Chouppes
Chouppes est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Chouppes | |||||
L'église Saint-Saturnin. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Vienne | ||||
Arrondissement | Poitiers | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Haut-Poitou | ||||
Maire Mandat |
Benoît Princay 2020-2026 |
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Code postal | 86110 | ||||
Code commune | 86075 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chouppois | ||||
Population municipale |
750 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 24 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 48′ 44″ nord, 0° 09′ 54″ est | ||||
Altitude | Min. 79 m Max. 157 m |
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Superficie | 31,72 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Loudun | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Vienne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Ses habitants sont appelés les Chouppois[1].
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Doussay », sur la commune de Doussay, mise en service en 1991[8] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 592,5 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et à 28 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[14].
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Chouppes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,6 %), zones agricoles hétérogènes (26,8 %), forêts (4,8 %), prairies (1,1 %), zones urbanisées (0,7 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes [Petrus de] Chaoppa vers 1120, Caopia en 1236[21].
Chouppes est peut-être issu de Catuoppus + -a[22]. Catuoppus est un composé anthroponymique gaulois basé sur les éléments catu « combat, bataille » (vieil irlandais cat, vieux breton cat) et -ops « œil », dont le composé exops « sans œil » a été calqué dans le bas latin de Gaule *aboculus qui a donné aveugle[23]. Ce nom de personne composé Catuoppus signifie « œil du combat »[23], il est suivi d'une terminaison -a, d'où le sens global de « lieu de Catuoppus ».
Histoire
La seigneurie de Chouppes appartenait à la famille de Chouppe dont un des plus anciens membres connus est Ganelon de Chouppes (Ganelo de Caopa), cité en 1052 comme témoin de la fondation du prieuré de Saint-André faite par Barthélemy de Faye, archevêque de Tours. Guillaume de Chouppes est seigneur de Chouppes en 1281. La famille de Chouppes a fourni sous Henri IV, Louis XIII et Louis XIV deux hommes remarquables, en particulier Aymar marquis de Chouppes (1612-1677), lieutenant général des armées du roi, protégé de Richelieu, qui a écrit des mémoires[24]. La famille des seigneurs de Chouppes s'est éteinte avec la mort à Poitiers de François-Charles de Chouppes, en 1813, frère de Jean Charles René de Chouppes, marquis de Chouppes, mort en 1802, qui avait eu deux fils. Le premier, Jean René de Chouppes, a été un chef chouan, mort en 1793. Le second, Charles François Marie, dit le chevalier de Chouppes, a émigré et fait partie de l'armée de Condé, et est mort de maladie en 1792[25].
Comme le reste de la France, Chouppes et Poligny accueillent favorablement les avancées de la Révolution française. Elles plantent ainsi leurs arbre de la liberté, comme symbole communal de la Révolution[26]. Il devient le lieu de ralliement de toutes les fêtes et des principaux événements révolutionnaires, comme le brûlement des titres féodaux à Poligny le 17 novembre 1793 ou la célébration de la reprise de Toulon aux Anglais le 19 janvier 1794[27].
La commune voisine de Poligny est rattachée à Chouppes en 1848[28].
Un autre arbre de la liberté est planté en 1948, pour célébrer le centenaire de la Révolution française de 1848[29].
Politique et administration
Liste des maires
Instances judiciaires et administratives
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2019, la commune comptait 750 habitants[Note 7], en diminution de 1,45 % par rapport à 2013 (Vienne : +1,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
En 2008, la densité de population de la commune était de 23 hab./km2, 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.
Économie
Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes, il n'y a plus que 44 exploitations agricoles en 2010 contre 69 en 2000[34].
Les surfaces agricoles utilisées ont augmenté de 10 % et sont passées de 2 726 hectares en 2000 à 2 999 hectares en 2010[34]. Ces chiffres indiquent une concentration des terres sur un nombre plus faible d’exploitations. Cette tendance est conforme à l’évolution constatée sur tout le département de la Vienne puisque de 2000 à 2007, chaque exploitation a gagné en moyenne 20 hectares[réf. nécessaire].
