Politique au Ghana
Le Ghana est une république à régime présidentiel dans laquelle le président remplit à la fois le rôle de chef de l'État et celui de chef du gouvernement. Le gouvernement exerce le pouvoir exécutif tandis que le pouvoir législatif est partagé entre le parlement (système mono-caméral) et le gouvernement. La Constitution du Ghana, qui inaugure la IVe République, jette les bases d'un État républicain démocratique, déclarant le Ghana comme une république unie dont la souveraineté appartient au peuple. Le partage du pouvoir entre le président, le parlement, le gouvernement ainsi qu'un système judiciaire indépendant, doit contribuer à éviter des coups d'État, la prise du pouvoir par un gouvernement dictatorial ou par un parti unique. La constitution actuelle, qui succède à celles de 1957, 1960, 1969 et 1979, s'inspire en partie de dispositions et d'institutions issues des constitutions britannique et américaine. Une disposition controversée assure l'immunité des membres du PNDC pour tout acte ou omission pendant les années où le PNDC était au pouvoir. [réf. souhaitée]
Histoire
Le , John Dramani Mahama remplace le président John Atta Mills, brutalement mort à l'âge de 68 ans, à la suite d'une courte et brutale maladie. Selon les termes de la Constitution ghanéenne, John Mahama est à la tête du pays jusqu'au mois de , date de l'élection présidentielle[1]. Il est réélu président de la République du Ghana le et est investi dans ses fonctions le malgré l'opposition qui conteste son accession au pouvoir[2].
Lors des élections générales ghanéennes de 2016, l'opposant Nana Akufo-Addo est élu président[3],[4].
Pouvoir exécutif
Fonction | Nom | Parti | Depuis |
---|---|---|---|
Président de la République | Nana Akufo-Addo | NPP | |
Vice-président de la République | Mahamudu Bawumia | NPP |
Le président de la République et le gouvernement se partagent le pouvoir exécutif. Le président occupe les fonctions de chef de l'État, chef du gouvernement et chef des armées. C'est lui qui nomme le vice-président de la République. La Constitution requiert que la majorité des ministres nommés par le président de la République doivent être choisis parmi les membres du parlement.
Pouvoir législatif
Le Parlement est formé d'une Chambre unique de 200 membres, plus le président. Ce dernier dispose d'un droit de veto, sauf pour les dossiers votés en urgence. Les membres du parlement sont élus au suffrage universel direct et à la majorité simple pour une période de quatre ans. En temps de guerre, la législature peut être prolongée par tranches de 12 mois. Le système majoritaire adopté par le Ghana a favorisé l'émergence d'un parlement bi-partite.
Pouvoir judiciaire
Le pouvoir judiciaire est indépendant de l'exécutif et du législatif. Les tribunaux peuvent connaître de toute affaire civile ou pénale. La Cour suprême dispose d'un pouvoir d'examen étendu. La Constitution l'autorise à examiner la constitutionnalité de toute loi ou de tout acte du pouvoir exécutif, sur requête de tout citoyen qui fait valoir un intérêt digne de protection.
La hiérarchie des cours est largement inspirée du système britannique :
- Cour suprême du Ghana ;
- Cour d'appel ;
- Haute cour de justice ;
- tribunaux régionaux.
Notes et références
- Ghana : mort soudaine du président Atta Mills, le vice-président lui succède, Le Point, 24 juillet 2012.
- Ghana: jour d'investiture pour John Dramani Mahama malgré le recours de l'opposition, RFI, 8 janvier 2013.
- « Présidentielle au Ghana : le président sortant concède sa défaite », sur RTL Info (consulté le ).
- « L'opposant Akufo-Addo remporte la présidentielle au Ghana », sur zonebourse.com (consulté le ).
Bibliographie
Pierre Cappeleare, Ghana: les chemins de la démocratie, Paris, L'Harmattan 2007.