Le Clan des Poe

Le Clan des Poe (ポーの一族, Pō no ichizoku) est un shōjo manga dessiné par la mangaka Moto Hagio, il s'agit de la première série de l'autrice. L'œuvre connaît deux périodes de publication : de 1972 à 1976 dans le magazine Bessatsu Shōjo Comic de Shōgakukan, et depuis 2016 dans le magazine Monthly Flowers de la même maison d'édition.

Le Clan des Poe
ポーの一族
(Pō no ichizoku)
Genres Fantasy
Thèmes Vampire
Manga
Cible
éditoriale
Shōjo
Auteur Moto Hagio
Éditeur (ja) Shōgakukan
(fr) Akata
Prépublication Bessatsu Shōjo Comic
Monthly Flowers
Sortie initiale en cours
Volumes 9

Cette œuvre de fantasy met en scène la vie d'Edgar, un vampire au corps adolescent. Au travers de ce personnage rongé par la solitude et le regret, elle aborde les concepts d'éternité et du sens de la vie.

La série rencontre un important succès au Japon et y devient un classique du shōjo manga ainsi que de la fiction vampirique. Elle est récompensé du Prix Shōgakukan en 1976. Une traduction francophone est prévue pour 2022 aux éditions Akata.

Description

Synopsis

La ville allemande de Brême en 1939 ; le chapitre Glensmith no nikki se déroule dans cette ville entre 1922 et 1959[1].

La série est une collection d'histoires situées en Europe, principalement en Angleterre et en Allemagne[2], entre le XVIIIe et le XXIe siècle ; les histoires ne sont pas publiées dans l'ordre chronologiques, mais vont et viennent entre les siècles[3]. Elles chroniquent le voyage du protagoniste, Edgar, et de ses deux compagnons de route : sa jeune sœur Marybelle et un garçon nommé Allan. Les trois personnages sont des vampanellas (vampires) du clan des Poe, et possèdent un physique adolescent[4].

Les membres du clan des Poe se considèrent comme une sorte d'élite de l'humanité et refusent de convertir quiconque n'a pas atteint l'âge adulte[4]. Par un concours de circonstances, Edgar intègre le clan à l'âge de 14 ans, et garde ainsi un corps adolescent pour l'éternité. Le garçon est ainsi coupé du monde des humains, mais se sent aussi marginalisé par le reste du clan[4]. Il devient rapidement gagné par une profonde solitude et décide alors de convertir sa sœur Marybelle, alors qu'elle n'a que 13 ans.

Mais la solitude est remplacée par le remords : il regrette profondément d'avoir enlevé à sa sœur son humanité, et comme pour se racheter, il dédie sa vie à essayer d'assurer le bien-être et le bonheur de Marybelle[5]. Un jour Marybelle tombe amoureuse d'un jeune garçon de 14 ans prénommé Allan, mais sa nature de vampanella est révélée et elle est tuée par des humains. Edgar est désespéré par la mort de sa sœur, et convertit alors Allan pour remplacer la défunte[6], mais comme avec cette dernière, il regrette amèrement son acte[7].

La série explore le concept du temps sous deux angles d'approche : d'une part l'immortalité avec Edgar qui vit la « tragédie d'être abandonné par le temps », éternellement seul et rongé de remords ; et d'autre part la mortalité avec les humains qui rencontrent Edgar et pour qui il représente le « rêve de conserver sa jeunesse au fil des générations »[8].

Univers

Dans la série, les vampires sont nommés vampanellas[l 1]. Ils sont immortels, ne vieillissent pas et se nourrissent de sang humain, qu'ils consomment par simple apposition des mains contre la nuque de leur victime, ils peuvent aussi utiliser leurs crocs pour boire le sang, mais cette méthode sert surtout à impressionner les mortels[9]. En plus du sang humain, les vampanellas peuvent absorber l'essence de rose comme substitut[9].

Le mot « vampanella » a été créé par Hagio car elle ne souhaitait pas utiliser le mot « vampire ». Selon l'autrice l'origine de « vampanella » provient d'une erreur de lecture d'un autre mot ; la sonorité italienne plaisait à Hagio, qui a donc décidé de l'adopter pour son œuvre. Le mot original n'est pas connu, mais plusieurs commentateurs suggèrent « Campanella », d'après le nom d'un personnage de la nouvelle Train de nuit dans la Voie lactée de Kenji Miyazawa, un auteur particulièrement apprécié de l'autrice[10],[11].

