Pierre de Pelleport

Pierre de Pelleport, né le à Montréjeau en Haute-Garonne et mort le à Bordeaux en Gironde, est un général français de l’Empire, pair de France et maire de Bordeaux.

Pierre de Pelleport

Le général Pierre de Pelleport.

Naissance
Montréjeau, Haute-Garonne
Décès  82 ans)
Bordeaux, Gironde
Origine Royaume de France
Arme Infanterie
Grade Lieutenant-général
Années de service 17931848
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Expédition d'Espagne
Distinctions Vicomte
Grand officier de la Légion d'honneur
Commandeur de Saint-Louis
Autres fonctions Pair de France (1841-1848)
maire de Bordeaux (1842)

Grièvement blessé à la bataille d'Eylau en 1807, il sert plus tard dans les armées de la Restauration et est nommé à la Chambre des pairs en 1841. Son fils Charles Jacques Pierre Jean de Pelleport-Burète est maire de Bordeaux de 1874 à 1876.

Biographie

Vie familiale

Fils de Baptiste Pelleport, négociant et bourgeois de Montrejeau, et de Rose Germain, Pierre de Pelleport épouse Élisabeth Burète, fille du négociant et raffineur Jacques Burète et de Jeanne Élisabeth Couderc.

Guerres révolutionnaires

Pelleport s'enrôle comme soldat le dans le 8e bataillon de volontaires de la Haute-Garonne lors de la levée en masse de son département. Il fait dans ce corps les campagnes de l'armée des Pyrénées-Orientales, pendant lesquelles il est promu au grade de sous-lieutenant le . Il passe ensuite à l'armée d'Italie dans la 18e demi-brigade (depuis 18e de ligne), et se bat à Montenotte, à Lodi, à Arcole et Rivoli. Passé à l'armée d'Orient, il reçoit son brevet de capitaine adjudant-major le , et il est blessé sous les murs de Saint-Jean-d'Acre le suivant.

Guerres napoléoniennes

Revenu en France, il est de la première promotion de la Légion d'honneur. Pelleport suit la Grande Armée en Autriche (1805), en Prusse (1806) et en Pologne (1807). Il gagne à Iéna ses épaulettes de chef de bataillon le , et une riche dotation à Eylau où il a reçu plusieurs blessures. Nommé colonel le , à la suite de la bataille d'Essling, il est créé baron de l'Empire le , avec une nouvelle dotation, après celle reçue à Wagram et Znaïm, où il se distingue. On lui remet aussi la croix d'officier de la Légion d'honneur.

En Russie (1812) il combat sous les ordres de Ney et reçoit à Valontino la croix de commandeur de la Légion d'honneur, et dans la même campagne le grade de général de brigade le . En 1813, le général Pelleport se montre glorieusement à la Lützen, à Bautzen, à Leipzig. Blessé dans cette bataille, il reçoit la croix de la Couronne de Fer, prend part à la campagne de France et est de nouveau blessé aux Buttes-Chaumont en défendant Paris (1814) le .

Restauration et Monarchie de Juillet

Pierre de Pelleport.

Louis XVIII fait le général Pelleport chevalier de Saint-Louis et commandant d'une brigade de la garnison de Paris. Pendant les Cent-Jours, il passe à l'armée du Midi sous les ordres du général Gilly. Rallié aux Bourbons à la seconde Restauration, il fait partie du conseil supérieur de la guerre en 1818. Pelleport est attaché en 1823 à l'expédition d'Espagne. Il se distingue à l'attaque de Campillo de Arenas le , et est élevé au grade de lieutenant-général le suivant. Le duc d'Angoulème le crée vicomte et lui remet les croix de grand officier de la Légion d'honneur, de commandeur de Saint-Louis et de l'Ordre de Saint-Ferdinand (4e classe).

Le général Pelleport n'est point employé après les événements de 1830 et est mis en disponibilité. Commandant supérieur de la garde nationale de Bordeaux en 1831, il rentre dans le service actif en 1834. En 1836, il est nommé inspecteur général et commandant supérieur du camp de Saint-Omer puis appelé au commandement des 21e et 11e divisions militaires. Il est placé en 1839 à la tête de la 21e division militaire (Perpignan). Le , le roi le nomme pair de France et l'année suivante maire de Bordeaux, mais il refuse ces dernières fonctions pour une raison d'âge et siège rarement au palais du Luxembourg. Il est conseiller général de la Gironde, conseiller municipal de Bordeaux et président des commissions hospitalières. Placé peu après dans la réserve de l'état-major général, il est admis d'office à la retraite, comme général de division le .

Œuvres

On a de lui : Souvenirs militaires et intimes 1793-1853 (1857).

Hommages

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes des Pelleport sous l'Ancien Régime

De sable à une hure de sanglier d'or.[1]

Armes parlantes (Pelleport / porc / sanglier).

Armes du baron Pelleport et de l'Empire (), commandant de la Légion d'honneur (1812), chevalier de l’Ordre de la Réunion et de l’Ordre de la Couronne de fer (1812),

Coupé : au I, parti de sinople à trois bandes d'argent et du quartier des barons militaires de l'Empire ; au II, d'azur à un sphinx d'or contourné et assis sur une terrasse isolée du même.[1],[2]


Armes du baron Pelleport sous la Restauration (confirmé baron héréditaire par lettres patentes du )

D'azur au sphinx contourné d'or, soutenu d'une épée en fasce, du même ; au chef d'or, chargé d'une croix pattée, soutenue d'un croissant, de gueules.[1]


Armes du 1er vicomte Pelleport sous la Restauration (vicomte héréditaire par lettres patentes du ), Grand officier de la Légion d'honneur (1823), Chevalier (1814), puis Commandeur de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis (1823),Chevalier de 4e classe de l'Ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne (1823),

D'azur au sphinx contourné d'or, soutenu d'une épée en fasce, du même ; au chef d'or, chargé d'une croix pattée, soutenue d'un croissant, de gueules.[1]


Armes du 1er vicomte Pelleport sous la Monarchie de Juillet (pair de France : )

Coupé : au I, parti de gueules à la croix alaisée d'argent et de sinople à une ancre d'argent, posée en bande et à une épée aussi d'argent, montée d'or, posée en barre et en sautoir ; au II, d'or au sphinx de sable. Devise: NON AERE, SED AERE.[2],[3],[1]

Notes et références

Bibliographie

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