Pierre de Colmieu

Pierre de Colmieu, Pietro da Collemezzo[1] Pietro de Colmier ou Petrus de Collemedio[2] († ) est un cardinal du XIIIe siècle.

Pierre de Colmieu
Biographie
Naissance XIIe siècle
Collemezzo
Décès
Assise
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par
Innocent IV
Titre cardinalice Cardinal d'Albano
Évêque de l'Église catholique
Consécration épiscopale par
Guillaume de Saint-Mère-Église, évêque d'Avranches
Archevêque de Rouen
Autres fonctions
Fonction religieuse
Chapelain des papes Honorius III et Grégoire IX
Auditeur à la curie romaine
Chanoine de la cathédrale de Thérouanne
Nonce apostolique
Fonction laïque
Professeur à l'Université de Paris

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Biographie

Origine

Il est fait mention que la région natale de Pierre est Campania, terme sujet à interprétation[3]. Pierre serait né dans une famille noble à Collemezzo et le cousin d'Odon de Frosinone, cardinal d'Albano et chevalier, d'après un document pontifical de 1250[3]. Il est également dit naître près de Colmier, d'une famille ancienne et noble de Provence[2].

Sa carrière

Il commence sa carrière comme chapelain du pape Honorius III puis de Grégoire IX[3] de 1217 à 1236[2]. Alors qu'il porte déjà en 1217 le titre de magister, probablement de l'Université de Paris[2], Pierre de Colmieu est auditeur à la curie romaine[3]. L'année suivante, il accompagne en qualité de chapelain du pape Pandulfe (en), futur évêque de Norwich, en légation en Angleterre[3]. Le pape Honorius III le confie des missions délicates notamment à Paris, où il réside de 1220 à 1222[3].

Professeur à l'Université de Paris, il décline son élection au siège de Châlons en 1226, en 1229 à Tours et Thérouanne[3]. Il entre en service du cardinal légat Romano Bonaventura à la fin 1229, il devient son représentant dans la légation contre les Albigeois[2]. Il est chanoine de la cathédrale de Thérouanne en 1229[3] et nonce apostolique pour le sud de la France en 1230[2]. Il prend une part active dans la paix signée le entre le roi Louis IX de France et Raymond, comte de Toulouse[2]. Il est prévôt de l'église collégiale de Notre-Dame de Saint-Omer[3] du à décembre 1236[2].

Archevêque de Rouen

À la mort de l'archevêque de Rouen Maurice, Guillaume de Dunelmo, l'archidiacre de Caux, un Anglais également maître à Paris, est élu le [3], mais il refuse la position. Après appel devant le Saint-Siège et une nouvelle élection le [2], Grégoire IX confirme Pierre de Colmieu archevêque de Rouen[1] le [2]. Il est consacré en la cathédrale de Rouen par l'évêque d'Avranches Guillaume de Saint-Mère-Église le [2] et reçoit le pallium le même jour[3].

Souhaitant éviter les querelles qui oppose l'archevêché à la Couronne sur la forêt de Louviers, un échange est opéré en 1239 contre 106 acres de la forêt de Roumare[4].

Alors qu'il souhaite rejoindre Rome, il est avec d'autres évêques fait prisonnier en par Enzio, le fils illégitime de l'empereur Frédéric II[3],[2]. Sa vie est sauvé sur demande du roi Louis IX de France[3] et il sera libéré en 1243[2]. En août/septembre 1243, il est envoyé avec deux futurs cardinaux devant l'empereur pour essayer d'obtenir une trêve dans les hostilités[2].

Cardinal d'Albano

Le pape Innocent IV le crée cardinal évêque d'Albano lors du consistoire du [3]. Il souscrit aux bulles pontificales entre le et le [2]. Pierre réside alors régulièrement à Lyon. Le chapitre de Rouen procède à des élections qui voit une postulation pour Pierre de Colmieu pour une part des chanoines et l'élection d'Eudes, chanoine par ses pairs[1]. Innocent IV refuse la postulation, les cardinaux devant rester près du pape et casse l'élection d'Eudes pour vice de forme[1]. Il nomme à leur place Eudes Clément[1]. Pierre conserve malgré tout une relation privilégiée avec Rouen. Pierre de Colmieu est reconnu pour la création en 1245[3] d'un collège de la cathédrale de Rouen qui par son accession au cardinalat d'Albano, donnera son nom à la cour d'Albane[5]. Il participe au premier concile de Lyon en 1245. Il est légat en Allemagne et en Belgique, dans les Pouilles et en Toscane[2].

Il meurt à Assise le [3] après la célébration de la messe dans l'église Saint-François d'Assise[2]. Son corps est ramené et enterré dans la cathédrale de Rouen[2].

Héraldique

Ses armes sont: tranché d'or et d'azur à la chèvre rampante de gueules[6].

Bibliographie

Notes et références

  1. Pascal Montaubin, « Les chapitres cathédraux séculiers de Normandie et la centralisation pontificale au XIIIe siècle » dans Chapitres et cathédrales en Normandie, actes du XXXIe congrès tenu à Bayeux du 16 au 20 octobre 1996, Caen, 1997, p. 270.
  2. The Cardinals of the Holy Roman Church: Consistory of May 28, 1244
  3. Vincent Tabbagh (préf. Hélène Millet), Fasti Ecclesiae Gallicanae 2 Diocèse de Rouen : Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, Turnhout, Brepols, , 447 p. (ISBN 2-503-50638-0), p. 84-86
  4. Marie Casset, Les Évêques aux champs : châteaux et manoirs des évêques normands au Moyen Âge, XIe-XVe siècles, publications des universités de Rouen et du Havre, Presses universitaires de Caen, 2007, 543 pages, p. 267.
  5. François Lemoine et Jacques Tanguy, Rouen aux 100 clochers : Dictionnaire des églises et chapelles de Rouen (avant 1789), Rouen, PTC, , 200 p. (ISBN 2-906258-84-9, OCLC 496646300, lire en ligne), p. 21
  6. Jules Thieury, Armorial des archevêques de Rouen, Imprimerie de F. et A. Lecointe Frères, Rouen, 1864, p. 57

Article connexe

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