Personnages

Edgar Evans (エドガー・エヴァンズ)
Fils de comte d'Evans. Né le . Oswald, le comte suivant d'Evans, est son grand frère. Edgar et sa sœur sont abandonnés par leur nounou. Hanna les trouve dans la forêt. Quand Hanna a été disparue, Edgar reçoit exceptionnellement le sang du King Poe. Il devient vampanella et rejoint le clan Poe en 1754. Il donne son sang à Marybelle en 1757. Edgar et sa sœur Marybelle deviennent les enfants adoptés du baron Portsnell. Il donne également son sang à Allan en 1879. En 1944, Edgar rencontre Blanca et Falca au Pays de Galles. En 2016, Edgar rencontre Falca à Munich, en Allemagne.
Marybelle Evans (メリーベル・エヴァンズ)
Fille de comte d'Evans. Née en 1744. Jeune sœur d'Edgar. Elle est abandonnée dans la forêt avec son frère Edgar et retrouvée par Hanna. Elle devient la belle-fille de comte d'Evans. En 1757, Edgar lui donne son sang. Marybelle rejoint le clan Poe à l'âge de 13 ans. Elle devient l'enfant adopté du baron Portsnell. En 1879, elle et Edgar rencontrent Allan. Marybelle est disparue en 1879.
Allan Twillight (アラン・トワイライト)
Héritier de la maison Twillight. Allan rencontre Edgar en 1879. Edgar et ses beaux-parents Portsnell se trouvent être des vampires. L'attaque contre les vampires commence. Marybelle et ses beaux-parents sont disparus. Edgar et Allan s'échappent de la chasse aux vampires. Allan rejoint le clan Poe. Allan est disparu en 1976.

Conception de l'œuvre

Origines

Le Japon ne possède pas de tradition du vampire, aussi l'archétype est importé depuis l'Occident dans des œuvres de fiction aux alentours des années 1930[12]. La figure du vampire représente un « autre » occidental et prend la forme d'un monstre hostile aux humains ; la critique Mari Kotani y voit un signe du conflit racial entre Japonais et Occidentaux, notamment à la suite de la Seconde Guerre mondiale et de l'occupation du Japon par les États-Unis[2]. Dans sa jeunesse, Moto Hagio, qui n'aimait pas l'horreur, avait ainsi particulièrement peur de la figure du vampire[13].

Dans le shōjo manga l'Occident possède au contraire un aspect utopique et idéalisé, influencé par le cinéma hollywoodien, la littérature américaine ainsi que par la mode occidentale ; la figure du vampire, en tant que produit culturel occidental, y gagne un aspect plus positif[2]. Notamment le mangaka Shōtarō Ishinomori publie en 1962 dans le Shōjo Club le one shot Kiri to bara to hoshi to[l 2] : le manga raconte l'histoire d'une jeune femme vampire à la psychologie humaine, elle craint particulièrement le fait d'être rejetée par l'homme qu'elle aime. Hagio trouve l'histoire « magnifique » et décide de créer une histoire sur ce que peut ressentir un vampire : la volonté de redevenir un être humain, le rejet par les humains et l'inanité de son existence[13].

En 1971, Moto Hagio commence à explorer les œuvres de l'étrange en dessinant par exemple Le petit flûtiste de la forêt blanche[l 3], une histoire romantique de fantôme[14]. La même année lors de la publication du Pensionnat de novembre[l 4], l'autrice se rend par ailleurs compte qu'elle est plus à l'aise avec des protagonistes masculins, elle décide donc de faire de son protagoniste vampire un garçon[13]. À cette époque, Hagio est très intéressée par le costume, elle possède un livre sur le sujet intitulé Costume no reikishi[l 5]. Elle explique qu'un jour, ce livre lui inspire la vision d'un jeune garçon qui porte un manteau en haut d'une colline, et qui malgré son jeune âge possède un regard triste et particulièrement mature ; pour Hagio il ne peut que s'agir d'un vampire. Elle commence alors à créer l'histoire du Clan des Poe, enthousiasmée par l'idée de faire porter des costumes de différentes époques à ses protagonistes[15].

Publication originale

En 1972, trois ans après son début de carrière, Hagio est encore considérée comme une débutante, son éditeur Junya Yamamoto ne l'autorise à publier que des one shots de quelques dizaines de page[16]. Seulement Hagio avait comme idée de créer pour le Clan des Poe une trilogie dont chaque partie ferait plus de 100 pages et serait située respectivement aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles[17],[16]. La mangaka adopte deux stratégies distinctes pour imposer sa série auprès de Yamamoto : créer une collection de one shots dans l'univers du Clan des Poe où des humains rencontrent un duo de deux jeunes vampires, Edgar et Marybelle ; plutôt que de mettre en avant le protagoniste, Edgar, les histoires sont centrées sur des personnages féminins, notamment de Marybelle, qui sont plus consensuels dans le shōjo manga de l'époque[16].

