-Vevey » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
    22. Légende des différents types de biens d'importance nationale:
      • A: Archéologie
      • Arch: Archive
      • B: Bibliothèque
      • E: Objet unique
      • M: Musée
      • O: Objets multiples
      • S: Cas particulier
    23. Légende des différents types de biens d'importance cantonale:
      • A: Archéologie Archéologie
      • C: Collection
      • E: Édifice
    24. Monique Fontannaz et Luigi Napi, « La maison d’Herwarth-Dünz à Vevey. Sur les traces d’une mémoire dispersée », Monuments vaudois, vol. 10, , p. 21-28 (ISSN 1664-3011).
    25. Paul Bissegger, D'ivoire et de marbre. Alexandre et Henri Perregaux ou l'Age d'Or de l'architecture vaudoise (1770-1850), Bibliothèque historique vaudoise, coll. « Bibliothèque historique vaudoise 131 », (ISBN 978-2-88454-131-2, OCLC 493814851), lll-lll
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    28. Vanessa Cardoso, « Rendez-vous en 2019 pour la Fête des vignerons », 24 Heures, (lire en ligne)
    29. Jean-Louis Bolomey, « Foire de la Saint-Martin », sur http://www.foire-st-martin.com/ (consulté le )
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    40. « Chœur symphonique de Vevey », sur https://www.csvevey.ch/ (consulté le )
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    44. « https://www.elections.vd.ch/votelec/app13/index.html?id=CORP20210307 »
    45. Thibaud Guisan, « Vevey entre 1930 et 1936 : une histoire cousue de fil bleu », La Gruyère, no 26, (lire en ligne).
    46. Roger Francillon (dir.), Histoire de la littérature en Suisse romande, Carouge-Genève, Zoé,
    47. Swissinfo: Charlie Chaplin est mort il y a 30 ans, Charlot vit toujours
    48. « Jacqueline Mani (1931-) », sur Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Bibliographie

     : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

    • David Auberson, Yves Gerhard, Yves Guignard et Ariane Devanthéry, Entre Arts & Lettres : Trois siècles rayonnement culturel autour de Vevey et de Montreux, Gollion, Infolio, , 518 p. (ISBN 978-2-88474-785-1, EAN 9782884747851).
    • François Berger, Dictionnaire historique et toponymique des rues de Vevey, Vevey, Vibiscum - Association des amis du vieux Vevey, coll. « Histoire veveysanne », , 144 p.
    • Alfred Ceresole, Notes historiques sur Vevey, , 190 p.
    • Albert de Montet, Vevey à travers les siècles (Recueil de notes de l'historien rassemblées et publiées sour les auspices de la Ville de Vevey), Vevey, Imprimerie Säuberlin & Pfeiffer S.A., , 139 p.
    • Liliane Desponds, Vevey à la Belle Époque, Genève, Éditions Slatkine, , 110 p.
    • D. Martignier, Vevey et ses environs dans le Moyen Âge : esquisses historiques, critiques et généalogiques, Lausanne, Martignier et Chavannes, Libraires,
    • Fédia Muller, Images du Vevey d'autrefois : Maisons, rues, quartiers et personnages disparus évoqués par le texte et l'image, Vevey, Säuberlin+Pfeiffer S.A., , 152 p.
    • Édouard Recordon, Études historiques sur le passé de Vevey, Vevey, Imprimerie Säuberlin & Pfeiffer S.A., , 2e éd. (1re éd. 1944), 456 p.
    • Monique Fontannaz et Luigi Napi, « La maison d’Herwarth-Dünz à Vevey. Sur les traces d’une mémoire dispersée », Monuments vaudois, vol. 10, , p. 21-28 (ISSN 1664-3011).
    • La tour Saint-Jean. Les phases de la lune, sur patrimoine-horloge.fr/
    • Portail du canton de Vaud
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