Famille de Piédoue

La famille de Piédoüe est une famille subsistante de la noblesse française de noblesse d'extraction, originaire de Caen en Normandie dont la filiation suivie remonte à 1452. Elle fut maintenue noble en 1698[1] et 1716[2].

Famille de Piédoue

Armoiries de la famille.

Blasonnement D'azur à trois pieds d'oie d'or deux et un

.

Branches de la Moissonnière
des Chapelles
d'Héritot
Période 1452 -XXIe siècle
Pays ou province d’origine Normandie (caen)
Allégeance Royaume de France
Fiefs tenus la Marre, la Moissonnière, Héritot, Ernetot, Nerval, Evrecy, Harcourt, les Chapelles etc.
Demeures Château d'Héritot (Normandie)
Château d'Argence (Normandie)
Château de la Sourdière (Blésois)
Fonctions militaires Officiers - Mousquetaires du Roi - Grand Ecuyer de France
Récompenses militaires Ordre militaire de Saint-Louis

Elle se divisa au XVIe siècle en trois branches : de la Moissonnière, des Chapelles et d'Héritôt. Seule la branche cadette de Piédoüe d'Héritôt est subsistante de nos jours.

Histoire

La famille de Piédoue remonte par filiation suivie et par actes authentiques à 1452 avec Guillaume de Piédoue, seigneur de la Marre, connu par un aveu qu'on lui rendit le 19 juillet 1452[3],[2].
Son fils, Jean de Piédoue, seigneur de la Marre et de la Moissonnière épousa en 1497 Françoise Barat. Ils eurent pour fils Rolland de Piédoue, seigneur de la Marre et de la Moissonnière, qui comparut à la montre des gentilshommes du bailliage de Caen le 4 juillet 1553 et rendit hommage au roi le 1er mars 1565. Il épousa en 1543 à Falaise Catherine Pollin dont il eut entre autres Michel et Philippe auteurs de deux branches[2],[3].

Hypothèse de rattachement

Bien que la filiation de la famille normande de Piédoue ne soit établie avec certitude qu'à partir de 1452[3], certains auteurs des XVIIIe et XIXe siècles (François-Alexandre Aubert de la Chesnay Desbois, Dictionnaire de la noblesse(1784)[4], Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles Dictionnaire universel de la noblesse de France (1821) et Pol Potier de Courcy Histoire de la Maison royale de France, Volume 9, Partie 2 (1879)[5] font (sans donner de références à leur affirmation) de Guillaume de Piédoue le premier auteur de la filiation prouvée de cette famille normande de Piédoue un membre de la famille parisienne Pizdoe qui donna des prévôts des marchands de Paris au XIIIe siècle, "l'une des plus vielles et des plus puissantes de la municipalité parisienne où elle semble avoir occupé une place encore plus considérable que la famille d'Etienne Marcel"[6] alors qu'aucune source ou document ne vient valider cette affirmation. Ce rattachement n’est pas retenu par les sources contemporaines : F. de Saint-Simon dans son Dictionnaire de la noblesse française (1975)[1] et Régis Valette dans son Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle[7] donnent la ville de Caen en Normandie comme origine de la famille de Piédoue.

Sans qu'il soit relié, on trouve un nommé Mathieu Piédoüe parmi les fidèles compagnons d'armes de Du Guesclin combattant sous ses ordres en 1364[8]

Branche ainée (éteinte)

  • Michel Piédoue, écuyer seigneur de la Moissonnière épousa en 1590 à Françoise Le Canu, dont[2],[3] :
    • Jean-Michel de Piédoue épousa 1) Marie du Moustier dont il eut deux fils; 2) en 1659 Marie de la Rivière, dont[2],[3] :
      • Gabriel-François de Piédoue, écuyer, dit le vicomte d'Evrecy, épousa en 1686 Anne Bellet, dont[2],[3] :
        • Jean-Charles de Piédoue, marié à N. dont deux filles[2],[3]
        • Jean de Piédoue, sans postérité[2],[3].

Branche cadette de Piédoue d'Héritot (subsistante)

  • Philippe de Piédoue, écuyer, sieur de la Marre et de la Moissonnière épousa en 1598 Marie Jean, dont[2],[3] :
    • Charles de Piédoue, sans alliance[2],[3].
    • Jessé de Piédoue, seigneur de Monderoute, marié en 1624 à Jacqueline de Graindorge, dont[2],[3] :
      • Philippe de Piédoue, écuyer, sieur de Nerval, marié en 1658 avec Claude de Morel de Putanges dont une fille[2],[3].
    • Archange de Piédoue, écuyer, seigneur des Chapelles, marié en 1635 avec Marie de James, dont[2],[3] :
      • Michel de Piédoue (né en 1642) écuyer, seigneur des Chapelles, lieutenant de cavalerie, marié en 1675 à Elisabeth Le Coutelier, dont[2],[3] :
        • louis de Piédoue, écuyer, seigneur des Chapelles (né en 1695), marié à Renée-Marguerite du Vernay, dont[2],[3] :
          • Charles louis Claude de Piédoue, marié à Charlotte Louise de Godefroy, dont entre autres[2],[3] :
            • Jean-Charles de Piédoue, garde du corps du roi, sans postérité, dernier de sa branche[2],[3]. En 1791, après la capture du roi Louis XVI lors de la Fuite de Varennes, l'Assemblée Nationale décrète la déchéance du roi. Une pétition circule, incluant 650 noms de personnes offrant leur liberté et leur vie en garantie que le roi ne quittera pas le territoire. Charles-Louis François de Piédoüe, garde du corps de Louis XVI figure sur cette liste avec dix de ses parents[9]. Il mourut par la suite dans l'émigration[10].
    • François de Piédoue, marié à Anne d'Aumesnil, dont une fille[2],[3].
    • Jean de Piédoue, écuyer, sieur de Launay et de Charsigné, marié 1) à Anne Bruet 2) en 1645 à Marie Huet[2],[3].
      • Jessé de Piédoue (du 1er mariage), seigneur de Launay, marié en 1663 à Françoise Le Bernier dont une fille[2],[3].
      • Jean-Baptiste de Piédoue (du 2e mariage), écuyer, seigneur de Charsigné, Héritot, Hernetot, capitaine dans le régiment de Fontenay-Infanterie en 1689, marié en 1697 à Catherine de Cauvigny, dont[2],[3] :
        • Jean-Baptiste Daniel de Piédoue (né en 1703), écuyer, seigneur d'Héritot et d'Hernetot, lieutenant au régiment de louvigny, marié en 1734 à Catherine de Chasot, dont entre autres[2],[3] :
          • Jean-François de Piédoue (né en 1735), écuyer, seigneur d'Héritot, d'Hernetot, Harcourt, mousquetaire de la garde du roi, marié en 1773 à Clotilde de Nollent, d'où un fils mort en 1774[2],[3].
          • Louis-François de Piédoue d'Héritot, écuyer, capitaine de cavalerie. Il comparait à l'assemblée de la noblesse à Caen en 1789. Marié en 1792 à N de Malherbe, dont[2],[3] :
            • Ernest-Jean-Louis de Piédoue d'Héritot (né en 1798) qui continua[2],[3].