En , la mangaka annonce dans le Bessatsu Shōjo Comic une future histoire sur le vampirisme ; l'annonce prend la forme d'un poème illustré qui représente Edgar et Marybelle enlacés[18]. L'autrice publie alors dans le magazine un premier chapitre de 16 pages en , elle publie ensuite divers one shots sans rapport avec la série pendant plusieurs mois, avant de publier un second chapitre de 24 pages en . À partir du troisième chapitre, en , Junya Yamamoto se rend compte que Hagio est en train de dessiner une série. Devant le fait accompli, il autorise l'autrice à dessiner sa série[16].

La trilogie est achevée en , mais lors de sa sérialisation, l'autrice a commencé à imaginer de nouvelles histoires pour la série. Elle profite de la création de sa seconde série, le Cœur de Thomas, pour faire mûrir ses idées[19]. En Shōgakukan rassemble plusieurs chapitres du Clan des Poe pour les publier dans un volume relié. Ce volume constitue le premier volume de la collection de shōjo manga de la maison d'édition, Flower Comics[l 6] ; 30 000 exemplaires sont écoulés en l'espace de 3 jours, ce qui en fait à l'époque la meilleure vente pour un shōjo manga. Shōgakukan encourage Hagio à abandonner Le Cœur de Thomas, qui est peu populaire, pour se concentrer sur le Clan des Poe, mais Hagio insiste pour continuer le Cœur de Thomas jusqu'au bout[20].

Hagio achève le Cœur de Thomas en  ; le même mois elle publie dans le Bessatsu Shōjo Comic un nouveau poème illustré pour annoncer la publication prochaine de neuf nouveaux chapitres du Clan des Poe[21]. La série reprend en , avec huit chapitres publiés dans le Bessatsu Shōjo Comic et un chapitre dans le Shūkan Shōjo Comic[22] ; elle est ainsi sérializée à un rythme irrégulier jusqu'à sa conclusion en , avec une fin ambiguë où Edgar et Allan semblent tous les deux mourir dans un incendie[23].

Continuation

Depuis la conclusion de la série en 1976, il existe une forte demande du lectorat pour la création de nouveaux chapitres, ce que l'autrice refuse des décennies durant par peur de dénaturer les protagonistes. Mais passé les 60 ans Hagio commence à s'inquiéter de ne plus pouvoir dessiner des mangas du fait de sa santé déclinante. Son ami le romancier Baku Yumemakura parvient finalement à la convaincre de dessiner un nouveau chapitre du Clan des Poe en lui proposant de créer un simple one shot d'une trentaine de pages. En 2016, Hagio commence alors à dessiner Haru no yume et replonge dans l'univers de la série, ce qui la pousse finalement à étendre l'histoire pour qu'elle corresponde à la longueur d'un volume relié[24],[25].

La première partie de Haru no yume est publiée dans le numéro de du magazine Monthly Flowers de Shōgakukan ; la maison d'édition souligne l'anniversaire des 40 ans depuis la fin de la publication originale. Shōgakukan anticipe la forte demande du lectorat et tire 50 000 exemplaires de ce numéro alors que le tirage moyen du magazine est de l'ordre de 33 000 exemplaires. Pour autant le magazine est épuisé dans la journée, ce qui oblige à un second tirage de 15 000 exemplaires[26].

Malgré les très bonnes ventes de Haru no yume, le retour critique est mitigé, notamment sur la qualité des dessins ; l'autrice, vieillissante, a un trait moins assuré que dans les années 1970. Aussi Hagio décide d'arrêter de créer des histoires pour le Clan des Poe, mais la demande des fans et notamment de Baku Yumemakura, lui font finalement changer d'avis[27]. Elle commence alors à dessiner le chapitre suivant, Unicorn.

