Polysomatisme
En minéralogie, le polysomatisme concerne des familles de structures qui peuvent être décrites comme formées par la juxtaposition d'au moins deux modules de structure et composition différentes.
Série polysomatique
Soient P et Q ces modules, on peut envisager une série infinie de structures, dites série polysomatique, s'étendant entre les membres purs P∞ et Q∞ :
- PQ ;
- PPQ (= P2Q) ;
- PQQ (= PQ2) ;
- PPQQ (= P2Q2) ;
- PPPQ (= P3Q) ;
- PPPQQ (= P3Q2), etc.
Dans la nature, on trouve souvent plusieurs membres d’une série, même si les composants majeurs peuvent être limités en nombre.
Exemple des biopyriboles
La série polysomatique la plus connue est celle des biopyriboles MnPm, où :
- M est un module de phyllosilicate de type TOT ;
- P un module de pyroxène.
Ces minéraux sont formés de séquences particulières :
- la séquence MP est celle des amphiboles, dont l'anion est [Si4O11(OH)]7– ;
- la séquence MMP est notamment celle de la jimthompsonite (en), de formule brute (Mg,Fe+2)5Si6O16(OH)2 ;
- la séquence MMPMP est notamment celle de la chesterite (en), de formule brute (Mg,Fe+2)17Si20O54(OH)6.
Le nom « biopyribole » vient de biotite (pour les phyllosilicates TOT), pyroxène et amphibole.
Bibliographie
- (en) G. Ferraris, Emil Makovicky et S. Merlino, Crystallography of Modular Materials, Oxford University Press, , 2e éd. (ISBN 978-0-19-954569-8)
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