Poinson-lès-Fayl

Poinson-lès-Fayl est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est. Fayl se prononce [fɛ.i].

Poinson-lès-Fayl

Le portail de l'église.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Haute-Marne
Arrondissement Langres
Intercommunalité Communauté de communes des Savoir-Faire
Maire
Mandat
Isabelle Doizenet
2020-2026
Code postal 52500
Code commune 52394
Démographie
Gentilé Poinsonnais
Population
municipale
213 hab. (2019 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 45′ 14″ nord, 5° 36′ 54″ est
Altitude Min. 275 m
Max. 362 m
Superficie 12,43 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Chalindrey
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Poinson-lès-Fayl
Géolocalisation sur la carte : France
Poinson-lès-Fayl
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Poinson-lès-Fayl
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Poinson-lès-Fayl

    Géographie

    Localisation

    Le village est situé au sud du Département de la Haute-Marne, à quelques kilomètres de la Haute-Saône. En voiture, il est à un peu moins de 80 kilomètres de Dijon et à 50 kilomètres de Vesoul.

    La sous-préfecture de Langres est à 30 kilomètres et la préfecture de Chaumont à un peu plus de 60 km.

    Le village faisait autrefois partie de la Bourgogne et du Dijonnais, mais il était dépendant du diocèse de Langres. D'ailleurs en 1789, les habitants étaient encore bourguignons[réf. nécessaire].

    Communes limitrophes de Poinson-lès-Fayl
    Fayl-Billot
    Champsevraine Pressigny
    Genevrières

    Hydrographie

    • Ruisseau de Poinsenot (affluent du Ruisseau des Petits crots)
    • Ruisseau de Paissard (affluent du Ruisseau des Petits crots)
    • Ruisseau des Petits crots (affluent du Ruisseau du Fayl)
    • Ruisseau de Volavril (affluent du Ruisseau du Fayl)

    Ces ruisseaux font partie du bassin Rhône-Méditerranée.

    Les ruisseaux de Paissard et de Poinsenot bénéficient depuis 2008 d'un arrêté de protection de Biotope lié à la présence de l'écrevisse à pieds blancs (Austropotamobius pallipes).

    https://inpn.mnhn.fr/docs/espacesProteges/apb/FR380074420080321.pdf

    Urbanisme

    Typologie

    Poinson-lès-Fayl est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (53,5 %), terres arables (22,1 %), forêts (20,7 %), zones urbanisées (3,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    L'origine du nom du village viendrait soit de Poinsson, Poinçon, Poyssum, ou peut être du patronyme d'un notable.

    Histoire du village

    Au Sud-est du village, à l'entrée du bois, se trouvait l'ermitage de Saint-Pérégrin dont on disait que la chapelle avait été taillée dans le roc par le comte de Moret, fils illégitime du roi Henri IV. Mais l'origine de ce lieu remonte au temps des croisades où un jeune seigneur de Pressigny partit pour la terre sainte. Lors d'un combat, il fut blessé et laissé pour mort. Son épouse se croyant veuve épousa un autre homme. Plus tard, le brave chevalier revint, apprenant ce qu'il s'était passé, il prit la résolution d'entrer dans la religion. Il bâtit une cabane au milieu de la forêt, y vécut en ermite et on l'appela « Sanctus peregrinus » ce qui signifie le Saint Voyageur, Saint Etranger et évidemment St-Pérégrin.

    Quand il fut sur le point de mourir, il fit venir sa femme et son second mari, leur dit qui il était et leur fit promettre d'entrenir à perpetuité un ermitage en cet endroit. À proximité de l'ermitage, une source appelée Fontaine de Saint-Péregrin ou de Sainte-Claire, guérissait des fièvres et peut-être de la gale et de la lèpre. En 1670, Frère Jean-Jacques devint le Supérieur de l'Ermitage et appris aux frères à tresser l'osier pour confectionner paniers et corbeilles. Il est à l'origine de l'implantation de la vannerie dans la région.

    Durant la guerre de Trente Ans, lors de l'invasion de l'armée impériale sous les ordres de Matthias Gallas, le lieutenant général Forkalz, commandant des Croates, établit son quartier général à Poinson en . Ils ont volé, incendié, violé une grande partie des habitants et par de fréquentes excursions, ont dévasté les environs du village, de sorte que, depuis les remparts de Langres, on pouvait suivre leur marche à la lueur des incendies. Poinson fut dépeuplé et ce n'est que le siècle suivant que la population a véritablement réaugmenté.