Liste des chapitres

Prépublication dans le Bessatsu Shōjo Comic[28] :

  • 1971-nen no hitorigoto (1971年のひとりごと), (poème illustré) ;
  • Sukitōtta gin no kami (すきとおった銀の髪),  ;
  • Poe no mura (ポーの村),  ;
  • Glensmith no nikki (グレンスミスの日記),  ;
  • Poe no ichizoku (ポーの一族), ;
  • Marybelle to gin no bara (メリーベルと銀のばら),  ;
  • Kotori no su (小鳥の巣),  ;
  • Poe no densetsu ni yosete (ポーの伝説に寄せて), (poème illustré) ;
  • Evans no isho (エヴァンズの遺書),  ;
  • Penny rain (ペニー・レイン),  ;
  • Liddell, mori no naka (リデル・森の中),  ;
  • Rampton wa kataru (ランプトンは語る),  ;
  • Piccadilly shichiji (ピカデリー7時),  ;
  • Holmes no bōshi (ホームズの帽子),  ;
  • Isshūkan (一週間),  ;
  • Edith (エディス), .

Prépublication dans le Shūkan Shōjo Comic[28] :

  • Harukana kuni no hana ya kotori (はるかな国の花や小鳥), .

Prépublication dans le Monthly Flowers[29] :

  • Haru no yume (春の夢),  ;
  • Unicorn (ユニコーン),  ;
  • Himitsu no hanazono (秘密の花園),  ;
  • Getsuyōbi wa kirai (月曜日はキライ),  ;
  • Ao no Pandora (青のパンドラ), — en cours.

Éditions

Le manga a connu de nombreuses éditions au Japon et à l'étranger. Une version française, basée sur l'édition Shōgakukan de 2019 et traduite par Miyako Slocombe, est annoncée par les éditions Akata pour l'automne 2022. Il s'agit pour la maison d'édition du titre de lancement de leur collection Héritages, consacrée au manga patrimonial[30].

Réception

Avec la sortie du premier tome en 1974, le Clan des Poe est l'un des deux premiers shōjo mangas, avec la Rose de Versailles de Riyoko Ikeda, à attirer l'attention des critiques de mangas[31]. Il est depuis considéré comme un classique du shōjo manga[4], mais aussi des fictions vampiriques japonaises[32] pour avoir déconstruit le mythe du vampire monstrueux et prédateur pour en faire une figure romantique et existentielle[33],[34],[35]. L'œuvre est aussi considérée comme pionnière dans le genre du shōnen'ai (ancêtre du boys' love) grâce à la relation ambiguë entre Edgar et Allan[36],[4].

Son succès critique et commercial attire l'attention d'un lectorat masculin qui jusqu'à présent ne lisait pas de shōjo manga[37]. Notamment Baku Yumemakura et Azusa Noa, qui deviennent plus tard des romanciers de science-fiction renommés, s'inspirent du Clan des Poe pour leur œuvres en intégrant des personnages bishōnen ainsi que de l'homoérotisme[38] ; pour cette raison le manga est considéré comme une œuvre pionnière de ce que Mari Kotani nomme les « romances gays de science-fiction »[36].

Le manga est récompensé conjointement avec une autre œuvre de l'autrice, Nous sommes onze !, du Prix Shōgakukan en 1976[39].

Notes et références

Notes lexicales bilingues

  1. Vampanella (バンパネラ).
  2. Kiri to bara to hoshi to (きりとばらとほしと, La brume, les roses, les étoiles).
  3. Le petit flûtiste de la forêt blanche (白き森白い少年の笛, Shiroki mori shiroi shōnen no fue).
  4. Pensionnat de novembre (11月のギムナジウム, 11-gatsu no gymnasium).
  5. Costume no reikishi (コスチュームの歴史, histoire du costume).
  6. Flower Comics (フラワーコミックス).

