Pierre II de Médicis

Pierre II de Médicis, connu comme « Pierre l'infortuné », né le à Florence et mort le lors des préparatifs de la bataille du Garigliano, fils de Laurent de Médicis, lui succède en 1492 à la tête du gouvernement de la république de Florence, mais avec moins de succès. Il est en effet évincé par Savonarole en 1494 et contraint à l'exil.

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Pierre II de Médicis
Pierre II de Médicis par Domenico Ghirlandaio
Titre de noblesse
Duc
Biographie
Naissance
Décès
(à 31 ans)
Gaète
Sépulture
Abbaye du Mont-Cassin (en)
Nom dans la langue maternelle
Piero di Lorenzo de' Medici
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Environ Alfonsina Orsini (environ depuis )
Enfants
Blason

Il meurt la veille de la défaite de l'armée française au Garigliano, pendant la troisième guerre d'Italie, lors des préparatifs de la bataille.

Biographie

Origines familiales et formation

Il est le fils de Laurent de Médicis (1449-1492), dit « Laurent le Magnifique », et de Clarisse Orsini (1453-1488).

Son frère, Jean (1475-1521), devient pape en 1513 sous le nom de Léon X ; son cousin Jules (1478-1534), fils de Julien de Médicis (1453-1478), devient pape en 1523 sous le nom de Clément VII.

Il épouse à Alfonsina Orsini (1472-1520), sa cousine.

Seigneur de Florence

Il devient maître du gouvernement de Florence à la mort de son père le , à une époque où la population de la ville est fortement influencée par les prêches de Jérôme Savonarole, prieur du couvent San Marco, qui dénonce la dépravation morale de l'Église, mais aussi des possédants, en particulier Laurent de Médicis.

Savonarole poursuit sa prédication hostile aux Médicis sous le gouvernement de Pierre. Il prophétise « un nouveau Cyrus » qui va venir purifier l'Italie. Cette prédiction semble se concrétiser lorsque le roi de France Charles VIII se lance dans la première expédition en Italie en 1494.

Face à l'armée française dans la première guerre d'Italie

En 1494, Charles VIII entre en Italie avec une fort armée afin de se rendre à Naples dont il revendique le trône, autrefois détenu par la dynastie d'Anjou, maintenant occupé par Alphonse II, de la famille des rois d'Aragon. Charles VIII est allié avec le Milanais Ludovic le More, qui veut devenir duc de Milan à la place de son neveu Gian-Galeazzo Sforza, gendre du roi de Naples.

À la suite de son passage par Milan, Charles VIII doit traverser le territoire de la république de Florence. Pierre souhaite rester neutre, mais le roi de France n'est pas d'accord et envahit la Toscane.

Pierre essaie de résister, mais reçoit peu de soutien de ses sujets. Ses propres cousins, Lorenzo et Jean de Médicis, qui estiment avoir été spoliés de leur héritage, l’abandonnent pour rejoindre les rangs des républicains florentins, ralliés autour de Savonarole.

La chute (1494)

L’armée française approchant de Florence, Pierre cesse toute résistance et accorde au roi de France tout ce que veut de Charles VIII, sans négocier de meilleures conditions.

La furie qu’engendrent à Florence ces concessions jugées humiliantes conduit Pierre à s’enfuir, à la suite de quoi son palais est pillé.

Savonarole négocie le passage des troupes françaises avec Charles VIII et est porté à la tête d'un gouvernement qui prend la forme d'une théocratie puritaine.

La branche aînée des Médicis est officiellement bannie. La branche cadette alliée aux révoltés prend le surnom de « Popolani ».

L'exil et la mort

Pierre II s’enfuit avec sa famille vers la république de Venise, où il est accueilli grâce à l’intervention de Philippe de Commynes. Il se met au service de la France qui continue de faire la guerre aux Aragonais de Naples et à leurs alliés.

Par la suite, il tente en vain de revenir à Florence, où Savonarole perd le pouvoir en 1497, malgré l'appui de Venise.

En 1501, il est nommé gouverneur de Cassino par le roi Louis XII. Il se trouve donc dans une position très proche du royaume de Naples.

En 1503, il participe à la bataille du Garigliano (29 décembre), entre les armée française et napolitaine, qui est une défaite française. Pierre se noie dans le Garigliano la veille de la bataille, lors d'un engagement d'avant-garde, se trouvant dans un bateau trop lourdement chargé qui fait naufrage dans le fleuve.

Il est inhumé dans l'abbaye du Mont-Cassin, où un tombeau est réalisé par Francesco da Sangallo sur la commande du cardinal Jules de Médicis, son cousin.

Mariage et descendance

Marié en 1488 à sa cousine Alfonsina Orsini, il en aura quatre enfants :

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