    Cette synthèse historique est pour l'essentiel issue de l'ouvrage de référence d'Émile Jolibois La Haute-Marne ancienne et moderne paru en 1858 (voir bibliographie).

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1966 1971 Albert Meuret    
    1971 1989 Pierre Aubry    
    1989 2014 Marie-Claude Aubry    
    2014 En cours Isabelle Doizenet    

    Fusions de communes et intercommunalité

    Commune de Saint-Pérégrin-sur-Vannon

    En 1972, la commune de Poinson-lès-fayl a été fusionnée sous le régime de la fusion-association avec les communes de Gilley, de Pressigny, de Savigny, de Tornay, de Valleroy et de Voncourt pour former la commune de Saint-Pérégrin-sur-Vannon.

    Poinson avait dès lors, le statut de commune associée, ce qui lui a permis de garder quelques prérogatives :

    Cette fusion s'est faite à la suite de la loi sur les fusions et regroupements de communes dite Loi Marcellin du 16 juillet 1971.

    La commune a été supprimée en 1986 et les communes constituantes ont été rétablies.

    Intercommunalité :

    À partir de Janvier 2013, la commune a été intégrée à la Communauté de communes Vannier Amance, issue du regroupement de plusieurs communes et communautés de communes.

    Avant cette date, la commune de Poinson-lès-fayl ne faisait pas partie d'une intercommunalité.

    Puis en Janvier 2017, la Communauté de communes Vannier Amance a été fusionnée avec deux autres communautés de communes existantes : la Communauté de communes du pays de Chalindrey et la Communauté de communes de la région de Bourbonne-les-Bains pour former la Communauté de communes des Savoir-Faire dont la commune de Poinson-lès-fayl fait désormais partie.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[9].

    En 2019, la commune comptait 213 habitants[Note 2], en diminution de 6,99 % par rapport à 2013 (Haute-Marne : −4,96 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    560623603567547569531581586
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    494488497473458436470433430
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    406411409352333320298269301
    1962 1968 1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019
    260257187161189198221228213
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Entreprises présentes sur le territoire communal :

    • SAS Bongarzone? société d'exploitation de carrière
    • Établissements Aubry, fabrication d'aliments pour animaux de ferme
    • Gîtes et logement insolite (roulotte)


    Commune labellisée "Commune Nature", zéro phyto, niveau 3 (à la date du 31.12.2021 - Région Grand-Est).

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Fontaine dite « La Désirée » : situé devant l'église, ce lavoir est particulier dans la mesure où il se compose d'un bassin de lavage en plein air, sans toiture. Assez important, le bassin est dominé par une monumentale fontaine en pierre.
    • Église Saint-Martin : construite en 1544, son clocher massif est flanqué d'une tourelle et d'une flèche couverte en ardoise. C'est une des plus belles églises de sa paroisse, elle a été restaurée en 1986. À l'intérieur se trouvent un magnifique ensemble en bois doré avec un retable représentant la scène de la Nativité, un autel et des chandeliers du XVIIIe siècle, un vitrail de la Vierge de Pitié du XVIe siècle, des statues des XVIIe et XVIIIe siècles et une chapelle avec oculus. 
    Elle est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[12],[13].
    • Croix XVIe siècle : située devant l'église, inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[14].

    Vie associative

    Liste des associations actives du village :

    • Comité des fêtes et des loisirs de Poinson-lès-fayl
    • Association des Bouilleurs de cru de Poinson-lès-fayl
    • Amicale des anciens pompiers
    • Le club du renouveau
    • Association de parents d'élèves "Les P'tiots Gach'nots"
    • Société civile des droits de chasse de Poinson-lès-fayl

    La liste complète est disponible sur le site gouvernemental : https://www.journal-officiel.gouv.fr/associations/recherche/resultats/?page=1 avec notamment les associations déclarées mais non-actives.

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    12. « L'église », notice no PA00079186, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    13. « Objets mobiliers de l'église. », base Palissy, ministère français de la Culture.
    14. « Croix du 16s », notice no PA00079185, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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