Politique étrangère du Venezuela
La politique étrangère du Venezuela est actuellement marquée par l'influence du président Hugo Chávez, qui a notamment mis en place l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA) en 2005 afin de rivaliser avec le projet de Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA) porté par les États-Unis. Membre du groupe de Contadora dans les années 1980 (avec la Colombie, le Panama et le Mexique), le Venezuela est également membre, depuis 2006, du Mercosur.
La « République bolivarienne du Venezuela » a mis en place plusieurs projets de coopération régionale visant à offrir une alternative au néolibéralisme dans la région (PetroCaribe, échanges avec Cuba, l'Argentine, l'Uruguay du président Tabaré Vázquez, rapprochement avec le Honduras de Manuel Zelaya, déposé par le coup d'État du 28 juin 2009, etc.). Par ailleurs, Caracas a passé un accord de coopération nucléaire avec Moscou en 2008.
Le Venezuela compte quelques problèmes transnationaux au niveau territorial ainsi que de drogues illicites.
Litiges internationaux
En 1902, une intervention anglo-germano-italienne est décidée contre le Venezuela auquel les trois puissances réclament des indemnités de l'ordre de 12 millions de dollars pour leurs intérêts lésés au cours des guerres civiles des années 1880. Leurs flottes établissent un blocus des cotes vénézuéliennes et un ultimatum est lancé le . Le président vénézuélien Cipriano Castro refuse de s'incliner et fait arrêter les sujets britanniques et allemands résidant sur le territoire national. Ceux-ci sont rapidement relâchés mais le , la coalition bombarde la ville de Puerto Bello et la forteresse de San Marcos. Finalement, les États-Unis, craignant une violation de la doctrine Monroe — interdisant une intervention militaire européenne en Amérique —, poussent les deux parties à accepter l'arbitrage. Par la suite, la doctrine Drago interdit l'usage de la force militaire pour réclamer le paiement des dettes d’État à État. De nouvelles crises diplomatiques se produisent en 1904 ; les États-Unis entendent profiter de leur intervention pour interférer dans les affaires intérieures vénézuéliennes, ce qui conduit à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays[1].
Il revendique la région de Guyana située à l'ouest du fleuve Essequibo, par la suite, il y a quelques désaccords sur les frontières maritimes avec la Colombie dans le Golfe du Venezuela et finalement plusieurs États des Caraïbes s'opposent à la revendication du Venezuela à propos de Isla de Aves (Île des Oiseaux), à 565 km du continent Vénézuélien.
Drogues illicites
On retrouve au Venezuela une production illicite à petite échelle d'opium et de coca pour la fabrication de dérivés d'opium et de coca. De nombreuses quantités de cocaïne, d'héroïne et de marijuana venant de Colombie transitent au Venezuela avant d'être expédiées aux États-Unis et en Europe. On remarque une augmentation des signes d'activités liées aux drogues de la part d'insurgés colombiens au niveau de la frontière. Finalement, il est un important centre de blanchiment d'argent [réf. nécessaire]. Caracas participe d'ailleurs à la Joint InterAgency Task Force-South, la force opérationnelle multi-nationale, dirigée par les États-Unis et basée à Key West, en Floride, dédiée à la répression du trafic de stupéfiants.
Notes et références
- Leslie Manigat, L'Amérique latine au XXe siècle : 1889-1929, Éditions du Seuil,
Voir aussi
Liens externes
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