Références

  1. Hagio 2020, p. 145.
  2. Kotani 1997, p. 191.
  3. Harada 2015, p. 55.
  4. Kan 2010, p. 44.
  5. Kan 2010, p. 45.
  6. Kan 2010, p. 52.
  7. Harada 2015, p. 66.
  8. Kan 2010, p. 45-46.
  9. Kan 2010, p. 53.
  10. Nakano et Ōi 2018, p. 42.
  11. Ohara 2016.
  12. Kotani 1997, p. 189.
  13. (en) Rachel Matt Thorn, « The Moto Hagio Interview », The Comics Journal, no 268, (lire en ligne, consulté le ).
  14. Yonezawa 2016, p. 126.
  15. (ja) « 輝き続ける、永遠のいのち デビュー50周年記念 「萩尾望都 ポーの一族展」 », sur Asahi Shinbun, (consulté le ).
  16. Nakagawa 2019.
  17. Hagio 2019, p. 13.
  18. Hagio 2019, p. 49.
  19. Hagio 2019, p. 22.
  20. (ja) Yūsuke Nakagawa, « 新書判コミックスで変わる、マンガの読み方 », 幻冬舎 plus, Gentōsha, オトコ・マンガ/オンナ・マンガの世界, , article no 13 (lire en ligne, consulté le ).
  21. Nakano et Ōi 2018, p. 61.
  22. Hagio 2019, p. 37.
  23. Harada 2015, p. 76.
  24. (ja) « 萩尾望都さんがJXTG児童文化賞を初受賞 まもなくデビュー50年 少女漫画をリードし続け », sur Sankei shinbun, (consulté le ).
  25. (ja) « 舞台「エッグ・スタンド」会見で萩尾望都が執筆の経緯を語る、「ポーの一族」も », sur Natalie, (consulté le ).
  26. (ja) « 萩尾望都「ポーの一族」40年ぶり掲載雑誌、発売直後に完売! 異例の重版決定…ファンの予約殺到 », sur Sankei shinbun, (consulté le ).
  27. Fausto Fasulo, « Moto Hagio : boys don't cry », Atom, no 13, , p. 60 (ISSN 2552-9900).
  28. Hagio 2019, p. 184.
  29. Hagio 2019, p. 187.
  30. « Akata lance la collection « Héritages » », sur Manga-News, (consulté le ).
  31. (en) Kayo Takeuchi, « The Genealogy of Japanese Shōjo Manga (Girls' Comics) Studies », U.S.-Japan Women's Journal, no 38, , p. 83 (JSTOR 42772011).
  32. Nakano et Ōi 2018, p. 40.
  33. Kan 2010, p. 54.
  34. (ja) Kimiko Yoshida, « 日本におけるDraculaの異性装上演 », 言語と文化, no 8, , p. 300 (DOI 10.15002/00007762).
  35. Dan Mazur et Alexander Danner (trad. de l'anglais), Comics : une histoire de la BD, de 1968 à nos jours, Paris, Hors collection, , 319 p. (ISBN 978-2-258-14435-4), p. 74.
  36. Kotani 1997, p. 192.
  37. (en) Patrick W. Galbraith, « Seeking an Alternative : “Male” Shōjo Fans Since the 1970s », dans Shōjo Across Media : Exploring "Girl" Practices in Contemporary Japan, Cham, Palgrave Macmillan, (ISBN 978-3-030-01485-8), p. 360.
  38. Harada 2015, p. 49.
  39. (ja) « 小学館漫画賞 過去受賞作 », sur Shōgakukan (consulté le ).

Bibliographie

Livres et articles

  • (en) Mari Kotani, « Techno-Gothic Japan : From Seishi Yokomizo's The Death's-Head Stranger to Mariko Ohara's Ephemera the Vampire », dans Blood Read : The Vampire as Metaphor in Contemporary Culture, University of Pennsylvania Press, (ISBN 0-8122-1628-8).
  • (en) Satoko Kan, « Everlasting Life, Everlasting Loneliness : The Genealogy of "The Poe Clan" », U.S.-Japan Women's Journal, Université d'Hawaï, no 38, (JSTOR 42772009).
  • (en) Kazue Harada, « Liminality of Queer Vampire in Hagio Moto’s Manga », dans Japanese Women's Science Fiction : Posthuman Bodies and the Representation of Gender, Université de Washington, coll. « Arts & Sciences Electronic Theses and Dissertations », (lire en ligne).
  • (ja) Yoshihiro Yonezawa, 戦後怪奇マンガ史 Histoires du manga de l'étrange de l'après-guerre »], Tetsu jinsha, (ISBN 978-4-86537-059-1).
  • (ja) Atsushi Ohara, « バンパネラとカンパネルラ(小原篤のアニマゲ丼) », sur Asahi Shinbun, (consulté le ).
  • (ja) Jun Nakano et Natsuyo Ōi, 少女まんがは吸血鬼でできている : 古典バンパイア・コミックガイド, Hōjōsha, , 378 p. (ISBN 978-4-908925-38-2).
  • (ja) Yūsuke Nakagawa, « 『ポーの一族』『ベルサイユのばら』――新しい少女マンガが同時多発 », 幻冬舎 plus, Gentōsha, オトコ・マンガ/オンナ・マンガの世界, , article no 12 (lire en ligne, consulté le ).

Artbooks

  • (ja) Moto Hagio, デビュー50周年記念『ポーの一族』と萩尾望都の世界, Tokyo, Shōgakukan, , 228 p. (ISBN 978-4-09-199063-1).
  • (ja) Moto Hagio, 萩尾望都 作画のひみつ, Shinchōsha, , 157 p. (ISBN 978-4-10-602293-7).

Critiques

Liens externes

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