Don de la bibliothèque de Pierre-Daniel Huet, évêque de Soissons puis d'Avranche

En 1763, Michel-Gabriel de Piédoüe de Charchigné, abbé de Fontenay, hérite de son oncle Pierre-Daniel Huet, évêque de Soissons puis d'Avranche et sous-précepteur du Grand Dauphin, d'une bibliothèque qui compte plus de 8.271 volumes dont 200 manuscrits. Il en fait don au roi qui pour cela le fait inscrire sur sa liste civile[11] (cette bibliothèque est aujourd'hui conservée en partie à la Bibliothèque Nationale de France[12] et à la Bibliothèque Mazarine).

Armes

d'azur à trois pieds d'oie d'or deux et un[2],[3].

Noblesse

  • Maintenue noble en 1698[1]
  • Gabriel-François de Piédoue, écuyer, seigneur de la Moisonnière, vicomte d'Evrecy, fut confirmé noble par arrêt du Conseil du 30 juin 1716[2].

Alliances

les principales alliances de la famille de Piédoue sont[2],[3] : Barat (1497), Pollin (1543), Le Canu (1590), du Moustier, de la Rivière (1659), Bellet (1686), Jean (1598), de Graindorge (1624), de Morel de Putanges (1658), de James (1635), Le Coutelier (1675), du Vernay, de Godefroy, d'Aumesnil, Bruet, Huet (1645), Le Bernier (1663), de Cauvigny (1697), de Chasot (1734), de Nollent (1773), de Malherbe (1792) d’Arcy (1861), Law de Lauriston (1875), Juchault des Jamonieres de Lamoriciere (1910), Arrighi de Casanova (1944) etc.

Références

  1. F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 794.
  2. Franc̜ois Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse, t. XIV, La veuve Duchesne, (lire en ligne), p. 477.
  3. Grand Armorial de France, t. 5, (lire en ligne), p. 280-281.
  4. Franc̜ois Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de France, l'explication de leur armes, & l'état des grandes terres du royaume ... : On a joint à ce dictionnaire le tableau généalogique, historique, des maisons souveraines de l'Europe, & une notice des familles étrangères, les plus anciennes, les plus nobles & les plus illustres ..., La veuve Duchesne, (lire en ligne)
  5. Anselme (de Sainte Marie père), Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France : des pairs, grands officiers de la couronne et de la maison du roy, et des anciens barons du royaume ..., Editions du Palais Royal, (lire en ligne)
  6. Émile (1853-1937) Auteur du texte Gautier, Etienne Marcel : par Emile Gautier ; orné de gravures sur bois dessinées par Denis ; gravées par Tellier, (lire en ligne)
  7. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle, Editions Robert Laffont, 2007, page 154.
  8. Vies des grand capitaines français du moyen âge : Bertrand du Guesclin et Olivier de Clisson, Chez Jacques Lecoffre et Cie, (Mathieu de Piédouë)
  9. Guy-Toussaint-Julien (1760-1821) Auteur du texte Carron et Thomas-Pascal (1769-1820) Auteur du texte Boulage, Liste générale des otages de Louis XVI et de sa famille. (Par Boulage, Regnaud, l'abbé Carron le jeune, le marquis de La Haye-Montbault.), (lire en ligne)
  10. « Mémoires de Mme la Vicomtesse de Fars - p306 »
  11. Liste générale des pensionnaires de l'ancienne liste civile, avec l'indication sommaire des motifs de la concession de la pension, Impr. royale, (lire en ligne)
  12. BNF, « Fonds Pierre Daniel Huet » : « Plus de 8000 volumes de ce prélat appartiennent aux collections imprimées de la bibliothèque depuis 1765, après avoir été sous la garde de la maison professe des Jésuites de Paris pendant la plus grande partie du XVIIIe siècle. Ces livres ont été intégrés individuellement aux fonds portés des lettres non cataloguées ou dans les différentes sections des lettres cataloguées; beaucoup également se trouvent à la Réserve des livres rares. Presque tous sont reliés de veau fauve ou brun aux armes ("d’azur, à 2 mouchetures d’hermine d’argent en chef, et 3 grillets renversés d’or en pointe") frappées sur les plats extérieurs. Au contreplat, un ex-dono gravé rappelle les conditions de la donation de 1692, au-dessus de la cote de la maison professe. »

Bibliographie

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