57 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs), 26 % pour les oléagineux (colza et tournesol), 6 % pour le fourrage et 2 % reste en herbes.
En 2010, 23 hectares (22 en 2000) sont consacrés à la vigne pour la production des Haut-Poitou AOC. Le vignoble est géré par neuf exploitations en 2010 contre 23 en 2000.
Quatre exploitations en 2010 (contre dix en 2000) abritent un élevage de bovins (195 têtes en 2010 contre 575 en 2000). Cinq exploitations en 2010 (contre huit en 2000) abritent un élevage d'ovins (242 têtes en 2010 contre 199 têtes en 2000). L'élevage de volailles a disparu en 2010 (4 873 têtes sur 35 fermes en 2000)[34].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Saturnin est inscrite comme Monument Historique depuis 1925[35]. L'église est construite en tuffeau. Elle date des XIe, XIIe et XVe siècles. Elle est majoritairement en style roman. Elle a gardé une nef très sobre qui pourrait dater du XIe siècle. Le chœur est assez long et est terminé par une abside voutée en cul-de-four. Elle date du XIIe siècle. Les deux chapelles sont de style gothique. À l'intérieur, l'édifice se caractérise par sa sculpture romane. Un chapiteau représente un homme qui transperce de ses épées les croupes de deux lions qui l'encadrent. Un autre chapiteau représente la pesée des âmes. Il est situé dans la travée sous le clocher. Il obéit à l'iconographie traditionnelle : saint Michel s'efforce de faire pencher la balance de son côté tandis que des diables, à l'opposé, tentent de faire de même. Quelques personnages nus évoquent des ressuscités. L'église abrite une statue acéphale du XIIe siècle qui pourrait représenter saint Saturnin (saint Sernin), évêque de Toulouse. Un tableau du XVIIe siècle représente l'Assomption de Marie. Il est de style caravagiste. L'autel en bois et marbre polychrome est daté des années 1860.
- Le château de Marçay est inscrit comme Monument Historique depuis 1925 ainsi que la chapelle, le cimetière et ses tombes.
- Les plaines du Mirebalais et du Neuvillois sont classées comme zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) [36]
Héraldique
Le blason de la ville de Chouppes est celui de la famille de Chouppes.
Blason | Inconnu.
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Bibliographie
- E. de Fouchier, « La châtellenie de Chouppes en Mirebalais », dans Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest, 1893, 2e série, tome 16, p. 33-112 (lire en ligne)
- Christophe Quillien, Nos années "Salut les copains" : 1959-1976, Paris, Flammarion, , 159 p. (ISBN 978-2-08-122166-6)
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 29/09/2008.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Doussay - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Chouppes et Doussay », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Doussay - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Chouppes et Biard », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 190a.
- Pierre Gauthier, Noms de lieux du Poitou : introduction à la typonymie, Paris, Bonneton, , 232 p. (ISBN 2-86253-201-0), p. 60.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, Errance, , 440 p. (ISBN 2-87772-237-6), p. 110 - 169 - 170.
- Mémoires du Marquis de Chouppes, suivis des Mémoires du duc de Navailles et de La Valette, revus, annotés et accompagnés de pièces justificatives inédites, par M. C. Moreau, J. Techener libraire, Paris, 1861 (lire en ligne)
- Henri Filleau, Dictionnaire historique, biographique et généalogique des familles de l'ancien Poitou, Imprimerie de A. Dupré libraire-éditeur, Poitiers, 1840-1854, tome 1, p. 672-675 (lire en ligne)
- Christophe Quillien 2009, p. 197.
- Christophe Quillien 2009, p. 102 et 106.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Christophe Quillien 2009, p. 222.
- Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
- https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee//PA00105423
- Secrétariat scientifique de l'inventaire des ZNIEFF, DREAL Poitou-Charentes , 2011
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