Plomb 208

Le plomb 208, noté 208Pb, est l'isotope du plomb dont le nombre de masse est égal à 208 : son noyau atomique compte 82 protons et 126 neutrons avec un spin 0+ pour une masse atomique de 207,976 652 1 g/mol.

Plomb 208

table

Général
Symbole 208
82
Pb
126
Neutrons 126
Protons 82
Données physiques
Présence naturelle 52,4 %[1]
Demi-vie Stable
Masse atomique 207.9766520(12) u
Spin 0+
Excès d'énergie −21 748,5 ± 11 keV[1]
Énergie de liaison par nucléon 7 867,453 ± 0,006 keV[1]
Production radiogénique
Isotope parent Désintégration Demi-vie
212
84
Po
α 294,3(8) ns
208
81
Tl
β 3,053(4) min

Propriétés nucléaires

Le plomb 208 a un excès de masse de −21 748,5 ± 11 keV et une énergie de liaison nucléaire par nucléon de 7 867,453 ± 0,006 keV[1].

C'est le plus lourd de tous les nucléides stables connus, avec la particularité d'être doublement magique, c'est-à-dire d'avoir à la fois un nombre magique de protons et de neutrons ; c'est sans doute ce qui explique sa stabilité malgré sa masse élevée.

Structure et rayon(s) du noyau

Les modèles de structure du noyau prédisent et les expériences de diffraction électronique confirment que la densité numérique des protons et des neutrons est constante à l'intérieur du noyau (environ 0,06 et 0,08 fm−3, respectivement), et tend vers zéro assez rapidement à partir d'une certaine distance du centre, plus grande pour les neutrons que pour les protons. On peut ainsi définir un rayon neutronique Rn et un rayon protonique Rp : Rn ≈ 5,8 fm ; Rp ≈ 5,5 fm ; RnRp = 0,283 ± 0,071 fm[2],[3],[4].

Abondance naturelle

Comme les isotopes de nombres de masse 204, 206 et 207, le plomb 208 est primordial et non radioactif. C'est le plus abondant des quatre (environ 52,4 %), en raison de sa grande stabilité nucléaire.

Contrairement au plomb 204, le plomb 208 est radiogénique. C'est le produit final de plusieurs chaînes de désintégration[5], dont notamment celle du thorium 232, un nucléide primordial ; pour cette raison, il est aussi appelé thorium D. Par conséquent, le rapport 208Pb/204Pb varie un peu d'une roche ou d'un minéral à l'autre, en fonction du rapport Th/Pb et du temps écoulé depuis la dernière homogénéisation isotopique, ce qui permet en principe de dater les roches (isochrones Th-Pb).

Notes et références

  1. (en) « Live Chart of Nuclides: 208
    82
    Pb
    128
     »
    , sur https://www-nds.iaea.org/, AIEA, (consulté le )
    .
  2. Sean Bailly, « L'épaisseur de la peau du noyau de plomb mesurée », Pour la science, no 525, , p. 8 (lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) Christine Middleton, « Lead-208 nuclei have thick skins », Physics Today, vol. 74, no 7, , p. 12- (DOI 10.1063/PT.3.4787).
  4. (en) D. Adhikari et al. (PREX Collaboration), « Accurate Determination of the Neutron Skin Thickness of 208Pb through Parity-Violation in Electron Scattering », Physical Review Letters, vol. 126, , article no 172502 (DOI 10.1103/PhysRevLett.126.172502).
  5. (en) « 208Pb », sur periodictable.com (consulté le ).

Articles connexes


1  H                                                             He
2  Li Be   B C N O F Ne
3  Na Mg   Al Si P S Cl Ar
4  K Ca   Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
5  Rb Sr   Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
6  Cs Ba La Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
7  Fr Ra Ac Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og
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